Allocution de l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé du Canada, CP, MP. - Le 23 mai 2022

Discours

Assemblée mondiale de la Santé Palais des Nations Genève, Suisse - Le 23 mai 2022

La version prononcée fait foi.

Membres distingués de cette assemblée,

Aujourd'hui, pour la première fois depuis le début de la pandémie, cette assemblée se réunit en personne, ici, au Palais des Nations de Genève.

C'est la preuve que nous avons fait d'important progrès depuis le début de la pandémie.

Toutefois, la lutte n'est pas encore terminée.

Puisque la pandémie n'est pas terminée.

Dans de nombreux endroits dans le monde, la COVID-19 continue de prendre des vies qui pourraient autrement être sauvées.

Comme nous le rappelle l'émergence de la variole du singe, nous devons nous concerter et rassembler les moyens nécessaires pour poursuivre la lutte et préparer adéquatement le monde entier à toute éventualité.

Le Canada continuera d'appuyer un accès équitable aux vaccins par l'entremise de COVAX, ainsi que la production des vaccins et leur déploiement partout dans le monde.

Nous devons tirer les leçons de la pandémie actuelle.

Tant sur le plan sanitaire, économique, que social, le coût d'un niveau de préparation inadéquat serait catastrophique.

C'est la raison pour laquelle le Canada appuie l'idée d'un nouvel instrument multilatéral visant à assurer une meilleure préparation.

C'est aussi précisément pour cela que des institutions comme l'OMS sont si importantes.

L'OMS joue un rôle essentiel dans la coopération internationale en matière de santé depuis sa création et a fortiori, depuis le début de cette pandémie.

Le Canada croit que l'OMS doit être en mesure de continuer à exercer ce rôle.

Alors que nous débutons la troisième année de cette pandémie, il ressort plus clairement que jamais : le monde a besoin d'une OMS robuste.

Comme toute organisation multilatérale, une OMS robuste doit être financée de manière durable en plus d'être transparente et responsable.

Une OMS robuste doit également être inclusive et être le reflet de l'ensemble de la communauté sanitaire mondiale, ce qui signifie d'appuyer la participation de Taiwan à titre d'observateur à l'Assemblé mondiale de la Santé.

Permettez-moi enfin d'ajouter quelques mots au sujet du thème de la séance plénière de cette année : La santé pour la paix, la paix pour la santé.

La santé ne peut exister sans paix.

La pandémie, les changements climatiques et les conflits armés actuels partout dans le monde s'ajoutent aux nombreux enjeux auxquels doit faire face la communauté des soins de santé.

Dans cette optique, nous devons nous unir et condamner sans équivoque toute guerre, y compris l'invasion injustifiable de l'Ukraine par Poutine, et nous devons fermement condamner toute attaque ciblant les effectifs de la santé, les fournitures médicales et les établissements de santé.

Nous devons continuer de protéger et de promouvoir les principes d'équité et d'universalité de l'accès aux soins de santé pour toute personne sur la planète.

Nous devons également reconnaître que les soins de santé de base devraient comprendre les soins relatifs à la santé sexuelle et reproductive.

Les droits liés à la santé sexuelle et reproductive sont des droits de la personne, rien de moins.

Ils devraient être considérés comme essentiels.

C'est une question de dignité et d'humanité.

Membres distingués, je vous remercie du temps que vous m'avez accordé.

Merci.

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