CIMM – Mot d’ouverture du Ministre – 20 mars 2024

Mot d’ouverture

Merci, Monsieur le Président.

Je tiens tout d’abord à souligner que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinaabe.

Je vous remercie de m’avoir invité à vous parler des mesures que mon ministère a lancées en réponse aux crises au Soudan et à Gaza.

La situation au Soudan et à Gaza est dévastatrice, et les Canadiens sont impatients de mettre leurs proches à l’abri. Je ne suis pas sans savoir non plus que la catastrophe humanitaire à Gaza se poursuit pendant le Ramadan, une période sacrée qui, d’ordinaire, est célébrée en famille et entre amis.

Quand les combats ont éclaté au Soudan au printemps dernier, mon ministère a réagi en soutenant le départ assisté des citoyens canadiens, des résidents permanents, des employés recrutés localement et de leurs familles.

Malgré les difficultés liées à assurer le bon fonctionnement de l’ambassade du Canada et du centre de réception des demandes de visa au Soudan, nous continuons à traiter les demandes en provenance du Soudan par l’intermédiaire de notre réseau mondial.

Nous avons accordé la priorité aux demandes de résidence temporaire et permanente, y compris les demandes de statut de réfugié. Nous avons également renoncé aux frais pour les Canadiens et les résidents permanents qui ont besoin de documents de remplacement et d’autres aide pour quitter le Soudan.

Les ressortissants soudanais qui souhaitent rester au Canada pendant le conflit peuvent présenter une demande de modification ou de prolongation de leur statut de résident temporaire, sans frais, jusqu’au mois d’octobre.

Récemment, nous avons également lancé une voie humanitaire d’accès à la résidence permanente pour les personnes qui vivaient au Soudan au début du conflit, y compris les ressortissants non-soudanais. Les familles canadiennes de ces personnes les soutiendront ici et les aideront à s’intégrer avec l’aide de nos services d’établissement.

Chaque crise nécessite une réponse différente, et la situation à Gaza exige que le Canada réagisse de manière à répondre aux besoins uniques des personnes sur le terrain.

Nous accordons la priorité aux demandes de résidence permanente provenant de la région dans le cadre de voies familiales. Et pour les Israéliens et Palestiniens au Canada qui ne se sentent pas en sécurité de rentrer chez eux, nous avons renoncé aux frais de modification ou de prolongation de leur statut de résident temporaire, y compris pour les demandes de permis d'études et de permis de travail ouvert.

Il est compréhensible que de nombreux Canadiens demeurent profondément préoccupés pour leur famille élargie à Gaza. En janvier, nous avons mis en place des mesures pour leur offrir un refuge temporaire ici.

Les membres de la famille titulaires d’un passeport palestinien peuvent demander un visa de résident temporaire, et leur famille au Canada les soutiendra pendant un an après leur arrivée. Ils auront également accès à une couverture dans le cadre du Programme fédéral de santé intérimaire et à des services d’établissement.

Aux termes de cette politique, 1 000 demandes seront actuellement acceptées aux fins de traitement. Alors que nous surveillons la situation, nous évaluons si notre réponse doit être mise à jour.

Habituellement, les demandeurs doivent fournir leurs empreintes digitales et une photo avant de pouvoir quitter un pays. Mais comme mon ministère n’est pas présent à Gaza pour recueillir des données biométriques, les demandeurs fournissent des renseignements biographiques approfondis dans leurs formulaires. Cela nous permet d’effectuer un contrôle de sécurité préliminaire pendant qu’ils sont encore à Gaza et, par le fait même, de compléter le traitement de leurs demandes plus rapidement une fois qu’ils sont partis. Les données biométriques sont ensuite recueillies en Égypte.

Il s’agit d’une pratique courante dans les crises pour lesquelles nous n’avons pas de présence sur le terrain. Nous avons également utilisé cette approche pour la crise en Afghanistan.

Nous avons entendu les inquiétudes concernant le formulaire, et nous avons donc modifié ou supprimé certaines questions. Et comme nous savons que les demandeurs peuvent ne pas avoir accès à tous les documents nécessaires, j’ai demandé à mon ministère et à mes agents de faire preuve de souplesse et d’évaluer chaque situation au cas par cas.

Comme vous le savez, il demeure difficile de sortir de Gaza, et cette situation échappe au contrôle du Canada. Bien que je sois frustré par cette situation, je ne peux qu’imaginer le désespoir que doivent ressentir les familles au Canada qui attendent l’arrivée de leurs proches.

Nous travaillons avec les autorités locales de tous les niveaux pour nous assurer que les personnes dont nous avons soumis les noms soient autorisées à quitter Gaza. Nous ne négligerons aucun détail dans notre campagne pour que les familles soient réunies en toute sécurité au Canada.

Je vous remercie. Je répondrai avec plaisir à vos questions.

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