Lettre de la vice-première ministre aux ministres des Finances provinciaux et territoriaux concernant le Régime de pensions du Canada

Déclaration

Chères et chers collègues,

Je vous écris pour confirmer la tenue d'une réunion virtuelle spéciale des ministres des Finances fédéral, provinciaux et territoriaux le 3 novembre 2023, au cours de laquelle nous discuterons de la proposition du gouvernement de l'Alberta de se retirer du Régime de pensions du Canada (RPC).

Depuis six décennies, les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre comptent sur le RPC pour leur assurer une retraite sûre et digne.

Investissements RPC – la société d'État qui investit les pensions des Canadiens – est un organisme d'investissement de calibre mondial qui génère en toute sécurité les meilleurs rendements possibles pour les retraités canadiens.

Au cours des vingt dernières années, Investissements RPC a fait passer les actifs du RPC de 36 milliards de dollars à plus de 570 milliards de dollars, dont environ 380 milliards de dollars ont été générés par les revenus des investissements. En fait, de 2013 à 2022, Investissements RPC a enregistré le rendement décennal le plus élevé de tous les fonds de pension du monde.

En plus d'offrir aux Canadiens des rendements de premier ordre sur leurs cotisations de pension, le RPC leur permet de vivre, de travailler et de prendre leur retraite n'importe où au Canada, tout en protégeant leurs pensions contre les risques liés au ralentissement économique d'une province ou d'un territoire en particulier.

Comme chacun d'entre vous, j'ai entendu les vives préoccupations exprimées par des Canadiens, y compris des Albertains, au sujet de la proposition de l'Alberta de se retirer du RPC.

Les Canadiens travaillent fort en espérant qu'ils pourront compter sur une pension sûre lorsqu'ils prendront leur retraite – et ils savent que le retrait proposé par l'Alberta mettrait en péril les pensions des personnes qui vivent en Alberta et partout au Canada.

L'Alberta a le droit de se retirer du RPC si elle le souhaite. Toutefois cette décision doit se fonder sur une compréhension claire des risques liés au retrait du RPC, y compris ceux découlant de l'analyse erronée du gouvernement de l'Alberta quant à la part des actifs du RPC à laquelle il prétend que l'Alberta aurait droit.

Dans le cadre de nos discussions, j'aimerais aborder plus particulièrement les failles qui sous- tendent la formule de retrait proposée par l'Alberta. Pour illustrer certains des problèmes que pose cette formule, certaines estimations indiquent que si elle était appliquée à l'Alberta, à l'Ontario et à la Colombie-Britannique, ces trois provinces pourraient prétendre avoir droit à 128 % des actifs du RPC. Il est évident qu'un tel résultat serait intenable et absurde.

Je sais que nous cherchons tous à protéger la sécurité des pensions des Canadiens que nous représentons, et je suis impatiente de discuter de cet objectif commun avec vous ce vendredi.

Je vous prie d’agréer, chères et chers collègues, mes salutations distinguées.
 

L’honorable Chrystia Freeland, C.P., députée
La vice-première ministre et ministre des Finances du Canada

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2023-10-31