OP PRESENCE Mali - Major McLaren

Transcription - Major McLaren

Bonjour, je suis le major Andrew McLaren et je suis l’un des médecins de l’équipe médicale canadienne de réanimation d’urgence. Je veux que vous veniez jeter un coup d’œil à mon espace de travail. Entrez, entrez. Ici, c’est notre salle de réanimation, et nous l’amenons jusqu’au patient. Adam va nous aider à montrer la région et à expliquer certains des problèmes qui se posent dans un endroit comme celui-ci, dans un hélicoptère en mouvement. Venez. L’objectif de notre équipe est d’apporter la salle de réanimation au point de blessure, peu importe où se trouve le patient blessé. C’est très différent des salles de réanimation que nous avons au Canada.

L’une de ces différences est la température. Au Canada, le froid nous préoccupe, nous craignons que les patients se refroidissent. Nous réchauffons donc les salles de réanimation. Dans cet hélicoptère, il fait parfois environ 40 à 50 degrés. Quelquefois, il y a de l’air qui circule; d’autres fois, non. Nous portons environ 50 livres d’équipement, et vous remarquerez que j’ai une gourde CamelBak. Je peux donc boire de l’eau pendant que je réanime quelqu’un ou que je me rends sur les lieux. Nous devons aussi trouver des moyens pour nous rafraîchir, comme utiliser des sacs de glace ou demander aux pilotes de voler d’une certaine manière pour que nous ayons plus d’air à l’arrière.

Une autre différence, c’est que l’hélicoptère bouge et se déplace, parfois de façon très brusque, et je dois donc être attaché à la salle de réanimation, contrairement à celle au Canada. Ceci est attaché à mon harnais et se fixe à l’aéronef, je ne vais donc pas très loin s’il y a un mouvement soudain.

La troisième grande différence est le problème de communication. C’est vraiment difficile d’entendre ce que disent les gens lorsque les rotors sont en marche, c’est assourdissant. J’ai tout de même besoin de parler à mon équipe de réanimation, qui comprend un infirmier en soins de phase aiguë et un médecin. Nous devons pouvoir communiquer comme nous le ferions au pays. Ici, nous utilisons ces écouteurs spéciaux et un système d’interphone sans fil pour les aéronefs, ce qui nous permet de nous parler et de nous entendre sans interférer avec ce qui se passe à l’avant pendant le vol.

Il y a aussi beaucoup de similitudes entre les deux types de salles. Nous effectuons les réanimations en suivant la méthode ABC, comme c’est enseigné dans les cours de premiers soins. Comme nous l’avons appris dans ces cours, nous traitons ce qui risque de causer rapidement la mort du patient. Quand nous recevons un blessé, nous cherchons d’abord des hémorragies mortelles. Nous essayons ensuite de colmater la blessure ou d’installer un tourniquet, puis nous vérifions rapidement les voies respiratoires.

Il y a plusieurs options pour traiter les voies respiratoires. Nous avons des dispositifs plus simples, comme le système masque et ballon d’anesthésie qui sert ici à oxygéner Adam. Nous avons également des appareils plus perfectionnés que nous pouvons faire passer par les cordes vocales, comme pendant une opération. Dans une situation désespérée où nous pouvons voir facilement les voies respiratoires, nous pouvons y faire facilement une intervention chirurgicale. Il est possible de faire un trou dans le cou et d’y mettre un tube pour essayer de faire entrer de l’air dans la poitrine.

Après A, les voies respiratoires, on passe à B : la respiration. Nous n’utilisons toutefois pas de stéthoscope, parce que nous entendrions que les rotors. Je vais donc utiliser mes mains ici. Tout ce que j’entends, ce sont les rotors du moteur et le vent. Je veux pouvoir utiliser mes yeux et mes mains lorsque j’évalue la respiration, alors je touche beaucoup le patient. J’essaye de sentir l’air sous la peau et de voir si la poitrine se gonfle. Si Adam me regarde, je peux lui demander de faire certaines choses, comme prendre une grande respiration. Parfois, les gens n’entendent même pas ce que je dis. Ensuite, je vais effectuer une échographie, ce qui prend une minute environ. L’échographie est habituellement utilisée chez les femmes enceintes pour examiner le fœtus. Dans mon cas, je ne regarde que les poumons de chaque côté pour voir s’ils sont blessés ou éclatés. Je peux même examiner plus profondément pour vérifier s’il y a du sang autour des intestins. Je jette aussi un rapide coup d’œil au cœur pour m’assurer qu’il bat normalement.

Après avoir vérifié les problèmes respiratoires qui peuvent mettre la vie du blessé en danger, nous avons remarqué qu’un poumon est éclaté. Nous installons donc les tubes et anesthésions le patient. Comme dans les cours de premiers soins, nous passons ensuite à C, la circulation. Cela consiste à vérifier le sang et les produits sanguins pour empêcher les pertes et favoriser la coagulation. Nous sommes principalement ici en tant qu’équipe, regroupant un médecin et un infirmier, pour offrir des produits sanguins de haute qualité au milieu de l’Afrique. C’est difficile à faire. Imaginez, il faut obtenir du sang sain d’un donneur au Canada, le transporter par la filière du sang de façon sécuritaire tout en le gardant réfrigéré et le livrer sans risque au milieu du Sahara. D’un point de vue logistique, c’est difficile.

Après avoir vérifié les problèmes respiratoires qui peuvent mettre la vie du blessé en danger, nous avons remarqué qu’un poumon est éclaté. Nous installons donc les tubes et anesthésions le patient. Comme dans les cours de premiers soins, nous passons ensuite à C, la circulation. Cela consiste à vérifier le sang et les produits sanguins pour empêcher les pertes et favoriser la coagulation. Nous sommes principalement ici en tant qu’équipe, regroupant un médecin et un infirmier, pour offrir des produits sanguins de haute qualité au milieu de l’Afrique. C’est difficile à faire. Imaginez, il faut obtenir du sang sain d’un donneur au Canada, le transporter par la filière du sang de façon sécuritaire tout en le gardant réfrigéré et le livrer sans risque au milieu du Sahara. D’un point de vue logistique, c’est difficile.

Là-dedans, nous avons une petite glacière appelée Credo Cube. Pour chaque mission, nous en sortons quelques-unes. Au fond, vous pouvez voir le sang, par exemple le O négatif. Nous conservons le sang au froid et contrôlons rigoureusement la température pendant chaque mission. Au total, nous avons six unités de sang. Nous avons aussi d’autres produits sanguins. Au Canada, encore une fois, nous livrons la substance claire du sang, le plasma, sous forme liquide. Ce liquide est plutôt difficile à déplacer, puisqu’il doit être congelé puis décongelé. Ici, nous avons du plasma lyophilisé. Comme vous pouvez voir, c’est une sorte de solide semblable à de la poussière. Il faut utiliser un peu d’eau, puis mélanger le tout pour pouvoir le donner à un patient. Nous avons également un autre produit appelé cryoprécipité qui fonctionne de la même manière.

L’objectif de l’équipe médicale canadienne de réanimation d’urgence est d’amener les soins de réanimation jusqu’au point de blessure, soit au milieu de l’Afrique dans ce cas-ci. Nous conduisons un infirmier en soins de phase aiguë, un technicien médical et un médecin au point de blessure afin d’apporter toute cette technologie que nous avons dans les salles de réanimation au Canada. Plus particulièrement, nous transportons les produits sanguins de façon sécuritaire et les livrons au bon groupe de personnes. Pendant cette première heure, nous promulguons des soins à la victime de traumatisme pour ensuite la transporter jusqu’aux chirurgiens et nous leur fournissons ce dont ils ont besoin.

Détails de la page

Date de modification :