Toute forme de racisme ou de préjugé systémique au sein de n’importe quel secteur d’activité du gouvernement est totalement inacceptable. Nous sommes très fiers du travail amorcé en vue d’éradiquer la discrimination et les préjugés. Le racisme systémique est complexe et enraciné dans l’histoire, mais nous sommes conscients que nous avons, envers nos clients, nos employés, les Canadiens et les Canadiennes, l’obligation de faire mieux, et c’est ce que nous avons l’intention de faire.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a mis en place une stratégie triennale de lutte contre le racisme, des engagements en matière de lutte contre le racisme, une formation obligatoire sur les préjugés inconscients, des programmes de mentorat et de parrainage pour les groupes sous‑représentés, des outils d’évaluation des incidences raciales en vue de l’élaboration des politiques ainsi que des mesures de soutien additionnelles qui permettront d’instaurer un changement de culture au sein de notre milieu de travail.
La formation obligatoire sur les préjugés inconscients sera bientôt un prérequis pour tous les gestionnaires d’IRCC qui doivent prendre des décisions en matière de finance ou de dotation.
IRCC a également amorcé une nouvelle stratégie triennale de recrutement et de maintien en poste afin de combler les lacunes de son effectif en matière de diversité, de manière à mieux refléter la démographie canadienne.
Lutte contre le racisme – Plaintes des employés
Ces échanges sont un rappel nécessaire du fait que nous pouvons toujours faire mieux, et que nous avons encore du travail à faire.
Pour les personnes qui ne sont pas à l’aise de s’adresser à leurs gestionnaires, d’autres ressources et options sont offertes pour dénoncer les abus sans crainte de représailles, qu’elles soient victimes ou témoins de racisme.
Le Groupe de travail anti‑racisme d’IRCC a offert un éventail de voies pour permettre aux employés de partager leurs expériences : des cercles de confiance intimes, des séances de discussion ouverte intitulées « Parlons de racisme », le premier sondage en milieu de travail sur le racisme d’IRCC ainsi que des groupes de réflexion.
Le Groupe de travail anti‑racisme offre un encadrement aux employés de tous les niveaux sur la façon de discuter du racisme et sur ce qui constitue une micro-agression.
Lutte contre le racisme – grief de l’Alliance de la fonction publique du Canada
IRCC est au courant du grief de principe présenté. Les agents négociateurs sont des partenaires clés lorsqu’il s’agit d’assurer que des améliorations sont apportées au milieu de travail, de protéger les droits des employés et de veiller à ce que tous les employés contribuent à un milieu de travail sûr et sain.
IRCC maintient son engagement à travailler avec l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) afin de trouver des mesures concrètes en vue d’éliminer la discrimination en milieu de travail et d’éviter que des pratiques discriminatoires se reproduisent dans l’avenir. IRCC continuera de fournir des mises à jour régulières sur ses efforts de lutte contre le racisme aux comités mixtes de consultation patronale-syndicale.
Le 14 mars dernier, nous avons demandé à l’AFPC et à d’autres agents négociateurs de fournir des observations sur la deuxième version de la Stratégie de lutte contre le racisme du Ministère.
Lutte contre le racisme – l’Ukraine comparée à d’autres situations
Nous avons pris connaissance des préoccupations à l’égard de la perception de racisme dans la façon dont le Ministère réagit à différentes situations. Nous prenons ces préoccupations très au sérieux et nous examinons toutes les mesures prises afin d’assurer qu’elles respectent nos engagements en matière de lutte contre le racisme.
Nous avons mis sur pied un programme d’urgence temporaire pour les Ukrainiens parce que la communauté ukrainienne nous a indiqué que les gens qui fuient le pays souhaitent retourner chez eux une fois la guerre terminée. Ils désirent venir au Canada en tant que personnes ayant besoin d’un lieu sûr temporaire, et non pas en tant que réfugiés.
Nous pourrions être en mesure de mettre en œuvre des mesures similaires pour d’autres régions du monde si le contexte le justifie, indépendamment de la composition raciale du pays.
Nous désirons également préciser que ces voies offertes aux Ukrainiens n’auront pas d’incidence sur le traitement des demandes de réfugiés, puisqu’il s’agit de volets d’immigration entièrement distincts.
Ressortissants non ukrainiens qui fuient l’Ukraine
Nous nous préoccupons également du bien-être de toutes les personnes qui fuient l’Ukraine en raison de l’invasion massive du pays par la Russie, et pas seulement des ressortissants ukrainiens.
Notre évaluation de la situation suggère que les ressortissants non ukrainiens seraient mieux servis par les mesures et le soutien temporaires offerts en Europe ou en retournant dans leurs pays d’origine qu’en venant au Canada.
Nous sommes conscients de la situation à laquelle sont confrontés les Afghans – qui cherchent à être réinstallés au Canada – alors qu’ils fuient l’Ukraine. Nous avons simplifié le processus de demande, mais nous devons procéder à la vérification des réfugiés, notamment les vérifications de sécurité, pour protéger la sécurité des Canadiens et des Canadiennes.
IRCC continuera d’utiliser tous les moyens à sa disposition pour aider les Afghans, tant dans leur pays qu’à l’étranger.
Afghanistan et Ukraine
Les ressortissants ukrainiens qui envisagent de venir au Canada (mais pas à titre de réfugiés) ont quitté l’Ukraine tandis que la majorité des réfugiés afghans qui attendent d’être réinstallés au Canada se trouvent toujours en Afghanistan, et n’ont donc pas de moyen sûr de quitter le pays.
Nous nous efforçons de réinstaller au moins 40 000 ressortissants afghans de la manière la plus rapide et la plus sûre possible. Jusqu’à présent, nous avons accueilli 8 680 ressortissants afghans, et d’autres arrivent chaque semaine.
S’il s’agissait d’une question de volonté, ils seraient déjà tous au pays. Le gouvernement du Canada ne ménage aucun effort à cet égard. Mais la réalité est qu’il s’agit d’un engagement pluriannuel et qu’à chaque étape du processus, nous sommes confrontés à des obstacles en Afghanistan qui n’étaient pas présents dans le cadre des efforts antérieurs de réinstallation de grande envergure.
Chinook
Chinook est un outil de Microsoft Excel qui réunit différents champs de renseignements existants pour les afficher sur une feuille de calcul, ce qui aide les agents d’IRCC à terminer plus rapidement les tâches administratives de routine.
La feuille de calcul réduit le temps qu’un agent consacre à télécharger des fichiers et à passer d’un écran à l’autre. Cela est particulièrement important dans les pays où la bande passante est faible, ce qui ralentirait autrement le traitement des demandes.
Les agents d’IRCC prennent toujours leurs propres décisions en fonction de renseignements soumis dans les demandes. Chinook n’offre aucune fonction d’analyse avancée et ne comporte aucune technologie d’intelligence artificielle.
Étudiants étrangers
Nous appliquons des lois d’immigration justes et non discriminatoires. Les volumes de demandes de visas de résident temporaire et de permis d’études de l’Afrique ont triplé de 2016 à 2019 pour les huit principaux pays sources en Afrique, et le nombre de refus augmente généralement en proportion du nombre de demandes.
IRCC comprend que les demandeurs, de même que les établissements d’enseignement qui les acceptent, sont déçus lorsqu’une demande est refusée, mais nous n’observons pas de différence importante entre les taux d’approbation des demandes venant de pays africains francophones et des demandes d’autres pays de la région ni entre les taux d’approbation des étudiants dont la destination est le Québec par rapport à ceux qui se destinent à d’autres provinces.
Les motifs de refus les plus communs sont le fait que les demandeurs sont incapables de démontrer aux agents qu’ils peuvent subvenir à leurs besoins au Canada ou qu’ils quitteraient le Canada s’ils n’étaient plus en situation régulière.
Canada-Québec
Durant la pandémie, le Ministère a donné la priorité au traitement des demandes des candidats qui se trouvent au Canada, y compris ceux de la catégorie des travailleurs qualifiés du Québec.
Le Ministère a atteint 50 200 admissions au Québec en 2021, surpassant l’objectif initial de 46 000 admissions du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) et se situant à moins de 2,5 % de l’extrémité inférieure de la fourchette rééquilibrée du MIFI (de 51 500 à 54 500).
Le Ministère travaille avec le Québec sur des moyens novateurs de remédier aux pénuries de main-d’œuvre au Québec et de maintenir l’importance démographique du Québec au pays.
Arriéré et demandes en attente de traitement
Malgré la pandémie, nous avons pris plus d’un demi-million de décisions et nous avons accueilli plus de 405 000 nouveaux résidents permanents en 2021, soit le plus grand nombre de nouveaux arrivants en une année de l’histoire du Canada.
Malgré ces efforts, nous savons que certains demandeurs ont connu des délais d’attente considérables concernant le traitement de leur demande. Nous sommes cependant déterminés à réduire les délais de traitement. La Mise à jour économique et budgétaire de 2021 a prévu de nouveaux fonds de 85 millions de dollars en 2022-2023. Ces fonds permettront d’avoir du personnel supplémentaire, ce qui nous aidera à rétablir les normes de service pour les permis d’étude et de travail et les renouvellements de carte de résident permanent, et à accueillir les personnes qui peuvent nous aider à combler les pénuries de main-d’œuvre au Canada.