Rencontre informelle avec les membres de la Chambre de commerce du Grand Vancouver : « Explorer les avenues de croissance pour le tourisme en Colombie-Britannique »
Discours
Notes d'allocution
L'honorable Mélanie Joly, C.P., députée
Ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie
Vancouver (Colombie-Britannique)
Le 21 août 2018
La version prononcée fait foi
Bonjour à tous!
Merci de cette présentation, Iain [l’honorable Iain Black, président-directeur général de la Chambre de commerce du Grand Vancouver].
Je tiens à souligner que nous nous trouvons sur le territoire traditionnel et non cédé des peuples salish de la côte.
Je veux aussi mentionner le travail héroïque et difficile accompli par les femmes et les hommes courageux qui luttent contre les feux de forêt aux quatre coins de la province.
Toutes nos pensées vont vers les communautés et les familles touchées par cette catastrophe.
Il y a un mois environ, le premier ministre Trudeau m’a demandé de prendre en main le portefeuille du Tourisme et de veiller à ce que ce secteur reçoive la reconnaissance qu’il mérite à titre de moteur économique et de source d’emplois pour la classe moyenne.
Je sais que devant vous, je prêche des convertis.
Vous comprenez mieux que quiconque à quel point le tourisme est un atout pour nos villes et nos collectivités.
Un emploi sur 10 au Canada est lié au tourisme, et ce n’est pas surprenant. Le tourisme injecte 4,8 milliards de dollars par année dans l’économie du Grand Vancouver, et emploie environ 70 000 personnes dans la région.
Le tourisme se porte bien. Vous faites partie intégrante de sa réussite.
Vous savez que le tourisme offre des avenues de croissance exceptionnelles pour l’économie canadienne.
Vous vivez cette réalité tous les jours. Vous y contribuez au quotidien.
On estime que l’industrie mondiale du tourisme a un poids économique de 8 billions de dollars par année, et qu’elle connaît une croissance de plus de 4 % chaque année.
Je vous lance le défi de voir cette industrie dans une perspective mondiale et d’imaginer tout son potentiel.
Vous êtes des gens d’affaires, un milieu que je connais bien pour en avoir été membre avant de faire le saut en politique. Qui d’entre nous fermerait la porte à une possibilité d’affaires extraordinaire?
Malheureusement, le secteur du tourisme est trop souvent sous-estimé.
Disons-le franchement, on le tient parfois pour acquis.
Je crois, en fait, que le tourisme est victime de son succès.
Dans le secteur des services, lorsque tout se passe bien, les travailleurs sont quasi invisibles.
Nous nous rendons à destination en tout confort, sans avoir à y regarder à deux fois.
Nous avons un second chez-soi.
Nous dégustons une boisson fraîche et un bon repas à la fin d’une longue journée.
Et tout cela, c’est le côté humain du tourisme.
Ce sont des gens comme vous ici réunis, et des gens comme Elizabeth, une jeune femme dont j’ai eu le plaisir de faire la connaissance lundi.
Elle m’a servi mon café matinal, avec le sourire.
Elle est originaire du Saguenay. Elle m’a reconnue et nous avons discuté en français.
Elizabeth n’avait même pas d’accent du Saguenay!
Sa rencontre a été le point fort de ma journée.
Il y a quelques semaines, je me suis arrêtée à un kiosque fruitier sur la route 97, entre Penticton et Kelowna, pour acheter des pêches.
J’y ai rencontré une dame qui travaille à cet endroit depuis des années, et qui était on ne peut plus fière de montrer ses pots de cornichons et de confitures maison.
La rencontre a aussi été un très beau moment pour moi.
Lorsque je prends l’avion, je me fais le devoir de saluer le capitaine, si c’est possible.
Mais la spécialiste en marketing numérique qui m’a aidée à acheter mon billet, je ne la rencontrerai pas.
En d’autres termes, le secteur du tourisme ne peut fonctionner sans ces personnes passionnées par leur travail, pour qui la priorité est d’accrocher un sourire aux lèvres de leur clientèle.
Les gens dont je vous ai parlé ne sont que quelques-uns des 1,8 million de Canadiens pour qui le tourisme est un gagne-pain.
Ces personnes font vivre de belles expériences aux visiteurs.
Et elles font tourner notre économie.
Je veux être leur porte-parole.
La croissance mondiale de l’industrie du tourisme se traduit par des possibilités immenses. Pour en profiter, nous devons établir des bases solides ici au pays.
À cause de certaines problématiques, comme le manque de ressources, la pénurie de main-d’œuvre ou une préparation insuffisante, le Canada pourrait échapper des occasions économiques considérables.
Tous ces défis peuvent être surmontés, mais il faut faire preuve de leadership et de coordination pour y arriver.
À titre de ministre du Tourisme, mon mandat est de positionner le secteur en tant que moteur économique clé, tant aux yeux de l’administration publique que de la population.
Mais j’ai besoin de votre aide pour y parvenir.
J’ai besoin de vos idées.
J’ai besoin de votre réseau.
Et j’ai besoin de votre passion.
Nous devons être présents sur le terrain pour rappeler à nos amis et voisins ce que le tourisme représente pour nos communautés et nos villes.
Le tourisme, c’est du sérieux.
Travaillons ensemble pour mettre en valeur les attraits du Canada et pour assurer du même coup la croissance de notre économie.
Je vous remercie.