Notes d’allocution pour la vice-première ministre pour une conférence de presse suivant la réunion des premiers ministres sur les soins de santé
Discours
Le 7 février 2023 - Ottawa (Ontario)
Merci, Monsieur le Premier Ministre.
Durant la pandémie, huit dollars sur dix dépensés pour soutenir les Canadiens et les entreprises canadiennes provenaient du gouvernement fédéral.
Au milieu d’une crise qui ne se produit qu’une fois par siècle, c’est ce qu’il fallait faire. Cette approche a permis aux Canadiens de rester en sécurité et solvables, aux entreprises canadiennes de se maintenir à flot et aux provinces et territoires d’éviter que leurs systèmes de santé ne soient complètement submergés.
Comme l’a noté une étude publiée par le Journal de l’Association médicale canadienne l’été dernier, si le Canada avait eu le taux de mortalité lié à la COVID des États-Unis, près de 70 000 Canadiens supplémentaires seraient morts.
Nos dépenses d’urgence ont également jeté les bases de la remarquable relance économique que le Canada a connue après la pandémie.
Le FMI prévoit que le Canada connaîtra la plus forte croissance économique du G7 au quatrième trimestre de cette année.
Notre taux de chômage atteint presque un plancher record et en décembre, le taux de participation au marché du travail comprend une participation record de 85 % de femmes qui sont dans leurs années les plus productives sur le plan professionnel, grâce à notre programme de garderies et de centres de la petite enfance.
Grâce à la relance économique sans précédent que le Canada a connue après la récession qui a suivi la pandémie – et que les dépenses fédérales d’urgence ont rendu possible – le Transfert canadien en matière de santé sera majoré automatiquement, en fonction du PIB, de 9,3 % cette année et de plus de 5 % l’année prochaine.
Ce montant s’ajoute aux près de 25 milliards de dollars en transferts annuels de points d’impôt fédéraux que nous versons déjà aux provinces et aux territoires.
Depuis que nous avons été élus pour la première fois, notre gouvernement a également accordé des milliards de dollars en nouveau soutien pour les soins de longue durée, afin de réduire les retards et de veiller à ce que les Canadiens reçoivent les soins de santé mentale et les soins à domicile qu’ils méritent.
Le plan présenté aujourd’hui par le premier ministre donne suite à l’engagement que nous avons pris envers les Canadiennes et les Canadiens consistant à améliorer le système de soins de santé public et universel dans notre pays.
En tout, il prévoit un financement fédéral supplémentaire de 198,6 milliards de dollars pour les soins de santé au cours des dix prochaines années, dont 196,1 milliards aux provinces et aux territoires.
Notre plan comprend les 48 milliards de dollars de nouveaux fonds que nous annonçons aujourd’hui, qui se répartissent en cinq volets de financement différents.
Premièrement : un supplément immédiat et inconditionnel de 2 milliards de dollars au Transfert canadien en matière de santé pour répondre aux pressions immédiates exercées sur nos salles d’urgence, nos salles d’opération et nos hôpitaux pédiatriques, et ce supplément s’ajoute aux suppléments de 6,5 milliards de dollars au Transfert canadien en matière de santé que le gouvernement fédéral a accordés durant la pandémie.
Deuxièmement : nous verserons des suppléments annuels pour que les provinces et les territoires – qui s’engagent à améliorer le partage des données en santé – profitent d’une augmentation d’au moins 5 % par année du Transfert canadien en matière de santé au cours des cinq prochaines années.
Au terme de ces cinq années, le montant du supplément final deviendrait une augmentation permanente du financement, qui s’ajouterait au Transfert canadien en matière de santé.
Troisièmement : nous verserons 25 milliards de dollars sur dix ans dans le cadre d’une série de nouvelles ententes bilatérales pour veiller à ce que chaque province et territoire puisse répondre aux besoins uniques de son système de santé.
Ces investissements s’ajouteraient aux près de 14 milliards de dollars que nous nous sommes déjà engagés à verser aux provinces et aux territoires pour améliorer les soins de santé mentale, les soins à domicile et en milieu communautaire et les soins de longue durée.
Quatrièmement : conformément à l’engagement que nous avions pris lors de la dernière élection, nous accorderons 1,7 milliard de dollars au cours des cinq prochaines années pour soutenir l’augmentation du salaire horaire des préposés aux services de soutien à la personne.
Et cinquièmement, nous verserons de façon distincte 2 milliards de dollars au cours des dix prochaines années à un fonds d’équité en santé pour les Autochtones – qui sera distribué en fonction des distinctions avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis – pour relever les défis uniques auxquels font face les peuples autochtones relativement à un accès juste et équitable aux soins de santé.
Nous nous attendons à ce que le financement que nous annonçons aujourd’hui ne sera pas utilisé pour remplacer les dépenses en soins de santé des provinces ou des territoires qui sont déjà prévues. Ce financement du gouvernement fédéral est un supplément qui a pour but d’améliorer les soins de santé prodigués aux Canadiennes et aux Canadiens. C’est ce à quoi nous nous attendons et c’est ce à quoi les Canadiennes et les Canadiens s’attendent également, à juste titre.
Il s’agit d’un investissement majeur dans les soins de santé financés par l’État.
C’est un plan grâce auquel les Canadiens vont profiter d’un système de soins de santé universel de calibre mondial, financé par l’État.
Un plan qui signifie que nous serons là pour les travailleurs de la santé, qui sont là pour nous.
Un plan qui signifie que peu importe notre revenu, le métier de nos parents ou l’endroit où vous êtes né au Canada, vous recevrez les soins dont vous avez besoin.
Nous investissons dans les soins de santé, car c’est important pour les Canadiennes et les Canadiens. C’est aussi important pour nos enfants et nos parents.
Et pour des millions de Canadiennes et de Canadiens, un système de soins de santé public et universel est un trait marquant de l’identité canadienne.
Nous savons également qu’un système de soins de santé solide et efficace constitue un fondement indispensable du succès économique de notre pays.
La dernière preuve de l’importance de ce système nous a été fournie cette semaine, par la Chambre de commerce de l’Ontario, dont 46 % des membres ont dit que la confiance dans leur entreprise était ébranlée par les préoccupations au sujet du système de soins de santé.
Bien faire les choses à ce sujet, c’est important pour les Canadiennes et les Canadiens. Et c’est important pour notre économie aussi.
Il s’agit d’un investissement nécessaire. C’est également un investissement important. Il se classe au haut de la liste des investissements importants et nécessaires qu’a fait le gouvernement fédéral pour soutenir les Canadiennes et les Canadiens ainsi que l’économie canadienne pendant la pandémie.
Et cet investissement arrive au moment où le Canada fait aussi face à un impératif qui ne se présente qu’une fois par génération, à savoir investir dans l’économie propre du 21e siècle, afin de s’assurer que notre pays saisit cette occasion qui se présente, plutôt que de rester à la traîne.
Ces deux grands impératifs, soit investir dans les soins de santé et dans l’économie propre, se présentent à un moment où une grande incertitude pèse sur l’économie mondiale. Nous vivons une période de réelles contraintes budgétaires.
Le Canada peut se permettre de faire des investissements critiques aussi bien en temps de crise que lorsque les circonstances sont favorables en raison de sa cote de crédit triple A et de sa fière tradition de saine gestion des finances publiques.
Lorsque nous ferons ces choix difficiles au cours des prochaines semaines et des prochains mois, nous garderons cette tradition à l’esprit et elle continuera à nous servir de guide.
Merci beaucoup.