Sergent John Albert Collis

En janvier 2017, des restes humains partiels ont été découverts près de Verrières, en France. Les Forces armées canadiennes ont confirmé que ces restes humains étaient ceux du sergent John Albert Collis.

John Albert Collis naît le 14 octobre 1915, à Lowville, en Ontario. Il est le fils de George Collis et de Florence May Collis (née Cooper), de Milton, en Ontario, et sa fratrie compte trois autres membres. Lorsqu’il s’enrôle, John Albert Collis est veuf et a une fille, mais il obtient l’autorisation d’épouser Dorothy Ruby Collis (née Campbell) le 14 octobre 1939, dont il aura un fils.

Avant de s’enrôler, John Collis a fait partie de la Milice active non permanente pendant 10 ans. Lors de son enrôlement dans The Lorne Scots (Peel, Dufferin and Halton Regiment) , au sein de l’Armée active du Canada (AAC), le 8 septembre 1939, à Brampton, en Ontario, il obtient immédiatement le grade de caporal. Le 31 août 1940, le caporal Collis est muté à l’Irish Regiment of Canada.

Promu au grade de sergent en octobre 1941, il continue de s’entraîner et de servir comme instructeur à divers endroits au Canada jusqu’à son départ pour l’Angleterre en novembre 1943. Après une courte période de service auprès de la 4e Unité de renfort de l’infanterie canadienne, il est affecté au Royal Hamilton Light Infantry, (CASF), en mars 1944.

En tant que membre du Royal Hamilton Light Infantry, il participe à l’entraînement intensif exigé pour la préparation des unités de la 2e Division canadienne en vue des opérations à venir en France. The Royal Hamilton Light Infantry débarque en France en juillet 1944 pour participer à l’opération SPRING, contribution de l’Armée canadienne à une offensive majeure à l’est de Caen. Le 2e Corps canadien mènera l’assaut, avec la 2e Division canadienne à sa droite, qui attaquera May-sur-Orne et Verrières, et la 3e Division canadienne, qui attaquera en direction de Tilly-la-Campagne. En tant que partie intégrante de la 2e Division canadienne, The Royal Hamilton Light Infantry a comme objectif premier de s’emparer du village de Verrières. Lorsque l’assaut est lancé le 25 juillet 1944, The Royal Hamilton Light Infantry se heurte à une farouche résistance de la part des Allemands et fait face à une contre attaque menée par des chars. Après avoir subi de lourdes pertes tout au long de la journée, The Royal Hamilton Light Infantry reçoit du soutien aérien de la Royal Air Force et de l’aide de chars britanniques pour tenir sa position par rapport à son objectif. Il sera le seul régiment canadien à y parvenir. Toutefois, le succès a un prix : le régiment subit un grand nombre de pertes. C’est au cours de cette opération que le sergent John Albert Collis est tué au combat à l’âge de 28 ans.

Après son décès, le sergent Collis a été enterré dans une tombe de fortune, au sud de Caen, dans la région du Calvados, en France. Plus tard, ses restes ont été transportés au dernier lieu de repos du sergent, au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize (en anglais seulement), géré par la Commonwealth War Graves Commission. En raison du chaos et de la confusion engendrés par la guerre, seulement une partie des restes humains du sergent Collis ont été enterrés à cet endroit (sépulture 15, rangée C, lot 15) (en anglais seulement).

Au début de janvier 2017, les restes humains partiels d’un soldat allié ont été découverts près du village de Verrières, en France, au sud de Caen. Ces restes humains n’étaient accompagnés d’aucun identifiant national, mais en raison de leur emplacement et de la présence d’équipement militaire du Commonwealth, il a été déterminé qu’il s’agissait probablement de ceux d’un soldat canadien.

L’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes a pu effectuer une analyse dentaire pour aider à identifier le militaire. Au moyen d’une analyse historique, généalogique, anthropologique, archéologique et génétique (ADN) et avec l’aide de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et du Musée canadien de l’histoire, le comité d’examen du Programme d’identification des pertes militaires a été en mesure de confirmer, en mars 2019, que les restes humains retrouvés étaient bien ceux du sergent John Albert Collis.

Le regroupement des restes humains partiels avec ceux qui se trouvent déjà dans la tombe du sergent John Albert Collis a eu lieu le 7 juin 2019, au cimetière militaire canadien de Bretteville-sur-Laize (en anglais seulement), géré par la Commonwealth War Graves Commission, au sud-est de Caen, dans le Calvados, en France. L’inhumation de ses restes a eu lieu au cours de la cérémonie commémorative du gouvernement du Canada visant à souligner le 75e anniversaire du jour J et la bataille de Normandie. Des membres de sa famille ainsi que des représentants du gouvernement du Canada, des Forces armées canadiennes et des dignitaires Franaçais ont assisté à la cérémonie.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le sergent John Albert Collis, vous pouvez consulter son dossier de service à Bibliothèque et Archives Canada.

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