La MRC veille à ce que ses navires n’aient aucun cas de COVID et soient prêts à aider les Canadiens et à diriger des opérations

Nouvelles de la Marine / Le 9 décembre 2020

Depuis le début de la pandémie, la Marine royale canadienne (MRC) a réussi à faire en sorte que ses navires n’aient aucun cas de COVID tout en continuant de mener des opérations au pays et à l’étranger en adoptant de nouvelles procédures sur les navires et dans les bases.

L’étroite collaboration avec les Services de santé des Forces canadiennes, les bureaux du médecin général régional et les autorités sanitaires a joué un rôle important dans l’élaboration des politiques de la MRC en matière de COVID et a facilité les tests de dépistage de la COVID afin de permettre à nos navires de prendre la mer.

L’augmentation des mesures de nettoyage, de l’hygiène personnelle et de la mise en quarantaine avant de monter à bord d’un navire, et les tests de dépistage de la COVID, sont les principales précautions qui maintiennent une « bulle » où il n’y a pas de COVID et permettent une vie sociale normale à bord des navires.

« Cette approche nous permet, en tant que force maritime qui inclut nos hélicoptères CH-148 Cyclone, d’avoir une disponibilité opérationnelle sans obstacle pour répondre aux besoins au pays et à l’étranger », a déclaré le vice-amiral (Vam) Art McDonald, commandant de la MRC.

Jusqu’à présent, la COVID n’a eu aucune incidence opérationnelle considérable sur les navires déployés, bien qu’il y ait eu de nombreux changements de la façon dont nous travaillons en mer et à quai dans les ports étrangers. Même si les navires qui ne se ravitaillent pas en mer continuent d’accoster dans des ports étrangers pour du carburant et des provisions, les équipages maintiennent une bulle où il n’y a pas de COVID en se conformant strictement aux mesures de santé publique.

Depuis le début de la pandémie, la MRC a déployé environ 2 750 marins dans 15 navires pendant plus de 800 jours en mer dans le cadre d’opérations internationales et nationales à bord des navires canadiens de Sa Majesté (NCSM) Halifax, Summerside, Shawinigan, Glace Bay, Calgary, Regina, Brandon, Saskatoon, Winnipeg, Nanaimo, Whitehorse, Fredericton, Toronto et Ville de Québec et de l’Unité de ravitaillement naval (URN) Asterix dans le cadre des opérations (Op) PROJECTION Asie-Pacifique, NEON, CARIBBE, REASSURANCE, et NANOOK et des exercices Rim of the Pacific (RIMPAC) et JOINT WARRIOR.

Afin de garantir des opérations sans cas de COVID à bord des sous-marins canadiens de Sa Majesté, les membres d’équipage portent des masques lorsqu’ils sont à bord, en plus des mêmes protocoles de quarantaine et des tests de dépistage de la COVID effectués avant de monter à bord des navires canadiens de Sa Majesté.

Ces précautions se sont avérées efficaces pour le retour en mer du NCSM Victoria et seront adaptées pour soutenir le retour en mer du NCSM Windsor. À mesure que la prévalence du virus dans la collectivité locale augmente ou diminue, les mesures continuent d’être adaptées pour mieux soutenir un équilibre entre les engagements opérationnels et le taux d’infection par la COVID dans la collectivité.

« Nous reconnaissons les exigences uniques qui sont maintenant imposées à nos sous-mariniers, a déclaré le capitaine de vaisseau Jean Stéphane Ouellet, commandant de la Force sous-marine canadienne. Nos mesures dans le cadre de la COVID réduisent au minimum le risque de transmission tout en permettant à la Force sous-marine canadienne de mener des opérations dans un environnement de COVID-19 persistant. »

Les marins et les personnes qui les soutiennent, ainsi que nos navires, ont dû travailler plus dur et plus longtemps que la normale dans le cadre des précautions mises en place pour continuer de permettre à nos navires de fonctionner dans le rythme élevé des opérations internationales et d’aider les Canadiens lorsqu’on le leur demande. Lorsqu’un voilier s’est retrouvé dans une tempête le 16 août, le NCSM Whitehorse était prêt à aider et a secouru les deux membres d’équipage dans l’obscurité de la nuit et dans des vagues de trois mètres de haut.

« Les vents violents et l’état de la mer, l’obscurité presque totale, les mouvements imprévisibles du voilier et l’incapacité de monter à bord du bateau ont fait de cette opération de recherche et sauvetage l’une des plus dangereuses et des plus délicates auxquelles j’ai personnellement participé », a déclaré le capitaine de corvette Jeff Chura, qui a participé au sauvetage au moyen de l’embarcation pneumatique à coque rigide (RHIB) du Whitehorse.

En août, environ 500 marins à bord des NCSM Regina et Winnipeg ont participé à l’exercice Rim of the Pacific (RIMPAC) 2020. Cet exercice intensif de deux semaines comprenait de la lutte anti-sous-marine, des opérations d’interdiction maritime et des tirs de missiles réels.

Deux CH-148 Cyclone et leurs équipages ont fait preuve d’une performance exceptionnelle tout au long de l’exercice. Il s’agissait du premier déploiement de ces hélicoptères par l’Aviation royale canadienne dans le cadre de cet exercice biennal.

« Au cours d’un exercice de surface, nous avons été déployés comme ressource aérienne pour progresser et trouver la flotte ennemie », a déclaré le major Kris Sutton, commandant du détachement aérien du Winnipeg.

« Nous sommes montés à une altitude appropriée, avons détecté les pistes radars et les avons identifiées tout en restant en dehors de la zone de menace qu’elles représentaient pour l’aéronef. Nous avons pu transmettre ces détails de confirmation positifs au navire, ce qui lui a permis de cibler la flotte ennemie avant que celle-ci ne les atteigne. C’était impressionnant à voir. »

En septembre, les NCSM Ville de Québec et Halifax ont quitté Halifax pour rejoindre le NCSM Toronto, le 1er Groupe maritime permanent OTAN (SNMG1) et la Royal Navy au large des côtes écossaises pour participer à JOINT WARRIOR.

Le NCSM Ville de Québec, le HMCS Halifax et le reste du groupe opérationnel dirigé par le Canada ont effectué un « SWARMEX » - un exercice de surface avec plusieurs navires dans un scénario de combat, ont effectué des exercices de tir au canon et ont réagi à une attaque simulée. L’équipage a réagi rapidement et a défendu avec succès son navire dans chacun des scénarios.

Après avoir participé à l’exercice RIMPAC, environ 250 marins et un équipage aérien ont été déployés à l’étranger à bord du NCSM Winnipeg et seront dans la région de l’Asie-Pacifique jusqu’en décembre pour soutenir les opérations PROJECTION Asie-Pacifique et NEON.

L’opération PROJECTION Asie-Pacifique vise à rendre le monde plus sûr et à améliorer les relations avec les alliés et les partenaires du Canada. L’opération NEON soutient les sanctions imposées par les Nations Unies à la Corée du Nord. Le Winnipeg effectue des opérations de surveillance pour identifier les présumées activités d’évasion, en particulier les transferts de navire à navire de carburant et d’autres marchandises actuellement interdites par les sanctions. Le déploiement du Winnipeg démontre que la MRC est prête à défendre les intérêts du Canada et que le pays maintient son engagement envers la paix internationale.

Le NCSM Toronto est déployé dans la région baltique de l’Europe du Nord avec le SNMG1 dans le cadre de l’Op REASSURANCE. Le navire et son hélicoptère CH-148 Cyclone embarqué effectuent des patrouilles de sécurité maritime pour appuyer les mesures d’assurance et de dissuasion de l’OTAN dans la région. En septembre, le Toronto et le navire portugais Corte-Real, navire amiral du SNMG1, ont effectué des exercices de guerre de surface avec des navires de la Marine finlandaise.

Certains navires déployés ont trouvé des façons uniques de permettre à leurs équipages de se reposer et de se divertir pendant leur séjour à quai afin de maintenir le moral de l’unité.

Le Ville de Québec a organisé un tournoi de hockey-balle d’une journée sur la jetée et, pendant la longue fin de semaine de mai, il a installé des foyers au propane et a organisé un barbecue avec des s’mores et du karaoké.

L’équipage du Halifax a pris une courte pause durant le programme chargé de son déploiement dans le cadre de JOINT WARRIOR 20-2 pour célébrer l’Action de grâce, et a alors accueilli des invités supplémentaires d’Entraînement maritime (Atlantique) pour le souper.

Après deux mois en mer, l’équipage du Winnipeg a eu droit à un SWIMEX (baignade). « Le nouveau membre de l’équipage - notre flotteur en forme de flamant rose - est même sorti pour nager », a déclaré l’équipage du navire sur Twitter (en anglais seulement).

En octobre, le NCSM Harry DeWolf, notre premier navire de patrouille extracôtier et de l’Arctique, a quitté Halifax pour commencer l’instruction de disponibilité opérationnelle – niveau élémentaire (navire unique) qui aura lieu dans les prochains mois. Des opérations sont prévues près de Terre-Neuve-et-Labrador en prévision du premier déploiement dans l’Arctique en 2021.

Le temps supplémentaire passé en isolement et à travailler dans le cadre de précautions sanitaires strictes a mis plus de pression que d’habitude sur nos marins en mer, sur les personnes qui les soutiennent et sur leurs familles et amis.

La direction de la MRC remercie sincèrement ceux d’entre vous qui font des sacrifices quotidiens, lesquels passent souvent inaperçus et permettent à nos marins de soutenir les missions du Canada, peu importe qu’ils contribuent à la paix et à la sécurité à l’étranger ou qu’ils prennent soin des personnes vulnérables et malades au pays pour limiter la propagation de la COVID-19 dans nos collectivités.

Comme l’a dit un membre de notre famille (en anglais seulement), nous ne pouvons peut-être pas nous réunir avec nos proches, mais nous pouvons quand même nous soutenir mutuellement en tant que famille élargie en ces temps difficiles. Nous sommes unis pour lutter contre cette pandémie et nous ferons face aux nouveaux défis qu’elle entraîne, ensemble en tant que marins et frères et sœurs d’armes.

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