Soldat Kenneth Donald Duncanson

En 2014, un amateur de détection de métaux a trouvé les restes du soldat Kenneth Donald Duncanson dans le champ d’un agriculteur près de Molentje, en Belgique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le soldat Duncanson avait été blessé lors du retrait de l’autre côté du canal Léopold. Il est décédé le 14 septembre 1944.

Le soldat Kenneth Donald Duncanson naît le 7 juin 1915 à Wallacetown, en Ontario. Il épouse Mabel Lillian Haggarty en 1939 et habite à Dutton, dans le comté d’Elgin, en Ontario. Au moment de son enrô lement, il est chauffeur de camion pour la Strathcona Creamery, mais il a comme objectif de posséder et d’exploiter sa propre épicerie.

Le 24 août 1942, soit cinq jours après que la 2e Division canadienne a mené le raid sur Dieppe, en France, il s’enrô le dans l’Armée et il est envoyé dans des camps d’instruction de l’infanterie à Ipperwash, puis à Stratford, en Ontario. Le 14 septembre 1943, il s’embarque pour l’Angleterre et il est affecté à la 3e unité de renfort de l’infanterie canadienne (3 URIC). En vue de l’invasion de la Normandie, il est transféré à l’Algonquin Regiment le 17 avril 1944 comme carabinier.

L’Algonquin Regiment s’embarque pour la France le 20 juillet 1944 comme partie intégrante de la 10e Brigade d’infanterie, 4e Division blindée canadienne. Le soldat Duncanson participe au combat au cours des étapes finales de la campagne de Normandie, notamment à la poche de Falaise. Il prend part à la poursuite de l’armée allemande au-delà de la Seine et au déplacement de l’Armée canadienne vers le nord lors des batailles qui mè neront à la bataille de l’Escaut, en Belgique et aux Pays-Bas.

Selon des témoignages recueillis, le soldat Duncanson meurt le matin du 14 septembre 1944 par suite de blessures subies durant une contre-attaque allemande qui a forcé les membres de l’Algonquin Regiment à retourner de l’autre côté du canal Léopold et de la Dérivation de la Lys. Le soldat Duncanson est déclaré « disparu au combat » en date du 17  eptembre 1944, puis « tué au combat » le 31 mai 1945, mais son corps n’est pas récupéré.

Après la guerre, le nom du soldat Duncanson a été gravé sur le panneau 11 du monument commémoratif de Groesbeek, (en anglais seulement) aux Pays-Bas, avec ceux d’autres soldats qui n’ont aucune sépulture connue.

Le 11 novembre 2014, un amateur de détection d’objets métalliques a découvert des restes humains partiels dans un champ de ferme, près de Molentje, en Belgique. La découverte a été signalée à la police belge, qui a récupéré quelques os et quatre chargeurs de mitrailleuse légère BREN, par la suite transférés à la Commonwealth War Graves Commision (en anglais seulment). Il a été déterminé que les restes partiels étaient ceux d’un soldat canadien ayant combattu au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Par suite d’importantes recherches dans les domaines de l’histoire et de l’anthropologie judiciaire effectuées par la Direction – Histoire et patrimoine, il a été établi que les restes étaient ceux de l’un des 8 soldats de l’Algonquin Regiment portés disparus après avoir combattu près de Moerkerke, en Belgique, les 13 et 14 septembre 1944. Les autres restes humains de ce soldat ont été récupérés par la DHP, en collaboration avec le Service intercommunal d’archéologie belge Raakvlak en avril 2016. De nombreux artéfacts ont aussi été trouvés, notamment une chevalière en or, une boussole, deux peignes, un rasoir, de la crème à raser, un portefeuille et une brosse à dents.

Avec l’aide de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et grâce à une analyse historique, généalogique, anthropologique et archéologique, la (DHP) a été en mesure de confirmer, en avril 2016, que les restes humains retrouvés étaient ceux du soldat Kenneth Donald Duncanson.

L’inhumation du soldat Duncanson a eu lieu le 14 septembre 2016 au cimetière de guerre canadien d’Adegem (en anglais seulement). Des membres de la famille du soldat Duncanson, ainsi que des représentants du gouvernement du Canada et des Forces armées canadiennes ont assisté aux funérailles.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le soldat Kenneth Donald Duncanson, veuillez consulter son dossier de service à Bibliothèque et Archives Canada.

Avec l’aide de l’Équipe d’intervention en odontologie médico-légale des Forces canadiennes et grâce à une analyse historique, généalogique, anthropologique et archéologique, la (DHP) a été en mesure de confirmer, en avril 2016, que les restes humains retrouvés étaient ceux du soldat Kenneth Donald Duncanson.

L’inhumation du soldat Duncanson a eu lieu le 14 septembre 2016 au cimetière de guerre canadien d’Adegem (en anglais seulement). Des membres de la famille du soldat Duncanson, ainsi que des représentants du gouvernement du Canada et des Forces armées canadiennes ont assisté aux funérailles.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le soldat Kenneth Donald Duncanson, veuillez consulter son dossier de service à Bibliothèque et Archives Canada.

Devant du bracelet d’identité trouvé auprès du soldat Duncanson, après restauration par l’Institut canadien de conservation.
Arrière du bracelet d’identité trouvé auprès du soldat Duncanson, après restauration par l’Institut canadien de conservation. On y voit l’inscription « Love Lillian ». Le nom de l'épouse du soldat Duncanson était Mabel Lillian Duncanson.

Transcription vidéo de soldat Kenneth Donald Duncanson

Je crois que c’qui m’a le plus marqué, c’était d’étudier l’histoire. J’ai été en Afghanistan deux fois, et j’me suis retrouvé dans des situations semblables à celles que le soldat Duncanson a vécues. J’imagine comment se sentaient les soldats, qui recevaient l’ordre de s’aventurer dans un milieu très dangereux, affrontant des situations imprévues pendant qu’on leur tirait dessus et qu’ils subissaient de très lourdes pertes. Puis la nuit passée sur cette crête, l’invasion par l’armée allemande, la contre-attaque, toute la confusion et la souffrance; tout ça, ça s’est produit à un endroit.

Faire le lien avec mes propres expériences là-bas, c’est ce qui m’a touché le plus. C’est un immense honneur et une occasion unique pour tout soldat ou officier de trouver le corps d’un compagnon d’armes de son régiment et d’avoir la possibilité de lui offrir des funérailles dignes de lui et d’ainsi apporter un certain réconfort à sa famille. Cette tâche revêt la plus haute importance. C’était donc un grand honneur pour moi de diriger les soldats du détachement d’inhumation à l’étranger. Quand j’ai appris que le soldat venait de ma région, j’ai discuté avec le commandant…Je voulais être sûr qu’il comprenait combien le geste d’aller là-bas et d’accomplir cette tâche était symbolique pour moi.

Dutton, où le soldat Duncanson habitait à l’époque avec sa femme, se situe à environ quarante minutes en voiture de St Thomas. J’habitais en bordure de St Thomas avant de déménager. J’y ai de la famille, et c’est un drôle de concours de circonstances que je sois allé dans cette ville et que, sans le savoir, j’aie visité l’endroit où se trouvait l’épicerie que visitait le soldat Duncanson. Un service aura lieu dans la collectivité le 5 novembre, et une pierre tombale sera placée au cimetière de Dutton, pour que les gens du coin aient un lieu où rendre hommage au soldat Duncanson. Un détail intéressant : avant que j’parte, ma tante m’a remis des pots contenant de la terre de Dutton et m’a demandé : « Peux-tu veiller à ce que cette terre se rende à la tombe du soldat Duncanson? Et pourrais-tu nous apporter de la terre de la Belgique pour notre service, s’il-te-plaît? »J’ai remis la terre qu’elle m’avait confiée à l’aumônier, et le directeur funéraire s’en est servi pour fixer la croix à l’endroit où le soldat Duncanson est enterré. La terre utilisée pendant la cérémonie provenait donc de Dutton. Tout était lié, en quelque sorte.

Pendant que je regardais autour de moi et que j’imaginais l’endroit où les soldats se trouvaient et la situation qu’ils affrontaient, tout m’est apparu clairement. C’est un souvenir que rien n’effacera plus jamais. Alors, maintenant, peu importe le nombre d’années qu’il me reste à servir dans les forces armées, et même si j’éprouve de la difficulté en formation ou en remplissant les tâches qu’on m’a confiées, j’me souviendrai que d’autres militaires de mon régiment ont vécu des choses bien pires encore et qu’ils s’en sont sortis. Voilà le souvenir que je conserverai de cette expérience.

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