Déclaration conjointe - Le gouvernement du Canada, des dirigeants autochtones nationaux et le commissaire aux langues autochtones marquent le début de la Décennie internationale des langues autochtones

Communiqué de presse

Le présent communiqué sera aussi disponible dans les langues suivantes :

OTTAWA, le 21 février 2022

En cette Journée internationale de la langue maternelle, l’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien, RoseAnne Archibald, cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations, Natan Obed, président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, et Cassidy Caron, présidente du Ralliement national des Métis, unissent leur voix pour souligner le début de la Décennie internationale des langues autochtones (2022-2032), déclarée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l'un des principaux engagements pris lors de l’Année internationale des langues autochtones, en 2019.

De plus, Ronald E. Ignace, commissaire aux langues autochtones, est heureux de souligner l'importance de la Décennie pour mettre l'accent sur les langues autochtones et les droits qui y sont liés, et sensibiliser le public à celles-ci.

La Décennie attirera l’attention du monde entier sur le recul des langues autochtones et les risques qui pèsent sur celles-ci, et vise ainsi à mobiliser des intervenants et des ressources afin de voir à l’urgence de préserver, de revitaliser et de promouvoir les langues autochtones.

Les langues autochtones sont au cœur de la culture des Premières Nations, des Inuits et des Métis, de leur identité et de leur autodétermination. Elles permettent de transmettre notre histoire en racontant des récits, de renouer avec la nature et de créer des liens familiaux.

En prenant part à la Décennie internationale des langues autochtones, nous reconnaissons que les nombreuses langues autochtones transmises d’une génération à l’autre forment des pans du tissu culturel du Canada. Nous devons prendre bien soin de ces langues si nous voulons conserver toute la diversité et le dynamisme de notre tissu collectif.

Puisqu'elles sont traditionnellement transmises des Aînés aux plus jeunes, les langues autochtones sont de véritables piliers dans chacune des communautés, tout en étant fragiles. Malgré leur grande importance, notamment comme véhicule du savoir, elles risquent de plus en plus d’être reléguées aux livres d’histoire. En fait, les trois quarts des langues autochtones sont déjà en danger. Nous avons un rôle collectif à jouer pour aider les peuples autochtones à revitaliser leurs langues. Le gouvernement du Canada poursuit son travail auprès des organisations autochtones nationales afin de mettre en œuvre des lois qui permettraient de revitaliser, de préserver et de renforcer les langues des Premières Nations, des Inuits et des Métis, notamment la Loi sur les langues autochtones et la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. De plus, nous avons nommé les premiers membres du Bureau du commissaire aux langues autochtones.

Le travail du Commissaire aux langues autochtones sera également important pour, entre autres, contribuer à la promotion des langues autochtones et soutenir les peuples autochtones dans la réalisation de leurs objectifs de revitalisation linguistique.

Mais nous devons en faire plus.

Au cours de la Décennie, nous œuvrerons à faire découvrir leurs histoires, en plus de soutenir des activités mettant en valeur le rôle crucial des langues autochtones au Canada et les efforts en cours pour les revitaliser et les préserver. Nous comptons planifier en vue de la Décennie et créer un héritage que nous pourrons laisser à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Ce sont eux qui assureront la survie des langues autochtones.

Joignez-vous à nous pour honorer, promouvoir et célébrer la richesse culturelle de toutes les langues autochtones au Canada et ailleurs dans le monde.

Citations

« Pour chacun de nous, notre langue est au cœur de notre identité, de notre communauté et de notre culture. Nos langues sont essentielles dans la manière dont nous partageons nos histoires, notre patrimoine, et comment nous nous relions les uns aux autres. C’est pourquoi le Canada est fier de soutenir la revitalisation des langues autochtones. Nous soulignerons la Décennie internationale des langues autochtones en accélérant la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones en collaboration avec nos partenaires autochtones. Nous devons appuyer les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans leurs efforts visant à revitaliser leurs langues et à former les prochaines générations de personnes qui parleront la langue de leurs ancêtres. »

— L’honorable Pablo Rodriguez, ministre du Patrimoine canadien

« Le gouvernement canadien et de nombreuses religions, particulièrement l’Église catholique, ont dépensé des milliards en dollars d’aujourd’hui pour anéantir les langues et les cultures des Premières Nations. Au cours de la prochaine décennie, je m’attends à ce que le réinvestissement et le soutien dont nous bénéficierons réparent les torts causés dans le passé. Notre cheminement commencera par un financement complet de la Loi sur les langues autochtones. Aujourd’hui et durant la prochaine décennie, nous marcherons sur la voie de la guérison en formant des champions de la langue et en aidant chaque personne des Premières Nations à se réapproprier sa langue. »

— RoseAnne Archibald, cheffe nationale, Assemblée des Premières Nations

« Pour nous, les Inuits, notre langue est le fondement de notre culture et de notre identité. À l’aube de la Décennie internationale des langues autochtones, nous prenons conscience de la résilience de l’inuktut, qui demeure l’une des langues autochtones les plus vigoureuses au Canada. Toutefois, la langue des Inuits a essuyé de lourdes pertes, et les efforts pour protéger l’inuktut ne reposent pas seulement sur nos épaules. Nous espérons qu’au cours des 10 prochaines années, nous jouirons d’un appui renouvelé et d’un engouement pour revitaliser l’inuktut de sorte qu’il deviendra la langue dominante des Inuits, que ce soit au travail, à l’école ou à la maison. »

— Natan Obed, président, Inuit Tapiriit Kanatami

« La colonisation a presque éradiqué le michif et, puisque la langue, la culture et l’identité sont inextricablement liées, cette perte a eu un effet dévastateur sur l’identité des Métis. Grâce à la Décennie internationale des langues autochtones, nous avons l’occasion de mettre en valeur les efforts déployés par nos locuteurs michifs et les gouvernements métis pour nous réapproprier et revitaliser le michif dans nos communautés. »

— Cassidy Caron, présidente, Ralliement national des Métis

Liens connexes

Personnes-ressources

Pour de plus amples renseignements (médias seulement), veuillez communiquer avec :

Laura Scaffidi
Attachée de presse
Cabinet du ministre du Patrimoine canadien
laura.scaffidi@pch.gc.ca

Relations avec les médias
Patrimoine canadien
1-819-994-9101
1-866-569-6155
media@pch.gc.ca

Détails de la page

Date de modification :