Principaux enjeux

• L’opération AEGIS était la contribution des Forces armées canadiennes à l’effort du Canada pour évacuer les citoyens canadiens et les Afghans admissibles à la réinstallation entre le 30 juillet et le 27 août 2021.
• Les Forces armées canadiennes ont fourni des moyens de transport aérien stratégique, notamment des CC-130J Hercules, CC-150 Polaris et CC-177 Globemaster, des équipages et du personnel de soutien qui ont travaillé 24 heures sur 24 pour évacuer Kaboul.
• Dans toute la région, environ 555 membres des Forces armées canadiennes ont directement soutenu les efforts d’évacuation.
• Un grand nombre de ces membres ont été déployés dans la région depuis le Canada, tandis que les autres ont été temporairement réaffectés d’autres opérations dans la région, comme l’opération IMPACT.
• Ces efforts ont permis l’évacuation réussie de 3 700 personnes de Kaboul entre le 4 et le 26 août 2021.

Si on insiste sur les relations de défense avec les Alliés et les partenaires :

• Les relations de défense du Canada avec les Alliés et les partenaires régionaux ont été essentielles pour assurer le succès de nos efforts d’évacuation.
• Par exemple, grâce à notre étroite relation de travail avec le Koweït, les forces armées canadiennes ont pu soutenir l’évacuation de Kaboul depuis leur territoire.
• Le « pont aérien » d’évacuation a également nécessité une coordination étroite avec les États-Unis et les 13 partenaires de la coalition afin de garantir que le maximum d’avions puisse décoller de l’aéroport de Kaboul.

Si on insiste sur la collaboration avec les ONG et les groupes d’anciens combattants :

• La Défense nationale a tiré parti des réseaux de groupes d’anciens combattants et d’ONG pour aider à identifier les demandeurs de mesures spéciales d’immigration qui avaient aidé les opérations des Forces armées canadiennes en Afghanistan.
• Ces demandeurs ont ensuite été renvoyés à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour un examen d’admissibilité dans le cadre du programme de mesures spéciales d’immigration.

• Les Forces armées canadiennes ont travaillé sans relâche, aux côtés des Alliés et des partenaires, pour évacuer en toute sécurité le plus grand nombre de personnes possible de Kaboul.
• Dans le cadre du pont aérien multinational, le Canada n’était assuré que d’une seule heure d’atterrissage par jour.
• Toutefois, ces efforts ont facilité l’évacuation aérienne réussie de 3 700 personnes de Kaboul entre le 4 et le 26 août 2021.
• Lorsqu’ils déterminent le nombre de passagers à embarquer dans un avion, nos équipages doivent tenir compte d’un certain nombre de facteurs différents pour s’assurer que les avions peuvent atteindre leur destination en toute sécurité.
• Nos avions ont été configurés pour transporter le nombre maximum de personnes, et nous avons actualisé cette configuration pour accueillir des personnes supplémentaires chaque fois que cela était possible.
• Par exemple, les considérations relatives aux conditions météorologiques, au carburant, au fret et au poids varient selon le type d’avion et le voyage.
• L’horaire extrêmement strict de l’aéroport fixé par le pays hôte a également joué un rôle important dans la détermination de la capacité de vol, car les avions ne cessaient d’atterrir et de décoller, ce qui laissait très peu de temps pour charger les passagers.
• Pour maximiser le nombre de personnes évacuées, nous avons coordonné étroitement avec nos partenaires alliés le remplissage rapide des avions et l’optimisation du nombre d’avions pouvant atterrir à l’aéroport de Kaboul.

• La Défense nationale reconnaît les sacrifices cruciaux consentis par les Afghans qui ont soutenu notre mission en Afghanistan.
• Le 23 juillet 2021, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a annoncé un programme de mesures spéciales d’immigration visant à offrir une voie vers la citoyenneté aux Afghans à risque en raison de leur association avec le gouvernement du Canada.
• La Défense nationale soutient cet effort en confirmant, à la demande d’Affaires mondiales Canada ou d’ONG, si un demandeur afghan a travaillé ou non aux côtés des Forces armées canadiennes.
• Après validation, la Défense nationale renvoie le demandeur à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour détermination de l’admissibilité à ce programme.
• Comme il s’agit d’une politique d’immigration, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada conserve l’entière autorité d’accepter ou de refuser une recommandation soumise par la Défense nationale.
• La Défense nationale continue de participer à l’effort pangouvernemental de réinstallation de 40 000 Afghans au Canada.

Si on insiste sur l’acceptation de demandes supplémentaires ou de plaintes concernant le traitement des demandes :

• La Défense nationale n’a pas le pouvoir d’augmenter ou de diminuer le nombre de candidats reçus dans le cadre du programme, de modifier le processus ou d’approuver les demandes.
• Comme il s’agit d’une politique d’immigration, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada conserve l’entière autorité sur ce programme.
• Ils sont responsables de la plateforme web en ligne, du traitement des demandes, des délais et de l’augmentation de la limite des demandes.

• Tout au long de la mission du Canada en Afghanistan, des Afghans qui avaient des liens avec le gouvernement du Canada ont joué un rôle essentiel à l’appui de la mission des Forces armées canadiennes et de leurs membres.
• La Défense nationale collabore avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour valider l’importance/la durabilité de la relation avec les Forces armées canadiennes des Afghans qui présentent une demande au programme des mesures spéciales relatives à l’immigration.
• Par exemple, beaucoup de membres anciens et actuels des Forces armées canadiennes se sont manifestés ou ont été joints individuellement pour confirmer les relations des demandeurs afghans avec les Forces armées canadiennes.
• De plus, les OGN et les groupes de défense d’intérêts ont fourni des listes de demandeurs potentiels à la Défense nationale dans le but d’aider à identifier les Afghans qui ont travaillé main dans la main avec les Forces armées canadiennes.
• Après que la Défense nationale a validé la relation d’un demandeur, une recommandation est fournie à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada aux fins de l’évaluation de l’admissibilité dans le cadre du programme des mesures spéciales relatives à l’immigration.
• La Défense nationale continue d’aider l’effort pangouvernemental pour réinstaller 40 000 Afghans au Canada.

Si on insiste sur le rôle de la Défense nationale dans l’appui des demandes des Afghans ayant des liens avec le gouvernement du Canada :

• La Défense nationale appuie le programme des mesures spéciales relatives à l’immigration d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada en validant la relation des demandeurs afghans avec les Forces armées canadiennes.
• Comme il s’agit d’une politique d’immigration, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada conserve le plein pouvoir lié à l’acceptation et au refus d’une recommandation présentée par la Défense nationale.

• Les relations avec les alliés et les partenaires, parallèlement au renseignement crédible, sont essentielles à la réussite de toute opération militaire.
• Lorsque les signes d’une détérioration de la situation de sécurité en Afghanistan ont été constatés au printemps 2021, les Forces armées canadiennes ont intensifié la coopération avec les Alliées et les partenaires régionaux.
• Par exemple, les Forces armées canadiennes ont échangé des évaluations du renseignement avec les Alliés et elles ont coordonné les plans d’évacuation de l’ambassade canadienne avec le personnel de sécurité d’autres ambassades.
• De plus, au cours de 2020 et 2021, le Commandement du renseignement des Forces canadiennes a fourni des séances d’information du renseignement en continu sur l’évolution de la situation en Afghanistan.
• Ces séances d’information ont appuyé les efforts de planification des Forces armées canadiennes et de l’ensemble du gouvernement en cours pour s’attaquer à la détérioration de la situation.
• Le 27 juillet, le ministère de la Défense nationale a reçu une demande d’aide conjointe d’Affaires mondiales Canada et d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
• Puis le 4 août, suite à l’approbation de la demande d’aide, les Forces armées canadiennes ont commencé les vols d’évacuation à partir de Kabul.
• Malgré d’énormes défis, les Forces armées canadiennes, travaillant en étroite collaboration avec les Alliés et les partenaires, ont aidé à effectuer un transport aérien historique, qui a permis d’évacuer 3700 personnes d’Afghanistan.

Si on insiste sur l’évacuation d’Afghans associés au gouvernement du Canada :

• La Défense nationale soutient Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada grâce à la validation des demandeurs du programme de mesures spéciales en matière d’immigration (MSI) qui auraient un lien avec les Forces armées canadiennes.
• La Défense nationale a tiré profit des réseaux de groupes de vétérans et d’organisations non gouvernementales pour aider à identifier les demandeurs de mesures spéciales en matière d’immigration qui ont participé aux opérations des Forces armées canadiennes en Afghanistan.
• Une fois que la Défense nationale valide la relation d’un demandeur avec les Forces armées canadiennes, on le réfère à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada pour une vérification de son admissibilité.
• La Défense nationale continue de participer à l’effort pangouvernemental visant à accueillir 40 000 Afghans au Canada.

• Avant et pendant l’opération AEGIS, le Commandement du renseignement des Forces canadiennes a régulièrement informé les hauts dirigeants de l’équipe de la Défense de la situation en Afghanistan.
• Par exemple, tout au long de 2020 et 2021, le Commandement du renseignement des Forces canadiennes a fourni des mises à jour régulières aux hauts dirigeants de l’équipe de la Défense sur la détérioration de la situation en Afghanistan.
• À l’été 2021, les séances d’information des services de renseignement ont sonné l’alarme contre l’élan croissant des talibans et le risque plausible d’un effondrement soudain.
• Ces renseignements ont également été partagés régulièrement avec d’autres ministères, ainsi que le ministre des Affaires mondiales et le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté.
• De plus, ces renseignements ont aidé à appuyer les efforts de planification en cours des Forces armées canadiennes et de l’ensemble du gouvernement.
• Finalement, tout au long de ce processus, le Commandement du renseignement des Forces canadiennes a collaboré étroitement avec les Alliés et les partenaires en vue de partager les renseignements et les informations, et de développer des évaluations.

• Le Canada a toujours été prêt à répondre à l’appel de ses alliés et contribue à la paix et à la sécurité internationales.
• À la suite des attaques du 11 septembre, le Canada a pris part à une mission dirigée par l’OTAN et sanctionnée par les Nations Unies en vue de lutter contre le terrorisme en Afghanistan ainsi que d’aider à reconstruire leur pays
• En Afghanistan, les Forces canadiennes ont mené trois opérations principales : l’opération APOLLO, l’opération ATHENA et l’opération ATTENTION. Ces opérations visaient à établir et à accroître la sécurité dans la région, à chasser les groupes d’insurgés, à former les forces de sécurité afghanes ainsi qu’à mettre en œuvre des programmes et des projets.
• L’effort pangouvernemental canadien a compris une force militaire substantielle, de même que des diplomates, des spécialistes du développement, des policiers et des experts en matière de droits de la personne, d’institutions démocratiques et de primauté du droit.
• Dans le cadre de la mission, plus de 40 000 membres des Forces armées canadiennes ont été envoyés en Afghanistan. Il s’agit du plus important déploiement du Canada depuis la Deuxième Guerre mondiale.
• Il s’agit également du déploiement le plus coûteux; en effet, 158 hommes et femmes en uniforme ont sacrifié leur vie pour le Canada, et des milliers d’autres portent des cicatrices physiques et mentales liés à leur service.
• L’équipe provinciale de reconstruction de Kandahar dans le cadre de la mission pangouvernementale a collaboré avec les autorités locales pour encourager les initiatives de réforme et coordonner les projets de développement.
• Les derniers membres des Forces armées canadiennes ont quitté l’Afghanistan en mars 2014, ce qui a marqué la fin de la mission militaire du Canada, tout en laissant un héritage de courage, de sacrifice et de soutien.

• Le 7 octobre 2001, au lendemain des attentats du 11 Septembre, Jean Chrétien, qui était alors premier ministre, a annoncé la création de l’opération APOLLO, qui rassemblait les forces aériennes, terrestres et maritimes formant la contribution du Canada à la campagne internationale contre le terrorisme.
• Le Canada a rapidement envoyé des navires de guerre dans la mer d’Arabie et le golfe Persique pour qu’ils participent à la défense des vaisseaux de la US Navy, ainsi qu’aux activités de lutte contre le terrorisme en mer et aux opérations militaires en Afghanistan.
• Cette opération, à laquelle 15 navires ont pris part au cours de son histoire, est vite devenue la plus importante mission de la Marine canadienne depuis la Seconde Guerre mondiale.  
• Au plus fort de cette force opérationnelle, en janvier 2022, le Canada avait 6 navires de guerre et 1 500 militaires sur place.
• En Afghanistan, les forces terrestres canadiennes ont été intégrées aux formations militaires américaines et ont travaillé avec elles pour chasser les talibans de leurs places fortes.
• L’Aviation royale canadienne (ARC) a déployé des appareils aux caractéristiques très variées qui ont joué un rôle essentiel dans les évacuations médicales, la collecte de renseignement et l’approvisionnement et le transport.
• Par exemple, en 2001 et 2002, les appareils de l’ARC ont transporté plus de 3 400 tonnes de marchandises et plus de 2 300 passagers, et ont effectué plus de 4 300 heures de vol.
• Grâce au courage et au dévouement des Forces armées canadiennes, le Canada a joué un rôle important au tout début de la campagne internationale de lutte contre le terrorisme.

• L’opération ATHENA a été la contribution du Canada à la Force internationale d’assistance à la sécurité visant à instaurer des conditions de sécurité propices au développement de l’Afghanistan.

• Entre 2003 et 2005, les Forces armées canadiennes (FAC) ont fourni un groupement tactique d’infanterie et un élément de commandement à la brigade multinationale chargée d’assurer la sécurité dans la capitale (Kaboul).
• À son apogée, le groupement tactique comprenait près de 3 000 militaires qui ont établi et amélioré la sécurité dans la région, chassé des groupes rebelles et exécuté des programmes et des projets.
• En 2005, les FAC ont été redéployées dans la province de Kandahar pour y combattre la rébellion qui y prenait de l’ampleur.
• L’Équipe provinciale de reconstruction de Kandahar, qui unit des forces de l’ensemble du gouvernement, a collaboré avec les autorités locales pour favoriser des projets de réformes et coordonner l’exécution d’initiatives de développement.
• Par ailleurs, des équipes composées de membres des FAC et de policiers civils ont travaillé avec l’Armée nationale afghane et la Police nationale afghane pour offrir de la formation.
• La mission militaire du Canada à Kandahar a pris fin le 31 décembre 2011 et les FAC ont été redéployées à Kaboul pour y former les Forces de sécurité nationales afghanes en pleine croissance.

• L’opération ATTENTION est la contribution du Canada à la Mission de formation de l’OTAN en Afghanistan, laquelle a permis d’assurer l’instruction et le perfectionnement professionnel des forces de sécurité nationale afghanes.
• Le Canada a fourni le général commandant adjoint pour cette mission de formation dirigée par l’OTAN, et les Forces armées canadiennes formaient le deuxième contingent de personnel en importance.
• Dans le cadre de l’opération ATTENTION, le Canada a aidé à mettre sur pied des établissements d’instruction élémentaire pour les recrues et a joué un rôle clé dans l’instruction des membres de plus de 160 kandaks afghans, ou unités de la taille d’un bataillon.
• Les membres des Forces armées canadiennes ont également donné de l’instruction spécialisée dans les domaines de la médecine, de la logistique, des transmissions et des opérations aériennes.
• Ces efforts ont été entrepris pour professionnaliser davantage les forces de sécurité de l’Afghanistan et les préparer à prendre leur sécurité en main.