Le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nunatsiavut signent un protocole d’entente pour évaluer la faisabilité d’établir une nouvelle aire protégée le long de la côte nord du Labrador

Communiqué de presse

Le protocole d’entente confirme l’engagement à déterminer la faisabilité de l’établissement d’une aire protégée autochtone en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada adjacente au parc national des Monts-Torngat

Le 23 février 2022       Nain (Terre-Neuve-et-Labrador)        Agence Parcs Canada

Les aires protégées jouent un rôle essentiel dans la conservation du patrimoine naturel et culturel marin et dans la lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité, et elles offrent à la population canadienne des occasions d’en apprendre davantage sur des sites culturels et naturels emblématiques. Le Canada s’est engagé à atteindre ses objectifs de conservation de 25 % de ses terres et de ses eaux d’ici 2025, et de 30 % de chacune d’elles d’ici 2030, et à s’efforcer de stopper et d’inverser la perte de nature au Canada d’ici 2030.

Aujourd’hui, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, et Johannes Lampe, président du Nunatsiavut, ont signé un protocole d’entente visant à déterminer la faisabilité de l’établissement d’une aire protégée autochtone dans le nord du Labrador en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada. La signature de ce protocole d’entente fait suite à la signature en 2017 de la déclaration d’intention visant à faire progresser l’Initiative de planification marine Imappivut du gouvernement du Nunatsiavut.

La zone d’étude s’étend sur 14 906 kilomètres carrés – soit trois fois la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard – et est située dans les eaux côtières adjacentes au parc national des Monts-Torngat. Une aire protégée autochtone permettra de conserver une partie de la région marine du plateau continental du Labrador, ce qui augmentera la connectivité et protégera les fjords qui s’étendent dans le parc national des Monts-Torngat. Ces zones sont essentielles pour les nombreuses espèces qui prospèrent dans cette région, notamment les bélugas, les phoques, les sauvagines et les oiseaux de mer nicheurs et migrateurs, ainsi qu’une variété de poissons. Le protocole d’entente confirme les limites de la zone d’étude proposée ainsi que les sujets à évaluer et les consultations à entreprendre au cours de l’étude de faisabilité.

Outre la conservation de la biodiversité, la protection de ces écosystèmes dans le nord du Labrador contribuera à la vitalité de la culture et des traditions inuites ainsi qu’au bien-être des Inuits du Labrador, qui sont les gardiens de cette région depuis des temps immémoriaux. Les Inuits du Labrador ont une connaissance approfondie de la terre, de l’eau et de la glace de mer de cette région. Encore aujourd’hui, ils vivent de sa faune et de sa flore. Les connaissances des Inuits, associées à la science, serviront de base à l’évaluation de la faisabilité de l’aire protégée autochtone.

Le protocole d’entente souligne l’engagement du gouvernement du Canada à l’égard de la réconciliation par le biais d’une relation renouvelée de nation à nation et de gouvernement à gouvernement avec les peuples autochtones, ainsi que l’intérêt commun de Parcs Canada et du gouvernement du Nunatsiavut à protéger l’intégrité écologique et culturelle des écosystèmes terrestres et marins du nord du Labrador.

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Citations

« La culture, les connaissances, les moyens de subsistance et la santé des Inuits du Labrador sont directement liés à l’océan. La signature de ce protocole d’entente avec le gouvernement du Canada est une autre étape importante dans la gestion des eaux au large de nos côtes. Nous sommes impatients de continuer à progresser vers l’établissement d’une aire protégée autochtone et vers la sauvegarde de la culture et de l’identité des Inuits du Labrador, ainsi que des poissons et des animaux dont nous dépendons pour notre alimentation. »

Johannes Lampe
Président du Nunatsiavut

 

« La perte de biodiversité et le changement climatique menacent les écosystèmes partout au Canada et requièrent des mesures urgentes des gouvernements. Les magnifiques, mais fragiles écosystèmes océaniques de la côte nord du Labrador n’y font pas exception. L’entente d’aujourd’hui est une étape importante dans la création d’une aire protégée autochtone équivalente à trois fois la taille de l’Île-du-Prince-Édouard. Ce jalon démontre tout ce qu’il est possible d’accomplir pour protéger la nature lorsque nous travaillons ensemble, faisant avancer les objectifs de la réconciliation, au profit des communautés inuites locales et de l’ensemble de la population canadienne. »

L’honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

« Nos océans sont tellement importants pour la population canadienne, en particulier pour les collectivités côtières et autochtones dont les cultures et les moyens de subsistance sont si étroitement liés aux écosystèmes et aux espèces marins. Voilà pourquoi nous prenons des mesures importantes pour protéger nos océans et nos côtes et garantir leur santé et leur abondance pour les générations futures. »

L’honorable Joyce Murray
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

« La région du Nunatsiavut, au nord du Labrador, est une grande source de fierté pour les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador et l’ensemble des Canadiennes et Canadiens. La région marine du plateau continental du Labrador, adjacente au parc national des Monts-Torngat, représente de riches écosystèmes marins regorgeant d’espèces et d’animaux sauvages qui assurent la subsistance des Inuits du Labrador depuis des siècles et qui continuent à offrir des avenues de développement économique à la région. Je suis ravie que le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nunatsiavut s’engagent de façon conjointe à progresser vers la protection de cette zone remarquable en signant ce protocole d’entente. »

Yvonne Jones
Députée, Labrador, Terre-Neuve-et-Labrador 

 

Faits en bref

  • L'évaluation de faisabilité et le processus connexe contribueront directement à l’Initiative de planification marine Imappivut du gouvernement du Nunatsiavut et permettront d’atteindre les objectifs décrits dans la déclaration d’intention pour Imappivut.

  • Les séances d’engagement et les consultations avec les collectivités autochtones et locales et les intervenants, ainsi que l’examen minutieux des avantages et des répercussions sociales, environnementales et économiques de l’établissement d’une aire protégée autochtone en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada, joueront un rôle important dans l’évaluation de la faisabilité. Si la création d’une aire protégée autochtone est jugée possible, une entente sur les répercussions et les avantages sera négociée, conformément aux dispositions des accords sur les revendications territoriales des Inuits du Labrador et des Inuits du Nunavik. 

  • Le nord du Labrador abrite le courant froid du Labrador, dont on sait qu’il transporte un flux constant d’icebergs vers des latitudes plus basses et se mêle au courant du Golfe au large des Grands Bancs de Terre-Neuve. 

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