Archivé - Contexte opérationnel et risques principaux

L’activité économique mondiale se renforce après deux années consécutives de ralentissement. La plupart des pays du G7 évoluent à un rythme plus rapide que leur taux de croissance tendancielle, et la croissance des économies de marché émergentes demeure vigoureuse. Toutefois, des risques à moyen terme sont toujours présents. Plus particulièrement, les pressions imputables aux changements démographiques, à la faible croissance des investissements et de la productivité, à la baisse des prix du pétrole et des matières premières, et à l’endettement croissant des ménages, ainsi que les risques posés par la hausse du protectionnisme continueront d’influer sur les priorités et les résultats prévus du ministère des Finances Canada en 2018-2019.

Le Ministère persistera dans ses efforts pour accroître et diversifier le commerce international. La libéralisation du commerce repose de plus en plus sur des accords commerciaux bilatéraux et régionaux plutôt que sur des accords commerciaux multilatéraux. Le Canada poursuivra ses efforts visant à promouvoir l’ouverture et le commerce, en particulier en Amérique du Nord, en Asie et en Amérique du Sud. En outre, des efforts continus seront déployés pour renforcer la compétitivité des fabricants canadiens au moyen de politiques commerciales, tarifaires et frontalières.

Le Ministère gèrera les préparatifs pour la présidence canadienne du G7 en 2018, ce qui lui donnera l’occasion de jouer un rôle de premier plan dans des domaines comme la coordination macroéconomique, la croissance mondiale, la prospérité commune et le développement. Il devra également répondre aux enjeux actuels et nouveaux liés aux politiques économiques, sociales, fiscales, budgétaires et financières d’une manière qui contribue à la saine gestion de l’économie du Canada. Le Ministère continuera de promouvoir la coordination internationale de la politique économique, de contribuer aux efforts internationaux visant à atténuer et à prévenir les crises économiques, et de gérer l’attribution de ressources financières limitées.

Les enjeux complexes et horizontaux dont il doit s’occuper exigent des discussions, des consultations et une coordination continues avec les organismes centraux, d’autres ministères et gouvernements et des intervenants externes. Dans ce contexte, le Ministère devra maintenir un dialogue de haut niveau et de solides relations de coopération avec ses partenaires canadiens et internationaux afin de respecter ses engagements et d’obtenir des résultats pour les Canadiens.

Le Ministère exerce ses activités dans un environnement où les décisions et les actions de son personnel peuvent avoir de profondes répercussions sur la population et l’économie canadiennes. En tant qu’organisation fondée sur le savoir, le Ministère reconnaît que son effectif est sa force. Il continuera d’offrir à ses employés un milieu de travail sain et stimulant afin d’attirer, de perfectionner et de maintenir en poste un effectif hautement performant et qui se consacre entièrement au succès de l’organisation.

Au ministère des Finances Canada, le mot « risque » désigne l’effet de l’incertitude sur les objectifs et les résultats prévus. Qu’un risque découle de la gestion organisationnelle ou de nos priorités et mandat, une fois qu’il a été déterminé et évalué, il doit être géré. Le processus de gestion des risques du Ministère comprend un examen minutieux des contextes externe et interne, ainsi qu’une attention portée aux intervenants au moyen de communications et de consultations.

La gestion des risques est mise en œuvre à l’aide de notre processus de planification intégré, et le Ministère aborde l’incertitude et l’exposition potentielle aux risques en déterminant les événements ou circonstances clés possibles et en estimant leur probabilité ou leur incidence. L’analyse des risques sert à élaborer des stratégies d’atténuation visant à réduire ou à prévenir toute atteinte aux objectifs du Ministère et à saisir les occasions d’en assurer la réalisation.

Conformément au profil de risque organisationnel du Ministère, le tableau suivant décrit trois des principaux risques ministériels qui pourraient avoir une incidence sur les résultats prévus pour 2018-2019, et présente les stratégies de réponse au risque visant à atténuer ces risques.

Risques principaux

Risque Stratégie de réponse au risque Lien aux responsabilités essentielles du ministère Lien aux engagements de la lettre de mandat ou aux priorités pangouvernementales et ministérielles
Transactions non réussies et pertes financières et leurs répercussions sur la situation financière du gouvernement

Compte tenu des activités de trésorerie du Ministère liées à l’émission de titres d’emprunt sur le marché et la gestion d’actifs financiers liquides, il y a un risque que des transactions non réussies ou des pertes financières aient des répercussions néfastes sur la situation financièrement du gouvernement et sa capacité de répondre aux besoins en emprunts.
Veiller à ce qu’un plan de continuité des opérations (PCO) soit en place au ministère des Finances Canada et à la Banque du Canada et mis à jour régulièrement, pour s’assurer que les activités de trésorerie (par exemple, emprunts et gestion de la trésorerie) sont maintenues en cas de défaillance des systèmes de soutien (en cours).

Veiller à ce que l’accès à distance soit disponible pour les employés clés et s’assurer que ces employés connaissent le lieu de travail de remplacement du PCO en cas de défaillance de l’édifice. Former d’autres employés comme remplaçants afin de s’assurer que les activités de trésorerie sont maintenues (en cours).

Gérer les activités de trésorerie, les placements dans les actifs financiers et les opérations d’emprunt des principaux organismes fédéraux bénéficiant de la garantie du gouvernement, comme les sociétés d’État, pour permettre au gouvernement du Canada de répondre à ses besoins en matière de liquidité (par exemple, le Plan de liquidité prudentielle).

Gérer le risque de crédit de contrepartie en respectant des limites prudentes au moyen de cadres de garanties, si possible (en cours).

Maintenir des stratégies d’émission de titres de créance prudentes (par exemple, distribution dans divers secteurs arrivés à maturité, vaste clientèle d’investisseurs, bon fonctionnement des marchés des valeurs mobilières du gouvernement) (en cours).

Maintenir une liquidité prudentielle suffisante pour gérer les besoins prévus en période de perturbation des opérations (en cours).

Maintenir des stratégies de placement prudentes (par exemple, diversification, qualité élevée du crédit des contreparties) pour les actifs financiers liquides (en cours).
  • Politiques économique et budgétaire
  • Saine gestion financière
Capacité à résoudre les situations touchant le système financier canadien

Compte tenu du rythme inégal de la reprise économique mondiale, des virages internationaux vers les politiques protectionnistes et de l’augmentation de la dette du marché intérieur, il y a un risque que le Ministère ne possède pas l’infrastructure, les ressources et les pouvoirs nécessaires pour relever des défis urgents, ni la capacité requise pour veiller à ce que les organismes responsables adoptent des mesures coordonnées et efficaces, aux niveaux national et international, pour remédier à une situation qui affecte la solidité, l’intégrité et la renommée du système financier canadien.
Poursuivre la surveillance régulière de la conjoncture économique mondiale (en cours).

Poursuivre la formation et le perfectionnement du personnel ainsi que le recrutement d’employés possédant des connaissances spécialisées (en cours).

Surveiller l’application et l’efficacité des pouvoirs juridiques pour s’assurer qu’ils correspondent aux objectifs énoncés et, au besoin, proposer de nouveaux pouvoirs pour faire face aux événements imprévus (en cours).

Promouvoir des limites prudentes d’investissement et de risque, et assurer une surveillance quotidienne des activités des marchés financiers et des risques connexes et une évaluation externe régulière des opérations de trésorerie (en cours).

Élaborer de nouvelles initiatives en réponse à l’évolution de la situation économique, procéder à l’analyse d’un large éventail de questions liées au secteur financier (par exemple, stabilité systémique, questions d’ordre prudentiel, efficience et compétitivité mondiale), et élaborer des propositions législatives et réglementaires associées aux lois qui régissent le secteur financier (en cours).

Assurer une étroite collaboration avec la Banque du Canada, le Bureau du surintendant des institutions financières Canada, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada et la Société d’assurance-dépôts du Canada, ainsi qu’avec d’autres ministères gouvernementaux et partenaires internationaux, pour examiner minutieusement les faits économiques nouveaux et les principaux indicateurs pouvant laisser présager des difficultés (en cours).

Poursuivre l’harmonisation des priorités internationales avec les priorités nationales au moyen d’un dialogue de haut niveau avec les organismes internationaux et les partenaires afin d’exercer une influence sur les décisions (en cours).
  • Politiques économique et budgétaire
  • Classe moyenne plus forte
  • Croissance économique durable
  • Mobilisation internationale efficace
Incidents de sécurité de TI

Compte tenu de la nature sensible des renseignements sous le contrôle du Ministère et de la fréquence des incidents de sécurité de TI dans les secteurs public et privé, il y a un risque qu’un accès non autorisé aux réseaux ou une interruption des réseaux ait des répercussions sur la réputation du Ministère et sur sa capacité de fournir des options et des conseils stratégiques, et d’exécuter des opérations gouvernementales critiques.
Continuer de travailler en collaboration avec Services partagés Canada sur la mise en œuvre de l’approche ministérielle visant à accroître la posture de sécurité du réseau double, des ordinateurs et des applications (par exemple, en limitant l’utilisation du réseau FIN–S aux activités classifiées Secret et en effectuant la migration de toutes les applications non classifiées vers le réseau FIN–B).

Poursuivre l’harmonisation avec les initiatives de modernisation de TI du gouvernement du Canada telles que la consolidation du centre de données.

Évaluer, de concert avec Services partagés Canada, les possibilités de mettre en œuvre des contrôles de sécurité de la TI supplémentaires découlant de l’évaluation ministérielle des menaces.

Évaluer les solutions de rechange pour la protection des ressources d’information, comme la migration vers l’infrastructure secrète du gouvernement du Canada.


Élaborer des normes de sécurité de TI à l’appui de la politique de sécurité de TI existante du Ministère.

Mettre en œuvre d’autres mesures de sécurité de la TI, au besoin.
  • Politiques économique et budgétaire
  • Saine gestion financière
  • Croissance économique durable
  • Cadre de politique sociale solide
  • Mobilisation internationale efficace
  • Gestion de l’information et technologie de l’information

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