La voie du Canada vers la protection de 25 pour cent des océans d’ici 2025
Document d'information
En 2015, moins de 1 % de notre espace océanique était protégé. Aujourd’hui, ce chiffre s’élève à 14,66 % et se compose de :
- 14 zones de protection marine (ZPM) en vertu de la Loi sur les océans
- 2 aires marines nationales de conservation
- 1 parc marin
- 13 parcs nationaux avec des composantes maritimes
- 1 réserve nationale de faune en milieu marin
- 60 autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ) ou refuges marins
Le gouvernement du Canada dévoile les futurs sites proposés dont la conservation est envisagée sur notre voie à suivre pour atteindre notre cible de 25 % d’ici 2025, et nous sommes confiants d’atteindre notre cible. Nous reconnaissons qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir. L’atteinte de nos cibles est en effet un effort global, qui nécessite de s’appuyer sur ces partenariats significatifs avec tous les ordres de gouvernement, les peuples autochtones, l’industrie, les organisations non gouvernementales environnementales et le milieu universitaire, et de les maintenir.
Ensemble, nous continuons à faire des progrès à l’égard de tous les éléments de notre plan, qui consiste à :
- créer de nouveaux sites [y compris les aires marines protégées (AMP) et les autres mesures de conservation efficaces par zone (AMCEZ)];
- gérer efficacement les sites nouveaux et existants et faire respecter nos normes de protection;
- travailler à l’atteinte d’objectifs écologiques, économiques, culturels et sociaux communs dans le milieu marin en utilisant la planification de l’espace marin;
- continuer à plaider en faveur de l’objectif 30 en 30 à l’échelle internationale, dans l’espoir qu’avec le temps, 100 % des océans du monde seront gérés de manière durable.
Chacun de ces sites proposés se trouve à divers stades de préparation.
Les décisions concernant les sites à conserver (et l’instrument juridique à utiliser) continuent d’être prises en consultation avec les partenaires et les intervenants. Ces décisions reposent sur la science et les données, les connaissances autochtones et une analyse socioéconomique rigoureuse.
En continuant à travailler ensemble dans un véritable esprit de coopération et de manière à respecter et à intégrer les points de vue de nos nombreux partenaires, nous prévoyons que le Canada atteindra sa cible visant à conserver 25 % de ses océans d’ici 2025.
1. Sud du détroit de Georgia
Le sud du détroit de Georgia est une région parsemée d’îles dans l’une des régions les plus peuplées et les plus visitées du Canada, s’étendant de la pointe sud de l’île Gabriola à l’inlet Saanich et la baie Cordova, juste au nord de Victoria, en Colombie-Britannique.
Les zones estuariennes comme le détroit de Georgia sont parmi les écosystèmes marins les plus productifs au monde en raison du mélange et de la remontée d’eau douce et d’eau de mer pour créer un milieu marin riche en nutriments. La région est connue pour ses riches ensembles de plantes et d’animaux marins, allant des forêts de varech luxuriantes à une diversité d’espèces d’invertébrés, de poissons, d’oiseaux et de mammifères marins. La réserve proposée pour l’aire marine nationale de conservation (AMNC) représenterait la zone marine du détroit de Georgia, l’une des 29 zones marines qui constituent le Plan du réseau des aires marines nationales de conservation de Parcs Canada.
À l’heure actuelle, les travaux progressent en vue de la création d’un comité directeur composé des Premières Nations et des gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique. Le comité directeur supervisera l’élaboration d’une vision à long terme pour la zone, d’une limite proposée, de la mobilisation des intervenants et de recommandations à l’intention des dirigeants sur la faisabilité d’une réserve d’AMNC dans la zone.
2. Tang.ɢwan — ḥačxwiqak — Tsig̱is
Tang.ɢwan — ḥačxwiqak — Tsig̱is est situé dans la partie ouest de l’île de Vancouver (Colombie-Britannique), dans la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique. Le projet est mené en partenariat avec le conseil tribal Nuu-chah-nulth, le conseil de la Nation haïda, la Première Nation Pacheedaht et la Première Nation Quatsino. Nous sommes impatients de faire progresser les consultations publiques comme prochaine étape de notre travail commun.
L’objectif de conservation proposé est de contribuer à la protection et à la conservation des caractéristiques uniques du plancher océanique (c.-à-d., les monts sous-marins et les griffons hydrothermaux) et des écosystèmes qu’elles soutiennent dans la biorégion de la zone extracôtière du Pacifique.
La science montre que des avantages sont liés à la protection des grandes aires marines selon le principe de précaution. Les grandes zones marines contiennent généralement plusieurs écosystèmes et habitats qui interagissent sur le plan écologique à diverses échelles spatiales, ce qui offre des possibilités de conservation holistique. Les grandes AMP peuvent englober un ou plusieurs exemples de zones importantes (par exemple, les zones d’importance écologique et biologique ou ZIEB), tout en garantissant la protection d’éléments particuliers de la biodiversité (p. ex., espèces, communautés) et de certaines caractéristiques physiques (p. ex., propriétés océanographiques, caractéristiques géologiques).
3. Côte centrale
Des fjords très pittoresques, de longues plages de sable et un archipel menant à la haute mer caractérisent cette région. Cette zone est adjacente à la forêt pluviale de Great Bear et comprend de fortes concentrations de mammifères marins et certains des plus grands lits de varechs de la Colombie-Britannique. Depuis des millénaires, le bien-être des nations Heiltsuk, Kitasoo Xai’Xais, Nuxalk et Wuikinuxv est inextricablement lié à la santé du milieu marin. La gestion et l’utilisation des ressources marines abondantes, en particulier le saumon, l’eulakane et le hareng, ont soutenu les civilisations anciennes et permis le développement de cultures et de sociétés riches et complexes. Les archéologues ont daté les origines des sites villageois de la côte centrale aussi loin que 14 000 ans, ce qui en fait l’un des plus anciens sites continuellement occupés au Canada.
Ce sont les nations qui ont d’abord approché le gouvernement du Canada pour obtenir un partenariat afin de protéger cette zone importante. Le site proposé représente le réseau d’aires marines nationales de conservation de la région du bassin de la Reine-Charlotte au Canada. Le 6 août 2021, Parcs Canada, la Province de la Colombie-Britannique et les nations Heiltsuk, Kitasoo Xai’xais, Nuxalk et Wuikinuxv ont signé un protocole d’entente (PE) pour lancer une évaluation de faisabilité pour une réserve d’aire marine nationale de conservation proposée sur la côte centrale de la Colombie-Britannique.
Ce partenariat représente une convergence des connaissances traditionnelles et de la science occidentale, et une collaboration tripartite pour protéger cette région.
4. Biorégion du plateau Nord
La biorégion du plateau Nord (BPN) s’étend de Campbell River, au nord, jusqu’à la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alaska. Le processus de planification du réseau d’AMP a débuté en 2015 et a nécessité des années de consultation, de planification et de collaboration avec les Premières Nations côtières, les industries, les intervenants, les partenaires provinciaux et fédéraux, ainsi que les collectivités et les populations côtières.
Les eaux océaniques riches, le littoral étendu et la végétation aquatique de la biorégion du plateau Nord abritent une abondance d’espèces marines. Cette région abrite plus de 64 espèces de poissons (p. ex., saumon et sébaste), 70 espèces d’oiseaux marins (p. ex., macareux et alques), 30 espèces de mammifères marins, dont l’épaulard, la loutre de mer et le dauphin, et 52 espèces d’invertébrés, comme les mollusques, les oursins, le poulpe et le calmar.
Avec l’approbation conjointe des 15 Premières Nations côtières, du gouvernement du Canada et de la Province de la Colombie-Britannique, on peut maintenant utiliser le Plan d’action pour orienter la mise en œuvre d’un réseau d’AMP dans la BPN à l’aide d’une approche planifiée. Le Plan d’action définit de nouvelles zones qui contiennent des éléments visés par les objectifs de conservation écologique et culturelle établis conjointement et dont la protection sera envisagée à l’aide d’outils de protection spatiale autochtones, provinciaux et fédéraux, ce qui peut également contribuer aux cibles de conservation marine pour 2025 et 2030.
5. Tuvaijuittuq
Tuvaijuittuq est la première ZPM à être désignée par arrêté ministériel au titre de la Loi sur les océans. Située au large de la côte nord-ouest de l’île d’Ellesmere (Nunavut) dans l’océan Arctique, elle comprend les eaux marines au large du nord de l’île d’Ellesmere à partir de la laisse de basse mer jusqu’à la limite extérieure de la zone économique exclusive du Canada.
Tuvaijuittuq, qui signifie « l’endroit où la glace ne fond jamais » en Inuktut, est située dans une zone qui a été utilisée par les Inuits pour les déplacements et les pêches. Cette zone marine importante sur le plan culturel et historique est considérée comme unique à l’échelle mondiale, nationale et régionale en raison de la présence de la banquise pluriannuelle.
La collaboration avec l’Association inuite du Qikiqtani et le gouvernement du Nunavut en vue de protéger cette zone à long terme contribuera à la conservation, à la protection et à la compréhension de la diversité naturelle, de la productivité et du dynamisme de l’écosystème de la glace de mer du Haut-Arctique. La glace de mer fournit un habitat pour des organismes adaptés à la glace, comme des algues microscopiques, qui forment la base des réseaux trophiques marins de l’Arctique et qui alimentent les mammifères marins et les ours polaires.
6. Sarvarjuaq
Sarvarjuaq, également connue sous le nom de Polynie des eaux du Nord, est située dans le nord de la baie de Baffin, entre le Canada et le Groenland. Il s’agit de la plus grande zone d’eau libre entourée de glace de l’Arctique. La conservation de cette zone est assurée en partenariat avec l’Association inuite du Qikiqtani.
Cette zone est l’un des écosystèmes les plus productifs de la planète, et ses taux élevés de productivité biologique favorisent une vie marine abondante. Il s’agit d’une zone d’alimentation et d’un couloir de migration essentiels pour les oiseaux de mer, les poissons et les mammifères comme le narval, le morse, le béluga et la baleine boréale, le phoque barbu, le phoque annelé et le phoque du Groenland, ainsi que l’ours polaire.
Les priorités de conservation visent à atténuer les effets négatifs des changements climatiques et de l’éventuelle augmentation des activités anthropogéniques (p. ex., transport maritime).
7. Île Southampton
Les eaux littorales autour de l’île Southampton et l’inlet Chesterfield sont dans la région de Kivalliq, au Nunavut. Ce site se trouve dans la biorégion marine du complexe de la baie d’Hudson et englobe des parties importantes des zones d’importance écologique et biologique de l’île Southampton, de Repulse Bay/détroit Frozen et de la côte ouest de la baie d’Hudson.
Cette région offre une voie de migration pour les mammifères marins, des échoueries importantes pour les morses, ainsi que des aires de mise bas et un refuge d’été pour les ours blancs. La population de baleines boréales de l’est du Canada et de l’ouest du Groenland se trouve dans la région de l’île Southampton, tandis que la région côtière de l’ouest de la baie d’Hudson est particulièrement importante pendant la saison sans glace pour les bélugas et les épaulards. La zone marine abrite également des colonies d’oiseaux de mer, comme les eiders à duvet qui y nichent, et des stocks d’ombles chevaliers qui se nourrissent dans la région.
L’objectif général proposé est de conserver et de protéger l’intégrité écologique de la zone. La conservation de cette zone dirigée par les Inuits progresse en partenariat avec la Kivalliq Inuit Association et ses partenaires territoriaux.
8. Ouest de la baie d’Hudson/ouest de la baie James
Les eaux de l’ouest de la baie d’Hudson et de l’ouest de la baie James abritent des espèces menacées et en voie de disparition, notamment des bélugas et des ours polaires, tout en soutenant les populations de poissons estuariens, les herbiers de zostère et une importante halte mondiale d’oiseaux migrateurs. Cette région joue un rôle essentiel dans l’histoire culturelle et économique du peuple cri d’Omushkego.
Cette zone marine proposée est adjacente à l’un des plus grands stocks de tourbières riches en carbone au monde, appelé les « terres respirantes » par les aînés. Ces anciennes zones humides jouent un rôle très important dans le refroidissement de la planète. Bien que les écosystèmes marins et tourbières se soutiennent mutuellement, ils sont également essentiels pour soutenir la culture et les traditions du peuple Omushkego.
Le 9 août 2021, le gouvernement du Canada et le Conseil Mushkegowuk ont signé un protocole d’entente (PE) pour lancer une évaluation de faisabilité pour une aire marine nationale de conservation dans l’ouest de la baie James et le sud-ouest de la baie d’Hudson.
9. Eeyou Istchee (est de la baie James, Québec et Ontario)
En mai 2019, le gouvernement du Canada et les Cris d’Eeyou Istchee ont signé un protocole d’entente (PE) pour évaluer la faisabilité de créer une aire marine nationale de conservation (AMNC) dans l’est de la baie James. La zone d’étude de l’AMNC proposée se trouve dans la région marine de la baie James, l’une des 29 régions marines qui composent le réseau des AMNC de Parcs Canada.
S’étendant de Chisasibi, en Eeyou Istchee (nord du Québec), au sud jusqu’à la frontière Québec-Ontario. Eeyou Istchee – les terres et les eaux cries de l’est de la baie James, la zone d’étude est riche en biodiversité. De nombreuses rivières traversent la région, apportant de grandes quantités d’eau douce à la baie. Cela crée un environnement marin spécial avec une faible concentration de sel.
Faisant partie de la mer intérieure de la baie d’Hudson, la baie James est également une plaque tournante pour les oies, les canards et les oiseaux de rivage migrateurs. Renforcer la protection de ces écosystèmes permet à la fois de préserver la biodiversité et de lutter contre le changement climatique. Cela appuierait également les traités et les droits des Eeyou (Cris) d’Eeyou Istchee et leur détermination à maintenir leur culture et leur mode de vie. Les Eeyou sont les gardiens de ces terres et de ces eaux depuis des temps immémoriaux.
10. Qikiqtait
Qikiqtait est un archipel de plus de 1 500 îles et eaux marines adjacentes situées au large de la côte ouest du Québec, dans la partie sud-est de la baie d’Hudson, et abrite la communauté la plus méridionale de la région de Qikiqtaaluk au Nunavut, Sanikiluaq. La conservation de ce site dirigée par les Inuits progresse en partenariat avec la Qikiqtani Inuit Association, les conseils et les organismes locaux.
Cette zone abrite des habitats marins et terrestres essentiels, de façon saisonnière et tout au long de l’année. Il s’agit d’un refuge, d’une zone d’alimentation et d’un couloir migratoire pour les mammifères marins (p. ex., phoques, bélugas, ours polaires, morses), les poissons (p. ex., omble chevalier) et les oiseaux de mer (p. ex., eider arctique). La région englobe jusqu’à 35 polynies récurrentes où les températures estivales de la surface de la mer sont les plus froides de la baie d’Hudson au sud de Southampton, ce qui permet de maintenir des populations élevées d’invertébrés (p. ex. oursins, concombres, bivalves).
Les objectifs de conservation seront guidés par l’intérêt des collectivités à protéger leur environnement marin et côtier unique, complexe et sensible, notamment à atténuer les effets négatifs des changements climatiques et des activités anthropiques extérieures.
11. Monts Torngat (côte du nord du Labrador)
Le gouvernement du Canada et le gouvernement du Nunatsiavut ont signé un protocole d’entente (PE) en février 2022 afin de poursuivre les travaux visant à évaluer la faisabilité d’établir une aire protégée inuite en vertu de la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada.
La zone d’étude est située dans les zones côtières et marines du nord du Labrador et adjacente au parc national des Monts-Torngat. Le nord du Labrador est une région d’utilisation et de peuplement humains continus depuis près de 10 000 ans. Les Inuits sont les intendants de cette région depuis des temps immémoriaux et ils continuent de pratiquer leurs traditions sur ses terres et ses eaux.
La zone d’étude comprend les eaux côtières et extracôtières adjacentes au parc national des Monts-Torngat, dans le nord du Labrador, dans la région marine du plateau du Labrador. Elle est reconnue pour son importance en tant que zone critique pour la visite des narvals, des phoques annelés, de l’omble chevalier, des oiseaux de mer et de la sauvagine nicheurs et migrateurs, et constitue une zone migratoire unique pour les bélugas de l’est de la baie d’Hudson et les ours polaires, une espèce en voie de disparition.
12. Baie Witless
La zone d’étude de la baie Witless se trouve au large de la côte est de la péninsule d’Avalon à Terre-Neuve, centrée sur les colonies d’oiseaux de mer de la réserve écologique de Witless Bay à Terre-Neuve.
Les principaux objectifs de la zone consistent notamment à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés pour l’alimentation par les groupes de reproduction d’oiseaux de mer d’importance mondiale, notamment le macareux moine, la mouette tridactyle, le guillemot marmettes et le pétrel tempête de Leach.
D’autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats de migration et d’hivernage utilisés par les canards de mer, y compris l’eider à duvet et l’arlequin plongeur. Ces habitats abritent également des espèces fourragères clés et des caractéristiques d’habitat biogéniques, telles que des plantes marines et des bancs de moules, qui contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes en général, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
13. Cap St Mary’s
La zone d’étude du cap St. Mary’s se trouve au large de la côte sud de la péninsule Avalon à Terre-Neuve, centrée sur les colonies d’oiseaux de mer de la réserve écologique du cap St. Mary’s à Terre-Neuve.
Les principaux objectifs de la zone consistent notamment à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés pour l’alimentation par les groupes de reproduction d’oiseaux de mer d’importance mondiale, notamment le fou de Bassan et la Mouette tridactyle.
D’autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats de migration et d’hivernage utilisés par les canards de mer, y compris l’eider à duvet et l’Arlequin plongeur, et ceux utilisés par le grand puffin pendant leur hiver austral. Ces habitats abritent également des espèces fourragères clés et des caractéristiques d’habitat biogéniques, telles que des plantes marines et des bancs de moules, qui contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes en général, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
14. Les Îles-de-la-Madeleine (Québec)
Les gouvernements du Québec et du Canada réalisent conjointement une étude de faisabilité pour une aire marine protégée aux Îles-de-la-Madeleine, qui permettra d’identifier les avantages et les limites liés à la désignation d’une aire marine protégée proposée en collaboration avec un comité de consultation local.
Les Îles-de-la-Madeleine sont au cœur du golfe du Saint-Laurent. Ses paysages sont connus pour leurs rivages sablonneux, leurs falaises de grès rouge et leurs lagunes. L’archipel est composé de 15 îles, dont 8 ont des personnes vivant sur eux. Deux municipalités relèvent de la structure administrative de la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine. La pêche commerciale et le tourisme sont les principales activités économiques. Le homard et le crabe des neiges sont les plus pêchés.
Les îles représentent un patrimoine maritime naturel et culturel unique au Québec. Ils sont riches en ressources marines et en savoir-faire en matière de conservation des pêcheurs locaux. Les Madelinots ont une relation très étroite avec le milieu marin. Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture appliquent autant que possible des mesures de gestion durable. La communauté est accueillante et fière de ses racines et est toujours prête à partager des histoires à leur sujet.
15. Estuaire du Saint-Laurent
L’estuaire du Saint-Laurent est complémentaire et adjacent au parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, aire marine protégée créée en 1998 par les lois parallèles du Québec et du Canada et cogérée par Parcs Canada et la Société des établissements de plein air du Québec.
Cette zone se trouve dans la portion du Saint-Laurent où les mammifères marins subissent le plus de pression par les activités humaines (perturbation ou destruction de leur habitat, exposition à des produits chimiques toxiques, risque de collision avec des navires, exposition au bruit et aux perturbations). Cela comprend les espèces qui y vivent à l’année, comme le béluga et le phoque commun, ainsi que les espèces migratrices, comme le rorqual bleu, le rorqual commun et le marsouin commun.
L’objectif de conservation général est d’assurer la conservation et la protection à long terme des mammifères marins, de leur habitat et de leurs ressources alimentaires.
16. Intérieur de la baie de Fundy
L’intérieur de la baie de Fundy se trouve à l’est d’une ligne tracée entre la limite est du port de Saint John, au Nouveau-Brunswick, et la limite est du Digby Gut, en Nouvelle-Écosse.
Les principaux objectifs de la région consistent notamment à assurer la viabilité à long terme d’un ensemble diversifié d’habitats façonnés par certaines des plus grandes marées du monde. Ces habitats comprennent des sites qui abritent des corridors migratoires et des haltes utilisées par les oiseaux de rivage, la sauvagine et d’autres oiseaux marins, plus particulièrement les regroupements de Bécasseaux semipalmés d’importance mondiale.
D’autres objectifs visent à assurer la viabilité à long terme des habitats utilisés par d’autres espèces, y compris le saumon de l’Atlantique, l’anguille d’Amérique et ceux qui abritent des espèces fourragères clés et des caractéristiques d’habitat biogéniques, comme les marais salés, le fucus et les bancs de moules. Ensemble, ils contribuent à la biodiversité et améliorent la connectivité et la résilience des écosystèmes au sens large, avec des avantages pour le bien-être humain.
Ces objectifs découlent de réunions participatives collaboratives continues, renforcées par des possibilités ciblées de partage des connaissances.
17. Chenal de Fundy – banc de Browns
Le chenal de Fundy et le banc de Browns sont situés au sud de Yarmouth (Nouvelle-Écosse), dans la biorégion du plateau néo-écossais. Cette zone comprend deux composantes géographiquement distinctes. La section ouest est centrée sur le bassin de Georges, tandis que la section est, plus large, englobe le chenal de Fundy (également connu sous le nom de canal du nord-est) et une partie du banc de Browns. Une partie de la zone est actuellement protégée en tant que refuge marin, appelé la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est .
La diversité des types d’habitats représentés dans la zone comprend des bassins, des bancs, des pentes d’eau profonde et des chenaux. La zone fournit un habitat au flétan de l’Atlantique juvénile, à la baleine à bec et à des concentrations de grands homards femelles matures, et elle abrite des coraux d’eau profonde, des concentrations importantes d’éponges, de la morue de l’Atlantique, du loup de mer de l’Atlantique, de la raie tachetée, de la raie épineuse, de la merluche blanche et du brosme. Ses caractéristiques océanographiques, comme les ondes internes, les zones de remontée des eaux et la présence occasionnelle de courants du Golfe et d’anneaux à noyau chaud, en font également une zone très productive, associée à la présence de grands poissons pélagiques, de tortues de mer et de cétacés. La zone est également une aire d’alimentation pour les rorquals bleus et la plupart des guildes fonctionnelles d’oiseaux marins, y compris le pétrel‑tempête de Leach.
L’objectif de conservation général est de conserver et de protéger l’intégrité écologique de la zone, y compris la biodiversité, la productivité, les composantes de l’écosystème et les caractéristiques naturelles particulières.
Février 2023.
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