Allocution de la vice-première ministre dans le cadre de la Réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7
Discours
Stresa, Italie – Le 24 mai 2024
Bonjour tout le monde.
Je suis à la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7, qui se tient à Stresa, en Italie.
Cette réunion est une opportunité de faire progresser les discussions avec les alliés du Canada, de renforcer nos chaînes d’approvisionnement communes, et de nous concentrer sur une croissance économique dont tout le monde peut profiter.
Un élément clé dont je vais discuter avec mes collègues est la manière dont le G7 peut collaborer pour utiliser au mieux les avoirs gelés de la banque centrale russe afin de financer le redressement et la reconstruction de l’Ukraine. Le Canada a été l’un des premiers à soutenir la proposition d’utiliser les avoirs russes gelés pour soutenir l’Ukraine, et il continue de le faire.
Au début de la guerre, le Canada et ses alliés ont pris la mesure sans précédent d’immobiliser près de 280 milliards de dollars américains en actifs souverains de la Russie, les retirant du trésor de guerre de Poutine.
Au sein du G7, tous les pays se sont entendus pour que les actifs souverains de la Russie restent immobilisés jusqu’à ce que cette dernière paie les dommages qu’elle continue de causer à l’Ukraine.
Le Canada estime que le temps est venu d’utiliser activement ces ressources pour soutenir l’Ukraine dans son courageux combat. Notre pays est d’avis que ces actifs peuvent être redirigés au profit de l’Ukraine. Il soutient notamment la proposition d’offrir de l’aide financière à l’Ukraine maintenant, appuyée par les intérêts futurs courus sur les actifs russes gelés. Le Canada est disposé et prêt à offrir une partie de ce soutien financier si un accord est conclu pour donner suite à cette proposition.
Nous avons dit à nos alliés que nous étions prêts à le faire et à prendre les devants. Le Canada a toujours été catégorique : la Russie – l’agresseur – doit payer pour la destruction qu’elle a causée. La responsabilité de payer pour la guerre d’agression de Poutine ne peut pas revenir exclusivement aux démocraties.
Nous restons déterminés à collaborer avec nos alliés pour explorer toutes les mesures possibles permettant d’utiliser pleinement les actifs gelés de la banque centrale russe pour soutenir le peuple ukrainien.
Parmi les autres sujets dont j’ai parlé et dont je vais discuter davantage avec nos plus proches alliés figurent :
- les moyens de solidifier les partenariats internationaux alors que les pays du monde entier accélèrent le pas pour bâtir des économies carboneutres. Cela concerne notamment les minéraux critiques et d’autres importantes chaînes d’approvisionnement, et nécessite de tenir compte de l’offre excédentaire de la Chine;
- la promotion de l’équité fiscale et la mise en œuvre de la réforme fiscale multilatérale à deux piliers;
- comment nous pouvons faire des investissements de manière à accroître la productivité et l’innovation dans l’ensemble de nos économies, y compris en tirant parti de l’intelligence artificielle.
J’aimerais souligner que le ministre des Finances de l’Ukraine, Sergii Marchenko, prendra part à nos discussions, et que j’ai eu une excellente discussion avec lui et l’équipe ukrainienne cet après-midi.
En plus de participer aux rencontres multilatérales, j’ai pris part à des rencontres bilatérales très productives ici, à Stresa, avec les personnes suivantes :
- Bruno Le Maire, ministre des Finances de la France;
- Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international;
- Comme je l’ai mentionné, avec Sergii Marchenko, ministre des Finances de l’Ukraine;
- Mathias Cormann, de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
Je profite de l’occasion pour remercier le ministre des Finances de l’Italie, Giancarlo Giorgetti, et l’équipe italienne pour leur accueil et leur travail, grâce auquel cette réunion a pu avoir lieu. Le Canada entretient une relation très constructive avec l’Italie. Nous avons bien hâte de conclure la réunion demain et de collaborer avec l’équipe pour assurer le succès de la réunion des dirigeants du G7.
Bien entendu, nous collaborons étroitement avec l’équipe de l’Italie en vue de la réunion du G7 de l’an prochain, qui sera présidée par le Canada. Si vous me permettez quelques mots : a nostri amici italiani, grazie mille. Merci beaucoup. Je serai maintenant ravie de répondre à vos questions.