Évaluation de la faisabilité d’un projet de réserve d’aire marine nationale de conservation sur la côte centrale de la Colombie-Britannique

Document d'information

Le gouvernement du Canada s’est engagé à protéger et à conserver les océans du Canada pour les générations futures en investissant dans des solutions fondées sur la nature, comme les zones de protection marine et d’autres mesures de conservation efficace. Afin de soutenir la biodiversité du Canada et les efforts d’atténuation des impacts du changement climatique, le Canada prend des mesures qui visent à conserver les eaux marines et côtières en collaboration avec les peuples autochtones, les provinces et territoires et d’autres partenaires clés. S’appuyant sur la science, le savoir autochtone et les perspectives locales, le Canada s’est engagé à protéger la biodiversité et à conserver 25 p. 100 des aires marines et côtières d’ici 2025 et à atteindre 30 p. 100 d’ici 2030.

 

Dans le budget de 2021, le gouvernement du Canada a prévu un investissement historique pour protéger la santé de nos océans, y compris un financement de 976,8 millions de dollars sur cinq ans pour atteindre des objectifs ambitieux de conservation marine. À l’avenir, nous continuerons de compter sur une approche collaborative avec les gouvernements provinciaux, territoriaux, et autochtones pour protéger et conserver nos océans au profit de tous les Canadiens et Canadiennes, ainsi que sur un engagement significatif avec les intervenants de l’industrie maritime et les collectivités côtières.

 

 


Description de la région

 

L’aire d’étude de la réserve d’aire marine nationale de conservation proposée s’étend sur environ 14 200 kilomètres carrés et est située au large de la forêt pluviale de Great Bear, près de Bella Bella, sur la côte centrale de la Colombie-Britannique.

Cette région offre une grande diversité d’habitats et de collectivités, dont des fjords très pittoresques, de longues plages de sable, des archipels et des détroits, et la haute mer. On trouve dans la zone une forte concentration d’espèces de mammifères marins, dont diverses espèces en péril, et certaines des plus grandes forêts de varech de la Colombie-Britannique, qui sont d’importantes zones de frai pour le hareng et abritent des saumons et sébastes juvéniles.

Depuis des millénaires, le bien-être des Heiltsuk, Kitasoo/Xai'Xais, Nuxalk et des Wuikinuxv est inextricablement lié à la santé du milieu marin. La gestion et l’utilisation d’abondantes ressources marines, en particulier le saumon, l’eulachon et le hareng, ont soutenu les civilisations anciennes et permis le développement de cultures et de sociétés riches et complexes. Les archéologues ont fait remonter l’origine des villages de la côte centrale à 14 000 ans, ce qui en fait l’un des plus anciens sites continuellement occupés au Canada. Avant le contact, la côte centrale abritait certaines des concentrations de population les plus élevées d’Amérique du Nord.

Aujourd’hui, les membres des communautés Heiltsuk, Kitasoo/Xai'Xais, Nuxalk et Wuikinuxv continuent d’honorer leur responsabilité en tant que gardiens de l’environnement marin. L’énergie vitale des communautés des Nations provient de l’existence d’un réseau d’espèces, de populations et de zones diverses et saines. Le maintien et la restauration des écosystèmes marins soutiendront non seulement la santé physique des Nations, mais sont inextricablement liés à la santé et à la continuité culturelles.

L’aire d’étude du projet d’aire marine nationale de conservation est adjacente à la protection terrestre offerte par la forêt pluviale Great Bear Rainforest. Le résultat potentiel serait un complexe d’aires protégées terrestres et marines qui respecterait l’indivisibilité entre les environnements marins et terrestres inhérente aux perspectives autochtones, tout en protégeant un écosystème intact qui pourrait atténuer les effets des changements climatiques.

En vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada et de la Loi sur l’Agence Parcs Canada, l’objectif de Parcs Canada est d’établir un réseau d’aires marines nationales de conservation afin de protéger et de conserver des exemples représentatifs de chacune des 29 régions marines uniques du Canada. L’aire d’étude proposée représente la région marine du détroit de la Reine-Charlotte. Le consensus des Premières Nations et des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique sur l’importance de ce lieu, témoigne de l’importance d’une prise en compte équitable des résultats de la recherche scientifique occidentale et du savoir traditionnel dans la planification de nouvelles aires marines protégées, y compris les aires marines nationales de conservation et les réserves d’aires marines nationales de conservation.


Aires marines nationales de conservation

Le Canada possède plus de 243 000 km de côtes qui longent trois océans, auxquels s’ajoutent 9 500 km en bordure des Grands Lacs — ce qui représente le plus long littoral du monde. Les vastes écosystèmes marins au large de ces côtes sont variés, productifs — et précieux. En tant que nation maritime, dont la géographie, la culture et l’histoire ont été façonnées par ce patrimoine marin, le Canada a la responsabilité de protéger des exemples de ce patrimoine marin pour les générations actuelles et futures.

Les aires marines nationales de conservation (AMNC) sont établies et gérées afin de protéger des exemples représentatifs des régions marines du Canada pour le bénéfice, l’enrichissement des connaissances et le plaisir des Canadiens et du monde entier.

Des activités telles que la récolte de sources renouvelables y compris la pêche (à l’exception du chalutage de fond) et la chasse, la navigation commerciale, le transport maritime et une gamme d’activités récréatives et touristiques sont autorisées dans une aire marine nationale de conservation, si l’activité ne nuit pas à long terme à la santé de l’écosystème.

Protéger en s’appuyant sur les connaissances autochtones et la science moderne

 

En travaillant avec les Nations Heiltsuk, Kitasoo/Xai’xais, Nuxalk et Wuikinuxv pour étudier la faisabilité de la création d’une réserve d’aire marine nationale de conservation, les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique peuvent protéger la biodiversité, atténuer les changements climatiques et renforcer les relations avec les peuples autochtones.

La conduite d’une évaluation de faisabilité d’une réserve d’aire marine nationale de conservation sur la côte centrale de la Colombie-Britannique représente une occasion précieuse d’appliquer le riche bagage culturel des collectivités locales des Premières Nations à la protection d’une aire qui abrite une biodiversité et une histoire autochtone très riches.

Parcs Canada s’est engagé à se réconcilier et à travailler en partenariat avec les peuples autochtones à l’établissement et à la gestion d’aires marines nationales de conservation et de réserves d’aires marines nationales de conservation. Si le résultat de l’évaluation de faisabilité démontre un soutien, Parcs Canada et les nations Heiltsuk, Kitasoo/Xai'xais, Nuxalk et Wuikinuxv chercheront alors à définir les relations, les rôles et les responsabilités dans la gestion d’une future réserve d’aire marine nationale de conservation. Toutes les mesures de gestion reconnaîtraient, respecteraient et tireraient parti des connaissances autochtones et scientifiques d’une manière équitable et appropriée.

Évaluation de faisabilité

Une évaluation de faisabilité donne lieu à de vastes consultations et est conçue pour aider à déterminer si l’établissement d’une réserve d’aire marine nationale de conservation est à la fois pratique et souhaitable. L’évaluation de faisabilité donne l’occasion aux partenaires et au public de fournir des renseignements et de transmettre des connaissances et une expertise.

Le résultat de l’évaluation de la faisabilité éclairera les décisions futures quant à savoir si la proposition sera maintenue et selon quelles modalités et conditions, y compris les limites proposées. Si le processus d’évaluation de faisabilité démontre un soutien à une réserve d’aire marine nationale de conservation, des ententes d’établissement avec les gouvernements provinciaux et les Premières Nations concernées seraient négociées pour établir les modalités selon lesquelles la réserve d’aire marine nationale de conservation sera établie et gérée.

Alignement avec la planification du réseau d’aires marines protégées

Une réserve d’aire marine nationale de conservation sur la côte centrale est considérée comme un élément important du réseau potentiel d’aires marines protégées en cours de planification pour la biorégion du plateau nord de la région du Pacifique. Parcs Canada, Colombie-Britannique, et les nations Heiltsuk, Kitasoo/Xai'xais, Nuxalk et Wuikinuxv sont partenaires dans l’élaboration de cette approche planifiée de la conservation marine dans le plateau nord. Une consultation sur ce processus de réseau plus large est prévue plus tard en 2021 dans le but d’achever le plan d’action du réseau d’ici juin 2022. Les commentaires de cette consultation fourniront une rétroaction importante à prendre en compte dans le processus d’évaluation de la faisabilité de la réserve d’aire marine nationale de conservation de la côte centrale.

 

Prochaines étapes

 

Parcs Canada, le gouvernement de la Colombie-Britannique et les Nations Heiltsuk, Kitasoo/Xai’xais, Nuxalk et Wuikinuxv travailleront afin de déterminer si l’établissement d’une réserve d’aire marine nationale de conservation proposée est réalisable. S’il est mis en œuvre, ce travail impliquerait un engagement avec d’autres ministères, notamment Pêches et Océans Canada et Transports Canada, car ils continueront de gérer la conservation marine, la sécurité publique, les pêches et la navigation dans la réserve d’aire marine nationale de conservation.

Maintenant que le protocole d’entente est signé, la prochaine étape consiste à créer un comité directeur et à élaborer un plan de travail pour s’assurer que des études convenables et une consultation auprès des intervenants sont entreprises pour évaluer les avantages et les effets sociaux, environnementaux et économiques de l’établissement d’une aire protégée sur la côte centrale de la Colombie-Britannique.

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