Dossier d'information créé pour le sous-ministre des Finances à l'occasion de sa comparution devant le Comité permanent des comptes publics le 3 mai 2022 aux fins d'une l'étude sur les Comptes publics du Canada 2021

Table des matières

Scénario de réunion

Notes sur les enjeux

Pouvoirs d'emprunt extraordinaire
Point d'ancrage et perspective budgétaires
Paiements d'Hibernia à Terre-Neuve-et-Labrador

Dossiers chauds (y compris le budget de 2022)

  1. Interdiction de l'investissement étranger dans le logement
  2. Fonds de croissance du Canada
  3. Demande du Conseil de la Fédération visant à accroître le Transfert canadien en matière de santé
  4. Numérisation de l'argent
  5. Aide financière à l'Ukraine
  6. Mauvais alignement des dépenses de défense

Inflation

  1. Répercussions économiques
  2. Incidence budgétaire

Fonds d'assurance hypothécaire
Paiements en trop des mesures en réponse à la COVID-19
Tarification de la pollution
Assouplissement quantitatif – Répercussions sur les résultats financiers du gouvernement
Événements subséquents
Projet d'agrandissement du réseau de Trans Mountain

Chiffres clés et statistiques

Rapport financier annuel 2020-2021
Tableaux de référence financiers – décembre 2021

Environnement parlementaire et médiatique

Aperçu des membres du Comité
Transcriptions des trois dernières réunions du CPCP sur les Comptes publics

Autres documents de référence

Comptes publics du Canada de 2021

Scénario de réunion

Mandat du Comité et étude des Comptes publics du Canada

Rôle du Ministère et du sous-ministre du ministère des Finances dans la préparation des comptes publics

Réunion du CPCP du 3 mai – questions et réponses

Fonctions des administrateurs généraux et des fonctionnaires qui comparaissent devant les comités parlementaires

Autorisations d'emprunts extraordinaires

Enjeu

Étant donné que la période de circonstances extraordinaires du printemps 2021 est terminée et que le Rapport sur les emprunts extraordinaires a été déposé au Parlement, le gouvernement a annoncé dans le budget de 2022 que les emprunts extraordinaires de 8,4 milliards de dollars seront traités comme des emprunts « ordinaires » et déclarés comme tels. Cela permettra une plus grande transparence sur l'encours de la dette du gouvernement et assurera une meilleure reddition de comptes au Parlement, relative au montant total emprunté.

Points de discussion

Contexte

La Loi autorisant certains emprunts autorise le ministre des Finances à contracter des emprunts pour le compte de la Couronne et prévoit un plafond législatif du total des emprunts du gouvernement et des sociétés d'État mandataires. La Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) autorise le ministre à emprunter des fonds qui sont exclus du calcul du plafond dans des circonstances exceptionnelles.

Pour couvrir les coûts associés à la COVID, en 2020, le ministre a fait appel à son pouvoir d'emprunt extraordinaire pour couvrir le gros des emprunts supplémentaires (288 milliards de dollars). La période d'autorisation d'emprunts extraordinaires de 2020 a pris fin le 30 septembre 2020. Peu de temps après, le gouvernement a apporté des modifications pour commencer à traiter les emprunts extraordinaires comme une dette régulière et pour qu'ils comptent dans le montant maximal. En conséquence, en décembre 2020, une loi a été déposée pour transférer les emprunts extraordinaires au montant de la dette régulière et accroître le montant maximal d'emprunt. Cette législation n'est entrée en vigueur que le 6 mai 2021.

En mars 2021, le ministre a de nouveau invoqué des pouvoirs d'emprunt extraordinaires pour éviter d'atteindre le montant maximal d'emprunt. Cette période d'emprunt extraordinaire a pris fin lorsque le plafond plus élevé (1 831 milliards de dollars) est entré en vigueur le 6 mai 2021. Les emprunts extraordinaires contractés entre le 23 mars 2021 et le 6 mai 2021 ont totalisé 8,4 milliards de dollars. La modification proposée traiterait ce montant comme des emprunts ordinaires.

La LGFP détaille également les exigences en matière d'établissement de rapports annuels à l'égard des emprunts extraordinaires. Les modifications proposées exigeraient que les montants d'emprunt extraordinaires non remboursés soient seulement déclarés dans le Rapport sur la gestion de la dette à la fin de l'exercice. Actuellement, les emprunts extraordinaires sont soumis à des calendriers de déclaration distincts de ceux de la dette régulière.

Le gouvernement a rendu compte au Parlement des plus récents montants extraordinaires empruntés dans le Rapport au Parlement sur les emprunts extraordinaires de 2021-2022, qui a été déposé au Parlement le 25 mai 2021.   

Aspects de questionnement prévus

1. Quel est le montant maximal d'emprunt et le gouvernement est-il sur le point d'atteindre ce plafond?

2. Le gouvernement emprunte-t-il encore de l'argent aux termes de ce cadre d'emprunt extraordinaire?

3. Pourquoi le gouvernement a-t-il dû invoquer un pouvoir d'emprunt extraordinaire et pourquoi inclut-il maintenant ces montants comme des emprunts ordinaires?

4. Pourquoi est-il nécessaire de modifier les exigences en matière d'établissement de rapports à l'égard des emprunts extraordinaires?

Point d'ancrage et perspectives budgétaires

Points de discussion

Point d'ancrage budgétaire

Frais de la dette publique

  Classement international

Perspectives budgétaires

Tableau 1
Perspectives budgétaires du budget de 2022
  2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 2024-2025 2025-2026 2026-2027
Solde budgétaire (G$) -327,7 -113,8 -52,8 -39,9 -27,8 -18,6 -8,4
% du PIB -14,9 -4,6 -2,0 -1,4 -0,9 -0,6 -0,3
Dette fédérale (% du PIB) 47,5 46,5 45,1 44,5 43,8 42,8 41,5

Paiements Hibernia à Terre-Neuve-et-Labrador

Question

Les Comptes publics du Canada, 2021 incluent un poste sur le paiement versé par le gouvernement en 2020 à Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) en vertu de l'Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia.

Points de discussion

Si l'on insiste

Contexte

En avril 2019, le gouvernement du Canada et le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador ont conclu l'Entente sur les paiements annuels de ristournes liées au projet Hibernia. En vertu de cette Entente, le Canada versera un montant total de 3,3 milliards de dollars à T.-N.-L. dans le cadre de paiements annuels définis à compter de 2019 et jusqu'en 2056. L'Entente prévoit aussi que T.-N.-L. verse 800 millions de dollars au Canada dans le cadre de paiements annuels définis à compter de 2046 et jusqu'en 2052. Le Canada versera ainsi un montant net de 2,5 milliards de dollars à T.-N.-L. pendant la durée de l'Entente. Les paiements doivent être versés à T.-N.-L. avant le 31 décembre de chaque année, avec un paiement compensatoire avant le 1er avril de l'année suivante.  

La SGCH est une filiale en propriété exclusive de la Corporation de développement des investissements du Canada (CDIC). La CDIC a pour mandat de détenir et d'exploiter la participation directe que détient le Canada dans le projet pétrolier extracôtier Hibernia. Le Canada peut déduire de ses paiements à T.-N.-L. les impôts sur les bénéfices des sociétés payés par la SGCH à la province.

Pour effectuer le paiement initial à T.-N.-L. avant décembre 2019, le ministère des Finances a créé dans le Trésor un compte à fins déterminées (CFD), à partir duquel sont prélevés les dividendes déclarés au Canada par la CDIC, y compris les bénéfices annuels de la SGCH, pour être versés à T.-N.-L.  

En 2020, le Bureau du vérificateur général du Canada a émis une opinion sur les états financiers consolidés 2019-2020 du gouvernement du Canada selon laquelle ce paiement a été effectué sans la permission du Parlement, et a recommandé au ministère des Finances de demander l'approbation du Parlement avant d'effectuer tout paiement futur à T.-N.-L. en vertu de l'Entente.

Pour s'assurer que les paiements à venir soient approuvés par le Parlement, le ministère des Finances a demandé des crédits votés pour le montant à payer à T.-N.-L. au titre de 2020 en vertu de l'Entente. La Loi d'exécution du budget de 2021, sanctionnée en juin 2021, confère au ministre des Finances le pouvoir législatif d'effectuer les paiements à venir en vertu de l'Entente.

Points de questionnement prévus

1. D'où viennent les 7 millions de dollars de fonds non utilisés du paiement destiné à T.-N.-L. au titre de 2020 en vertu de l'Entente?

2. Ce paiement est-il en rapport avec l'annonce faite par le premier ministre en 2021 selon laquelle le gouvernement allait transférer ses revenus nets découlant de la participation aux bénéfices nets (PBN) et de la participation accessoire aux bénéfices nets (PABN) liées au projet d'exploitation pétrolière extracôtière Hibernia?

Si l'on insiste

3. Pourquoi le Canada a-t-il conclu cette Entente avec T.-N.-L.?

Interdiction de l'investissement étranger dans le logement

Enjeu

Le budget de 2022 a annoncé l'intention du gouvernement de mettre en œuvre une interdiction de l'investissement étranger dans le logement au Canada.

La Loi no 1 d'exécution du budget de 2022, déposée au Parlement le 28 avril 2022, propose une loi pour mettre en œuvre l'interdiction.

Points de discussion

Si l'on insiste :

Domaines de questionnement prévus

1. Quels sont les derniers détails et quand seront-ils publiés?

2. De quelle façon le gouvernement appliquera-t-il l'interdiction?

3. Quelle incidence réelle l'interdiction aura-t-elle sur l'abordabilité?

Fonds de croissance du Canada

Sujet

Les membres du Comité permanent des comptes publics peuvent poser des questions au sujet de l'annonce faite par le gouvernement dans le Budget 2022 de son intention de mettre sur pied un fonds de croissance du Canada.

Points de discussion

Contexte

Le budget de 2022 propose d'établir le fonds de croissance du Canada en vue d'attirer des investissements substantiels du secteur privé, et ce, afin de réaliser les objectifs importants en matière de politique économique nationale suivants :

  1. Réduire les émissions et contribuer à l'atteinte des objectifs climatiques du Canada;
  2. Diversifier l'économie canadienne et renforcer les exportations en investissant dans la croissance des industries à faibles émissions de carbone et des nouvelles technologies dans différents secteurs, autant traditionnels que nouveaux, de la base industrielle du Canada;
  3. Appuyer la restructuration des chaînes d'approvisionnement essentielles dans les domaines importants pour la prospérité future du Canada, y compris dans le secteur des ressources naturelles.

Le fonds de croissance du Canada sera un nouveau mécanisme d'investissement public qui sera exploité de façon indépendante du gouvernement fédéral. Il servira à réaliser des investissements au moyen d'un vaste ensemble de mécanismes financiers, ce qui comprend toute forme de dette, de capitaux propres, de garanties et de contrats spécialisés. Le fonds sera capitalisé au départ à l'aide de 15 milliards de dollars sur les cinq prochaines années. Il investira de manière concessionnelle, selon l'objectif suivant : pour chaque dollar qu'il investira, le fonds cherchera à attirer au moins trois dollars de capital privé.

En mettant sur pied le fonds de croissance du Canada, le gouvernement a l'intention de demander l'avis d'experts au Canada et à l'étranger. À la suite de ces consultations, des renseignements sur le lancement du fonds seront fournis dans la mise à jour économique et budgétaire de l'automne 2022. Le financement lié au fonds de croissance du Canada proviendra du cadre financier actuel.

Points de questionnement prévus

1. Le gouvernement a annoncé que le financement du Fonds de croissance du Canada sera puisé dans le cadre financier existant. Quelles seront les sources de financement?  

2. Le budget 2022 annonce que le Fonds canadien de croissance sera doté de 15 milliards de dollars sur cinq ans, mais que la provision prévue n'est que de 1,5 milliard de dollars. Comment expliquer cet écart?

3. Le budget 2022 prévoit que le Fonds de croissance du Canada sera initialement doté de 15 milliards de dollars. Le gouvernement prévoit-il d'accorder de futurs financements supplémentaires au Fonds de croissance du Canada?

Demande du Conseil de la fédération d'augmenter le Transfert canadien en matière de santé

Enjeu

Depuis septembre 2020, les premiers ministres provinciaux et territoriaux demandent au gouvernement fédéral d'augmenter le Transfert canadien en matière de santé afin que celui-ci couvre 35 pour cent de leurs dépenses en santé, et de maintenir ce niveau de soutien (c.-à-d., une injection de 28 milliards de dollars et une croissance annuelle d'au moins 5 pour cent). En prévision de la préparation du budget fédéral de 2022, les premiers ministres ont lancé une campagne de sensibilisation en ligne pour susciter la participation des Canadiens sur cette question.  

Points de discussion

Contexte

À partir du 1er avril 2004, le Transfert canadien en matière de santé et de programmes sociaux (TCSPS) est restructuré en deux transferts distincts – le Transfert canadien en matière de santé et le Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Depuis 2004, le Transfert canadien en matière de santé a couvert en moyenne 33 pour cent des dépenses en santé des provinces et des territoires si l'on tient compte des points d'impôt transférés par le gouvernement fédéral.

Graphique 1
Transfert législatif en matière de santé du gouvernement fédéral (en % des dépenses en santé des provinces et des territoires)
Graphique 1 : Transfert législatif en matière de santé du gouvernement fédéral
Version texte
  Comptant comme part des dépenses des provinces et des territoires Comptant et points d'impôts comme part des dépenses des provinces et des territoires
2004-2005 20 % 33 %
2005-2006 22 % 35 %
2006-2007 20 % 33 %
2007-2008 21 % 33 %
2008-2009 20 % 31 %
2009-2010 20 % 32 %
2010-2011 20 % 30 %
2011-2012 20 % 31 %
2012-2013 21 % 31 %
2013-2014 21 % 32 %
2014-2015 22 % 33 %
2015-2016 22 % 34 %
2016-2017 23 % 34 %
2017-2018 23 % 34 %
2018-2019 23 % 34 %
2019-2020 23 % 34 %
2020-2021 21 % 30 %
2021-2022 21 % 32 %
Tableau 2
Comptant et points d'impôts comme part des dépenses des provinces et des territoires
  Comptant (en millions de dollars) Points d'impôts (en millions de dollars) Dépenses en santé des provinces et des territoires (en millions de dollars) Comptant comme part des dépenses des provinces et des territoires Comptant et points d'impôts comme part des dépenses des provinces et des territoires
2004-2005 16 770 11 206 85 738 20 % 33 %
2005-2006 20 310 11 969 91 789 22 % 35 %
2006-2007 20 140 12 713 98 713 20 % 33 %
2007-2008 21 729 13 140 105 204 21 % 33 %
2008-2009 22 768 12 670 113 552 20 % 31 %
2009-2010 24 476 13 962 120 325 20 % 32 %
2010-2011 25 672 13 086 127 716 20 % 30 %
2011-2012 26 952 13 691 131 794 20 % 31 %
2012-2013 28 569 14 399 137 632 21 % 31 %
2013-2014 30 283 15 253 140 921 21 % 32 %
2014-2015 32 113 16 098 144 792 22 % 33 %
2015-2016 34 026 17 005 151 999 22 % 34 %
2016-2017 36 068 16 593 154 516 23 % 34 %
2017-2018 37 150 17 403 161 000 23 % 34 %
2018-2019 38 584 18 298 167 507 23 % 34 %
2019-2020 40 373 19 026 175 055 23 % 34 %
2020-2021 41 870 19 944 203 573 21 % 30 %
2021-2022 43 126 20 969 201 598 21 % 32 %
    Moyenne 21 % 33 %

Domaines de questions prévus

1. Les provinces et les territoires demandent une augmentation permanente du Transfert canadien en matière de santé. Pourquoi est-ce que le gouvernement n'a pas traité cette demande?  

Numérisation de l'argent

Enjeu

La numérisation de l'argent et des services financiers transforme les systèmes financiers et crée des difficultés pour les institutions démocratiques partout dans le monde.

Points de discussion

Contexte

Les innovations en matière de monnaie numérique et de services financiers créent un certain nombre de risques et de défis qu'il faut relever. Par exemple, les cryptomonnaies, qui ont le potentiel de devenir plus facilement acceptées comme moyen de paiement et de réserve de valeur, pourraient présenter des risques importants pour la stabilité financière et la sécurité nationale. Elles pourraient également faciliter les activités illicites tout en exposant les consommateurs à des risques financiers.

La première phase de l'examen annoncé dans le budget de 2022 portera sur la numérisation de l'argent, y compris les monnaies numériques telles que les cryptomonnaies, les cryptomonnaies stables et la monnaie numérique de la banque centrale.

L'examen législatif se penchera, entre autres facteurs, sur : la façon d'adapter le cadre réglementaire du secteur financier et la trousse d'outils pour gérer les nouveaux risques liés à la numérisation, la façon de maintenir la sécurité et la stabilité du système financier à la lumière de ces modèles d'affaires et de ces capacités technologiques en évolution et le besoin potentiel d'une monnaie numérique de la banque centrale au Canada.

Les organismes de réglementation fédéraux et provinciaux collaborent et discutent des approches réglementaires pour les cryptomonnaies stables. La Banque du Canada a également fait des recherches sur une monnaie numérique de la banque centrale (MNBC).

Le Canada participe à plusieurs forums internationaux qui examinent l'impact des cryptoactifs sur le système financier mondial. Ce travail entre les pays est important en raison de la dimension mondiale intégrée des marchés financiers et de la conception transfrontalière de la technologie qui sous-tend les cryptoactifs.

Un projet de loi émanant d'un député (projet de loi C-249, Loi concernant le soutien à la croissance du secteur des cryptoactifs) a été présenté le 9 février 2022 par un député conservateur et a fait l'objet d'un débat d'une heure. Ce projet de loi vise à encourager la croissance du secteur des cryptoactifs.

Le gouvernement n'a pas encore annoncé publiquement sa position sur le projet de loi C-249.

Points de questionnement prévus (réactif)

1. Quand les consultations en vue de l'examen législatif seront-elles lancées et quand les principales décisions stratégiques seront-elles mises en œuvre?

2. Le gouvernement a-t-il l'intention de réglementer les cryptomonnaies stables? Quand?

3. Le Canada a-t-il pris du retard en matière de réglementation de la cryptomonnaie, compte tenu des mouvements aux États-Unis et ailleurs?

4. Le gouvernement prévoit-il d'émettre une monnaie numérique de la banque centrale?

5. Quelle est la position du gouvernement à l'égard du projet de loi d'initiative parlementaire C-234 (une Loi concernant le soutien à la croissance du secteur des cryptoactifs)?

Aide financière fournie à l'Ukraine

Enjeu

Le Canada a agi rapidement pour fournir une aide financière directe, substantielle et significative à l'Ukraine, qui répondra à ses besoins urgents de financement à court terme, qui renforcera sa résilience économique et qui permettra de réagir à la crise humanitaire actuelle.

Point de discussion 

Contexte

En plus du prêt de 500 millions de dollars canadiens prévu par la LABWAC et du prêt de 1 milliard de dollars canadiens du Compte administré par le FMI, le Canada a également offert un prêt bilatéral de 120 millions de dollars canadiens pour soutenir la résilience économique et les réformes de gouvernance de l'Ukraine. Le Canada a également engagé 245 millions de dollars canadiens en aide humanitaire pour aider des partenaires expérimentés en Ukraine et dans les pays voisins à fournir des services de santé d'urgence, une protection, un soutien aux populations déplacées et des services essentiels visant à sauver des vies. Un financement supplémentaire de 35 millions de dollars canadiens a été fourni pour l'aide au développement afin de répondre aux priorités émergentes, notamment en soutenant la résilience des institutions gouvernementales et des organisations de la société civile ukrainiennes afin qu'elles soient en mesure de répondre aux besoins des Ukrainiens, en particulier les femmes et les groupes vulnérables.

Aide financière du Canada à l'Ukraine
Aide financière Montant accordé
Aide militaire annoncée précédemment 93,5 millions de dollars
Aide militaire supplémentaire (létale et non létale) 500 millions de dollars
Aide humanitaire 245 millions de dollars
Aide au développement 35 millions de dollars
Mesures d'immigration 117 millions de dollars
Opération UNIFIER 338 millions de dollars
Total partiel – Soutien direct: 1,3 milliard de dollars
Prêts bilatéraux 620 millions de dollars
Compte administré pour l'Ukraine du FMI 1 milliard de dollars
Total partiel – Soutien sous forme de prêt: 1,6 milliard de dollars

Domaines de questionnement prévus

1. Comment fonctionnera le Compte administré pour l'Ukraine?

2. Quels sont les avantages du Compte administré par rapport aux prêts bilatéraux directs à l'Ukraine?

3. Quel est le but du prêt bilatéral à l'Ukraine?

4. Le Canada fournit-il un soutien financier à l'Ukraine?

Budget de 2022 : Mauvais alignement des dépenses de défense

Enjeu

Le 22 avril 2022, le Bureau du directeur parlementaire du budget (BDPB) a mis en évidence un mauvais alignement entre les chiffres de financement du ministère de la Défense nationale (MDN) illustrés dans un tableau du budget de 2022 et ceux déclarés par le MDN dans son plan ministériel de 2022.

Un article du Globe and Mail a par la suite qualifié cette différence de dépenses militaires de 15 milliards de dollars dans le budget de 2022 d'« inexpliquées » et de « non comptabilisées ».

Points de discussion

Contexte

Cet écart est en grande partie attribuable à de grands projets d'immobilisations qui ont été approuvés dans le cadre du programme Protection, Sécurité, Engagement, mais qui n'ont pas encore reçu l'approbation du Conseil du Trésor et qui, par conséquent, ne sont pas inclus dans le Plan ministériel du MDN. De plus, les coûts prévus des opérations des Forces armées canadiennes ne sont pas inclus dans le Plan ministériel du MDN, car le financement supplémentaire connexe n'est accessible qu'en cours d'exercice. Il s'agirait notamment des coûts pour les opérations IMPACT, REASSURANCE, UNIFIER et ARTEMIS, ainsi que pour les opérations de soutien de la paix.

Graphique 5.1
Financement du ministère de la Défense nationale
Graphique 5.1 : Financement du ministère de la Défense nationale

Sources : Protection, Sécurité, Engagement; Comptes publics du Canada; ministère de la Défense nationale Les données de 2016-2017 à 2020-2021 représentent des dépenses réelles. Les données de 2021-2022 et des années subséquentes représentent des dépenses estimatives.

Version texteLe budget du ministère de la Défense nationale, selon la comptabilité de caisse, augmente constamment, passant de 18,6 milliards de dollars en 2016-2017 à environ 41 milliards en 2026‑2027. Cette croissance est en grande partie conforme aux prévisions publiées dans la politique de défense du Canada de 2017 : Protection, Sécurité, Engagement. Les approbations de financement et d'autres révisions effectuées avant le budget de 2022 ont ajouté en moyenne 2,4 milliards depuis 2017-2018. Les mesures annoncées dans le budget de 2022 ajoutent 1,7 milliard en moyenne de 2022-2023 à 2026-2027.
Tableau 4
Dépenses prévues déclarées par le ministère de la Défense nationale
milliards $
  Niveaux de financement avant le budget de 2022, comme ils sont indiqués au tableau 5.1 du budget de 2022 Plan ministériel du MDN 2022-2023 Écart
2022-2023 28 599 25 950 2 649
2023-2024 32 450 25 945 6 505
2024-2025 34 632 24 963 9 669

Points de questionnement prévus

1. Le budget de 2022 présente-t-il des chiffres plus élevés pour les dépenses de défense afin d'accroître le ratio dépenses de la défense au PIB du Canada et de le rapprocher de l'objectif de 2 % de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN)?

2. Le BDPB a signalé séparément les retards de la mise en œuvre des projets d'immobilisations.Compte tenu de ce fait, quelle est la certitude que le financement de défense sera dépensé comme prévu dans le budget?

Inflation (Répercussions économiques)

Enjeu

L'inflation des prix à la consommation a augmenté de manière significative au cours des derniers mois. 

Points de discussion 

Contexte

L'inflation totale de l'indice des prix à la consommation (IPC) s'est accélérée pour atteindre 6,7 % en mars 2022, soit un point de pourcentage supérieur à celui de février (tableau 1). Il s'agit d'un sommet en 31 ans. L'inflation est supérieure à la limite supérieure de 3 % de la fourchette de contrôle de l'inflation de la Banque du Canada depuis douze mois consécutifs, soit la période la plus longue depuis le début du ciblage de l'inflation. L'inflation de l'IPC, à l'exclusion des composantes volatiles de l'énergie et de la nourriture, a atteint 4,6 % en mars.

Tableau 1
Mesures totales et principales de l'inflation des prix à la consommation, Canada
  2021
T4
2022
T1
2022
T2
Janv.
2022
Févr.
2022
Mars
2022
Total CPI Inflation
Une année sur l'autre, non désaisonnalisé 4,7 5,8   5,1 5,7 6,7
Banque du Canada, RPM d'avril
4,7 5,6 5,8      
D'une période à l'autre, désaisonnalisé 1,4 1,8   0,6 0,8 0,9
Inflation sous-jacente
IPC-comm* 2,1 2,7   2,5 2,7 2,8
IPC-méd* 3,0 3,5   3,3 3,5 3,8
IPC-tronq* 3,6 4,4   4,1 4,4 4,7

Sources: Statistique Canada; calculs du ministère des Finances.
*IPC-comm (composante commune) est une mesure estimée de l'inflation sous-jacente qui suit les variations de prix communes à toutes les catégories du panier de l'IPC. IPC-méd est basée sur une seule composante, la composante avec le taux d'inflation mensuel au 50e centile de la distribution. IPC-tronq exclut les 20% des composantes de l'IPC aux croissance plus lentes et plus rapides (en poids).
** Indice des prix à la consommation (IPC), ensemble excluant huit des composantes les plus volatiles telles que définies par la Banque du Canada et excluant l'effet des variations d'impôts indirects.

L'accélération des prix à la consommation n'est pas propre au Canada, car l'inflation dans la plupart des plus grandes économies des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a fortement augmenté depuis le début de 2021 et a atteint des sommets records en mars 2022. Néanmoins, les niveaux d'inflation actuels diffèrent d'un pays à l'autre. Hormis le Japon, l'inflation va de 4,5 % en France à 8,5 % aux États-Unis (voir la section Comparaisons internationales pour obtenir de plus amples détails) en mars 2022.

La préoccupation actuelle mondiale concernant l'inflation émerge après des décennies d'inflation relativement faible. Plusieurs facteurs mondiaux ont entraîné une hausse de l'inflation au Canada, y compris l'augmentation des prix de l'énergie et de la nourriture, les tensions dans les chaînes d'approvisionnement et la demande sans précédent de biens (figure 1). Récemment, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a exacerbé ces pressions. Dans l'ensemble, l'inflation exceptionnellement élevée au Canada a surtout été concentrée dans les prix des produits échangés.

Figure 1
Contribution à l'inflation des prix à la consommation d'une année sur l'autre, Canada
Figure 1 : Contribution à l'inflation des prix à la consommation d'une année sur l'autre, Canada

Le dernier point de données correspond au mois de mars 2022.

Source : Statistique Canada

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Févr.
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Mars
2022
Aliments achetés en magasin et énergie 0,86 0,57 -0,5 -1,24 -0,96 -0,25 -0,3 -0,24 -0,25 -0,15 -0,19 -0,21 -0,17 0,3 1,29 1,8 1,64 1,29 1,36 1,59 1,74 2,02 2,16 1,98 2,21 2,42 2,86
Logement 0,54 0,55 0,56 0,56 0,48 0,5 0,42 0,42 0,47 0,45 0,5 0,42 0,43 0,39 0,47 0,54 0,78 0,95 1,07 1,06 1,11 1,07 1,08 1,29 1,4 1,48 1,63
Autres biens 0,53 0,37 0,25 -0,04 -0,12 0,15 0,18 0,16 0,05 0,1 0,13 0,2 0,19 0,15 0,22 0,6 0,87 0,71 0,9 1,02 0,98 0,98 1,01 1,08 1,13 1,2 1,57
Autres services 0,44 0,68 0,54 0,55 0,23 0,24 -0,13 -0,16 0,26 0,24 0,48 0,32 0,63 0,25 0,2 0,4 0,31 0,14 0,32 0,43 0,55 0,62 0,46 0,49 0,39 0,53 0,61
Ensemble 2,38 2,16 0,85 -0,16 -0,37 0,64 0,17 0,18 0,53 0,64 0,92 0,74 1,08 1,09 2,17 3,34 3,59 3,09 3,65 4,1 4,38 4,69 4,71 4,84 5,13 5,63 6,67

Récemment, le prix des services s'est également renforcé, ce qui est principalement attribuable aux composantes des services de logement, qui représentaient plus des deux tiers de la croissance des prix des services. Les faibles taux d'intérêt offerts et le désir d'avoir plus d'espace dans son logement, combinés à un approvisionnement limité et à des coûts de production plus élevés pour la construction ont entraîné une forte appréciation des prix de l'immobilier. Les autres prix des services, cependant, augmentent à un rythme plus lent. Par exemple, les services de garde d'enfants et de soins personnels augmentent respectivement de moins de 2 % et de 3 %, parce que l'évolution des prix dans ces catégories reflète principalement des pressions sur les salaires intérieurs. En outre, certaines catégories, comme les communications, ont vu les prix chuter.

Avant la guerre en Ukraine, certains indices montraient que les problèmes liés à l'offre dans l'économie mondiale se réglaient peu à peu. Les délais de livraison avaient légèrement diminué, la production automobile mondiale augmentait de nouveau et les prix des semi-conducteurs avaient baissé après avoir atteint un sommet. Cette évolution de la situation, combinée à un rééquilibrage attendu de la demande mondiale vers les services, constituait le fondement selon lequel on pouvait s'attendre à ce que les pressions inflationnistes s'atténuent au fil du temps, à l'échelle mondiale et au Canada.

Dans l'ensemble, dans son dernier Rapport sur la politique monétaire (RPM), la Banque du Canada s'attend à ce que l'inflation reste plus élevée pendant plus longtemps que prévu. L'inflation de l'indice des prix à la consommation devrait se situer en moyenne à juste en dessous de 6 % jusqu'au premier semestre de 2022, avec une moyenne de 5,3 % en 2022 (en hausse par rapport à 4,2 % prévu en janvier), avant de ralentir à 2,8 % en 2023 (en hausse par rapport à 2,3 % précédemment) [Tableau 2]. La révision à la hausse reflète la hausse des coûts alimentaires et énergétiques due à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ainsi que les répercussions continues des perturbations de la chaîne d'approvisionnement.

Tableau 2
Perspectives de la Banque du Canada et du secteur privé en ce qui concerne l'inflation de l'IPC de tous les articles
%, d'une année à l'autre
T1 2022 T2 2022 T3 2022 2022 2023
RPM de la Banque du Canada – avril2022 5,6 5,8 5,3 5,3 2,8
Enquête de février (ministère des Finances Canada) 5,0 4,3 3,6 3,9 2,4

Comparaisons internationales

L'inflation au Canada est élevée, mais comparativement plus faible que dans d'autres pays et régions. Le Canada (6,7 %) a actuellement le quatrième taux d'inflation globale le plus élevé du G7, dépassant les États-Unis (8,5 %), l'Allemagne (7,3 %) et le Royaume-Uni (7,0 %).

La flambée des prix de l'énergie et de la nourriture est un phénomène mondial qui pousse actuellement l'inflation à la hausse dans la plupart des pays. Parmi les économies du G7, elle contribue largement à l'inflation, expliquant environ 65 % de l'augmentation des prix de l'année dernière en Allemagne et en France et 80 % en Italie.

L'inflation sous-jacente, définie comme l'inflation excluant la nourriture et l'énergie, est également un facteur clé. Ces pressions sous-jacentes ont été plus prononcées aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada. Au Canada comme aux États-Unis, les frais de logement ont contribué davantage à l'inflation que dans la plupart des autres pays, compte tenu de la vigueur du marché du logement. Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, y compris les goulets d'étranglement dans l'offre de semi-conducteurs qui se fait sentir sur la capacité productive du secteur automobile, et la demande refoulée des consommateurs à cause de la COVID-19 ont contribué à une forte inflation dans la plupart des pays, mais particulièrement aux États-Unis et au Royaume-Uni. Les marchés du travail serrés, ainsi que les réductions de l'offre de main-d'œuvre attribuable aux préoccupations sanitaires et aux restrictions aux mouvements transfrontaliers, ont probablement contribué davantage aux pressions sur les prix des services aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Tableau 3
Inflation de l'Indice des prix à la consommation pour tous les articles
(en pourcentage, année après année)
  Mars 2022
(d'une année à l'autre)
É.-U. 8,5
OCDE* 7,7
Zone euro 7,5
Allemagne 7,3
R.-U. 7,0
G20* 6,8
Canada 6,7
Italie 6,5
G7* 6,3
France 4,5
Japon* 0,9

Source : Haver Analytics, OCDE.
*Les données pour mars ne sont pas disponibles. Le dernier point de données correspond à février 2022.

Inflation (Incidence budgétaire)

Enjeu

Quelle est l'incidence de l'inflation sur le solde budgétaire?

Points de discussion

Contexte

Plus de la moitié des paiements de transfert fédéraux sont indexés à l'inflation – que ce soit l'indice des prix à la consommation (IPC) ou le PIB nominal – parfois avec un retard. Cette part est estimée à 60 % en 2023-2024 (année indicative), selon la Mise à jour économique et budgétaire de 2021.

Prévisions indiquées dans la Mise à jour de 2021 pour 2023-2024
  (G$)
Paiements de transfert indexés à l'IPC ou au PIB nominal 178,2
Prestations aux personnes âgées 73,0
Transfert canadien en matière de santé 48,7
Allocation canadienne pour enfants 25,8
Péréquation 23,6
Autres* 7,1
Paiements de transfert non indexés directement à l'IPC ou au PIB nominal 118,7
Total des paiements de transfert** 296,9

*L'élément « autres » comprend les crédits d'impôt remboursables pour les particuliers (par exemple, l'Allocation canadienne pour les travailleurs) et certains facteurs de progression pour les paiements de transfert aux gouvernements autochtones.
**Total des paiements de transfert indiqué dans la Mise à jour de 2021, à l'exclusion du produit de la tarification de la pollution retourné, qui est compensé par les recettes.

Question 1 : Comment les paiements de transfert liés à l'IPC ou au PIB nominal sont-ils indexés?

Prestations aux personnes âgées : Les paiements sont indexés trimestriellement en fonction des augmentations de l'IPC. Les paiements ne diminuent pas si l'IPC diminue.

Transfert canadien en matière de santé : La croissance correspond à une moyenne mobile sur trois ans du PIB nominal (la projection pour cet exercice, comme le ministre des Finances le détermine au plus tard trois mois avant le début de l'exercice et les deux années précédentes), avec une hausse garantie du financement d'au moins 3 % par année. 

Péréquation : La croissance est conforme à une moyenne mobile sur trois ans du PIB nominal (prévision de l'année en cours et deux années précédentes).

Crédits d'impôt remboursables pour l'impôt sur le revenu des particuliers, par exemple, l'Allocation canadienne pour enfants et l'Allocation canadienne pour les travailleurs : L'inflation est protégée par un décalage d'un an. Les paiements sont calculés en fonction du revenu familial net ajusté à l'inflation de l'IPC par rapport à l'année précédente (par exemple, les paiements pour l'année de prestations 2022-2023 seront fondés sur les revenus et l'inflation en 2021). L'année de prestations commence en juillet.

Financement sous forme de subventions de 10 ans pour les Premières Nations : Le financement augmente avec l'inflation de l'IPC et la croissance de la population de bénéficiaires, avec un plancher de 2 % par année.

Le Fonds d'assurance hypothécaire de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) 

Enjeu

Le terme « Fonds d'assurance hypothécaire » dans les Comptes publics désigne l'assurance hypothécaire publique du gouvernement, fournie par la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Par le passé, les parlementaires ont posé des questions sur l'exposition du gouvernement au marché du logement en général.

Points de discussion

Contexte

Assurance hypothécaire garantie par le gouvernement
(milliards de dollars)
Au 31 mars 2021 SCHL
(Vol 1 – Tableau 11.8)
(p. 397, anglais)
(p. 404, français)
Assureurs hypothécaires privés
(Vol 1 – Tableau 11.6)
(p. 392, anglais)
(p. 398, français)
Total
Plafond législatif 750 350 1 050
Assurance en vigueur 422 255 677

Remarque : Le plafond législatif de la SCHL a été temporairement augmenté au début de la pandémie, et reviendra au niveau d'avant la pandémie de 600 milliards de dollars en 2025.

Domaines de questionnement prévus

1. Pourquoi le gouvernement garantit-il les contrats des assureurs hypothécaires privés?

2. Le Fonds d'assurance hypothécaire est-il solvable?

Trop-payés en raison des mesures liées à la COVID-19

Enjeu

Quels sont les trop-payés qui ont été comptabilisés dans les Comptes publics de 2021 en raison de la COVID-19?

Points à faire valoir

Contexte

Tarification de la pollution par le carbone

Enjeu

Le gouvernement publie un compte-rendu annuel des produits de la tarification de la pollution ayant fait l'objet d'une cotisation et retournés dans chaque administration où le système fédéral s'applique. Les députés et le public continuent de s'intéresser à la compréhension des flux financiers.

Points de discussion

Si l'on insiste :

Contexte

Produits

La Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre (la Loi) établit le cadre du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone (le « filet de sécurité ») et comprend deux composantes :

La tarification du carbone de référence est fixé à 50 $ la tonne d'émissions d'équivalent CO2 (50 $ la tonne) en 2022-2023. Le gouvernement a confirmé que le prix augmentera pour se situer à 65 $ en 2023-2024, augmentant de 15 $ par année pour atteindre 170 $ en 2030-2031.

Le filet de sécurité fédéral pour la tarification de la pollution s'applique en tout ou en partie aux provinces et territoires qui en font la demande et à ceux qui n'ont pas de système en place pour répondre à certaines exigences minimales. Plus précisément, la redevance fédérale sur les combustibles s'applique à l'Ontario, au Manitoba, à la Saskatchewan, à l'Alberta, au Yukon et au Nunavut (ces deux derniers étant « volontaires »). Le Système fédéral de tarification fondé sur le rendement s'applique à l'Île‑du-Prince-Édouard, au Manitoba, en partie à la Saskatchewan, au Yukon et au Nunavut (étant tous « volontaires », sauf le Manitoba et la Saskatchewan).

Retour des produits du système fédéral de tarification de la pollution par le carbone

En vertu de la loi, le gouvernement doit distribuer les produits nets de la redevance sur les combustibles à l'égard d'une province ou d'un territoire donné au gouvernement provincial ou territorial, aux personnes visées par règlement dans cette province ou territoire ou à une combinaison des deux. Des dispositions similaires sont en place en ce qui concerne la redevance pour émissions excédentaires dans le cadre du STFR.

En ce qui concerne la restitution des produits du STFR, ECCC a annoncé en février 2022 que tous les produits recueillis dans le cadre du STFR seraient retournés à l'administration d'origine par l'intermédiaire de deux programmes : le Programme d'incitation à la décarbonisation et le Fonds pour l'électricité de l'avenir.

Paiements de l'IAC pour 2022-2023

Le 21 mars 2022, le gouvernement a publié les montants de paiement de l'IAC suivants pour la redevance sur les combustibles de 2022-2023 (prix du carbone de 50 $ la tonne), qui seront versés au moyen de paiements trimestriels de prestations à compter de juillet 2022.

Total des paiements annuels de l'IAC pour une famille de quatre personnes en 2022-2023
Membre de la famille Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta
Premier adulte 373 $ 416 $ 550 $ 539 $
Deuxième adulte 186 $ 208 $ 275 $ 270 $
Premier enfant 93 $ 104 $ 138 $ 135 $
Deuxième enfant 93 $ 104 $ 138 $ 135 $
Total 745 $ 832 $ 1 101 $ 1 079 $

Les montants ne reflètent pas le supplément de 10% pour les résidents des petites collectivités et des collectivités rurales.

Points de questionnement prévus

1. Pourquoi les montants globaux dans les Comptes publics diffèrent-ils des montants globaux figurant dans le Rapport annuel sur l'administration de la Loi sur la tarification de la pollution causée par les gaz à effet de serre (le « Rapport ») pour l'exercice 2020-2021?

2. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas retourné à ce jour tous les produits cotisés?

3. Veuillez expliquer les montants relatifs à la tarification de la pollution par le carbone dans les Comptes publics de 2020-2021 et dans le Rapport.

Assouplissement quantitatif – Incidence sur les résultats financiers du gouvernement

Passifs éventuels d'événement subséquent

Enjeu

Pourquoi une transaction ou un événement d'octobre 2021 a-t-il été comptabilisé au cours de l'exercice précédent?

Points de discussion

Contexte

Agrandissement du réseau de Trans Mountain

Enjeu

Le gouvernement du Canada a fourni du financement à l'appui du projet d'expansion de Trans Mountain (le projet).

Point de discussion

Si l'on insiste :

Contexte

En 2017, Kinder Morgan a publié une estimation des coûts de 7,4 milliards de dollars qui ne comprenait pas une évaluation technique détaillée ou le détail de tous les plans de travail. En août 2018, le gouvernement du Canada a acheté le Trans Mountain Pipeline (TMP), le projet d'agrandissement du réseau Trans Mountain (PATM) et les actifs connexes pour 4,4 milliards de dollars.

En 2020, TMC a révisé le coût estimatif à 12,6 milliards de dollars pour tenir compte des améliorations apportées au projet ainsi que du retard d'environ un an attribuable à la décision de la Cour d'appel fédérale de 2018 d'annuler le certificat initial du projet.

Comme annoncé le 18 février 2022, l'estimation des coûts nouvellement révisée de 21,4 milliards de dollars et la date de mise en service de la fin de 2023 fournit une comptabilité exhaustive des améliorations supplémentaires apportées au projet ainsi que des pressions liées au calendrier, y compris les retards découlant de la COVID-19, des inondations en Colombie-Britannique et d'autres facteurs, les dépassements de coûts, les améliorations à la sécurité et les coûts de financement.

À ce jour, l'acquisition de TMC et la construction du projet ont été financées par des prêts du gouvernement du Canada, via le Compte du Canada. Le Compte du Canada sert à appuyer les transactions d'exportation qui, selon le ministre du Commerce international, sont dans l'intérêt national du Canada.

Le 18 février 2022, le gouvernement s'est engagé à ne plus utiliser d'argent public pour mener à bien le projet. Au lieu de cela, TMC financera le projet à partir des marchés financiers et des institutions financières. Un financement par des tiers devrait être clos au début de mai 2022.

Participation économique des autochtones

Depuis 2019, le ministère des Finances Canada dirige l'engagement du gouvernement auprès des communautés autochtones sur la liste des consultations de la Couronne pour le projet en ce qui a trait à la participation économique dans Trans Mountain. 

Afin de s'assurer que ces groupes autochtones disposent de ressources financières suffisantes pour participer au processus de mobilisation de façon significative, Finances Canada verse des contributions financières à ces groupes par l'entremise du Programme d'aide financière aux participants autochtones. Le financement sous forme de contributions appuie les coûts liés à l'obtention d'une expertise financière, juridique, scientifique, technique et autre, au renforcement des capacités internes et à l'accès aux services professionnels.

129 communautés autochtones ont été invitées à participer à un processus de mobilisation sur la participation économique au projet et sur ce à quoi cette participation pourrait ressembler. Environ 100 groupes autochtones ont participé au processus de mobilisation. Ce processus de mobilisation a produit des commentaires riches et précieux.

Le gouvernement annoncera la prochaine étape en vue d'une participation économique des Autochtones plus tard en 2022.

Domaines de questionnement prévus

1. Pourquoi le gouvernement du Canada fournit-il 3,7 milliards de dollars pour financer la construction du projet d'expansion de Trans Mountain au cours de l'exercice 2020-2021? 

2. Le gouvernement a-t-il fourni des fonds supplémentaires pour soutenir la construction du projet d'expansion de Trans Mountain après l'annonce du 18 février 2022 selon laquelle l'argent public ne servira plus à mener à bien le projet?

3. Que fait le gouvernement pour assurer la participation économique des collectivités autochtones au projet d'expansion de Trans Mountain?

4. Pourquoi le gouvernement a-t-il dépensé presque la totalité des 10 millions de dollars en 2020-2021 pour financer des contributions destinées à soutenir la participation économique des Autochtones?

Aperçu du Comité - Comité permanent des comptes publics (CPCP)

Mandat du Comité

Lorsque le Président dépose un rapport du vérificateur général à la Chambre des communes, il est automatiquement renvoyé au Comité des comptes publics. Le Comité sélectionne les chapitres du rapport qu'il souhaite étudier et invite le vérificateur général et les hauts fonctionnaires des organismes audités à comparaître devant lui pour répondre aux conclusions du Bureau du vérificateur général. Le Comité examine également les états financiers consolidés du gouvernement fédéral – les Comptes publics du Canada – ainsi que les lacunes financières et/ou comptables soulevées par le vérificateur général. À la fin d'une étude, le Comité peut présenter à la Chambre des communes un rapport qui contient des recommandations au gouvernement en vue d'améliorer les pratiques administratives et financières ainsi que les contrôles des ministères et organismes fédéraux.

La politique gouvernementale et la mesure dans laquelle les objectifs stratégiques sont atteints ne sont généralement pas examinées par le Comité des comptes publics. Au lieu de cela, le Comité se concentre sur l'administration gouvernementale, soit l'économie et l'efficacité de l'exécution des programmes ainsi que le respect des politiques, directives et normes gouvernementales. Le Comité s'efforce d'amener le gouvernement à rendre compte de l'efficacité de l'administration publique et de l'importance accordée aux fonds publics.

Conformément au paragraphe 108(3) du Règlement de la Chambre des communes, le Comité permanent des comptes publics a pour mandat d'examiner les questions suivantes et d'en faire rapport :

Composition et gouvernance du Comité

Membres du CPCP
Nom et rôle Parti Circonscription Membre du CPCP depuis
PRÉSIDENT
John Williamson PCC Nouveau-Brunswick Sud-Ouest Février 2022
VICE-PRÉSIDENTES
Jean Yip Lib Scarborough—Agincourt Janvier 2018
Nathalie Sinclair-Desgagné
Porte-parole en matière des comptes publics, des Programmes de lutte contre la pandémie et des Agences de développement économique
BQ Terrebonne Décembre 2021
MEMBRES
Eric Duncan PCC Stormont—Dundas—South Glengarry Février 2022
Jeremy Patzer PCC Cypress Hill—Grasslands Février 2022
Phillip Lawrence
Porte-parole pour l'Agence fédérale de développement économique pour l'Est, le Centre et le Sud de l'Ontario
PCC Northumberland—Peterborough Sud Octobre 2020
Blake Desjarlais
Porte-parole pour le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, la diversité et l'inclusion, l'enseignement postsecondaire, la jeunesse et le sport
NPD Edmonton Greisbach Décembre 2021
Valerie Bradford Lib Kitchener South—Hespeler Décembre 2021
Han Dong Lib Don Valley North Décembre 2021
Peter Fragiskatos
Secrétaire parlementaire du Revenu national
Lib London-Centre-Nord Décembre 2021
Brenda Shanahan Lib Châteauguay—Lacolle Décembre 2021; de janvier 2016 à janvier 2018

Biographie des membres du Comité

John Williamson (Nouveau-Brunswick Sud-Ouest)
Conservateur
Président

Jean Yip (Scarborough—Agincourt)
Parti libéral
Première vice-présidente

Nathalie Sinclair-Desgagné (Terrebonne)
Bloc Québécois
Deuxième vice-présidente

Eric Duncan (Stormont—Dundas—South Glengarry)
Conservateur
Membre

Jeremy Patzer (Cypress Hills—Grasslands)
Conservateur
Membre

Phillip Lawrence (Northumberland—Peterborough-Sud)
Conservateur
Membre

Blake Desjarlais (Edmonton Greisbach)
Nouveau Parti démocratique
Membre

 

 

 

Valerie Bradford (Kitchener South—Hespeler)
Parti libéral
Membre

 

 

 

Han Dong (Don Valley-Nord)
Parti libéral
Membre

Peter Fragiskatos (London–Centre–Nord)
Parti libéral
Membre
Secrétaire parlementaire du Revenu national

Brenda Shanahan (Châteauguay—Lacolle)
Parti libéral
Membre

Détails de la page

2022-08-31