Le gouvernement du Canada annonce l’attribution d’un contrat pour la construction des destroyers de la classe Fleuves et rivières
Communiqué de presse
Le 8 mars 2025 – Ottawa (Ontario) – Défense nationale/Forces armées canadiennes
Aujourd’hui, l’honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale, l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et lieutenant du Québec, et l’honorable Darren Fisher, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale ont annoncé l’attribution du contrat de mise en œuvre pour la construction des destroyers de la classe Fleuves et rivières (DCFR) à l’entreprise Les Chantiers Maritimes Irving Inc. (LCMII).
Dans le cadre de la nouvelle politique de défense du Canada, Notre Nord, fort et libre (NNFEL), le gouvernement du Canada fournit à la Marine royale canadienne (MRC) les navires modernes dont elle a besoin pour soutenir les opérations actuelles et futures, tout en maintenant des emplois dans tout le Canada. Les DCFR auront une puissance de combat décisive pour les opérations en mer, et à l’appui des opérations de la force interarmées à terre, et seront mis en service pour appuyer les missions menées dans le cadre des opérations antipiraterie, de contre-terrorisme, de renseignement et de surveillance, d’interdiction et d’imposition d’un embargo, d’aide humanitaire, de recherche et sauvetage, et des opérations liées à l’application de la loi ou de la souveraineté.
Cette flotte moderne de navires de guerre permettra à la MRC de répondre aux engagements du Canada en matière de défense et de sécurité. Les DCFR seront en mesure de réaliser une vaste gamme de missions avec le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), les pays membres du Groupe des cinq, les pays signataires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), les partenaires de la coalition, et d’autres ministères et organismes canadiens.
D’une valeur initiale de 8 milliards de dollars (taxes incluses) destinés à financer les 6 premières années de construction, ce contrat soutient la construction et la livraison des trois premiers navires ainsi que l’élaboration et la prestation de l’instruction nécessaire, en plus de la fourniture des pièces de rechange et des produits de maintenance requis pour exploiter et soutenir les navires en service.
Il s’agit de la plus importante et de la plus complexe initiative de construction navale au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette initiative est au cœur de l’engagement du gouvernement à revitaliser l’industrie maritime canadienne, à établir une capacité de construction navale souveraine et à développer une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée pour renouveler les flottes du Canada au moyen de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN).
À la suite d’une analyse approfondie, le gouvernement du Canada a établi le coût de la construction et de la livraison des trois premiers navires à 22,2 milliards de dollars (taxes non incluses). Cette estimation comprend les coûts qui seront payés à LCMII dans le cadre du contrat de mise en œuvre, ainsi que les coûts associés à la livraison d’équipements, de systèmes et de munitions que le Canada acquerra pour mettre en service les trois premiers navires.
Cette initiative permettra de réaliser d’importants investissements à long terme dans l’économie canadienne. On estime que le contrat de mise en œuvre des DCFR contribuera au produit intérieur brut (PIB) du Canada à hauteur de 719,3 millions de dollars par année et créera ou maintiendra annuellement 5 250 emplois au cours de la période 2025-2039. On estime également que les dépenses de consommation des employés associés représenteront 191 millions de dollars par année en PIB supplémentaire et 1 545 emplois supplémentaires par année pour la même période de 15 ans. Cette initiative sera particulièrement notable pour le Canada atlantique en créant davantage d’emplois et d’opportunités dans la région sur lesquels les travailleurs peuvent compter.
Comme l’indique NNFEL, le gouvernement du Canada continue de renouveler ses relations avec l’industrie de la défense canadienne sur la base de la clarté, de la certitude et d’un partenariat à long terme. Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement du Canada investit dans l’industrie nationale de la construction navale tout en dotant la MRC d’une flotte de navires modernes et efficaces pour soutenir ses opérations pendant de nombreuses années.
Citations
« Grâce à cet investissement réalisé dans notre propre industrie, les travailleurs canadiens contribuent à construire la flotte de l’avenir pour doter la Marine et nos militaires en uniforme des navires modernes et polyvalents dont ils ont besoin pour les importantes contributions du Canada à la paix et à la sécurité au pays et à l’étranger. Ces travaux permettront de créer environ 5 000 emplois ici même à Halifax et dans tout le Canada, en soutenant les économies locales d’un océan à l’autre. »
- L’honorable Bill Blair, ministre de la Défense nationale
« En ce 15e anniversaire de la Stratégie nationale de construction navale, nous sommes fiers de souligner ce jalon important de la construction de la prochaine génération des navires de guerre du Canada. En attribuant le contrat de mise en œuvre pour la construction du premier lot des destroyers de la classe Fleuves et rivières, notre gouvernement réalise un investissement à long terme qui permettra de doter les membres de la Marine royale canadienne de l'équipement nécessaire pour défendre et protéger notre pays, et ce, tout en créant des emplois bien rémunérés et en stimulant la croissance économique de tout le Canada. »
- L’honorable Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et lieutenant du Québec
« Les Canadiens sont tous très fiers de la riche histoire navale du Canada, et il en va de même pour notre gouvernement. L’attribution aujourd’hui d’un contrat à l’entreprise Les Chantiers Maritimes Irving Inc. reflète bien les engagements qu’a pris notre gouvernement pour soutenir notre industrie nationale de la construction navale et pour s’assurer que la Marine royale canadienne dispose des capacités modernes de calibre mondial nécessaires pour protéger la souveraineté de notre pays, surveiller et défendre nos eaux, et défendre nos intérêts sur la scène mondiale. Nous investissons au Canada pour le Canada et le Projet de destroyer de la classe Fleuves et rivières renforcera le secteur maritime de notre pays et favorisera la croissance de notre économie pendant de nombreuses années. »
- L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
« Les Néo-Écossais savent comment construire des navires, et nos constructeurs de navires qualifiés se préparent à construire les destroyers de la classe Fleuves et rivières pour notre Marine royale canadienne. Cet investissement générationnel dans notre future flotte créera de bons emplois au chantier naval et lance une nouvelle vague d’opportunités dans le secteur de la défense maritime, tout en faisant croître notre économie. Chaque constructeur de navire et travailleur sur ce projet seront fiers de savoir que leur savoir-faire soutient directement les braves femmes et hommes de la Marine royale canadienne qui servent au pays et à l’étranger. »
- L’honorable Darren Fisher, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale
« L’annonce d’aujourd’hui constitue une avancée majeure dans la livraison des trois premiers destroyers de la classe Fleuves et rivières. Ces navires impressionnants offriront une capacité incroyable à la Marine royale canadienne et au Canada en nous permettant de défendre nos eaux contre tout adversaire éventuel et de fournir une puissance de combat de première ligne partout dans le monde. »
- Le vice-amiral Angus Topshee, commandant de la Marine royale canadienne
« La journée d'aujourd'hui marque un jalon important pour le chantier naval Irving et pour le Canada. Ce contrat concrétise plus d'une décennie de travail acharné de la part du gouvernement et de ses partenaires de l'industrie en plus de garantir de la stabilité pour les travailleurs acharnés qui effectuent la conception, la construction ainsi que la maintenance de la flotte de la Marine royale canadienne. »
- Dirk Lesko, President, Irving Shipbuilding Inc.
Faits en bref
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Les DCFR remplaceront les capacités des quatre destroyers de la classe Iroquois, déjà mis hors service, et des douze frégates de la classe Halifax par des navires plus aptes à affronter de multiples menaces tant en haute mer que dans l’environnement côtier très complexe.
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Les DCFR sont basés sur la conception du navire de guerre de type 26 du système BAE construit par le Royaume-Uni et dont une variante est en cours de construction pour l’Australie sous la forme de la frégate de classe Hunter. Les DCFR seront dotés de capteurs sous-marins perfectionnés, d’un système radar à la fine pointe de la technologie et d’armes modernes.
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Les trois premiers navires seront nommés les navires canadiens de Sa Majesté Fraser, Saint-Laurent et Mackenzie, d’après les voies navigables les plus importantes du Canada, qui mènent respectivement aux océans Pacifique, Atlantique et Arctique.
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Cette année marque le 15e anniversaire de la SNCN. Depuis 2010, la SNCN a contribué à assurer la souveraineté du Canada en équipant la MRC et la Garde côtière canadienne de nouveaux navires et en maintenant leur flotte actuelle afin de protéger les intérêts nationaux du Canada, tant au pays qu’à l’étranger.
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On estime que les contrats de la SNCN attribués entre 2012 et le début de l’année 2025 ont contribué au PIB du Canada à hauteur de près de 36 milliards de dollars et qu’ils ont créé ou maintenu annuellement plus de 20 400 emplois entre 2012 et 2024.
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La valeur du contrat de mise en œuvre initial est fixée pour une période contractuelle de six ans, ce qui permettra d’exécuter les travaux requis au cours de cette période. Une prolongation du contrat pourrait suivre, selon l’avancement des travaux de construction.
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L’estimation des coûts comprend les coûts qui seront payés à LCMII dans le cadre du contrat de mise en œuvre, y compris le coût des matériaux et de la main-d’œuvre associée à la construction des navires, aux pièces de rechange initiales et au développement de produits d’instruction, de maintenance et de soutien logistique nécessaires pour soutenir les navires en service. Elle comprend aussi les coûts associés à la livraison d’équipements, de systèmes et de munitions que le Canada est tenu de fournir en tant que matériel fourni par le gouvernement acheté par le Canada soit dans le cadre du programme de ventes de matériel militaire à l’étranger des États-Unis, soit dans le cadre d’autres contrats conclus directement avec les fournisseurs d’équipements.
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La Politique des retombées industrielles et technologiques du Canada s’applique au projet de DCFR et exige des entreprises qu’elles réalisent des investissements et exercent des activités commerciales au Canada d’une valeur égale à celle des contrats correspondants.
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La proposition de valeur du SNCN s’applique au projet de DCFR et exige que LCMII réinvestisse l’équivalent de 0,5% des contrats du DCFR dans les trois domaines prioritaires pour bénéficier l’ensemble de l’industrie maritime canadienne : le développement des ressources humaines, l’investissement technologique et le développement industriel.
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Afin de faciliter la mise en service des DCFR et de les soutenir tout au long de leur cycle de vie, le ministère de la Défense nationale (MDN) construit une installation d’essai terrestre sur une partie du terrain lui appartenant à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Les travaux de construction devraient commencer cet été et s’achever en 2027.
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En 2023, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il investissait 463 millions de dollars (taxes incluses) dans l’infrastructure du chantier naval pour s’assurer que LCMII a la capacité d’améliorer l’efficacité de la construction afin de respecter les délais de livraison des DCFR. Le gouvernement du Canada et LCMII ont convenu d’une stratégie qui autorise et finance les améliorations de l’infrastructure en plusieurs phases. En mai 2024, un financement supplémentaire a été accordé pour soutenir les phases de travail restantes. La valeur totale révisée de l’investissement est estimée à 871,7 millions de dollars (taxes incluses).
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Les dépenses liées aux acquisitions de capacités importantes, comme les destroyers de la classe Fleuves et rivières, contribuent de manière significative aux dépenses de défense globales du Canada. Alors que le Canada s’efforce d’atteindre la cible de dépense de défense de 2 % du PIB, nous continuons à veiller à ce que les FAC disposent des capacités modernes dont elles ont besoin pour demeurer une force de combat robuste capable de défendre le territoire souverain du Canada, l’Amérique du Nord et nos alliés contre les menaces mondiales. De plus, grâce aux dépenses consacrées aux gros équipements comme les destroyers de la classe Fleuves et rivières, le Canada est en voie de dépasser la directive de l’OTAN de 20 % pour les dépenses de gros équipements en tant que part des dépenses de défense globales.
Liens connexes
- Destroyer de la classe Fleuves et rivières •
- Stratégie nationale de construction navale
- Le gouvernement du Canada annonce des investissements dans l’infrastructure de construction navale pour les navires de combat canadiens
- Retombées industrielles et technologiques
- Notre Nord, fort et libre : Une vision renouvelée pour la défense du Canada
Personnes-ressources
Laurent De Casanove
Attaché de presse et conseiller principal en communications
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Courriel : laurent.decasanove@forces.gc.ca
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