Message de la greffière par intérim à l’occasion de la Semaine de la santé mentale

Le 3 mai 2021 - Nouvelles de la Défense

Bannière - Demandez-moi n’importe quoi portant sur la santé mentale
 

C’est peut-être un euphémisme, mais cette année n’est vraiment pas une année comme les autres. Non seulement nous vivons la pire pandémie mondiale depuis plus d’un siècle, mais nous devons aussi composer avec d’extrêmes perturbations tant dans notre vie professionnelle que dans notre vie personnelle. Et pendant ce temps, nous sommes nombreux à avoir perdu le contact avec les réseaux de soutien et les réseaux sociaux dont nous n’avions peut-être même pas réalisé le caractère essentiel.

Les fonctionnaires, comme tous les Canadiens et toutes les Canadiennes, ont fait d’énormes sacrifices pour essayer d’enrayer la propagation de la COVID-19. L’isolement, le nouvel environnement de travail, le stress, les préjudices économiques subis par certains ainsi que la perturbation générale de notre vie à tous a eu de graves conséquences sur la santé mentale de bien des gens.

En fait, 40 % des Canadiens (Vous quittez le site Web du Gouvernement du Canada) ont fait savoir que leur santé mentale s’est détériorée au cours de la dernière année. Et ce chiffre monte à 61 % pour les personnes qui étaient déjà aux prises avec des problèmes de santé mentale. Il faut en #ParlerPourVrai. Quand on met les mots, on apaise les maux.

Voilà pourquoi il importe aujourd’hui, au moment de lancer la Semaine de la santé mentale, que nous prêtions une attention particulière à ce que nous ressentons. Cette année, l’Association canadienne pour la santé mentale demande à tous les Canadiens (Vous quittez le site Web du Gouvernement du Canada) de s’efforcer de nommer et d’exprimer leurs émotions, tant positives que négatives, et de composer avec celles-ci.

Je crois que nous pouvons tous nous consoler en sachant que durant cette période de plus en plus difficile, la santé mentale reste un élément qui peut être renforcé.

Je sais que ce que j’ai vécu pendant la pandémie, et que le soutien que j’ai reçu, diffère grandement de vos expériences. Nous ressentons tous à notre manière les difficultés engendrées par la pandémie. Cela est particulièrement vrai pour les travailleurs de première ligne confrontés à la pandémie, les travailleurs qui assurent le maintien de services opérationnels importants, les travailleurs devant s’adapter à des conditions de télétravail qui sont loin d’être idéales, ou encore les parents et les proches aidants.

Nous devons reconnaître, comprendre et activement soutenir ceux qui sont touchés le plus durement et qui connaissent la détérioration la plus grave de leur santé mentale. Il s’agit des jeunes, ce qui renforce la nécessité, en tant que fonction publique, d’appuyer les personnes qui n’en sont qu’en début de carrière. Il s’agit de nos collègues qui sont des parents et qui doivent concilier travail, école à la maison et garde d’enfants. Il s’agit en outre des professionnels de la santé et autres travailleurs de première ligne, qui dépendent tous du soutien que nous offrons par l’intermédiaire de nos programmes. Et malheureusement, il en va de même pour les Autochtones ainsi que les Canadiens racisés et marginalisés. Cette situation accentue l’urgence de donner suite à l’engagement de la fonction publique qui consiste à mieux appuyer les activités de diversité et d’inclusion et à éliminer le racisme systémique de nos institutions.

S’il y a une chose que je sais après avoir travaillé aux côtés d’un si grand nombre d’entre vous, c’est que les fonctionnaires sont résilients. Mais je sais aussi que notre résilience est sérieusement mise à l’épreuve et que bon nombre d’entre nous sont fatigués. Nous avons fait beaucoup pour vous munir des outils et des mécanismes de soutien nécessaires pour vous aider à gérer le stress et à renforcer votre résilience. N’hésitez pas à consulter la plateforme sur la COVID-19, qui a été mise à jour tout au long de la pandémie, car on y trouve tout un éventail de ressources. L’extraordinaire Programme d’aide aux employés (1-800-268-7708, ou 1-800-567-5803 [ATS – pour les malentendants]) continue d’offrir des services confidentiels de counseling 24 heures sur 24 aux employés et aux membres de leur famille. Je vous encourage à tirer parti de ces services si vous en avez besoin. Vous n’êtes pas seuls.

Je vous encourage par ailleurs à participer à certaines des activités organisées par notre formidable groupe de champions pour la Semaine de la santé mentale. L’École de la fonction publique du Canada organise un événement intitulé #ParlerPourVrai durant la Semaine de la santé mentale : consommation d’alcool et d’autres substances psychoactives pendant la pandémie de COVID-19. Ce vendredi, je prendrai la parole lors de la table ronde La priorité de santé mentale : Au-delà de la pandémie (Vous quittez le site Web du Gouvernement du Canada), organisée par le Centre canadien d’innovation pour la santé mentale en milieu de travail. J’y parlerai de la façon dont la COVID-19 fait de la santé mentale une priorité continue dans la fonction publique fédérale.

À l’occasion de cette Semaine de la santé mentale, et chaque journée qui suivra, nous devons promouvoir un milieu de travail centré sur la santé psychologique et la sécurité de tous les employés. Car à vrai dire, notre façon de travailler sera changée une fois pour toutes par cet événement. Notre démarche consistera à vous écouter attentivement, en ne perdant jamais de vue les priorités absolues que sont la santé psychologique et la sécurité, la diversité et l’inclusion.

Merci à tous et à toutes de vos efforts indéfectibles pour appuyer les Canadiens et bâtir un milieu de travail plus sain, plus inclusif et plus diversifié. Créer un environnement de travail où chacun se sent soutenu et accepté constitue une priorité que je partage avec le greffier Shugart, de même qu’avec les dirigeants de toute la fonction publique. La Semaine de la santé mentale nous le rappelle bien. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à en demander à un ami, à un collègue, à un gestionnaire ou à toute autre personne. Nous sommes tous là pour nous entraider. Nous pouvons toujours rester proches sur le plan émotif tout en étant éloignés physiquement.

Prenez soin de vous et de votre famille. Un avenir meilleur nous attend.

 

Janice Charette
Greffière du Conseil privé et secrétaire du Cabinet par intérim

Détails de la page

Date de modification :