Déclaration commune des ministres Guilbeault, Bennett, Miller et Vandal sur l’importance des langues autochtones

Déclaration

OTTAWA, le 29 janvier 2021

L’honorable Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien; l’honorable Carolyn Bennett, ministre des Relations Couronne-Autochtones; l’honorable Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones; et l’honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord; ont fait la déclaration suivante aujourd’hui, dernière journée du Symposium sur les langues autochtones, qui avait pour thème Miser sur les forces et les succès.

« Les langues autochtones sont au cœur des identités, des cultures, de la spiritualité et de l’autodétermination des Autochtones, tout comme leurs relations avec la terre et la nature. Elles nous racontent leurs histoires, perpétuent les cultures et les traditions, et rassemblent des générations de familles et de communautés.

Le gouvernement sait que, selon les estimations, les trois quarts des 90 langues autochtones parlées au Canada sont considérés comme menacés. Nous devons d’abord reconnaître que les systèmes coloniaux mis en place depuis des générations, et renforcés par les gouvernements et institutions successifs, ont entrainé la perte ou l’érosion de nombreuses langues autochtones. La langue étant essentielle à l'identité et à la culture autochtones, le gouvernement du Canada doit agir, en partenariat avec les peuples autochtones, pour que les langues autochtones soient davantage maitrisées partout au pays, entrainant ainsi la préservation des cultures autochtones.

Grâce à des activités comme le Symposium national sur les langues autochtones de cette semaine, nous collaborons avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis de partout au Canada afin de jeter de solides bases pour favoriser la réappropriation, la revitalisation, le renforcement et la préservation des langues autochtones. C’est un engagement que le gouvernement a pris dans le cadre de la Loi sur les langues autochtones.

Nous désirons remercier les plus de 300 Aînés, praticiens, experts et universitaires qui ont participé au symposium, au cours duquel nous avons pu, ensemble, faire progresser les mandats suivants :

  • le développement d’une meilleure compréhension des principales fonctions du Bureau du commissaire aux langues autochtones (promouvoir les langues autochtones, appuyer les communautés et la recherche, planifier et communiquer les résultats) à l’aube de sa création et de la nomination du premier commissaire aux langues autochtones et des directeurs;
  • la sélection et l’adoption de meilleures pratiques nationales et internationales au chapitre de la préservation et de la promotion des langues autochtones, comme la coordination d'approches multiples avec l’enseignement des langues de la maternelle à la 12e année, une meilleure intégration des technologies de l'information et l'utilisation de programmes d'immersion tout au long du cycle de vie;
  • l’établissement d’un modèle de financement des langues autochtones en tirant des leçons de l'expérience hawaïenne et en approfondissant ce que nous avons entendu lors des consultations canadiennes avec les peuples autochtones;
  • la planification des moyens de tirer parti de l’élan mondial autour de la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032) pour élaborer un plan d’action canadien. 

Notre travail tout au long de cette semaine nous rapproche d’une véritable transformation de la façon dont nous parlons, percevons et promouvons les langues autochtones au Canada. 

Le symposium se voulait une continuité des progrès réalisés cet automne lors de consultations virtuelles avec des Autochtones partout au Canada. Les discussions avaient alors porté sur la nomination du commissaire aux langues autochtones et des directeurs, de même que sur l’établissement d’un nouveau modèle de financement des langues autochtones.

Des citoyens, des communautés, des langagiers et des gardiens du savoir de tous les coins du pays ont souligné que le financement des langues autochtones doit être prévisible, pérenne et très souple; que toutes les langues autochtones doivent être soutenues, en particulier celles qui sont gravement en danger; et que les processus de financement et l’évaluation des résultats devraient être dirigés par des Autochtones. Le gouvernement du Canada s’est engagé à œuvrer dans ce sens.

Nous savons maintenant comment le Bureau du commissaire aux langues autochtones devrait fonctionner. Il devrait adopter une vision tenant compte de tous les ordres de gouvernement dans le but de revitaliser les langues autochtones, y compris l’établissement de relations, l’échange de meilleures pratiques et la collaboration avec les communautés et les organismes autochtones afin d’évaluer l’état de santé des langues autochtones, tout en planifiant l’avenir.

Fondamentalement, notre objectif est que davantage d’Autochtones puissent apprendre et parler leurs langues avec un plus grand soutien et continuer à transmettre ce précieux héritage linguistique aux générations suivantes. » 

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