Santé Canada mènera une consultation au sujet d'un plan de gestion des usages agricoles du néonicotinoïde imidaclopride afin de protéger les insectes aquatiques

Communiqué de presse

Des examens spéciaux de deux autres néonicotinoïdes ont été entrepris en raison de préoccupations similaires

Le 23 novembre 2016 - Ottawa - Santé Canada

Lorsqu’il s’agit de réglementer les produits antiparasitaires, la protection de la santé et de la sécurité des Canadiens et la protection de l’environnement constituent une priorité pour le gouvernement du Canada.

Santé Canada examine régulièrement les pesticides pour s’assurer qu’ils respectent toujours les normes actuelles en matière de santé et de sécurité. Les pesticides de la catégorie des néonicotinoïdes sont homologués au Canada depuis plusieurs années et ont remplacé d’anciens pesticides qui présentaient des risques beaucoup plus importants pour la santé et l’environnement.

Dans le cadre du processus d’examen régulier, Santé Canada a terminé sa réévaluation du néonicotinoïde imidaclopride et publié son évaluation provisoire des risques aux fins de consultation publique. Selon cette évaluation, l’usage actuel de l’imidaclopride ne peut durer et les niveaux de ce pesticide relevés dans les cours d’eau et les milieux aquatiques sont nocifs pour des insectes aquatiques, comme les éphémères et les moucherons, qui représentent une importante source de nourriture pour les poissons, les oiseaux et d’autres animaux.

Santé Canada a par ailleurs publié un plan proposé de gestion des risques aux fins de consultation publique. Ce plan comprend entre autres une élimination progressive sur trois ans des usages agricoles d’imidaclopride pour s’attaquer aux risques que ce produit présente pour les insectes aquatiques. Dans certains cas où il n’existe aucun produit antiparasitaire de rechange, une période de transition de cinq ans est proposée.

Nous menons une consultation sur ces mesures d’atténuation proposées, et la décision de réévaluation ainsi que le plan de gestion des risques définitifs tiendront compte des commentaires découlant des consultations. Le processus de consultation comprend une période de commentaires de 90 jours et un forum multilatéral portant sur toute autre stratégie d’atténuation proposée qui permettrait d’atteindre les mêmes résultats dans des délais semblables. Cependant, toute autre proposition qui viserait à maintenir l’homologation devrait clairement indiquer les mesures concrètes qui seraient prises pour réduire les niveaux d’imidaclopride dans l’eau en dessous du niveau préoccupant.

Compte tenu des résultats de la réévaluation de l’imidaclopride, le Ministère a également entrepris des examens spéciaux de deux autres néonicotinoïdes couramment utilisés, à savoir la clothianidine et le thiaméthoxame. Il étudiera les risques que ces pesticides pourraient présenter pour les invertébrés aquatiques, y compris les insectes, étant donné que ces substances sont aussi fréquemment détectées dans les milieux aquatiques.

Santé Canada continuera d’examiner les données probantes sur l’utilisation de néonicotinoïdes et prendra les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens ainsi que l’environnement. Le Ministère s’engage à tenir les Canadiens au courant de cette question et il publiera des mises à jour à mesure qu’il aura de nouveaux renseignements.

Faits en bref

  • Ces dernières années, Santé Canada a évalué les risques pour les abeilles et d’autres pollinisateurs associés à cette catégorie de pesticides et pris des mesures pour les gérer. Les mesures découlant de sa réévaluation des risques éventuels pour les pollinisateurs associés aux néonicotinoïdes ont permis de mieux protéger l’environnement. Depuis que Santé Canada a adopté des mesures d’atténuation obligatoires concernant les semences de maïs et de soja traitées en 2014, il a observé une diminution du nombre d’incidents signalés au moment de la mise en terre, allant jusqu’à 80 %.
  • Santé Canada a établi que les concentrations d’imidaclopride présentes dans l’eau de surface varient, étant parfois indétectables et atteignant, dans de rares cas, 11,9 parties par milliard. Selon les données scientifiques, les concentrations supérieures à 0,041 partie par milliard sont une source de préoccupation.

Citation

« L’annonce d’aujourd’hui fait suite à une évaluation détaillée, fondée sur des données probantes, et témoigne de la ferme volonté du gouvernement de prendre des décisions fondées sur des preuves. Santé Canada prend les résultats de la réévaluation de ce pesticide très au sérieux et entend prendre des mesures pour protéger davantage l’environnement. »
L’honorable Jane Philpott
Ministre de la Santé

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