Allocution de la vice-première ministre au Women’s College Hospital à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes

Toronto (Ontario) - 6 décembre 2024

L’allocution prononcée fait foi

Nous marquons aujourd’hui un jour sombre, qui nous remplit toutes et tous de tristesse. En cette importante journée de commémoration, c’est un honneur pour moi d’être ici avec vous, pour que nous puissions ensemble exprimer notre tristesse et nous souvenir, et tout spécialement avec les femmes et les filles qui sont ici.

Je suis ravie d’être ici, aux côtés de trois femmes fortes : la députée provinciale Jessica Bell, la mairesse Olivia Chow et la conseillère Dianne Saxe. Le moment ne pourrait être mieux choisi pour faire remarquer que nous sommes quatre femmes qui ont été élues par les gens de cette ville et de cette communauté pour les représenter. Compte tenu de l’événement que nous commémorons, c’est bien de le souligner.

Il y a 35 ans, 14 jeunes femmes ont été assassinées à l’École Polytechnique au seul motif qu’elles étaient des femmes et qu’elles avaient osé étudier ce que le patriarcat considérait comme un domaine masculin.

Nous devons être très clairs sur ce qui s’est passé. Il est très important de se rappeler que cela s’est produit, pour commémorer la vie de ces jeunes femmes et reconnaître qu’encore aujourd’hui, la violence menace les femmes et les filles. C’est tout à fait inacceptable. C’est tellement important que nous nous souvenions de ces vies et que nous poursuivions nos efforts acharnés pour faire cesser la violence.

Trente-cinq ans, c’est une longue période. Malheureusement, force est de constater que 35 ans plus tard, alors que nous commémorons les vies perdues et que nous nous rassemblons pour dire qu’il faut mettre fin à la violence envers les femmes, nous n’y avons pas encore mis un terme. Il y a encore beaucoup de misogynie et encore beaucoup de femmes et de filles dont la vie est réellement menacée et qui sont tuées ici, dans notre pays.

Mais je pense qu’en cette triste journée, il ne faut pas céder au désespoir. Aujourd’hui, nous devrions nous engager à poursuivre la lutte. Je suis vraiment heureuse d’être avec tout le monde ici pour le faire. Vous m’inspirez, notre présence collective m’inspire.

J’ai le privilège de porter une rose au nom d’Hélène Colgan. Je pense qu’il est important de dire son nom et de nous rappeler celui des 14 femmes qui ont été tuées. C’étaient de vraies femmes, qui étaient chéries et brillantes, et elles manquent encore aujourd’hui à leurs familles, à leurs amis et à leurs communautés. Elles manquent à tout notre pays.

Merci à chacun d’entre vous pour votre travail acharné, merci d’être ici et merci à tous les membres du personnel du Women’s College Hospital. Vous jouez un rôle si important au sein de notre communauté. Le Women’s College Hospital est un endroit très important dans notre communauté et dans notre ville. Vous sauvez littéralement des vies chaque jour, ici. La santé des femmes et des filles est au cœur même de votre travail.

Merci.