Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances sur les mesures de soutien ciblées liées à la COVID-19 visant à créer des emplois et à stimuler la croissance

Discours

Le 21 octobre 2021 – Ottawa (Ontario) – Ministère des Finances Canada

Le texte prononcé fait foi

Bonjour à tous. Merci, Monsieur le Premier Ministre.

Quand la crise de la COVID-19 a frappé, notre gouvernement a rapidement lancé divers programmes généraux afin d’amortir le plus grand choc économique du pays depuis la Grande Dépression. L’objectif était simple : prévenir, autant que possible, les séquelles économiques et aider les travailleurs et les employeurs à traverser la pandémie et les restrictions qu’elle a amenées. D’un bout à l’autre du pays, ces programmes constituaient une bouée de sauvetage pour les travailleurs et les entreprises. Ils ont permis de protéger des millions d’emplois et d’aider des centaines de milliers d’entreprises canadiennes à traverser les pires jours de la pandémie.

Ces mesures d’urgence se sont toujours voulues temporaires. Elles étaient là pour nous aider à traverser la crise.

Heureusement, nous avons maintenant entamé une nouvelle phase, qui est très différente du chapitre le plus sombre de notre lutte contre la COVID-19.

Nous avons récupéré les emplois que nous avions perdus; les taux de vaccination sont élevés, et vont augmenter à mesure qu’il sera possible de vacciner un plus grand nombre de nos enfants. Les frontières sont en train de rouvrir de manière sécuritaire et la quatrième vague semble être maîtrisée dans bien des régions du pays.

Le mois dernier, nous avons atteint notre objectif de créer un million d’emplois, comme nous l’avions promis dans le discours du Trône, l’an passé. Le Canada a maintenant recouvré la totalité des emplois perdus au plus fort de la récession causée par la COVID‑19, comparativement aux États-Unis, qui ne les ont récupérés que dans une proportion de 78 %. Les enfants sont de retour en classe. Nous avons accompli cela ensemble tout en respectant des restrictions sanitaires qui ont permis de sauver des vies. Ce résultat de la plus haute importance fait que le Canada est juste derrière le Japon au sein du G7.

Par conséquent, nos réalisations nous donnent bien des raisons d’être optimistes. Notre économie se rétablit, et nous sommes en train de gagner la bataille contre la COVID.

Cela dit, il n’en demeure pas moins que la relance est inégale et que les mesures sanitaires qui sauvent des vies restreignent encore certaines activités économiques.

C’est pourquoi nous annonçons aujourd’hui ce que nous croyons sincèrement être les dernières mesures de soutien qui nous permettront de favoriser une relance robuste. Comme il a déjà été annoncé, les programmes de soutien au revenu et aux entreprises qui sont en place prendront fin le 23 octobre. Nous allons donc passer du soutien général qui était souhaitable au plus fort du confinement à des mesures plus ciblées qui permettraient d’offrir de l’aide là où elle sera nécessaire, tout en assurant une gestion prudente des dépenses gouvernementales.

Je vais maintenant vous présenter les nouveaux programmes que nous prévoyons de mettre en place dès le 24 octobre.

Premièrement, je vais vous parler des mesures que nous continuerons d’offrir pour appuyer les emplois et les entreprises. Nous continuerons de porter une attention constante aux emplois et à la croissance. C’est pourquoi nous allons prolonger le Programme d’embauche pour la relance du Canada jusqu’au 7 mai 2022 à un taux de 50 %. Ainsi, les entreprises pourront continuer de réembaucher des travailleurs et de créer les emplois supplémentaires dont nous avons encore besoin pour assurer une pleine relance.

De plus, nous sommes conscients que certaines entreprises sont incapables de reprendre toutes leurs activités en raison des restrictions sanitaires nécessaires qui sont encore en place. C’est pour cette raison que nous proposons deux nouveaux volets de soutien ciblé pour la relance.

Le premier volet, le Programme de relance pour le tourisme et l’accueil, offrirait un soutien aux employeurs par l’intermédiaire des programmes de subventions salariales et d’aide au loyer. Nous parlons ici d’hôtels, de restaurants et d’agences de voyage qui continuent de faire face à des restrictions de santé publique et à des restrictions aux déplacements. Le taux de subvention accordé à ce groupe d’entreprises très ciblé commencerait à 40 % pour les demandeurs ayant subi une perte de revenus de 40 %. Le taux augmentera en fonction de la perte de revenus, jusqu’à concurrence de 75 %.

Le deuxième volet, le Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées, sera offert aux employeurs qui peuvent démontrer qu’ils ont subi de lourdes pertes et qu’ils en subissent encore. Le soutien sera offert par l’intermédiaire des programmes de subventions salariales et d’aide au loyer. Le taux de subvention accordé à ce groupe commencerait à 10 % pour les demandeurs ayant subi une perte de revenus de 50 %, puis le taux augmenterait jusqu’à un maximum de 50 % pour ceux qui ont subi une perte de revenus de 75 %.

Ce soutien offert par l’intermédiaire de ces deux volets serait accessible du 24 octobre 2021 au 7 mai 2022. Du 13 mars 2022 au 7 mai 2022, le soutien sera réduit de moitié, puisque nous nous préparerons à une pleine relance et à la fin des prestations spéciales liées à la pandémie.

L’admissibilité à ces programmes sera établie en fonction de deux grands critères. Le premier consiste à vérifier si l’employeur a subi d’importantes pertes de revenus au cours des douze mois de la pandémie. Le deuxième critère est la perte de revenus au cours du mois courant.

Enfin, nous créons un nouveau programme en cas de confinement qui sera utile si la pandémie exige des mesures de confinement dans certaines régions précises du pays. Si des entreprises se trouvent dans une région en confinement temporaire, elles auront accès aux programmes de subventions salariales et d’aide au loyer. Elles pourront alors toucher des prestations pouvant aller jusqu’au montant maximum, et ce, pendant tout le confinement de leur région. Nous mettons en place cette police d’assurance dès maintenant pour que les provinces, les territoires et les municipalités puissent continuer de faire les bons choix pour la santé publique, en sachant que les travailleurs et les entreprises auront le soutien dont ils ont besoin.

Nous allons aussi tenir notre promesse électorale d’offrir du soutien aux artistes et aux techniciens.

Deuxièmement, nous apportons quelques ajustements aux programmes de soutien au revenu pour qu’ils concordent avec la nouvelle phase de la relance. Comme c’est le cas pour les mesures de soutien aux entreprises, nous passons des programmes généraux à des mesures de soutien plus ciblées.

Nous luttons encore contre la quatrième vague de la pandémie, et elle est particulièrement féroce dans certaines régions du pays. Au cours des prochains mois, il pourrait y avoir de nouvelles mesures de confinement temporaires dans certaines régions. Nous tenons à ce que les Canadiens sachent que nous préparons dès maintenant une mesure que nous pourrons immédiatement mettre en œuvre pour soutenir les travailleurs en cas d’un nouveau confinement local.

Comme la Prestation canadienne de la relance économique l’a fait jusqu’à maintenant, la nouvelle prestation – la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement – offrirait 300 $ par semaine aux travailleurs qui se retrouvent en confinement, y compris ceux qui ne sont pas admissibles à l’assurance-emploi.

Nous savons aussi que les Canadiens d’un bout à l’autre du pays pourraient encore avoir besoin de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et de la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants. Lorsque nous sommes malades, nous devons nous protéger et protéger les autres en restant chez nous. Et nos enfants, qui dans bien des cas ne peuvent toujours pas se faire vacciner, sont particulièrement vulnérables, ce qui veut dire que les parents doivent être en mesure de rester à la maison pour s’occuper d’eux.

C’est pourquoi nous proposons de prolonger ces deux programmes jusqu’au 7 mai 2022. De plus, nous allons augmenter de deux semaines la durée maximale des deux prestations.

Nous estimons que le coût total de ces mesures, du 24 octobre 2021 au 7 mai 2022, sera de 7,4 milliards de dollars. En comparaison, nous avons dépensé 289 milliards de dollars en mesures de soutien au revenu et aux entreprises depuis le début de la pandémie.

La lutte contre la COVID a exigé des dépenses sans précédent de la part des gouvernements au Canada et partout dans le monde. Les Canadiens étaient en accord avec ces dépenses sans précédent parce qu’ils comprenaient que c’était la façon humaine de procéder, et aussi la plus judicieuse sur le plan économique. Ils ont aussi compris que le soutien offert aux entreprises et aux travailleurs pendant les confinements nous a permis de faire ce qu’il fallait, ensemble, et de sauver des vies.

Aujourd’hui, au moment où l’économie se rétablit et des emplois sont créés, où nous nous faisons vacciner et les restrictions sont levées prudemment dans nos communautés et à nos frontières, il est temps d’adapter nos mesures de soutien au revenu et aux entreprises à ces circonstances plus heureuses.

Notre soutien doit donc être plus précis, plus ciblé – et coûter moins cher. Et nous devons entrevoir le jour – pas si lointain maintenant – où nous pourrons y mettre fin complètement.

Nous avons l’objectif indéfectible de protéger et de créer des emplois, et de stimuler la croissance économique. Nous voulons offrir une relance aussi vigoureuse que possible à tout le monde.

Je vous remercie.

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