Rencontrez l’équipe qui aide à identifier les membres des FAC décédés

Le 14 octobre 2025 - Nouvelles de la Défense

Temps de lecture estimé – 2:30

Légende

L’équipe du Programme d’identification des pertes militaires. De gauche à droite : Renée Davis, Sarah Lockyer, Ph. D., Melissa Davidson, Ph. D., et Alexandra McKinnon. (Cimetière Beechwood d’Ottawa, en Ontario)
Source de la photo : Len Wagg.

En juin, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes ont identifié la tombe d’un soldat canadien datant de la Première Guerre mondiale. Si l’identification du capitaine (capt) William Webster Wilson et d’autres militaires inconnus a été rendue possible, c’est grâce à une équipe de quatre personnes : une anthropologue judiciaire et trois historiennes.

« La tâche s’apparente à un casse-tête sans bordures », affirme Sarah Lockyer, Ph. D., coordonnatrice de l’identification des pertes militaires. « Il ne s’agit pas d’un processus linéaire. »

Sarah Lockyer, Renée Davis, Alexandra McKinnon et Melissa Davidson, Ph. D., relèvent du Programme d’identification des pertes militaires de la Direction – Histoire et patrimoine. Le Programme a pour but d’identifier les militaires décédés et portés disparus durant la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et le conflit en Corée.

L’équipe enquête sur deux types de cas : l’identification de restes humains et l’identification de sépultures.

Dans le premier type de cas, Lockyer effectue une analyse judiciaire des restes humains nouvellement découverts afin de trouver toute information utile, par exemple, la taille et l’âge.

Parallèlement, à l’aide de documents comme des journaux de guerre, Davis, McKinnon et Davidson effectuent diverses recherches historiques.

Davidson croit que la tâche ne se résume pas à tout simplement regarder une liste de personnes. « Il est vraiment question d’évoquer l’histoire de cette personne, quel que soit son nom », explique-t-elle.

Une fois qu’une meilleure vue d’ensemble est établie, McKinnon effectue des recherches à l’aide des arbres généalogiques des militaires afin de trouver des donneurs d’ADN.

« Il s'agit de trouver des liens, et en réalité, cela s'apparente à un travail de détective », ajoute-t-elle.

Dès que l’équipe connaît avec certitude l’identité d’un militaire, elle présente un rapport au Comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires, lequel est formé d’organisations comme Anciens Combattants Canada et la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth.

Légende

Tombes de soldats canadiens morts durant la Première Guerre mondiale. (Cimetière Regina Trench de Grandcourt, en France)
Source de la photo : Sarah Lockyer.

Le cas du capt Wilson a été résolu différemment. Il n’y avait pas de restes humains pour amorcer la recherche : seule la sépulture d’un soldat inconnu. Ces « cas de sépulture » reposent sur les travaux historiques, et souvent, les efforts de chercheurs indépendants ayant accès à des archives locales, des cimetières, des églises et d’autres lieux.

Davis assure la gestion des cas de sépulture. Elle développe un lien avec le militaire qu’elle tente d’identifier.

« Vous avez l’impression que cette personne est un peu comme un parent éloigné, et vous voulez vraiment parvenir à inscrire son nom sur la pierre tombale. Ainsi, vous ressentez véritablement ce lien profondément enraciné. »

Le Programme d’identification des pertes militaires a permis d’identifier les restes de 36 Canadiens et 12 sépultures inconnues depuis sa création en 2007. À l’heure actuelle, on compte 42 enquêtes actives axées sur des restes humains et 44 visant des sépultures.

Si vous avez un lien de parenté avec un militaire canadien qui a été porté disparu lors d’un des conflits susmentionnés, le Programme d’identification des pertes militaires veut entendre parler de vous.

Détails de la page

2025-10-14