Allocution de la vice-première ministre et ministre des Finances à Calgary

Discours

Le mercredi 9 novembre 2022

Bonjour tout le monde.

Je tiens d’abord à souligner que nous sommes réunis sur les territoires traditionnels des peuples de la région du Traité 7, dans le sud de l’Alberta, et de la Nation métisse de l’Alberta, région 3.

Je suis heureuse d’être de retour en Alberta, et à Calgary, en compagnie de mon ami et collègue George Chahal, qui représente si bien les gens de cette ville et de cette province.

Le mois dernier, nous rencontrions des dirigeants syndicaux de l’Alberta, des chaudronniers et de représentants de l’Alberta Federation of Labour à Edmonton, et je suis ravie que nous nous retrouvions de nouveau.

Lorsque nous étions réunis à Edmonton il y a à peine quelques semaines, nous avons discuté, entre autres, du rôle que jouent les travailleurs syndiqués et du rôle qu’ils joueront pour aider à bâtir une économie prospère axée sur les travailleurs alors que le Canada s’engage sur la voie de la carboneutralité.

L’un des piliers de l’Énoncé économique de l’automne que j’ai déposé jeudi dernier était de faire croître notre économie afin de créer de bons emplois pour les travailleurs partout au pays – une économie où les travailleurs, les travailleurs syndiqués, montreront la voie.

Nous avons choisi ce pilier, car nous savons que l’économie mondiale évolue. Notre gouvernement croit qu’il s’agit là d’une opportunité qui n’arrive qu’une fois par génération pour le Canada et les travailleurs canadiens, y compris pour l’Alberta et les travailleurs albertains.

Et nous y croyons pour deux raisons.

Premièrement, la transition mondiale vers une économie verte est la plus importante transition économique depuis la révolution industrielle, et nous avons au Canada, et ici en Alberta, une abondance de ressources – des ressources énergétiques aux minéraux critiques, et j’en passe – qui nous permettront d’alimenter cette transition.

Deuxièmement, parce que depuis l’invasion illégale de l’Ukraine par Vladimir Poutine, nos alliés et leurs principales entreprises se tournent de plus en plus vers le Canada pour leur fournir ces ressources.

Cette situation peut présenter – et présentera – une excellente opportunité pour les travailleurs syndiqués au Canada, ce qui est particulièrement vrai pour les travailleurs ici, en Alberta.

Les travailleurs de l’énergie en Alberta figurent parmi les meilleurs au monde et ils aideront le Canada à devenir le principal fournisseur d’énergie dans un monde carboneutre.

Les travailleurs qualifiés de l’Alberta sont le moteur de l’économie de la province depuis des générations. Que ce soit en participant au projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain, en fournissant de l’énergie propre et à faibles émissions de carbone ou en construisant un plus grand nombre de logements dont notre pays a besoin, notre gouvernement souhaite que les travailleurs de l’Alberta continuent de faire croître notre économie.

C’est la raison pour laquelle, lorsque nous avons annoncé d’importants crédits d’impôt pour les technologies propres et l’hydrogène propre dans l’Énoncé économique de l’automne la semaine dernière, nous avons imposé pour la toute première fois des exigences relatives aux conditions de travail.

Ainsi, les entreprises qui souhaitent bénéficier au maximum de ces généreux crédits d’impôt devront rémunérer leurs employés au salaire en vigueur sur leur marché local, en plus de créer des possibilités d’apprentissage.

Dans le cadre de nos travaux visant à mettre au point les conditions de travail liées à ces crédits d’impôt, nous consulterons directement les syndicats, directement les personnes ici présentes aujourd’hui, afin de déterminer la meilleure façon de veiller à ce que ces mesures profitent aux travailleurs.

Ces crédits d’impôt seront essentiels à nos efforts pour bâtir une économie carboneutre. Ils montrent également que les travailleurs peuvent – et doivent – aider à ouvrir la voie pour y arriver.

C’est pourquoi, dans l’Énoncé économique de l’automne, nous investissons également pour nous assurer que les travailleurs possèdent les compétences dont ils ont besoin pour continuer à occuper de bons emplois pendant des décennies.

Nous collaborerons avec les syndicats par l’entremise du nouveau Centre de formation pour les emplois durables afin de doter les travailleurs des compétences à long terme dont ils auront besoin.

Nous investissons dans un nouveau volet de formation liée aux emplois durables dans le cadre du Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical pour soutenir la formation en milieu syndical de 20 000 apprentis et compagnons. Aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de constater l’incidence de ce programme.

Nous faisons également en sorte qu’il soit plus facile pour les jeunes de participer à un programme d’apprentissage en éliminant de façon permanente les intérêts sur la partie fédérale des prêts d’études canadiens et des prêts canadiens aux apprentis.

Que ce soit en lançant le nouveau Fonds de croissance du Canada pour créer de bons emplois  tout en luttant contre les changements climatiques, en renforçant nos chaînes d’approvisionnement ou en améliorant le processus réglementaire lié aux grands projets, l’Énoncé économique de l’automne prévoit des mesures concrètes pour aider à créer plus d’opportunités pour les travailleurs de l’Alberta.

Car les travailleurs de l’Alberta savent que la chose la plus importante – la différence entre réussir à payer son hypothèque et craindre de perdre sa maison, la différence entre payer les factures à la fin du mois ou accumuler du retard dans ses paiements – est un emploi stable et bien rémunéré, en occupant un poste qui vous procure de la fierté et en travaillant avec des gens qui vous respectent et qui respectent vos compétences.

C’est pourquoi ce dont les travailleurs en Alberta ont besoin, aujourd’hui et dans les années à venir, c’est d’un gouvernement doté d’une stratégie industrielle robuste, déterminé à investir dans la transition vers la carboneutralité, à attirer de nouveaux investissements privés et à contribuer à la création de bons emplois.

Et c’est exactement ce que fait notre gouvernement. Si nous faisons des choix intelligents aujourd’hui, si nous saisissons l’occasion économique qui nous est offerte, nous pouvons assurer une nouvelle ère de prospérité pour les travailleurs et les familles, comme celles ici, à Calgary.

Même si nous continuons d’investir dans notre avenir, il s’agit encore d’une période difficile pour les Canadiens.

Les taux d’intérêt augmentent et notre économie ralentit, tout comme pour nos amis et alliés du monde entier.

Même si l’inflation a diminué en septembre pour le troisième mois consécutif, elle est encore trop élevée. Elle fait que le coût de la vie est plus élevé pour les travailleurs et surtout pour les personnes les plus vulnérables.

C’est pourquoi, en plus des mesures que nous prenons dans l’Énoncé économique de l’automne pour assurer la croissance de notre économie et créer de bons emplois, nous avons également mis en place de nouvelles mesures pour renforcer le filet de sécurité sociale du Canada et aider les Canadiens qui en ont le plus besoin à faire face à l’inflation.

Nous mettons actuellement en place une nouvelle Allocation canadienne pour les travailleurs bonifiée, qui fournira des paiements trimestriels et permettra de nous assurer que nos travailleurs les moins bien rémunérés, qui sont souvent les plus essentiels, n’ont pas à attendre la fin de l’année pour recevoir le soutien dont ils ont besoin.

Nous travaillons à offrir des soins dentaires aux enfants de moins de 12 ans. Personne ne devrait avoir à choisir entre emmener son enfant chez le dentiste et mettre de la nourriture sur la table.

Nous fournirons des centaines de dollars en nouvelle aide aux locataires à faible revenu qui ont de la difficulté à payer leur loyer.

Pour les Canadiens qui en ont le plus besoin, nous doublons le crédit pour la TPS pendant six mois. Les paiements ont commencé à être versés à onze (11) millions de ménages canadiens vendredi dernier. Cela signifie qu’un répit bien nécessaire a commencé à arriver pour aider les gens à payer la nourriture, l’épicerie ou le loyer.

Nous offrons un allègement ciblé de l’inflation, car c’est la bonne chose à faire. Nous sommes capables de le faire parce qu’en plus de la compassion, nous avons le sens des responsabilités.

En fait, le Canada affiche le déficit le plus faible et le plus faible ratio de la dette au PIB parmi les pays du G7. Pas plus tard que la semaine dernière, l’agence de notation Moody’s a reconfirmé notre cote de crédit AAA, assortie de perspectives stables.

Et rien qu’en octobre, on a pu observer au Canada une augmentation de 108 000 emplois. Cela signifie que 513 000 Canadiens de plus ont aujourd’hui un emploi, par rapport à avant que ne frappe la COVID pour la première fois.

La taille de notre économie équivaut aujourd’hui à 103 % de sa taille d’avant la pandémie. Jusqu’à présent cette année, notre croissance économique a été la plus forte du G7.

Tout cela démontre que les dépenses que nous avons engagées pour faire face à la pandémie ont fonctionné. Nous faisons donc face au ralentissement mondial qui se profile en position de force économique fondamentale, avec un plus grand nombre de Canadiens employés que jamais, et avec la force de frappe dont nous avons besoin, d’un point de vue budgétaire, pour réagir à ce que l’économie mondiale mettra en travers de notre chemin.

Les Canadiennes et les Canadiens sont résistants, et l’économie canadienne est résiliente. C’est pourquoi nous pouvons tous être persuadés que nous nous en sortirons, tout comme nous l’avons fait au cours des deux dernières années et demie. Lorsque nous aurons surmonté cette épreuve, aucun pays au monde ne sera mieux placé que le Canada pour prospérer.

Merci. Je serais maintenant heureuse de répondre à vos questions.

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2022-11-15