Cahier d'information du ministre Volume I : Aperçu du portefeuille de la santé

Table des matières

Aperçu du portefeuille de la Santé

Plan illustré : Aperçu du portefeuille de la Santé et rôle du gouvernement fédéral en santé

Responsable d'aider les Canadies à maintenir et à améliorer leur santé

Relevant directement de vous

Santé Canada (SC)

SC promeut et aide à protéger la santé et la sécurité des Canadiens en réglementant des produits comme les médicaments, les instruments médicaux, les produits de consommation, les cosmétiques et les aliments, et en gérant les risques pour la santé associés aux substances. Il appuie des soins de santé financés par l'État et accessibles à tous les Canadiens en assurant l'intendance de la Loi canadienne sur la santé, le leadership sur des questions comme la santé mentale, la consommation de substances et la santé numérique, et la collaboration avec les provinces et les territoires pour l'amélioration du système de santé.

Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

L'Agence protège les Canadiens contre les urgences sanitaires en exerçant un leadership national pour en atténuer les répercussions. Elle travaille à prévenir et à réduire les maladies chroniques et infectieuses, les blessures et l'incapacité. Elle promeut la santé, le bien-être et l'équité.

Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

L'Agence protège le Canada et les Canadiens des risques inhérents à l'environnement moderne pour la santé animale, la salubrité des aliments et la protection des végétaux, tout en appuyant la compétitivité, l'innovation et la croissance des entreprises agroalimentaires canadiennes sur les marchés nationaux et internationaux.

Organisations indépendantes

Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

Composés de 13 instituts, les IRSC, l'organisme fédéral de financement de la recherche en santé du Canada, travaillent avec des partenaires nationaux et internationaux pour appuyer les découvertes et les innovations qui améliorent la santé des Canadiens et renforcent le système de santé du pays. Les IRSC fournissent des données scientifiques pour éclairer les décisions du gouvernement.

Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB)

Cet organisme quasi judiciaire protège les consommateurs et contribue aux soins de santé en s'assurant que les prix des médicaments brevetés vendus au Canada ne sont pas excessifs. Le Conseil informe aussi la population en rendant compte des tendances pharmaceutiques.

Rôle du portefeuille de la santé

Gérer les risques pour la santé
Appuyer la recherche et la science en santé, ainsi que la collecte de données et la capacité de surveillance
Assurer l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces
Renforcer le système de soins de santé universel au Canada
Aider les Canadiens à faire des choix sains et sûrs
Partenaires provinciaux et territoriaux
Partenaires autochtones
Ministères fédéraux
Partenaires en santé et intervenants de l'industrie et des communautés d'intervenants
Partenaires internationaux

Portefeuille de la Santé : Un partenaire en santé pour tous les Canadiens

La santé des Canadiens - La pandémie de COVID-19

Plus de 1,6 million de cas de COVID-19 signalés au Canada depuis le début de la pandémie

Plus de 28 000 décès causés par la COVID-19 au Canada depuis le début de la pandémie

Environ 30 milions de Canadiens ont reçu une dose de vaccin, et environ 83 % des personnes admissibles ont été entièrement vaccinées

Administratrice en chef de la santé publique du Canada

La santé des Canadiens

Malgré les défis persistants que pose actuellement la COVID-19, les Canadiens sont généralement en bonne santé.

Le système de soins de santé du Canada est une source de fierté pour de nombreux Canadiens et l'une des raisons de la bonne santé générale dont ils jouissent. Néanmoins, il fait face à un certain nombre d'enjeux.

La santé des Canadiens - Enjeux importants

Maladies chroniques

Les maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète comptent toujours pour la majorité du fardeau des maladies au Canada. Bien que les Canadiens soient généralement en bonne santé, 44 % des adultes de 20 ans et plus souffrent d'au moins une des 10 maladies chroniques les plus courantes, et plus de 4 Canadiens sur 5 présentent au moins un facteur de risque évitable.

Maladies infectieuses

Les taux de VIH et d'hépatite C ne diminuent que lentement, tandis que les taux d'autres infections transmissibles sexuellement ont augmenté de manière exponentielle. Globalement, les taux de syphilis infectieuse ont augmenté de 124 % à l'échelle du pays de 2016 à 2020. Le Canada n'atteint pas ses objectifs de vaccination pour certaines maladies comme la rougeole.

Santé mentale

Bien que de nombreux Canadiens jouissent d'une santé mentale positive, 1 personne sur 3 souffrira d'une maladie mentale avant l'âge de 40 ans et, en moyenne, 10 à 12 Canadiens se suicident chaque jour. La COVID-19 a exacerbé les problèmes de santé mentale des Canadiens, et des taux accrus d'anxiété et de dépression sont signalés depuis le début de la pandémie.

Crise des surdoses d'opioïdes

Il y a eu 21 174 décès liés aux opioïdes de janvier 2016 à décembre 2020. Ces décès ont ralenti ou fait stagner la croissance de l'espérance de vie globale des Canadiens, en particulier chez les hommes, qui n'ont pas connu d'augmentation de leur espérance de vie entre 2016 et 2018.

Alcool, tabac et vapotage

Si les taux de tabagisme au Canada sont à leur plus bas depuis des décennies, les taux de vapotage chez les jeunes sont élevés. Le vapotage peut être moins dangereux que le tabagisme s'il permet l'abandon complet du tabagisme, mais il n'est pas inoffensif, et ses effets à long terme sur la santé restent inconnus. L'alcool est la substance la plus couramment consommée au Canada et a des répercussions néfastes importantes sur la santé publique. Sa normalisation et son utilisation problématique ont entraîné plus de 18 000 décès en 2017.

Résistance aux antimicrobiens (RAM)

Les antibiotiques perdent rapidement de leur efficacité, car les bactéries qu'ils sont censés éliminer deviennent résistantes à ces médicaments. La RAM est un problème complexe, qui peut résulter de toute utilisation d'antibiotiques et qui est aggravé par leur utilisation excessive ou injustifiée chez les humains et les animaux. En 2018, le nombre estimé de décès liés à la RAM au Canada était de 5 400.

Changements climatiques

Les Canadiens subissent déjà les effets des changements climatiques sur la santé, comme l'augmentation des blessures et des décès liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, les problèmes de santé mentale, les maladies liées à la chaleur et aux aliments, l'insécurité alimentaire accrue et la propagation de maladies infectieuses et à transmission vectorielle comme la maladie de Lyme.

Inégalités en matière de santé

D'importantes inégalités en matière de santé continuent d'exister au Canada entre les Canadiens de différents statuts socio-économiques et certaines populations, notamment les peuples autochtones. Des disparités existent dans les domaines de l'espérance de vie, de la mortalité infantile et des hospitalisations pour cause de maladie mentale, entre autres. La stigmatisation et la discrimination empêchent les gens d'accéder aux ressources dont ils ont besoin pour être en bonne santé et les exposent davantage aux maladies, à la violence et aux blessures.

La santé des Canadiens - Répercussions de la pandémie

Soins de longue durée

La pandémie a mis en évidence la nécessité d'améliorer les soins prodigués aux personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée, plus de 15 000 résidents étant morts tragiquement depuis le début de la pandémie.

Retards de diagnostic et de traitement

La pandémie a entraîné l'annulation ou le report d'interventions médicales pour de nombreux Canadiens. L'arriéré représente environ 580 000 opérations chirurgicales à ce jour. Ces retards et annulations devraient avoir des répercussions sur la morbidité et la mortalité au Canada.

Santé mentale

Les répercussions de la pandémie et des mesures prises pour l'endiguer (c'est-à-dire l'isolement social, les pertes d'emploi et les fermetures d'écoles causés par les confinements) présentent des risques relativement à la santé mentale et aggravent la toxicomanie et d'autres problèmes sociaux. La COVID-19 a exacerbé les problèmes de santé mentale des Canadiens de tous les groupes d'âge, qui signalent des taux supérieurs d'anxiété et de dépression depuis le début de la pandémie.

Crise des surdoses d'opioïdes

La pandémie de COVID-19 a exacerbé la crise des surdoses d'opioïdes. Par exemple, à l'échelle nationale, 5 148 décès liés aux opioïdes ont été enregistrés d'avril à décembre 2020, soit une augmentation de 89 % par rapport à la même période en 2019.

Consommation d'alcool et d'autres substances

De mars à septembre 2020, le nombre total de décès liés à toutes les substances (alcool, cannabis, opioïdes, stimulants) a augmenté dans les services d'urgence (de 12 %) et les hôpitaux (de 13 %) par rapport à la même période en 2019.

Répercussions disproportionnées en fonction des inégalités existantes

Bien que la pandémie de COVID-19 ait touché tous les Canadiens, certains ont subi des répercussions disproportionnées en raison des inégalités sociales et en matière de santé existantes. Il s'agit notamment des travailleurs à faible revenu, des personnes âgées, des jeunes, des travailleurs racisés, des communautés isolées, des peuples autochtones et des femmes. Ces groupes vulnérables sont également ceux qui ont connu la plus forte dégradation de leur santé mentale et de leur satisfaction dans la vie.

Le système de santé au Canada

Les rôles et les responsabilités en matière de soins de santé au Canada sont partagés entre les gouvernements provinciaux et territoriaux et le gouvernement fédéral.
Dépenses de santé

Le Transfert canadien en matière de santé (TCS) est le principal instrument de financement fédéral pour le soutien des soins de santé et est alloué aux provinces et territoires selon un montant égal par habitant.

La Loi canadienne sur la santé (LCS) établitles exigences que les provinces et territoires doivent remplir pour avoir droit à la pleine contribution pécuniaire au titre du TCS.

La LCS précise que l'objectif premier de la politique canadienne de la santé est « de protéger, de promouvoir et de rétablir le bien-être physique et mental des résidents du Canada et de leur donner, dans des conditions raisonnables, accès au services de santé, sans que des obstacles financiers ou d'une autre ordre s'y opposent. »

Les cinq conditions d'octroi de la LCSsont les suivantes :

Le système de santé - Dépenses nationales de santé

Les besoins en matière de santé et les méthodes de prestation des soins ont évolué, tout comme la répartition des dépenses. La proportion des dépenses consacrées aux hôpitaux a diminué au fil du temps, tandis que les dépenses en médicaments et les autres dépenses ont augmenté, notamment celles consacrées aux autres établissements et aux soins à domicile et en milieu communautaireFootnote 1.

Les dépenses pour les hôpitaux sont passées de 45 % en 1975 à 26 % en 2019.

Les dépenses pour les médecins sont restées les mêmes de 1975 à 2019 à 15 %.

Les dépenses en médicaments sont passées de 9 % en 1975 à 15 % en 2019.

Les dépenses dans d'autres domaines sont passées de 31 % en 1975 à 44 % en 2019.

Source : Institut canadien d'information sur la santé. Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2019; Tendances des dépenses nationales de santé, 2020.

Le système de santé - Tendances et facteurs principaux dans le contexte de la santé

La pandémie de COVID-19

A entraîné une collaboration accrue fédéral, provinciale et territoriale et des parties prenantes afin d'intensifier les tests et le dépistage, de mobiliser les ressources, d'approuver, d'acquérir et de distribuer des vaccins, des produits thérapeutiques et des produits de diagnostic et de communiquer des messages et des renseignements clés pour veiller à la santé et la sécurité des Canadiens.

Les changements climatiques

Ont des répercussions majeures sur la santé des Canadiens, par exemple, en modifiant la propagation et l'intensité de certaines maladies, et en causant des événements météorologiques extrêmes. Le portefeuille de la Santé prend des mesures pour protéger les Canadiens contre la variété croissante des risques, notamment en collaborant avec les partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux.

L'évolution des attentes à l'égard du système de santé

La façon dont les Canadiens recherchent des informations sur la santé, du perfectionnement des technologies de la santé et de la volonté d'une surveillance, d'un diagnostic et d'un traitement « n'importe où, n'importe quand » se répercute sur les stratégies de communication du portefeuille de la Santé, sur la prestation des soins de santé et sur les décisions réglementaires.

Changements démographiques

Le vieillissement de la population et l'augmentation des maladies chroniques créent un besoin croissant de services et de soins fournis à domicile et dans la communauté plutôt que dans les hôpitaux. Certaines régions du Canada ont une démographie plus jeune (par exemple, les communautés du Nord), tandis que d'autres ont une proportion élevée d'immigrants récents, ce qui crée des besoins régionaux uniques en matière de santé.

Innovation en science et technologie

L'essor rapide de la santé numérique, l'avancement des vaccins à ARNm, la croissance de l'intelligence artificielle (IA) et la médecine de précision utilisant le séquençage du génome sont des exemples de domaines dans lesquels le portefeuille de la Santé prend des mesures et fait preuve de leadership, afin que les Canadiens en profitent en toute sécurité.

Nouvelles méthodes de collecte et d'utilisation des données

Les systèmes de santé produisent davantage de données qui peuvent aider à prévoir les tendances afin de soutenir la prise de décision, ainsi que d'améliorer les résultats en matière de santé et l'efficacité des systèmes de santé. Avec l'essor des « mégadonnées » et l'utilisation des technologies d'IA, il faut parvenir à répondre aux nouvelles préoccupations en matière de réglementation, d'éthique et de respect de la vie privée.

Les inégalités en matière de santé

Les inégalités en matière de santé au Canada se sont aggravées avec la COVID-19. On constate une prise de conscience croissante de la nécessité de s'attaquer au racisme et à la discrimination systémiques dans le système de santé. Veiller à ce qu'une approche de sécurité culturelle soit appliquée à la prestation de services du système de santé sera essentiel afin de réduire les inégalités croissantes entre les Canadiens.

Mondialisation et chaînes d'approvisionnement mondiales

La mondialisation a permis d'avoir accès à des produits du monde entier et a augmenté la complexité de la chaîne d'approvisionnement médicale. Le portefeuille de la Santé continue de s'associer aux intervenants internationaux pour garantir la sécurité de la chaîne d'approvisionnement mondiale, tout en œuvrant à une approche pangouvernementale de la sécurité de l'approvisionnement.

Le portefeuille de la Santé évolue dans un environnement dynamique et complexe, où des tendances et des facteurs externes influencent le contexte de la santé au Canada, ainsi que les priorités dans les domaines de collaboration fédéraux-provinciaux-territoriaux.

Rôles et responsabilités du portefeuille de la Santé

En tant que ministre de la Santé, vous êtes responsable de cinq organismes dynamiques à vocation scientifique, qui jouent chacun un rôle unique et important dans la santé et la sécurité des Canadiens.

Revelevan directement de vous

Organisations indépendents

Les principales activités du portefeuille de la Santé consistent à :

Rôles et responsabilités - Répondre aux urgences de santé publique, y compris à la pandémie de COVID-19

Laboratoire national de microbiologie (LNM)

Rôles et responsabilités - Renforcer le système universel de soins de santé du Canada

Soins virtuels

Rôles et responsabilités - Favoriser l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces

Responsabilités réglementaires du portefeuille de la Santé

Santé Canada réglemente :

L'ASPC réglemente :

L'ACIA mène :

Le processus de surveillance réglementaire est organisé de la pré-commercialisation à la post-commercialisation et comprend les étapes suivantes :

Rôles et responsabilités - Gérer les risques pour la santé

Outre le maintien d'une capacité d'intervention à l'égard des menaces et des urgences en matière de santé publique, le portefeuille de la Santé joue d'autres rôles importants dans la gestion des risques pour la santé :

Rôle du portefeuille de la Santé dans la salubrité alimentaire

Rôles et responsabilités - Aider les Canadiens à faire des choix sains et sûrs

Une approche des déterminants sociaux de la santé pour améliorer la santé des groupes à risque

Rôles et responsabilités - Appuyer la recherche et la science en santé ainsi que l'acquisition de données et la capacité de surveillance

Partenariats et collaboration - Contexte FPT

Collaboration FPT sur les vaccins

Partenariats et collaboration - Organisations et gouvernements autochtones

Environnement réseau pour la recherche sur la santé des peuples autochtones, un programme des IRSC, est un réseau national de centres qui travaillent au développement des capacités, à la recherche et à l'application des connaissances touchant les peuples autochtones. Il vise à fournir des milieux favorables pour la recherche en santé autochtone, dirigée par les communautés autochtones du Canada et ancrée dans celles-ci.

Partenariats et collaboration - Partenaires internationaux

Exemple - Résistance aux antimicrobiens (RAM)

Annexe 1 - Liste et mandat des organisations pancanadiennes de santé (OPS)

L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) est le principal organisme national chargé de recueillir, d'analyser et de communiquer les données sur la santé (p. ex. temps d'attente, qualité des soins et résultats, dépenses liées à la santé, répartition des professionnels de la santé). Les données et l'information de l'ICIS appuient l'amélioration du système de santé et sont utilisées par les gouvernements, les décideurs et les gestionnaires du système de santé du Canada pour prendre des décisions stratégiques en matière de santé et appuyer une gestion efficace du système de santé. L'ICIS compte grandement sur les provinces et les territoires pour la collecte de données sur la santé.

L'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) fournit aux décideurs des données probantes et des conseils pour aider les ministères provinciaux et territoriaux de la Santé et les régimes d'assurance-médicaments fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) à prendre des décisions éclairées sur l'efficacité des médicaments, des instruments médicaux et des autres technologies de la santé. Les évaluations de remboursement de l'ACMTS font des recommandations aux gouvernements sur les médicaments qui sont inclus dans les listes de médicaments des régimes d'assurance-médicaments publics.

Inforoute Santé du Canada (Inforoute) collabore avec les provinces et les territoires, les fournisseurs de soins de santé et d'autres partenaires pour accélérer l'élaboration et l'adoption de systèmes électroniques d'information sur la santé conformes à des normes pancanadiennes. Inforoute se concentre actuellement sur des initiatives pancanadiennes, notamment les soins virtuels, l'accès des patients aux dossiers numériques et un système d'ordonnance par voie électronique.

Excellence en santé Canada est la nouvelle organisation issue de la fusion de l'Institut canadien pour la sécurité des patients et de la Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé. Elle travaille avec les patients et d'autres partenaires pour porter à leur connaissance des innovations et des pratiques exemplaires éprouvées, qui conduisent à des améliorations durables de la sécurité des patients et de la qualité des soins de santé (récemment, son programme « SLD+ » a fourni un financement de démarrage et un soutien de programme aux résidences pour personnes âgées et aux établissements de soins de longue durée, en vue de renforcer leur préparation et leur réponse à la pandémie).

Le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC) dirige à l'échelle nationale la mise en œuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (qui porte sur la prévention primaire du cancer, le dépistage et la détection précoce, les normes et les lignes directrices sur le cancer, l'expérience du cancer, les ressources humaines en santé, la recherche et la surveillance), en plus de coordonner les efforts des provinces et des territoires, des spécialistes du cancer et des intervenants. Le PCCC a récemment procédé à la mise à jour de la Stratégie, publiée en juin 2019.

La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) agit comme catalyseur pour améliorer le système de santé mentale et changer les attitudes et les comportements des Canadiens à l'égard des questions de santé mentale (par exemple, en réduisant la stigmatisation associée aux maladies mentales et aux traitements). Son travail est axé sur quatre domaines prioritaires : les initiatives axées sur la population, la prévention du suicide, l'intégration de la santé mentale et de la consommation de substances et les activités de mobilisation des Canadiens.

Le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS) offre des recherches, un échange de connaissances efficace et une expertise dans le domaine de la consommation de substances, favorise une plus grande sensibilisation des Canadiens et des intervenants du système de santé à l'égard de la consommation de substances et des dépendances, réunit des intervenants de tous les secteurs (y compris des personnes ayant une expérience vécue ou vivant une expérience concrète) afin de réduire les méfaits de la consommation de substances, et encourage l'utilisation de programmes dont l'efficacité a été démontrée dans la lutte contre la consommation problématique de substances. Le CCDUS est la seule OPS créée par une loi fédérale.

Organisations du portefeuille de la Santé

Mandat et vision de Santé Canada

Principaux secteurs d'activité de Santé Canada

Renforcer le système de soins de santé du Canada

Appuyer l'accessibilité universelle et le financement par l'État des soins de santé pour les Canadiens en assurant l'intendance de la Loi canadienne sur la santé, en offrant un leadership sur les enjeux émergents et en collaborant avec les provinces et les territoires pour améliorer le système

Permettre l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces

Permettre l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces en testant et en réglementant les produits de santé, comme les médicaments et les instruments médicaux, afin d'assurer leur qualité, leur innocuité et leur efficacité

Gérer les risques pour la santé

Gérer les risques pour la santé associés aux substances nocives, au cannabis, au tabac, aux substances contrôlées, aux produits de consommation, aux cosmétiques, aux produits chimiques, aux produits émettant des radiations et aux pesticides, et réduire les risques pour la santé de l'environnement, comme le changement climatique

Aider les Canadiens à faire des choix sains et sûrs

Aider les Canadiens à faire des choix sains et sûrs grâce à des campagnes d'information et de sensibilisation du public qui permettent de communiquer des renseignements sur la santé et la sécurité

Moyens pour le gouvernement fédéral d'agir dans le domaine de la santé

Principaux secteurs d'activité

Renforcer le système de soins de santé du Canada

Appuyer l'accessibilité universelle et le financement par l'État des soins de santé pour les Canadiens en assurant l'intendance de la Loi canadienne sur la santé, en offrant un leadership sur les enjeux émergents et en collaborant avec les provinces et les territoires pour améliorer le système

Santé Canada agit à titre de gardien de l'assurance-maladie pour les Canadiens et fournit leadership et soutien au système public de soins de santé du Canada

Principaux secteurs d'activité - Permettre l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces

Permettre l'accès à des produits de santé sûrs et efficaces en testant et en réglementant les produits de santé, comme les médicaments et les instruments médicaux, afin d'assurer leur qualité, leur innocuité et leur efficacité

Santé Canada est l'organisme de réglementation à vocation scientifique qui assure l'innocuité, l'efficacité et la qualité des produits de santé

Principaux secteurs d'activité - Gérer les risques pour la santé

Principaux secteurs d'activité - Aider les Canadiens à faire des choix sains et sûrs

Intervention contre la COVID-19

Une vaste partie de tous les secteurs d'activité a été consacrée à l'intervention contre la COVID-19. Depuis le début de la pandémie, Santé Canada a joué un rôle de premier plan pour atténuer ses conséquences pour la santé des Canadiens.

En 2020-2021, le Ministère a approuvé cinq vaccins. Ces derniers ont été distribués à l'échelle du pays, procurant ainsi une protection aux personnes les plus vulnérables.

Mesures ministérielles dans le cadre de l'intervention contre la COVID-19

Vaccins

Dépistage et recherche des cas

Soutien aux provinces et aux territoires

Communications et mobilisation du public

Autres

Principaux partenaires de Santé Canada

Santé Canada œuvre dans un environnement complexe et dynamique, où de nombreux défis en santé - comme la pandémie de COVID-19 et la crise de surdoses d'opioïdes - exigent le recours à une approche intergouvernementale.

Le Ministère collabore avec ses partenaires fédéraux, les provinces et les territoires, les organisations autochtones, l'industrie et des organismes de réglementation internationaux.

Partenaires du portefeuille de la Santé
Gouvernements provinciaux et territoriaux
Partenaires du système de Santé
Industrie et groupes de consommateurs
Partenaires autochtones
Ministères et organismes fédéraux
Partenaires internationaux

Aperçu de la situation financière de Santé Canada

Budget par responsabilité essentielle et services interne

Budget par crédit

Ressources totales : 8 013 ETP et budget d'environ 3 863 milliards de dollars

Remarques

Structure organisationnelle de Santé Canada

Sous-ministre de la Santé - Stephen Lucas, Ph. D.

Sous-ministre délégué - Heather Jeffrey

Direction générale de la politique stratégique (DGPS)
Kendal Weber, SMA
Eric Bélair, SMA délégué
Jocelyne Voisin, SMA déléguée
Susan Fitzpatrick, Chef du Bureau de transition vers une Agence canadienne des médicaments

Direction générale des produits de santé et des aliments (DGPSA)
Pierre Sabourin, SMA
Manon Bombardier, SMA déléguée par intérim

Direction générale des substances contrôlées et du cannabis (DGSCC)
Jacqueline Bogden, SMA
Shannon Nix, SMA déléguée

Direction générale des opérations réglementaires et de l'application de la loi (DGORAL)
Stefania Trombetti, SMA

Direction générale de la santé environnementale et de la sécurité des consommateurs (DGSESC)
Isabella Chan, SMA

Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)
Peter Brander, Directeur exécutif

Direction générale du dirigeant principal des finances (DGDPF)
Serena Francis, SMA et dirigeante principale des finances

Direction générale des services de gestion (DGSG)
Debbie Beresford-Green, SMA

Direction générale des communications et des affaires publiques (DGCAP)
Pamela Aung-Thin, SMA par intérim
Cathy Allison, SMA déléguée par intérim

Services juridiques
Christian Roy, Avocat général principal

Conseillère médicale en chef
Dre Supriya Sharma

Structure organisationnelle du groupe de travail sur la COVID-19

Secrétariat des tests, de la recherche des contacts et des stratégies de gestion des données
Nancy Hamzawi, Responsable fédérale par intérim

Stratégie et intégration
Zoe Kahn, SMA par intérim

SMA par intérim, dirigeant principal des données et Santé et sécurité de la main-d'œuvre
Dr Raman Srivastava, SMA par intérim

Politiques scientifiques et mise en œuvre de l'ARS
Tim Singer, SMA par intérim

Déclaration et innovation numérique
Cameron MacDonald, SMA par intérim

Dépistage dans les milieux de travail et mobilisation du secteur privé
Christopher Johnstone, SMA

Politiques et programmes
Sebastien Aubertin-Giguere, SMA par intérim

Agence de la santé publique du Canada

Le mandat de l'ASPC

L'ASPC a été créée en 2004 aux fins suivantes :

L'Agence a été créée en vertu d'une loi habilitante. Elle est dirigée par un président (administrateur général) et un administrateur ou une administratrice en chef de la santé publique du Canada (ACSP) qui travaillent en collaboration.

L'ASPC réalise son mandat en collaborant avec un large éventail de partenaires et d'intervenants, notamment les provinces et les territoires, les partenaires autochtones et internationaux, d'autres ministères et organismes fédéraux, les secteurs privés et à but non lucratif et les municipalités.

Assurer les fonctions et les moyens d'action EN MATIÈRE DE santé publique

La santé publique est définie comme les efforts organisés de la société visant à atteindre une santé et un mieux-être optimaux pour l'ensemble de la population canadienne

Fonctions
Moyens d'action

Contributions historiques de l'ASPC

Depuis 2004, l'ASPC a contribué de façon importante à la santé publique. En voici des exemples :

2004 : Création de l'Agence de la santé publique du Canada

2005 : Établissement du Réseau pancanadien de santé publique

2008 : Intervention contre l'éclosion de listériose

2009 : Intervention contre l'éclosion de la grippe H1N1

2013-2014 : Éclosion du virus Ebola en Afrique de l'Ouest; le Laboratoire national de microbiologie joue un rôle clé dans l'élaboration du vaccin contre le virus Ebola.

2015 : L'ASPC appuie la réinstallation de réfugiés syriens

De 2017 à ce jour : Intervention contre l'épidémie de surdoses d'opioïdes

De 2020 à ce jour : Intervention contre la COVID-19

L'ASPC fait progresser ce travail grâce au leadership, aux partenariats, à l'innovation, à la préparation et à l'action en matière de santé publique, tant au pays qu'à l'échelle internationale.

Leadership lors d'une urgence de santé publique

Lors d'une urgence de santé publique, l'ASPC est au centre de l'intervention fédérale et doit réorienter ses ressources afin de faire face au défi

Voici ses responsabilités spécifiques

Le rôle de l'ASPC dans la lutte contre la COVID-19

Bien que la préparation et l'intervention en cas d'urgence aient toujours constitué des éléments clés du mandat de l'ASPC, la COVID-19 a mis l'Agence à rude épreuve de manière sans précédent.

Exemple d'activités menées au cours de la lutte contre la COVID-19

Relever des défis complexes en santé publique

Tout en intervenant contre la COVID-19, l'Agence a continué de faire avancer un large éventail d'éléments prioritaires en matière de santé publique

Aperçu financier de l'ASPC

Budget (en millions)

Budget (en millions)

Budget par responsabilité essentielle

Budget par responsabilité essentielle

Figure 8 : Autorisations totales de 2015-2016 à 2024-2025

Autorisations totales de 2015-2016 à 2024-2025 (en millions à partir du 13 juillet 2021)

Structure organisationnelle de l'ASPC

Président
Dr. Harpreet S. Kochhar

Première Vice-président
Kathy Thompson

Administratrice en chef de la santé publique
Dr. Theresa Tam

Déploiement des vaccins contre la COVID-19 Vice-président par intérim
Stephen Bent

Bureau national de la transformation numérique Vice-président principal et dirigeant principal de la technologie
Luc Gagnon

Direction générale de la gestion des urgences (DGGU) (y compris la Réserve nationale stratégique d'urgence) Cindy Evans Vice-présidente

Direction générale de la sécurité sanitaire et des opérations régionales (DGSSOR)
Brigitte Diogo Vice-présidente

Mesures frontalières (OMF)
Jennifer Lutfallah Vice-présidente par intérim

Direction générale des programmes des maladies infectieuses (DGPMI)
Dr Howard Njoo Vice-président par intérim et sous-administrateur en chef de la santé publique

Direction générale du Laboratoire national de microbiologie (LNM)
Dr Guillaume Poliquin Vice-président

Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques (DGPSPMC)
Candice St-Aubin Vice-présidente

Direction générale de la surveillance et des données organisationnelles (DGSDO)
Rhonda Kropp Vice-présidente

Direction générale de la politique stratégique (DGPS)
Vice-présidente Anna Romano

Direction générale du dirigeant principal des finances et des services de gestion (DGDPFSG)
Martin Krumins Vice-président et dirigeant principal des finances

Services partagés Soutenu par l'ASPC
Bureau de l'audit et de l'évaluation (BAE)
Shelley Borys, directrice générale, dirigeante principale de l'audit et de l'évaluation

Bureau des affaires internationales du portefeuille de la Santé
Michael Pearson, responsable de la direction générale

Services partagés soutenu par Santé Canada
Direction générale des communications et des affaires publiques (DGCAP)
Pamela Aung-Thin, sous-ministre adjointe par intérim

Cathy Allison, sous-ministre adjointe déléguée par intérim

Direction générale des services de gestion (DGSG)
Debbie Beresford-Green, sous-ministre adjointe

Services juridiques Christian Roy, avocat général principal

Approche et priorités de l'administratrice en chef de la santé publique

Chaque année, la ministre de la Santé confie à l'administratrice en chef de la santé publique (ACSP) le mandat de présenter un rapport indépendant et public sur la santé des Canadiens et des Canadiennes. Le rapport 2021 sera prêt à être présenté au Parlement par le ministre à l'automne. Une séance d'information sera organisée en priorité avant sa publication.

Ces rapports font mieux connaître les questions de santé publique et stimulent le dialogue.

Ils peuvent aussi mener à des mesures visant à améliorer et à protéger la santé des Canadiens et des Canadiennes.

Rapports pleins feux

Rapports annuels

Les rapports de l'ACSP abordent les domaines d'intérêt et les priorités qui ont été identifiés au début du mandat de la Dre Tam.

L'un des objectifs généraux est la réduction des inégalités en santé - par l'intermédiaire de la reconnaissance de l'impact des inégalités persistantes en santé entre les différentes communautés et populations au Canada.

Rôle fédéral clé dans le paysage fédéral, provincial et territorial

Collaboration avec d'Autres partenaires

International

Rôle de la ministre

Rôle de l'agence

Ministères et organismes fédéraux

Rôle de la ministre

Collabore avec ses collègues du Cabinet et de façon bilatérale avec ses homologues afin de faire progresser les priorités importantes en matière de santé publique :

Rôle de l'agence

Travaille en étroite collaboration avec plusieurs ministères et organismes responsables d'assurer une vie saine et de promouvoir le bien-être, notamment :

Autres partenaires

Rôle de la ministre

Rôle de l'agence

Annexe A - Fonctions essentielles en santé publique

Annexe B - Mandats des directions générales

Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques (DGPSPMC)
Promotion de santé et financement des partenaires communautaires de santé
Direction générale de la gestion des urgences (DGGU)
Point de coordination des interventions d'urgence
Direction générale de la sécurité sanitaire et des opérations régionales (DGSSO) et Mesures frontalières (OMF)
Gérer la présence de l'ASPC à la frontière et sur le lieu de quarantaine
Fonctions essentielles en santé publique
Direction générale des programmes des maladies infectieuses (DGPMI)
Protection contre les maladies infectieuses
Direction générale du Laboratoire national de microbiologie (LNM)
Science en laboratoire et excellence scientifique
Déploiement des vaccins contre la COVID-19
Coordination de la vaccination des Canadiens et des Canadiennes
Direction générale de la surveillance et des données organisationnelles (DGSDO)
Gestion des données et sciences comportementales
Direction générale de la politique stratégique (DGPS) - Facilitateur de l'Agence
Élaboration et mise en œuvre du programme de politiques de l'ASPC
Direction générale du dirigeant principal des finances et des services de gestion (DGDPFSG) - Facilitateur de l'Agence
Supervision des ressources financières de l'Agence
Bureau national de la transformation numérique - Facilitateur de l'Agence
Modernisation des systèmes de technologie de l'information (TI)

Annexe C - Services habilitants

Bureau de l'audit et de l'évaluation (BAE)Footnote 2
Exécute des fonctions de vérification, d'évaluation et de gestion des risques
Bureau des affaires internationales du portefeuille de la SantéFootnote 2
Responsable de l'engagement international du portefeuille de la Santé
Direction générale des communications et des affaires publiques (DGCAP)
Gestion des communication de Santé Canada et de l'ASPC

Direction générale des services de gestion (DGSG)

Supervision des services de gestion

Services juridiques
Prestation de services juridiques à Santé Canada et à l'ASPC

Instituts de recherche en santé du Canada

Aperçu des IRSC

Mandat des IRSC

Conformément à la Loi sur les IRSC (2000), les IRSC ont pour objectif « d'exceller, selon les normes internationales reconnues d'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada »

Les IRSC en bref

Les instituts

Les domaines de responsabilité

Façon dont les IRSC appuient la recherche

Deux mécanismes permettent d'appuyer la recherche

Chercheurs

Priorités en santé

Processus

Principaux secteurs d'activité

Recherche en santé - Promouvoir la vision renouvelée des IRSC

Principaux secteurs d'activité - Priorités fédérales

Collaborer avec le portefeuille de la Santé et d'autres partenaires du gouvernement

Aperçu financier des IRSC

Budget 2021-22 par catégorie (en millions)

L'aperçu financier des Instituts de recherche en santé du Canada suivant le budget 2021-2022, par catégorie : subventions et bourses, salaires, fonctionnement et entretien. Comme indiqué dans le budget principal des dépenses et le Plan ministériel des IRSC, le budget total est de 1254 millions de dollars, et les ressources comprennent 511 employés à temps plein.

Le budget par catégorie se compose des éléments suivants :

Autres renseignements financiers

En 2020-2021, les IRSC ont investi au total 1 440 millions de dollars sous forme de subventions et de bourses, répartis entre du financement discrétionnaire, du financement non discrétionnaire et des autorisations législatives.

Le financement discrétionnaire s'est élevé à 790,9 millions de dollars et comprend ce qui suit :

Le financement non discrétionnaire s'est élevé à 445 millions de dollars et comprend ce qui suit :

Les autorisations législatives se sont élevées à 203,6 millions de dollars et comprennent des fonds ponctuels pour la recherche sur la COVID-19, en vertu de la Loi sur les paiements relatifs aux événements de santé publique d'intérêt national.

Structure organisationnelle

L'administration centrale des IRSC se situe à Ottawa et se compose des cadres supérieurs suivants :

Structure organisationnelle des IRSC

L'administration centrale des IRSC se situe à Ottawa et se compose des cadres supérieurs suivants :

Structure de gouvernance des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC)

La structure de gouvernance des IRSC énumère les rôles et responsabilités sous la supervision de chacune des sphères de gouvernance. Au sommet de la structure se trouvent le Parlement et le ministre de la Santé. Directement sous l'autorité de ce dernier figurent le conseil d'administration (CA) des IRSC, puis le président des IRSC, dont relèvent le conseil scientifique (CS) et le Comité supérieur de direction (CSD).

À titre d'organisme du gouvernement du Canada faisant partie du portefeuille de la Santé, les IRSC rendent des comptes au Parlement (Rapport sur les résultats ministériels), conseillent le ministre de la Santé sur toute question liée à la recherche en santé ou aux politiques de santé, et soutiennent les orientations stratégiques du gouvernement fédéral (en participant à des audiences de comités parlementaires, par exemple).

Le conseil d'administration des IRSC a les responsabilités suivantes :

Le président a les responsabilités suivantes :

Le conseil scientifique a les responsabilités suivantes :

Le Comité supérieur de direction a la responsabilité suivante :

* À titre d'organisme du gouvernement du Canada faisant partie du portefeuille de la Santé, les IRSC rendent des comptes au Parlement (Rapport sur les résultats ministériels), conseillent le ministre de la Santé sur toute question liée à la recherche en santé ou aux politiques de santé, et soutiennent les orientations stratégiques du gouvernement fédéral (en participant à des audiences de comités parlementaires, par exemple).

Annexe : Acteur important dans la structure scientifique et technologique du gouvernement du Canada

La structure de sciences et technologie du gouvernement du Canada compte de nombreux acteurs importants.

Au sommet de cette structure se trouve le premier ministre du Canada, suivi des ministres de la Santé, de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, et d'autres ministres du Cabinet.

Le ministère de la Santé, l'Agence de la santé publique du Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments et les Instituts de recherche en santé du Canada relèvent du ministre de la Santé.

Les ministères et organismes relevant du ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie sont Innovation, Sciences et Développement économique Canada, le Conseil national de recherches, l'Agence spatiale canadienne, Statistique Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, et le Conseil de recherches en sciences humaines.

D'autres ministres du Cabinet sont ceux de Ressources naturelles Canada, Affaires mondiales Canada, Défense nationale, Recherche et développement pour la défense Canada, Pêches et Océans Canada, Transports Canada, Sécurité publique Canada et Environnement et Changement climatique Canada.

Parmi les ministères susmentionnés, les suivants sont pourvus de laboratoires nationaux : Santé Canada, Innovation, Sciences et Développement économique Canada, Ressources naturelles Canada, Affaires mondiales Canada, Défense nationale, Pêches et Océans Canada, Transports Canada, Sécurité publique Canada, et Environnement et Changement climatique Canada.

Les organismes fédéraux qui réalisent des recherches et qui sont donc à vocation scientifique sont l'Agence de la santé publique du Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le Conseil national de recherches, l'Agence spatiale canadienne, Statistique Canada, Recherche et développement pour la défense Canada.

Les organismes de financement de la recherche sont les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, et le Conseil de recherches en sciences humaines.

Annexe : Acteur important dans les investissements fédéraux en sciences et technologie (2021-2022)

De nombreux acteurs importants investissent dans les sciences et la technologie. Voici une liste des comités, organisations, ministères et organismes fédéraux, assortis de leurs investissements dans les sciences et la technologie en 2021-2022. Les données recueillies datent de juin 2021.

Membres du Comité de coordination de la recherche au Canada

Organisation axée sur la recherche et la technologie

Organismes fédéraux

Ministères fédéraux

Agence canadienne d'inspection des aliments

ACIA Mandat

Élaborer et fournir des services d'inspection et d'autres services afin de :

Figure 14 : Division des responsabilités entre les ministres

Deux (2) ministres ont des responsabilités à l'égard de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), soit le ministre de la Santé et la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.

Responsabilités du ministre de la Santé :

Santé Canada et l'ACIA veillent à l'application d'un certain nombre de normes et de lois.

Santé Canada :

ACIA :

Le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire est responsable des éléments suivants :

Agriculture et Agroalimentaire veille à l'application d'un certain nombre de lois qui relèvent de trois domaines principaux :

Le secteur d'activité principale

Salubrité des aliments
Contribuer à protéger l'approvisionnement alimentaire du Canada
Minimiser les risques pour la santé et la sécurité des Canadiens en faisant ce qui suit :
Contribuer à la protection des consommateurs en faisant ce qui suit :
Santé des végétaux
Protéger les ressources végétales du Canada
Protéger les ressources végétales du Canada, l'environnement et les industries liées aux végétaux en faisant ce qui suit :
Santé des animaux
Protéger les ressources animales et les Canadiens contre les maladies
Minimiser les risques pour les ressources animales terrestres et aquatiques du Canada, et veiller à la salubrité des aliments du bétail, des produits d'origine alimentaire et des vaccins pour les animaux en faisant ce qui suit :
Commerce international
Faciliter l'accès aux marchés pour les végétaux, les animaux et les aliments du Canada

Contribuer à l'accès aux marchés pour le secteur canadien de l'agriculture et l'agroalimentaire en faisant ce qui suit :

Plan stratégique de l'ACIA

Trousse à outils de réglementation modernes
Gestion du risque intégré
Inspections cohérentes et efficaces
Priorité aux outils et services numériques
Chef de file mondial
Le personnel talentueux de l'ACIA est mobilisé et ouvert aux changements
Encourager la participation de l'industrie et des partenaires

Partenaires de l'ACIA

Partenaires internationaux
Gouvernements municipaux, provinciaux et territoriaux
Ministères et organismes fédéraux
Industrie
Consommateurs

Situation financière de l'ACIA

Budget 2021-2022 par activité principale (en millions)

Le budget 2021 à 2022 par activité principale comporte deux segments :

Figure 16 : Budget 2021-2022 par crédit

Pour le budget 2021 à 2022 par dépenses votées, est divisé en quatre segments.

Figure 17 : Structure organisationnelle de l'ACIA

La structure organisationnelle de l'ACIA est dirigée par deux cadres supérieurs. La présidente, Siddika Mithani, et le vice-président exécutif, dont le poste est présentement vacant. Onze cadres supervisant différentes sections de l'ACIA rendent compte aux deux cadres supérieurs susmentionnés.

Exécution du mandat de l'ACIA :

Services ministériels :

Services ministériels et 'exécution du mandat de l'ACIA :

Services partagés avec Agriculture et Agroalimentaire Canada :

Présence nationale de l'ACIA

Bureaux locaux et régionaux

Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés

Mandat

Le CEPMB est investi d'un double rôle :

Compétence et lois

Responsabilités du Ministre

La Loi sur les brevets autorise le ministre de la Santé à :

Le ministre de la Santé peut (sans y être obligé) :

Principaux secteurs d'activité

Mandat de réglementation
Mandat en matière de rapport

Dossiers clés - Moderniser le cadre de réglementation

Budgets par direction générale 2021-22 (en millions)

Le budget des priorités opérationnelles pour 2021-2022 (en millions) pour chaque direction du CEPMB. Le CEPMB est composé de six directions : Directeur exécutif, Secrétariat du Conseil, Services généraux, Réglementation et liaison auprès des brevetés, Politiques et analyse économique et Services juridiques. Les ressources totales sont 85 équivalents temps plein (ETP) et un budget d'environ 18,89 millions de dollars.

Les budgets pour chaque direction sont les suivants :

La responsabilité essentielle de l'organisation est la réglementation des prix des médicaments brevetés et le résultat ministériel est l'accès à des médicaments brevetés à des prix abordables. Le budget ministériel est réparti entre deux priorités :

La structure organisationnelle du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB)

La structure organisationnelle présente la haute direction du CEPMB. Au sommet du CEPMB, on trouve le président, le Dr Mitchell Levine.

Sous le président, on trouve la vice-présente et trois membres du Conseil :

Les trois cadres supérieurs du personnel du CEPMB agissent sous la direction du Conseil :

Le directeur exécutif supervise les directeurs des trois autres directions du CEPMB :

Législation et prise de décisions au sein du portefeuille de la Santé

Les portefeuilles
Les habilitantes
Lois attribuées

Le ministre de l'Agriculture est responsable des lois non liées à la salubrité des aliments qui sont appliquées par l'ACIA, notamment celles visant à faciliter l'accès aux marchés et à protéger les végétaux et la santé des animaux.

Aperçu des responsabilités législatives et réglementaires

Introduction

Au Canada, la santé est un domaine de compétence partagé. En vertu de la Loi constitutionnelle de 1867, les responsabilités provinciales comprennent l'établissement, l'entretien et l'administration des hôpitaux, les affaires locales ainsi que la propriété et les droits civils. Au fil du temps, les tribunaux ont interprété ces dispositions constitutionnelles de façon à affirmer que les provinces et les territoires sont principalement responsables de la prestation des soins de santé, de l'administration des régimes provinciaux et territoriaux d'assurance-maladie et de la réglementation des professions de la santé.

Les autorités fédérales en santé sont fondées sur les responsabilités constitutionnelles en matière de droit pénal et de fiscalité du gouvernement fédéral, de même que sur le pouvoir fédéral de dépenser. Ces responsabilités servent de fondement à la protection de la santé et de la sécurité des Canadiens par la réglementation des médicaments, des aliments, des instruments médicaux, des substances contrôlées, du cannabis, du tabac et des produits de vapotage, des produits de consommation et des cosmétiques, des produits antiparasitaires et de l'aide médicale à mourir.

Le Parlement a aussi le pouvoir de dépenser les sommes obtenues au moyen des taxes et impôts, et d'imposer des modalités pour les dépenses. Par conséquent, la Loi canadienne sur la santé définit les critères et les conditions que les régimes provinciaux et territoriaux d'assurance-maladie doivent respecter en vue de l'obtention de la totalité des droits en argent en vertu du Transfert canadien en matière de santé.

En se fondant sur les dispositions de la Constitution concernant la « paix, l'ordre et le bon gouvernement », le gouvernement fédéral exerce des fonctions de premier plan en ce qui concerne les interventions nationales d'urgence en santé et lorsque les questions de santé publique sont d'intérêt national. Depuis les années 1970, le pouvoir fédéral en santé publique a été interprété de manière à inclure aussi les efforts de recherche en santé et de promotion de la santé, de prévention des maladies et d'information sur la santé.

D'autres responsabilités fédérales comprennent des éléments de santé (qui ne relèvent pas tous du portefeuille de la Santé), y compris les pouvoirs économiques liés au commerce et aux brevets, qui s'appliquent aux médicaments, aux technologies et aux instruments médicaux; les responsabilités en matière d'affaires étrangères et d'immigration touchant la santé des migrants (p. ex. l'admission de ressortissants étrangers possédant des titres internationaux et les relations avec des organismes internationaux et des gouvernements étrangers) et les avantages et services de santé supplémentaires pour certaines populations (les Premières Nations et les Inuits, les réfugiés et les militaires).

Législation et réglementation du portefeuille de la santé

Il existe une gamme de mécanismes législatifs que le gouvernement peut utiliser pour atteindre ses objectifs. Les outils législatifs comprennent les lois, les règlements et les décrets, qui sont tous pertinents dans le contexte du portefeuille de la Santé. Comme les lois promulguées par le Parlement, les règlements ont aussi un effet juridiquement contraignant. Le pouvoir d'adopter des règlements est généralement conféré par le Parlement au gouverneur en conseil (Cabinet), à un ministre ou, parfois, à un organisme.

Le ministre de la Santé doit appliquer et exécuter les volets d'une quarantaine de lois (et des règlements connexes) qui ont une incidence directe sur la santé et la sécurité des Canadiens.

Trois de ces lois sont des lois habilitantes, dont le ministre est responsable. Elles constituent le fondement des activités des trois plus importantes organisations du Portefeuille, à savoir Santé Canada, l'Agence de la santé publique du Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Ces lois prévoient des responsabilités particulières assumées par ces organisations relativement aux responsabilités légales du ministre. Ces responsabilités vont de la promotion du bien-être physique, social et mental des Canadiens (Loi sur le ministère de la Santé) à la prise de mesures de santé publique, en passant par la détermination et la réduction des facteurs de risque pour la santé publique, le soutien à l'égard de la préparation nationale aux menaces pour la santé publique (Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada), et l'établissement de normes en matière de salubrité pour les aliments vendus au Canada ainsi que l'application des dispositions sur les aliments prévues dans la Loi sur les aliments et drogues (la Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments et la Loi sur les restructurations et les transferts d'attributions dans l'administration publique). La Loi sur les brevets présente le fondement législatif de la création et du fonctionnement du Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés. De plus, la Loi sur les Instituts de recherche en santé du Canada a créé en 2000 les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), un organisme indépendant qui relève de son conseil d'administration et qui rend compte au Parlement par l'entremise du ministre de la Santé. L'objectif des IRSC est d'exceller dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé des Canadiens, d'offrir des produits et des services de santé plus efficaces et de renforcer le système de santé du Canada.

Le ministre a aussi d'importantes responsabilités en ce qui concerne l'application de la Loi canadienne sur la santé (LCS), la loi fédérale du Canada touchant les services de santé assurés. La LCS définit les principes nationaux qui régissent le système de soins de santé du Canada et a pour premier objectif « de protéger, de favoriser et d'améliorer le bien-être physique et mental des résidents du Canada et de faciliter un accès satisfaisant aux services de santé, sans obstacles d'ordre financier ou autre ». Elle établit les critères et les conditions que les régimes provinciaux et territoriaux d'assurance-maladie doivent respecter pour recevoir une pleine contribution pécuniaire au titre du Transfert canadien en matière de santé.

La Loi sur l'Agence de la santé publique du Canada oblige l'Agence de la santé publique du Canada et l'administrateur en chef de la santé publique à assister le ministre de la Santé « dans l'exercice de ses attributions en matière de santé publique », ce qui comprend la préparation et l'intervention en cas d'urgence en santé publique. En vertu de la Loi sur la gestion des urgences, le ministre de la Santé a la responsabilité particulière de cerner les risques liés à son mandat et d'élaborer des plans pour y faire face. L'administrateur en chef de la santé publique a également des responsabilités explicites à l'égard de la législation sur les mesures d'urgence. Le portefeuille de la Santé a mis au point des plans d'urgence qui tiennent compte de divers risques pour la santé publique (p. ex. la grippe pandémique et les maladies d'origine alimentaire).

Pour prévenir l'introduction et la propagation de maladies transmissibles au Canada, la Loi sur la mise en quarantaine donne au ministre (et à d'autres responsables désignés) le pouvoir de prendre des mesures de santé publique globales. Depuis le tout début de la pandémie de COVID-19, au tournant de 2020, ce pouvoir a été utilisé pour appuyer les mesures de lutte contre la COVID-19, par exemple pour désigner des installations de quarantaine. La Loi sur la mise en quarantaine confère également au gouverneur en conseil le pouvoir d'émettre des consignes d'urgence pour interdire l'entrée aux voyageurs qui arrivent au Canada ou leur imposer des conditions. Entre le 3 février 2020 et le 24 août 2021, 63 consignes d'urgence ont été émises en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine afin de minimiser le risque d'exposition à la COVID-19, de réduire le risque d'importation de cas d'autres pays, de rapatrier des Canadiens et de renforcer les mesures à la frontière. En vertu de la Loi sur les aliments et drogues et de la Loi sur les produits antiparasitaires, le ministre a également le pouvoir de prendre des arrêtés d'urgence si une intervention immédiate est nécessaire afin de parer à un risque appréciable - direct ou indirect - pour la santé, la sécurité ou l'environnement. Pendant la pandémie de COVID-19, des arrêtés d'urgence ont été utilisés pour accélérer l'accès à d'importants médicaments, vaccins, désinfectants et instruments médicaux nécessaires à la lutte contre la COVID-19.

Pour aider à pallier certains problèmes causés par les restrictions liées à la COVID-19, qui ont eu une incidence sur l'accès aux médicaments d'ordonnance contenant des substances contrôlées, une exemption à certaines restrictions en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances a été accordée (p. ex. permettre aux pharmaciens de prolonger, de renouveler et de transférer des ordonnances et permettre aux praticiens de prescrire verbalement de tels médicaments).

Le Règlement sur le cannabis a également été modifié pour étendre la validité des documents médicaux permettant aux professionnels de la santé d'autoriser leurs patients à faire usage du cannabis pour des fins médicales.

En plus des lois habilitantes, un certain nombre de lois désignent le ministre de la Santé comme ministre responsable de leur application. Certaines lois établissent des cadres fédéraux (p. ex. sur les soins palliatifs, la maladie de Lyme ou l'état de stress post-traumatique) ou des stratégies nationales (p. ex. sur la démence) qui donnent des responsabilités précises au ministre de la Santé.

Les autres lois attribuées de droit au portefeuille de la Santé établissent les responsabilités que doit assumer le ministre de la Santé dans le contexte de la réglementation des aliments, des médicaments pharmaceutiques, des substances contrôlées, du tabac et des produits de vapotage, des produits antiparasitaires, des instruments médicaux, des produits biologiques, des toxines et agents pathogènes humains, des dispositifs émettant des radiations, des produits de consommation et des cosmétiques.

Il existe des différences importantes quant à la nature de ces divers régimes de réglementation. Toutefois, certains principes de prise de décision s'appliquent à bon nombre des lois pour lesquelles le ministre de la Santé a une responsabilité à porter. La section suivante énonce certains principes de premier plan.

« Pouvoirs et fonctions » Prévus par la loi

La plupart des lois du Parlement et des règlements connexes sont appliqués par des ministres, et cette responsabilité peut comprendre divers pouvoirs et fonctions. Selon la loi (ou le règlement), le ministre responsable peut être nommé dans la loi elle-même ou désigné par le gouverneur en conseil (c.-à-d. le Cabinet).

En règle générale, les divers pouvoirs et fonctions énoncés dans une loi ou un règlement sont attribués au ministre responsable. Toutefois, dans certaines circonstances, des autorités particulières sont attribuées à d'autres personnes ou groupes de personnes donnés. Par exemple, le pouvoir d'établir des règlements et de modifier les annexes d'une loi est souvent attribué au gouverneur en conseil. Dans tous les cas, le ministre de la Santé continuerait de participer à l'établissement de l'orientation stratégique générale des programmes de réglementation, à l'élaboration des règlements et à l'approbation des règlements recommandés au gouverneur en conseil.

Qui prend des décisions réglementaires?

Selon la loi, le pouvoir de prendre des décisions peut être attribué expressément au ministre, à d'autres personnes (comme les inspecteurs désignés) ou, à l'occasion, au gouverneur en conseil. La section suivante explique le fonctionnement de ces différents types de pouvoirs décisionnels.

Ministre de la Santé

1. Décisions prises par le ministre ou en son nom

Le pouvoir de prendre des décisions est souvent conféré par la loi au ministre. Dans le contexte du portefeuille de la Santé, ce pouvoir englobe de nombreux types possibles de décisions réglementaires, et un grand nombre de ces décisions sont prises au cours d'une journée type. Par conséquent, les fonctionnaires responsables prennent la grande majorité des décisions. Il en découle quatre avantages importants :

En tout temps, lorsque le pouvoir décisionnel conféré par la loi revient au ministre, le ministre responsable conserve le pouvoir de prendre personnellement ces décisions. Par contre, il est pratique courante dans tous les ministères et organismes chargés de la réglementation de permettre aux fonctionnaires d'exercer des pouvoirs décisionnels en réglementation correspondant à leurs fonctions.

Les décisions réglementaires peuvent être examinées de près par l'industrie, les médias, le public et l'appareil judiciaire. Par conséquent, il est essentiel que le ministre - ou les fonctionnaires compétents du portefeuille de la Santé qui prennent ces décisions au nom du ministre - soit en mesure de faire preuve d'intégrité dans ses processus décisionnels. Il est important de pouvoir démontrer que chaque décision est le résultat d'une évaluation objective - et, le cas échéant, scientifique - de toute l'information dont dispose l'autorité chargée de la réglementation.

Tous les jours, les fonctionnaires prennent des décisions réglementaires courantes et non controversées, mais, si une décision est de nature particulièrement délicate, des renseignements généraux supplémentaires peuvent être transmis de sorte que le ministre soit au courant du contexte et du fondement d'une décision.

2. Pouvoir décisionnel ministériel lorsqu'une ordonnance de délégation des pouvoirs est requise

Dans certains cas précis, la législation peut comprendre des dispositions particulières qui permettent au ministre, en tant que responsable de l'organisation, de rendre une ordonnance déléguant des pouvoirs et fonctions précis à des cadres ou employés de l'organisation (ou à une autre organisation du Portefeuille). La Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels sont des exemples pertinents dans le contexte du portefeuille de la Santé.

Voici quelques exemples des pouvoirs décisionnels conférés au ministre de la Santé :

  • émettre un « avis de conformité » autorisant la vente d'un nouveau médicament au Canada (Règlement sur les aliments et drogues);
  • ordonner le rappel d'un médicament ou d'un instrument médical s'il estime qu'il y a un risque grave ou imminent pour la santé (Loi sur les aliments et drogues);
  • accorder une homologation permettant la vente et l'utilisation d'un produit antiparasitaire au Canada (Loi sur les produits antiparasitaires);
  • accorder des autorisations donnant accès à des substances contrôlées (Loi réglementant certaines drogues et autres substances);
  • ordonner l'arrêt de la vente ou de l'importation d'un produit dangereux non conforme (Loi sur les produits dangereux);
  • ordonner le rappel d'un produit de consommation présentant un danger pour la santé ou la sécurité humaine (Loi canadienne sur la sécurité des produits de consommation);
  • ordonner le rappel d'un aliment ou d'un produit d'origine animale ou végétale posant un risque pour la santé (Loi sur l'Agence canadienne d'inspection des aliments);
  • établir des postes de quarantaine ou désigner un lieu comme installation de quarantaine à l'échelle du Canada (Loi sur la mise en quarantaine);
  • rendre une ordonnance provisoire en vertu de la Loi sur les aliments et drogues ou de la Loi sur les produits antiparasitaires s'il estime qu'il faut prendre des mesures immédiates pour faire face à un risque appréciable - direct ou indirect - pour la santé, la sécurité ou l'environnement.
Autres responsables

De nombreuses lois confèrent expressément des pouvoirs décisionnels à des personnes autres que le ministre. Par exemple, les pouvoirs d'inspection (accès, examen des dossiers, détention de substances, etc.) peuvent être exercés uniquement par un « inspecteur » désigné au titre de la Loi sur les aliments et drogues, de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances ou de la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines, pour n'en nommer que quelques-unes. En vertu de la Loi sur la mise en quarantaine, c'est un « agent de quarantaine » qui établit s'il convient d'exiger qu'une personne subisse un contrôle médical lorsque l'on soupçonne qu'elle pourrait être porteuse d'une maladie transmissible. L'administrateur en chef de la santé publique est chargé de prendre certaines décisions en vertu des consignes d'urgence émanant de la Loi sur la mise en quarantaine, notamment accorder des exemptions aux travailleurs essentiels et prendre des mesures de santé publique immédiates pour réduire le risque d'introduction ou de propagation de la COVID-19 en imposant des conditions aux personnes visées par les exemptions.

Dans ces cas, le ministre peut demander à être tenu au fait du processus décisionnel et en discuter avec les fonctionnaires, mais il ne peut pas prendre lui-même la décision ou y intervenir directement.

Tribunaux indépendants

Certaines lois autorisent la création de tribunaux qui fonctionnent de façon indépendante d'un ministre, comme le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB) qui fait partie du portefeuille de la Santé. Le CEPMB est un organisme quasi judiciaire indépendant établi aux termes de la Loi sur les brevets. Le Conseil détermine si le prix du médicament breveté fixé par le fabricant est excessif et, le cas échéant, peut exiger une réduction du prix ou un remboursement des recettes excessives. Le Conseil peut également émettre des lignes directrices non contraignantes concernant sa propre administration. Toutefois, avant d'émettre toute ligne directrice, le Conseil doit consulter le ministre de la Santé ainsi que d'autres intervenants.

Même si le CEPMB exécute son mandat indépendamment du ministre de la Santé et de Santé Canada, la Loi sur les brevets énonce un certain nombre de rôles que joue le ministre de la Santé à l'égard du CEPMB, comme la recommandation de nouveaux règlements ou de règlements modifiés au gouverneur en conseil relatifs au régime du CEPMB et la conclusion d'accords avec les provinces en vue du versement des fonds recueillis par le Conseil.

Gouverneur en conseil (Cabinet)

Les lois prévoient parfois expressément que le gouverneur en conseil exerce le pouvoir décisionnel. Les consignes d'urgence qui peuvent être émises par le gouverneur en conseil en vertu de la Loi sur la mise en quarantaine pour interdire l'entrée aux personnes qui arrivent au Canada ou leur imposer des conditions, en sont un exemple au sein du portefeuille de la Santé. Ces consignes peuvent être émises si, par exemple, les personnes ont séjourné dans un pays aux prises avec l'éclosion d'une maladie transmissible qui pourrait constituer une menace pour les Canadiens et qu'il n'existe aucune solution de rechange raisonnable pour empêcher l'introduction ou la propagation de la maladie. Depuis février 2020, le gouverneur en conseil exerce son pouvoir d'interdire à des voyageurs l'entrée au Canada et de leur imposer l'isolement et la mise en quarantaine obligatoires afin d'empêcher l'introduction et la propagation de la COVID-19.

La Loi sur les produits antiparasitaires offre un autre exemple où le gouverneur en conseil peut, par décret, annuler ou modifier l'homologation d'un produit antiparasitaire s'il le juge nécessaire en vue de l'application d'un accord international. Ni le ministre ni les fonctionnaires responsables du Ministère ne peuvent prendre ce genre de décisions au nom du Cabinet.

Surveillance réglementaire des produits avant et après leur commercialisation

Des centaines de nouveaux produits sont introduits par l'industrie chaque année au Canada. Tout produit de santé ou de consommation, produit chimique, dispositif émettant des radiations, pesticide ou aliment vendu sur le marché canadien doit respecter des normes réglementaires strictes établies par Santé Canada. Le portefeuille de la Santé s'efforce d'aider les Canadiens à vivre en meilleure santé en leur donnant accès à divers produits pharmaceutiques et autres produits visant à améliorer leur santé, ainsi qu'en les aidant à se protéger contre les produits dangereux ou à risque élevé pour leur santé (p. ex., opioïdes illégaux, tabac, produits de vapotage). Le portefeuille réglemente des dizaines de milliers de produits et en assure la surveillance par l'entremise de l'administration et de l'application de plus de 160 règlements pris en vertu de plus de 40 lois.

Divers outils réglementaires sont utilisés pour examiner, tester et surveiller les produits (voir le tableau ci-dessous). L'ampleur de l'examen d'un produit dépend généralement de son niveau de risque. Par exemple, tandis que les produits de santé et les pesticides font l'objet d'une surveillance préalable à la mise en marché (p. ex., essais cliniques de médicaments, modélisation de l'exposition aux pesticides), ainsi que de mesures post-commercialisation (p. ex., surveillance de l'innocuité, rappels), les produits de consommation (comme les jouets et les appareils électroménagers) sont pour leur part gérés au moyen d'un système rigoureux de surveillance après la mise en marché. Ce système comprend l'élaboration de lignes directrices et d'activités de sensibilisation destinées à l'industrie, l'élaboration de normes nationales et internationales volontaires en matière de sécurité, ainsi que la conduite proactive d'essais et d'inspections à l'appui de la conformité à la réglementation.

Le portefeuille de la Santé est aussi responsable de la réglementation visant à protéger les Canadiens contre les menaces posées par les maladies infectieuses. Il atténue également les risques pour la santé et la sécurité humaines associés aux agents pathogènes humains et aux toxines en réglementant les installations qui manipulent des agents pathogènes humains et des toxines et en leur délivrant des permis.

Surveillance réglementaire des produits
Produits « Pré-commercialisation » :
avant qu'un produit ne soit offert sur le marché
« Post-commercialisation » :
produits déjà offerts sur le marché
Médicaments sur ordonnance
(à usage humain et vétérinaire)
Santé Canada procède à l'examen scientifique des médicaments pour évaluer leur :
  • innocuité
  • qualité
  • efficacité
Santé Canada :
  • surveille en continu l'innocuité et l'efficacité des médicaments
  • surveille les réactions indésirables.
  • inspecte les installations où le médicament est produit
  • fait enquête sur les plaintes
  • mène des activités d'application de la loi.
  • fait de la surveillance
  • ordonne les rappels nécessaires
Produits en vente libre
(à usage humain et vétérinaire)
Santé Canada procède à l'examen scientifique des médicaments pour évaluer leur :
  • innocuité
  • qualité
  • efficacité
Santé Canada :
  • surveille en continu l'innocuité et l'efficacité des médicaments
  • surveille les réactions indésirables
  • inspecte les installations où le médicament est produit
  • mène des activités d'application de la loi
Produits de santé naturels Santé Canada procède à l'examen des produits, en fonction du risque, pour évaluer leur :
  • innocuité
  • qualité
  • efficacité
Santé Canada :
  • surveille les réactions indésirables
  • fait enquête sur les plaintes
  • mène des activités d'application de la loi
Instruments médicaux Santé Canada procède à l'examen des instruments, en fonction du risque, pour évaluer leur :
  • sûreté
  • qualité
  • efficacité
Santé Canada :
  • surveille la sûreté des instruments
  • inspecte les installations où les instruments sont produits
  • ordonne les rappels nécessaires
  • mène des activités d'application de la loi
Produits biologiques et radiopharma-ceutiques Santé Canada procède à l'examen des produits biologiques et radiopharmaceutiques pour évaluer leur :
  • innocuité
  • qualité
  • efficacité
Santé Canada :
  • surveille en continu l'innocuité et l'efficacité des médicaments
  • surveille les réactions indésirables
  • inspecte les installations où le médicament est produit
  • fait enquête sur les plaintes
  • mène des activités de surveillance
  • mène des activités d'application de la loi
  • ordonne les rappels nécessaires
L'ASPC :
  • mène des activités de surveillance (p. ex., surveillance des réactions indésirables associées aux vaccins)
Aliments Santé Canada :
  • effectue des évaluations préalables à la mise en marché des additifs alimentaires, des aliments nouveaux et des préparations pour nourrissons, ainsi que relativement à certains types d'allégations concernant la santé et la valeur nutritive
  • donne des avis, sur demande des fabricants, quant à l'innocuité chimique des matériaux d'emballage des aliments, des agents technologiques alimentaires et des additifs indirects
L'ASPC :
  • suit les tendances relatives à l'utilisation d'antimicrobiens et à la résistance aux antimicrobiens de certains organismes bactériens provenant d'animaux sains, à l'exploitation agricole et à l'abattoir, par l'entremise du Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA). Le PICRA est fondé sur plusieurs composantes de surveillance qui peuvent être liées pour examiner la relation entre les antimicrobiens utilisés chez les animaux destinés à l'alimentation et les effets connexes sur la santé
L'ACIA :
  • applique les lois relatives à la salubrité des aliments
  • inspecte les établissements alimentaires.
  • fait enquête sur les plaintes
  • gère les rappels d'aliments
  • mène des enquêtes sur la salubrité des produits alimentaires, notamment sur les contaminants et les pathogènes
  • mène des activités de recherche et développement sur les méthodes d'essai des aliments
Santé Canada :
  • assure une surveillance réglementaire postérieure à la commercialisation par l'établissement de normes, de politiques et de lignes directrices sur les aliments
  • procède à des évaluations des risques pour la santé et fournit les résultats à l'ACIA pour qu'elle prenne les mesures appropriées de suivi et de gestion des risques
  • entreprend des études et mène des activités de recherche pour déterminer et évaluer les risques chimiques et microbiens ainsi que la suffisance nutritionnelle
  • fournit des services de référence nationaux quant aux pathogènes d'origine alimentaire
  • recueille des données sur les contaminants alimentaires, des données issues de la biosurveillance humaine et des données sur la consommation alimentaire pour évaluer l'exposition des Canadiens aux contaminants (p. ex., Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, Enquête canadienne sur les mesures de la santé, Étude canadienne sur l'alimentation totale)
L'ASPC :
  • mène des activités de surveillance et fait respecter les exigences en matière de salubrité des aliments et de potabilité de l'eau à bord des véhicules à passagers (p. ex., avions, navires de croisière, trains de passagers)
  • assure la surveillance des maladies entériques par l'entremise du Programme national de surveillance des maladies entériques et de PulseNet (détection des maladies d'origine alimentaire et enquêtes à leur sujet), ainsi que par l'entremise de FoodNet Canada, pour déterminer les risques dans la chaîne alimentaire
  • aide les provinces à passer au séquençage du génome entier pour améliorer la détection des éclosions et la caractérisation des pathogènes
  • suit les tendances relatives à l'utilisation d'antimicrobiens et à la résistance aux antimicrobiens de certains organismes bactériens provenant de sources humaines, animales et alimentaires au Canada, par l'entremise du PICRA
Produits de consommation et cosmétiques Santé Canada :
  • n'assure aucune surveillance réglementaire préalable à la mise en marché
Santé Canada :
  • examine les déclarations relatives aux cosmétiques pour vérifier la présence d'ingrédients interdits ou restreints
  • surveille les produits sur le marché et mène des essais pour en vérifier l'innocuité et la conformité avec la réglementation
  • supervise le rappel des produits jugés dangereux
  • surveille et évalue les incidents de sécurité liés aux produits de consommation et aux cosmétiques
  • mène des activités d'application de la loi
Substances chimiques Santé Canada et Environnement et Changement climatique Canada :
  • évaluent les effets potentiels des nouvelles substances chimiques sur la santé humaine et l'environnement
  • mettent en place les mesures de contrôle appropriées
Santé Canada et Environnement et Changement climatique Canada :
  • évaluent les risques posés par les substances chimiques existantes
  • prennent les mesures de gestion des risques appropriées lorsque la situation le justifie
Pesticides Santé Canada :
  • détermine si un pesticide peut être utilisé de façon sécuritaire et efficace, sans nuire à la santé humaine ou à l'environnement, dans le cadre de son utilisation prévue
Santé Canada :
  • examine aux 15 ans tous les produits approuvés pour déterminer si leur présence sur le marché canadien est toujours acceptable
  • surveille les incidents
  • mène des activités de conformité et d'application de la loi
Substances contrôlées Santé Canada :
  • procède à des inspections auprès des distributeurs autorisés de substances contrôlées et de produits chimiques précurseurs pour s'assurer qu'ils respectent les exigences de sécurité et les autres exigences applicables avant la délivrance d'une licence
Santé Canada :
  • surveille les réactions indésirables
  • procède à des inspections auprès des distributeurs et des producteurs autorisés, ainsi que dans les pharmacies
  • fait enquête sur les plaintes
  • gère les rappels
  • mène des activités d'application de la loi
Tabac et produits de vapotage Santé Canada :
  • n'assure aucune surveillance réglementaire préalable à la mise en marché
Santé Canada :
  • procède à des inspections pour vérifier la conformité aux exigences en matière d'étiquetage et d'emballage, y compris l'interdiction relative à certains additifs, la norme sur le potentiel incendiaire (cigarettes seulement), les restrictions d'accès, les restrictions liées à la promotion et les exigences en matière de rapports
  • mène des activités d'application de la loi
Cannabis Santé Canada :
  • exige que les demandeurs de licence concernant le cannabis respectent les normes relatives à la qualité des produits, à la sécurité matérielle et à la sécurité du personnel avant d'obtenir une licence
  • établit des exigences rigoureuses en matière de qualité des produits (p. ex., normes de production, essais)
  • inspecte les installations
Santé Canada :
  • protège l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement (p. ex., Système de suivi du cannabis et de demande de licences, contrôle desstocks)
  • surveille, encourage et fait respecter la conformité au moyen de diverses mesures (p. ex., sanctions administratives pécuniaires, arrêtés ministériels)
  • mène des inspections auprès des producteurs autorisés de cannabis
  • surveille les réactions indésirables
  • assure le suivi des rapports d'incident des fabricants
  • fait enquête sur les plaintes
  • mène des activités de surveillance
  • gère les rappels de produits, le cas échéant
Produits dangereux utilisés au travail Santé Canada :
  • reçoit les demandes, qui comprennent les fiches de données de sécurité de tous les produits dangereux utilisés au travail pour lesquels la protection des renseignements commerciaux confidentiels est demandée
Santé Canada :
  • collabore avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux en matière de réglementation pour surveiller les préoccupations en matière de santé et de sécurité, ainsi que la conformité aux exigences relatives à l'étiquetage et aux fiches de données de sécurité
  • prend les décisions relatives aux demandes de protection des renseignements commerciaux confidentiels
Dispositifs émettant des radiations Santé Canada :
  • n'assure aucune surveillance réglementaire préalable à la mise en marché
Santé Canada :
  • réglemente l'importation, la location et la vente de dispositifs émettant des radiations, y compris l'étiquetage, l'emballage, la publicité, la construction et le rendement
  • surveille les produits sur le marché et mène des essais pour en vérifier la sûreté et la conformité à la réglementation
  • assure le suivi des rapports d'incident des fabricants

Aperçu des relations et des rôles Relations fédérales-provinciales-territoriales (FPT) en santé

La santé est un domaine de responsabilité partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. La prestation des services de santé, l'administration des régimes provinciaux et territoriaux d'assurance-maladie et la réglementation des professions de la santé relèvent de la compétence provinciale et territoriale.

Le gouvernement fédéral soutient des soins de santé financés par l'État et accessibles à tous les Canadiens par des paiements de transfert aux provinces et aux territoires (Transfert canadien en matière de santé ou TCS) et l'administration de la Loi canadienne sur la santé. Cette loi fixe les exigences auxquelles doivent se conformer les régimes d'assurance-maladie provinciaux et territoriaux afin de recevoir la totalité de leurs cotisations en espèces au titre du TCS. Étant le plus grand transfert aux provinces et aux territoires, le TCS vise à fournir un financement prévisible à long terme. Il représente actuellement environ 23 % des dépenses des provinces et des territoires dans le secteur de la santé financé par les deniers publics.

Les responsabilités fédérales comprennent la protection de la santé et de la sécurité par la réglementation, la sécurité de la santé, la préparation et l'intervention en cas d'urgence, la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques, la prévention et le contrôle des maladies infectieuses, de même que le soutien à la recherche et à l'innovation en santé.

Bien que les provinces et les territoires doivent offrir à tous les résidents des services de santé remboursés par l'assurance-maladie universelle, le gouvernement fédéral a également la responsabilité de financer et de gérer un éventail de prestations et de services de santé pour les populations sous sa compétence (soit des services de santé primaires pour les membres des Forces armées canadiennes, les détenus dans des pénitenciers fédéraux et les demandeurs d'asile, et des prestations supplémentaires pour les membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit et les Inuits reconnus, les membres de la Gendarmerie royale du Canada et les anciens combattants).

Les domaines de responsabilité partagée pour lesquels les leviers fédéraux, provinciaux et territoriaux peuvent soutenir les objectifs communs comprennent tous les aspects de la santé publique, tels que la surveillance, la prévention et le contrôle des maladies infectieuses, la promotion de la santé et la prévention des maladies chroniques, ainsi que la sécurité de la santé et la préparation en cas d'urgence (y compris la coordination des efforts de lutte contre la pandémie). Les lignes directrices et la réglementation fédérales en matière de santé environnementale servent aussi à orienter les mesures de mise en œuvre et d'intendance des provinces et des territoires. Les deux ordres de gouvernement et leurs organismes de santé respectifs partagent la responsabilité de la collecte et de l'analyse de l'information sur la santé ainsi que celle du financement des initiatives de recherche et d'innovation.

Rôles et responsabilités respectifs et partagés des gouvernements FPT :

Gouvernement fédéral

Gouvernements provinciaux-territoriaux

Fédéral - provinciaux-territoriaux

Collaboration FPT

Modelé par d'importantes activités et politiques législatives FPT sur plus de soixante ans, le système de santé du Canada s'est adapté aux besoins changeants de la population et à la capacité fiscale. La collaboration continue entre les autorités FPT est primordiale, les deux ordres de gouvernement devant collaborer pour régler de nombreuses questions en matière de santé, surtout dans les domaines où leurs responsabilités se recoupent, comme l'intervention en cas d'urgence en santé publique, la prévention des maladies chroniques et de la propagation des maladies infectieuses et transmissibles, et la promotion de la santé.

Les gouvernements FPT continuent de collaborer à un certain nombre de priorités de premier plan, dont la résistance aux antimicrobiens, les efforts d'intervention en matière d'opioïdes, le vapotage, l'aide médicale à mourir, les pénuries de médicaments ainsi que l'abordabilité et l'accessibilité des médicaments d'ordonnance, pour ne nommer que celles-ci. Bon nombre de ces domaines exigent une collaboration FPT continue et solide avec d'autres secteurs (p. ex. l'agriculture, la justice et la sécurité publique).

La définition des priorités communes guidant la collaboration FPT a donné lieu à l'Énoncé de principes communs (EPC) sur les priorités partagées en santé, signé en août 2017 et appuyé par les investissements ciblés fédéraux (11 milliards de dollars sur dix ans) pour les soins à domicile et les soins communautaires ainsi que pour les services de santé mentale et de lutte contre la dépendance aux substances. Après l'adoption de l'EPC, le gouvernement fédéral a négocié et signé des ententes bilatérales avec chaque province et territoire, qui énoncent la façon dont chaque province et territoire utilisera le financement fédéral pour améliorer l'accès à ces soins et services.

Les ententes bilatérales sur la santé ont aussi permis de faire des progrès en vue d'atteindre d'autres objectifs communs en matière de santé, notamment :

Bien que le portefeuille de la Santé serve généralement de point de contact principal pour la discussion avec les provinces et territoires sur des questions liées à la santé, d'autres ministères fédéraux, dont Services aux Autochtones Canada, Anciens Combattants Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le Service correctionnel du Canada et le ministère de la Défense nationale, peuvent engager de telles discussions avec les provinces et territoires étant donné qu'ils ont la responsabilité d'offrir des services de santé ou des prestations supplémentaires en santé.

La collaboration FPT dans le contexte de la COVID-19

Dans le but d'assurer une intervention pancanadienne, la collaboration FPT s'est intensifiée considérablement depuis le début de la pandémie de COVID-19, en 2020, principalement dans les domaines suivants : acquisition et distribution d'équipement de protection individuelle et de vaccins, orientation sur la santé publique et les soins cliniques, communications et sensibilisation, tests et dépistage, surveillance et production de rapports à l'échelle nationale, mesures aux frontières et capacité du système de santé. Ces efforts ont bénéficié de l'appui d'un financement, de programmes et d'un approvisionnement importants du gouvernement fédéral, dont des investissements dans le domaine de la santé dans le cadre de l'Accord sur la relance sécuritaire, ainsi qu'un soutien fédéral supplémentaire offert par le guichet unique de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour aider les administrations sur le plan des ressources humaines en santé, des biens matériels et des fournitures, de la vaccination et du soutien épidémiologique, entre autres.

Mécanismes de santé FPT essentiels

Une collaboration continue est maintenue grâce à des structures formelles bienétablies, dont les réunions des ministres FPT de la Santé (RMS), les réunions des sous-ministres (connues sous le nom de Conférence des sous-ministres de la Santé [CSMS]) et le Réseau pancanadien de santé publique (RSP).

La RMS est le principal forum intergouvernemental qui permet aux ministres FPT de la Santé de discuter des questions prioritaires en santé et d'établir l'orientation globale de celles-ci, tout en faisant avancer la collaboration FPT. Un réseau de comités (permanents et ad hoc) appuie la RMS dans plusieurs dossiers. Le ministre fédéral de la Santé est le coprésident de la RMS et le sous-ministre de Santé Canada est le coprésident de la CSMS. Les coprésidents provinciaux et territoriaux sont nommés par le gouvernement provincial ou territorial, normalement à tour de rôle chaque année après la RMS. L'Ontario, qui a assumé le rôle de coprésidence des provinces et des territoires à l'automne 2019, a prolongé son mandat durant la pandémie. Une autre province devrait prendre le relais à l'automne 2021.

La collaboration régulière en matière de santé publique est assurée par la structure du RSP et son réseau de comités directeurs et de liaison. Le RSP permet aux provinces et territoires de travailler ensemble sur un large éventail de questions pour améliorer la santé publique au Canada, dont la promotion de la santé, la prévention des maladies chroniques, l'infrastructure de santé publique, la préparation et l'intervention en cas d'urgence, et les maladies infectieuses. Le Conseil du RSP, composé de 17 membres (regroupant des représentants de gouvernements FPT responsables de la santé publique au niveau de sous-ministre adjoint [SMA]), doit rendre des comptes à la CSMS, qui établit l'orientation et approuve les priorités stratégiques en santé publique pour le Canada. Relevant du RSP, le Conseil des médecins hygiénistes en chef, qui est formé des médecins hygiénistes en chef de tous les territoires de compétence, est chargé d'assurer la collaboration technique et la prestation de conseils scientifiques et d'experts en santé publique sur des questions techniques.

En janvier 2020, en tant que mécanisme d'urgence ponctuel relevant du RSP, le Comité consultatif spécial (CCS) FPT a été mis sur pied pour conseiller la CSMS et assurer un leadership en santé publique afin de favoriser une approche pancanadienne coordonnée en matière de santé publique dans la lutte contre la COVID-19. Le CCS est constitué des médecins hygiénistes en chef de l'ensemble des provinces et des territoires, de l'administrateur en chef de la santé publique du Canada et des médecins hygiénistes en chef des principaux ministères fédéraux, ainsi que des SMA à la santé publique des provinces et des territoires. Le Comité est présidé par les coprésidents du Conseil du RSP, la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, et la coprésidente actuelle pour les provinces et les territoires, la Dre Jennifer Russell, médecin hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick. Un CCS parallèle continue de se pencher sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes. Au cours des premiers mois de la pandémie, la mobilisation de la CSMS et de la RMS a atteint un niveau record, avec des appels quotidiens de la CSMS et des téléconférences hebdomadaires des ministres de la Santé, pour assurer la coordination et l'échange de l'information aux niveaux hiérarchiques les plus élevés. La mobilisation à ces tables demeure fréquente. En plus des appels hebdomadaires de la CSMS, les sous-ministres de la Santé se réunissent fréquemment avec leurs homologues responsables des affaires intergouvernementales pour s'assurer que l'information liée à la COVID-19 qui peut avoir des répercussions à grande échelle (telle que l'approbation des vaccins et les décisions concernant les frontières) est communiquée simultanément.

Des tables FPT de soutien ont aussi été établies en réponse à la pandémie (p. ex. soins virtuels, tests et dépistage, vaccins, pénuries de médicaments, équipement de protection individuelle); ces tables rendent compte directement à la CSMS ou, au besoin, par l'intermédiaire du CCS et de ses sous-comités.

Autres mécanismes FPT

Le ministre fédéral de la Santé, avec l'appui de l'ASPC, copréside aussi la table des ministres FPT responsables du Sport, de l'Activité physique et des Loisirs (SAPL), en compagnie du ministre du Patrimoine et d'un coprésident des provinces et des territoires (actuellement l'Ontario). La table sur le SAPL est composée de trois secteurs qui, tout en demeurant distincts, sont liés : le sport, l'activité physique et les loisirs. Les rencontres des ministres membres de la table sur le SAPL permettent au gouvernement fédéral de montrer le leadership qu'il exerce dans les dossiers du maintien d'un poids santé et de la prévention des maladies chroniques. Le président de l'ASPC est l'un des trois coprésidents de la CSM FPT du SAPL et il a la responsabilité des questions en matière d'activité physique.

Le président de l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) participe à la rencontre annuelle des ministres et des sous-ministres FPT de l'Agriculture sur les questions de salubrité des aliments, de protection des végétaux et de santé animale, ainsi que de commerce et d'accès au marché dans le secteur agricole.

Le Réseau canadien d'information sur la salubrité des aliments est une initiative fédérale dirigée par l'ACIA et élaborée en partenariat avec Santé Canada, l'ASPC et les autorités provinciales et territoriales de salubrité des aliments. Le but du Réseau est de renforcer la capacité des autorités de salubrité des aliments à prévoir, à déceler et à atténuer les risques pour la salubrité des aliments, ainsi qu'à réagir rapidement et efficacement en cas d'incidents connexes. Le Comité FPT de la salubrité des aliments, dont font partie Santé Canada et l'ACIA, assure aux gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux un leadership et un partenariat en matière de salubrité des aliments.

Des comités FPT supplémentaires ont été créés pour aborder, entre autres, la crise des surdoses d'opioïdes, la légalisation et la réglementation du cannabis, la consommation problématique de substances et ses méfaits, la résistance aux antimicrobiens, les données sur la santé, la démence, les questions relatives à l'effectif en santé, l'aide médicale à mourir, les pénuries de médicaments et les ententes interprovinciales en assurance-santé.

Santé des autochtones

La prestation de services de santé aux peuples autochtones constitue un domaine de responsabilité partagée entre les gouvernements FPT et les partenaires autochtones. Les gouvernements provinciaux et territoriaux fournissent des services de santé assurés par le régime public et accessibles à tous leurs résidents, y compris les peuples autochtones (membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits vivant en milieu urbain, et membres des Premières Nations et des Inuits sans statut ou non reconnus). En Colombie-Britannique, la Régie de la santé des Premières Nations offre des programmes et des services de santé aux Autochtones vivant dans la province.

Services aux Autochtones Canada fournit directement aux membres des Premières Nations ayant le statut d'Indien inscrit (principalement sur les réserves) et aux Inuits reconnus des programmes et des services de santé qu'il finance et qui sont complémentaires aux programmes et services offerts par les provinces et territoires. En outre, le Ministère gère le Programme des services de santé non assurés, qui procure aux clients inuits et des Premières Nations admissibles, quel que soit leur lieu de résidence, une vaste gamme de services de santé comme des médicaments d'ordonnance, des soins dentaires et de la vue, des fournitures et de l'équipement médicaux, ainsi que le transport pour raison médicale pour accéder à des services de santé. L'ASPC offre aussi des programmes hors réserves, tels que le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques.

De plus, les gouvernements et les communautés autochtones peuvent contribuer à la direction, à la gestion et à la prestation de divers programmes et services de santé, qui varient selon les provinces et territoires.

Le portefeuille de la Santé contribue également à un vaste éventail d'activités, en collaboration avec des partenaires autochtones, fédéraux, provinciaux et territoriaux, pour améliorer les résultats sur la santé pour les Autochtones. Par exemple, Santé Canada travaille en étroite collaboration avec Services aux Autochtones Canada à l'élaboration conjointe d'une loi sur la santé des Autochtones, et à la lutte contre le racisme à l'égard des Autochtones dans les systèmes de santé du Canada. En outre, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) appuient l'autodétermination des peuples autochtones dans le domaine de la recherche en santé en soutenant la recherche menée par les communautés autochtones, et s'appuyant sur celles-ci, et qui se penche sur les problèmes de santé et les inégalités en matière de santé que subissent les Autochtones, dont le racisme dans les systèmes de santé du Canada.

L'EPC sur les priorités partagées en santé exige des gouvernements FPT qu'ils travaillent ensemble pour garantir des systèmes de soins de santé qui continuent de répondre aux besoins des peuples autochtones vivant au Canada. Conscients des disparités importantes entre les résultats sur la santé des Autochtones et ceux des non-Autochtones, les gouvernements FPT sont déterminés à travailler avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis pour améliorer l'accès aux services de santé et les résultats sur la santé des peuples autochtones, et à discuter des progrès réalisés à ces égards.

Recherche et innovation en Santé

Les IRSC travaillent de près avec les membres de l'Alliance canadienne des organismes provinciaux de recherche en santé à titre de principaux partenaires dans l'écosystème canadien de recherche en santé. La Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) du Canada est une coalition nationale d'intervenants, dirigée à l'échelon fédéral par les IRSC en étroite collaboration avec les partenaires FPT. La SRAP vise à intégrer la recherche dans les soins aux patients. La recherche et les plateformes sur la santé financées par la SRAP fournissent un mécanisme FPT collaboratif, codirigé et cofinancé pour répondre aux priorités provinciales, territoriales et nationales, afin d'améliorer la santé des Canadiens et les systèmes de soins de santé FPT, y compris la rentabilité de ceux-ci.

Liste des ministres provinciaux et territoriaux responsables de la santé

Colombie-Britannique
Adrian Dix
Ministre de la santé / Ministre responsable des affaires francophones
(nommé le 18 juillet 2017)

Alberta
Jason Copping
Ministre de la santé
(nommé le 21 septembre 2021)

Saskatchewan
Paul Merriman
Ministre de la santé
(nommé le 9 novembre 2020)

Manitoba
Audrey Gordon
Ministre de la santé et des soins aux personnes âgées / Ministre de la santé mentale, du mieux-être et du rétablissement
(nommée le 18 août 2021)

Ontario
Christine Elliott
Ministre de la santé / Vice-première ministre
(nommée le 29 juin 2018)

Québec
Christian Dubé
Ministre de la santé et des services sociaux
(nommé le 22 juin 2020)

Nouveau-Brunswick
Dorothy Shephard
Ministre de la santé
(nommée le 30 septembre 2020)

Nouvelle-Écosse
Michelle Thompson
Ministre de la santé et du mieux-être / Ministre responsable du bureau de recrutement des professionnels de la santé
(nommée le 31 août 2021)

Île-du-Prince-Édouard
Ernie Hudson
Ministre de la santé et du mieux-être
(nommé le 4 février 2021)

Terre-Neuve-et-Labrador
Dr John Haggie
Ministre de la santé et des services communautaires
(nommé le 14 décembre 2015)

Yukon
Tracy-Anne McPhee
Ministre de la santé et des services sociaux / Ministre de la justice / Vice-première ministre
(nommée le 3 mai 2021)

Territoires du Nord-Ouest
Julie Green
Ministre de la santé et des services sociaux / Ministre responsable des personnes handicapées / Ministre responsable des Aînés
(nommée le 9 septembre 2020)

Nunavut
Lorne Kusugak*
Ministre de la santé / Ministre responsable de la prévention du suicide / Ministre responsable des Aînés
(nommé le 9 novembre 2020)

* élection territoriale prévue le 25 octobre 2021.

Autres contacts

Administrations et ministres responsables de portefeuilles propres à des enjeux précis

Colombie-Britannique
Sheila Malcolmson
Ministre de la santé mentale et des dépendances
(nommée en 2019)

Alberta
Mike Ellis
Ministre associé de la santé mentale et des dépendances
(nommé le 8 juillet 2021)

Alberta
Josephine Pon
Ministre des Aînés et du logement
(nommée le 30 avril 2019)

Saskatchewan
Everett Hindley
Ministre de la santé mentale et des dépendances / Ministre de la santé en milieux ruraux et éloignés / Ministre des Aînés
(nommé le 9 novembre 2020)

Ontario
Michael A. Tibollo
Ministre associé délégué à la santé mentale et à la lutte contre les dépendances
(nommé le 20 juin 2019)

Ontario
Rod Phillips
Ministre des soins de longue durée
(nommé le 18 juin 2021)

Québec
Lionel Carmant
Ministre délégué à la santé et aux services sociaux
(nommé le 18 octobre 2018)

Québec
Marguerite Blais
Ministre responsable des Aînés et des proches aidants
(nommée le 18 octobre 2018)

Nouveau-Brunswick
Bruce Fitch
Ministre du développement social
(nommé le 14 septembre 2020)

Île-du-Prince-Édouard
Brad Trivers
Ministre du développement social et du logement
(nommé le 4 mai 2015)

Nouvelle-Écosse
Barbara Adams
Ministre des Aînés et des soins de longue durée
(nommée le 31 août 2021)

Nouvelle-Écosse
Brian Comer
Ministre responsable du bureau de la santé mentale et de la lutte contre les dépendances / Ministre responsable de la jeunesse / Ministre de Communications Nouvelle-Écosse
(nommé le 31 août 2021)

Terre-Neuve-et-Labrador
John Abbott
Ministre des enfants, des Aînés et du développement social
(nommé le 8 avril 2021)

Relations avec les acteurs du système de santé

Aperçu des organisations pancanadiennes de santé

Aperçu

À divers moments au cours d'une période de plus de trente ans, le gouvernement du Canada a créé des organisations pancanadiennes de santé (OPS) pour répondre aux besoins et aux enjeux particuliers des systèmes de soins de santé. Il existe maintenant sept organisations de ce genre (voir le tableau A).

Les OPS ont été créées - avec divers mandats et activités - pour répondre aux priorités du système canadien de soins de santé, ce qui témoigne de leur capacité à s'attaquer aux enjeux d'une façon plus ciblée et plus souple, suivant une approche pancanadienne, que ne pourrait le faire le gouvernement fédéral (ou toute province ou tout territoire) seul ou comme participant aux tables intergouvernementales. Voici des exemples : le Programme commun d'évaluation des médicaments de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) évalue le rapport coût-efficacité des médicaments; Inforoute santé du Canada a donné un soutien direct aux provinces et aux territoires afin que leurs besoins en soins virtuels et en santé numérique soient comblés; l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) rend compte du rendement des systèmes de santé; le Partenariat canadien contre le cancer (PCC) et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) ont élaboré des stratégies nationales sur des questions de santé urgentes (respectivement, la lutte contre le cancer et la santé mentale). Bien que la plupart des OPS aient été établies exclusivement grâce à des investissements fédéraux, deux d'entre elles (l'ACMTS et l'ICIS) ont été créées en partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux.

Le gouvernement fédéral demeure le principal bailleur de fonds de toutes les OPS avec un investissement annuel de quelque 368 millions de dollars (2021-2022), ce qui représente environ 60 à 100 % du budget total de chaque OPS (voir le tableau A). En vertu d'ententes de longue date, les provinces et les territoires fournissent un soutien financier à l'ICIS (environ 20 % de son budget) et à l'ACMTS (environ 15 % de son budget), tandis qu'Inforoute partage les coûts de certains projets qu'elle finance avec les provinces et les territoires.

En tant que société sans but lucratif, chaque OPS est régie par un conseil d'administration au sein duquel le gouvernement fédéral détient généralement un siège (et, dans certains cas, il désigne également le président du conseil). Un haut fonctionnaire de Santé Canada est habituellement le représentant fédéral et les provinces et territoires sont généralement représentés par un fonctionnaire au sein des conseils des OPS. Bien que les OPS soient indépendantes sur le plan opérationnel, elles doivent rendre compte à leur principal bailleur de fonds - le gouvernement du Canada - et ont tout intérêt à élaborer des produits et services qui répondent aux besoins du gouvernement fédéral et de leurs principaux partenaires, soit les provinces et les territoires.

Tableau A. Les organisations pancanadiennes de santé et l'engagement financier du gouvernement fédéral
Organisation Année de création Contribution de santé Canada pour 2021-22 % du budget
Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS) 1988 13,35 M$ 95
Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) 1989 29,1 M$ 69
Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) 1993 101,4 M$ 80
Excellence en santé Canada 2020 26,3 M$ 98
Inforoute Santé du Canada (Inforoute) 2001 128 M$ 100
Partenariat canadien contre le cancer (PCC) 2006 52,5 M$ 100
Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) 2007 17,5 M$ 70

Mandat et activités de base

L'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) est le principal organisme national chargé de recueillir, d'analyser et de communiquer les données sur la santé (p. ex. temps d'attente, qualité des soins et résultats, dépenses liées à la santé, répartition des professionnels de la santé). Les données et l'information de l'ICIS appuient l'amélioration du système de santé et sont utilisées par les gouvernements, les décideurs et les gestionnaires du système de santé du Canada pour prendre des décisions stratégiques en matière de santé et appuyer une gestion efficace du système de santé. L'ICIS compte grandement sur les provinces et les territoires pour la collecte de données sur la santé.

L'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) fournit aux décideurs des données probantes et des conseils pour aider les ministères provinciaux et territoriaux de la Santé et les régimes d'assurance-médicaments fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) à prendre des décisions éclairées sur l'efficacité des médicaments, des matériels médicaux et des autres technologies de la santé. Dans le cadre de ses examens pour le remboursement des frais, l'ACMTS formule des recommandations aux gouvernements sur les médicaments qui figurent sur les listes de médicaments remboursables par les régimes publics d'assurance-médicaments.

Inforoute santé du Canada (Inforoute) collabore avec les provinces et les territoires, les fournisseurs de soins de santé et d'autres partenaires pour accélérer l'élaboration et l'adoption de systèmes électroniques d'information sur la santé ayant des normes compatibles à l'échelle pancanadienne. Inforoute se concentre actuellement sur des initiatives pancanadiennes, notamment les soins virtuels, l'accès des patients aux dossiers numériques et un système d'ordonnance par voie électronique.

Excellence en santé Canada est le nouvel organisme résultant de la fusion de l'Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) et de la Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé (FCASS). Cet organisme travaille avec les patients et d'autres partenaires pour communiquer les innovations et pratiques exemplaires éprouvées qui permettent d'améliorer durablement la sécurité des patients et la qualité des soins de santé (tout récemment, son programme « Soins de longue durée + [SLD+] » a fourni le soutien initial au financement et à la programmation des résidences de soins de longue durée et des maisons de retraite afin de renforcer la préparation et l'intervention en cas de pandémie).

Le Partenariat canadien contre le cancer (PCC) assure le leadership national de la mise en œuvre de la Stratégie canadienne de lutte contre le cancer (qui porte sur la prévention primaire du cancer, le dépistage et la détection précoce, les normes et les lignes directrices sur le cancer, l'expérience du cancer, les ressources humaines en santé, la recherche et la surveillance), en plus de coordonner les efforts des provinces et des territoires, des spécialistes du cancer et des intervenants. Le PCC a récemment dirigé une mise à jour de la Stratégie diffusée en juin 2019.

La Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) agit comme catalyseur pour améliorer le système de santé mentale et changer les attitudes et les comportements des Canadiens à l'égard des questions de santé mentale (par exemple, en réduisant la stigmatisation associée aux maladies mentales et aux traitements). Son travail est axé sur quatre domaines prioritaires : les initiatives axées sur la population, la prévention du suicide, l'intégration des services de santé mentale et de traitement des dépendances, et la mobilisation des Canadiens.

Le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS) effectue des recherches, communique efficacement les connaissances sur le domaine de l'usage de substances et fournit une expertise en la matière, encourage l'accroissement de la sensibilisation chez les Canadiens et les intervenants du système de santé à l'égard des dépendances et de l'usage de substances, regroupe des intervenants de tous les secteurs (y compris ceux qui ont une expérience concrète) afin de réduire les méfaits liés à l'usage de substances, et encourage le recours aux programmes qui se sont avérés efficaces pour combattre l'usage problématique de substances. Le CCDUS est la seule OPS créée par une loi fédérale.

Rôle et engagement Ministériels

Comme les OPS sont indépendantes sur le plan opérationnel, le ministre de la Santé ne participe pas directement à leurs activités quotidiennes. L'administration du financement des contributions à chaque organisation est déléguée aux fonctionnaires de Santé Canada. Mais au bout du compte, c'est au ministre de la Santé qu'il incombe de superviser les investissements fédéraux dans ces organisations, y compris l'utilisation des fonds fédéraux pour faire progresser les priorités et les demandes de nouveaux fonds présentées au Cabinet pour appuyer les nouvelles priorités fédérales ou FPT.

La plupart des nominations aux conseils fédéraux relèvent de la prérogative du sous-ministre. Toutefois, le ministre est chargé de nommer le président et un autre représentant fédéral au conseil d'administration de la CSMC, et il recommande également des nominations par le gouverneur en conseil pour le président et jusqu'à quatre autres représentants au conseil d'administration du CCDUS.

Étant donné la relation étroite qui existe entre le Ministère et les organisations, le ministre peut également s'attendre à ce que les OPS cherchent de temps à autre à obtenir un engagement direct sur des questions pertinentes pour leurs organisations respectives.

Rôle dans le système de santé

Les OPS jouent un rôle important dans le système de santé. Dans le régime décentralisé du Canada, elles peuvent être utiles pour promouvoir les intérêts fédéraux dans les domaines de responsabilité provinciale et territoriale, et ce, à l'échelle pancanadienne. Les provinces et les territoires sont souvent plus réceptifs à l'engagement des OPS qu'à l'intervention directe du gouvernement fédéral. Cela s'explique en partie par le modèle de gouvernance partagée adopté par la plupart des OPS.

En 2018, un examen externe du rôle des OPS a été effectué. Il en a résulté une série de recommandations, y compris des changements structuraux. Dans cet examen, PG Forest et Danielle Martin ont exprimé avec clarté que, malgré la contribution importante de ces organisations au fil des années, l'ensemble des OPS doit être reconfiguré ou un nouveau mandat doit leur être attribué pour répondre aux besoins des systèmes de santé au Canada dans l'avenir. Depuis la publication du rapport, la pandémie de COVID-19 a renforcé la nécessité pour les organisations de se concentrer sur les objectifs et les besoins des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux et de s'y adapter.

La fusion de la FCASS et de l'ICSP a constitué un changement structurel clé en 2021. Le CCDUS et la CSMC ont aussi collaboré étroitement au développement et à la mobilisation des connaissances afin qu'elles soient au service des gouvernements, de la population et des intervenants clés en formulant des directives appuyées par des données sur la meilleure façon de réduire les conséquences à court, à moyen et à long terme. La pandémie de COVID-19 a eu de graves conséquences sur la santé mentale et l'usage de substances qui ont amplifié les besoins importants et croissants des personnes ayant des problèmes de santé mentale ou de consommation de substances et l'interrelation étroite entre ces secteurs.

De plus, Santé Canada a commencé à apporter plusieurs améliorations recommandées aux processus afin que les OPS, individuellement et collectivement, contribuent plus fortement aux priorités provinciales, territoriales et fédérales en ce qui concerne l'amélioration des systèmes de santé. Par exemple, Santé Canada travaille à l'amélioration de l'efficacité du processus d'entente de contribution, et les OPS collaborent pour accélérer les progrès en matière de sécurité culturelle.

Afin d'appuyer plus efficacement les systèmes de santé au Canada dans leur lutte contre la pandémie, un groupe de premiers dirigeants des OPS s'est aussi réuni aux deux semaines pour réagir de façon concertée aux priorités urgentes avec les conseils de Santé Canada. Enfin, Santé Canada collabore étroitement avec les provinces et les territoires afin que chaque OPS dispose de conseils et de directives pour mieux appuyer le travail sur certaines priorités, comme le travail d'Inforoute Santé du Canada sur les soins virtuels. Au cours de l'été, les OPS ont organisé deux séances de réflexion au cours desquelles de hauts dirigeants FPT se sont exprimés sur les défis que doivent relever les systèmes de santé au Canada aujourd'hui et au cours des prochaines années et sur les moyens auxquels pourraient avoir recours les organisations pour appuyer ces efforts.

Autres intervenants clés en santé

Intervenants clés en santé

Le portefeuille de la Santé collabore avec divers intervenants clés du secteur de la santé, notamment les provinces et les territoires, les partenaires autochtones, les organismes de santé indépendants financés par le gouvernement fédéral, les organisations non gouvernementales, les associations professionnelles, les organismes de bienfaisance, les partenaires autochtones, les organisations internationales, l'industrie, le milieu de la recherche, les autres ministères et organismes fédéraux, les organismes de réglementation étrangers et les Canadiens. Ces travaux comprennent l'établissement de partenariats pour la recherche, la surveillance, la consultation publique, l'élaboration concertée de politiques et de programmes, l'échange d'information à l'appui de l'amélioration du système de santé, l'échange de pratiques exemplaires et de connaissances et l'intervention auprès de personnes ayant vécu une expérience précise ou dont la situation est actuelle.

Intervenants du système de santé

Intervenants du milieu de la recherche et universitaire

Intervenants de l'industrie

Intervenants en santé publique

Autre

Relations avec la communauté internationale

Aperçu du rôle du ministre de la Santé au sein de la communauté internationale et dans la mobilisation du portefeuille

La santé des Canadiens est de plus en plus liée à des enjeux mondiaux complexes qui ne peuvent être réglés sans action collective. La COVID-19 a amplifié l'importance de la santé à l'échelle mondiale et a également montré que la santé n'est pas uniquement modulée par des facteurs locaux. La pandémie a aggravé les problèmes de santé mondiaux, qui ont des répercussions directes sur la santé des Canadiens, en particulier ceux qui sont confrontés à des conditions de marginalisation.

Aujourd'hui plus que jamais, il est essentiel de se mobiliser sur les enjeux de santé d'une manière qui reflète l'interdépendance des priorités mondiales et nationales en matière de santé. Une mobilisation internationale dynamique visant à faire progresser les priorités du Canada en matière de santé peut servir à protéger et à promouvoir la santé des Canadiens tout en faisant preuve de leadership mondial dans des dossiers où nous pouvons changer les choses.

Le ministre de la Santé joue un rôle de premier plan à l'échelle internationale en collaborant avec des partenaires bilatéraux, régionaux et multilatéraux, notamment en communiquant les expériences et les pratiques exemplaires canadiennes de tous les secteurs et de tous les ordres de gouvernement avec des partenaires internationaux.

Contexte

Des accords internationaux exécutoires et des cadres stratégiques internationaux non obligatoires régissent la participation internationale du Canada en matière de santé. Les accords contraignants comprennent la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la Santé pour la lutte antitabac (CCLAT) et le Règlement sanitaire international (RSI) de 2005. La Convention-cadre exige des États Parties qu'ils élaborent et mettent en œuvre des dispositions de réduction de la demande et de l'offre de tabac. Le RSI exige des États Parties qu'ils acquièrent et maintiennent la capacité de détecter les éclosions et d'autres événements de santé publique qui peuvent avoir une incidence internationale plus large sur la santé humaine et d'y réagir, protégeant ainsi la sécurité sanitaire mondiale. Un cadre stratégique international non obligatoire qui oriente la participation du Canada en matière de politique étrangère, y compris dans le domaine de la santé, est constitué des Objectifs de développement durable (ODD) de l'Organisation des Nations Unies, un vaste ensemble de 17 engagements internationaux non contraignants adoptés dans le cadre du Programme pour le développement durable à l'horizon 2030.

Participation dans le cadre de la COVID-19 avec les partenaires multilatéraux et régionaux

Le Canada continue de collaborer avec des partenaires clés à l'échelle internationale pour échanger des pratiques exemplaires et de l'expertise et influencer le programme de lutte contre la pandémie et de rétablissement :

L'OMS a joué un rôle essentiel dans l'intervention précoce et continue face à la pandémie et a demandé plusieurs examens de la réponse à la COVID-19 dans le but de cerner les leçons apprises et de renforcer la préparation et l'intervention mondiales en cas de pandémie à l'avenir. À la lumière de ces leçons, le Canada collabore avec d'autres États membres pour renforcer la capacité de l'OMS en matière de préparation et d'intervention en cas d'urgence sanitaire.

Cette année, l'accent a été mis sur la réponse aux pandémies et le rétablissement dans le programme respectif de la présidence du G7 et du G20.

Le ministre de la Santé travaille en étroite collaboration avec les ministres des Affaires étrangères et du Commerce international pour s'attaquer aux questions de santé principalement axées sur le développement (p. ex. santé maternelle et infantile, VIH-sida, santé et droits sexuels et reproductifs, égalité des genres, systèmes alimentaires, santé des enfants et des adolescents). De même, ils collaborent pour favoriser les négociations commerciales, notamment en préconisant la protection du droit du Canada de réglementer à l'appui d'objectifs légitimes en matière de santé.

Participation multilatérale

La participation à des tribunes multilatérales permet au Canada de faire progresser les priorités nationales et internationales en matière de santé; de promouvoir ses valeurs, y compris la bonne gouvernance, la responsabilisation et la transparence et de faire progresser les grandes priorités de la politique étrangère au-delà de la santé mondiale. Le Canada collabore avec des pays aux visées similaires dans des tribunes multilatérales afin d'améliorer sa capacité à relever un large éventail de défis en santé mondiale et de maintenir une connaissance de la situation des questions nouvelles. La force du Canada vient de sa réputation de rassembleur et d'intermédiaire qui facilite la conclusion d'accords sur des enjeux clés de la santé mondiale.

Le portefeuille de la Santé dirige la participation du Canada en santé dans un certain nombre de tribunes, y compris le G7Note de bas de page 1 et le G20Note de bas de page 2. Il tire parti de ces tribunes pour renforcer et maintenir l'élan politique et l'engagement à agir sur les questions de santé prioritaires. Le portefeuille de la Santé appuie également la participation du Canada à d'autres volets du travail du G7 et du G20 ayant des répercussions sur la santé, comme les finances, l'agriculture, l'environnement, le développement et les transports, et appuie les intérêts du Canada en matière de santé auprès des dirigeants. Ces tribunes offrent également une occasion unique de promouvoir le travail dans tous les secteurs pour aborder des questions de santé complexes à l'appui de politiques et de programmes nationaux, comme le Programme pour le développement durable à l'horizon 2030. Le ministre de la Santé assiste à ces réunions à titre de chef de la délégation pour démontrer la participation du Canada et ses efforts visant à faire face aux principales menaces pour la santé mondiale et à appuyer les engagements politiques.

Le portefeuille de la Santé collabore également avec l'Organisation des Nations Unies (ONU) sur des questions de santé spécifiques dans le cadre de réunions de haut niveau et de résolutions de l'Assemblée générale, ainsi qu'avec des agences spécialisées de l'ONU telles que le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), la Convention sur la diversité biologique (CDB), la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le Forum politique de haut niveau sur le développement durable. Un exemple récent de travail conjoint entrepris avec l'ONU est le Schéma directeur des Nations Unies en matière de recherche pour le redressement post-pandémique, dirigé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), afin d'éclairer le rétablissement dans le cadre de la COVID-19 et de protéger les progrès réalisés vers l'atteinte des ODD l'ONU.

Le Canada est un membre actif de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'institution spécialisée de l'Organisation des Nations Unies pour la santé, qui assure le leadership en matière de santé mondiale, qui établit des normes, qui formule des options stratégiques fondées sur des données probantes, qui façonne le programme de recherche en santé et qui surveille et évalue les tendances en matière de santé. L'OMS joue également un rôle important dans la déclaration et l'intervention en cas d'urgence mondiale en santé publique, comme la COVID-19. L'Assemblée mondiale de la Santé (AMS) est le principal rassemblement mondial des ministres de la Santé et le plus haut organe décisionnel de l'OMS pour établir les orientations stratégiques de l'Organisation. Le ministre de la Santé dirige habituellement la délégation du Canada à l'AMS, qui se tient chaque année en mai.

L'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) est le bureau régional de l'OMS pour les Amériques et sert d'agence de santé de l'Organisation des États américains (OEA). La mission de l'OPS est de mener les efforts stratégiques de collaboration entre les États membres et d'autres partenaires afin de promouvoir l'équité en matière de santé, de lutter contre les maladies et d'améliorer la qualité et la durée de vie des peuples des Amériques. La participation active à l'OPS donne au Canada l'occasion d'être un chef de file régional et un partenaire dans la promotion des objectifs en matière de santé, d'aider à trouver des solutions conjointes aux défis régionaux, de promouvoir une intendance efficace de l'Organisation et de promouvoir la sécurité de la santé dans la région afin de protéger la santé des Canadiens.

Le portefeuille de la Santé appuie également l'engagement du Canada auprès de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC), du Conseil de l'Arctique, de l'Association internationale des instituts nationaux de santé publique et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui traitent d'un éventail de questions de santé.

Participation bilatérale et régionale

En plus de la participation multilatérale, le ministre de la Santé collabore de façon bilatérale avec ses homologues d'autres pays, ainsi qu'avec les dirigeants d'organisations internationales.

En tant que partenaires nord-américains, les États-Unis et le Mexique jouent un rôle dans la préparation et l'intervention en cas d'urgences sanitaires qui pourraient avoir des répercussions sur le continent. La relation la plus étroite et la plus importante du Canada en matière de santé est avec les États-Unis. Les domaines de collaboration comprennent la réglementation des aliments et des drogues, la sécurité sanitaire, la recherche en santé, le vapotage chez les jeunes, la crise des opioïdes, la coordination des politiques frontalières fondées sur la science et les critères de santé publique, l'échange de pratiques exemplaires pour accroître l'acceptation des vaccins et l'examen de la salubrité alimentaire et de la gestion des produits chimiques. Un échange précoce avec le secrétaire à la Santé des États-Unis représentera l'occasion de discuter de la collaboration bilatérale continue et des domaines de collaboration dans les tribunes multilatérales.

Parmi les autres partenaires clés de la région des Amériques, mentionnons le Mexique (principalement grâce à un engagement trilatéral avec les États-Unis), le Brésil, l'un des acteurs les plus importants et les plus influents en Amérique latine, et les Caraïbes, une région prioritaire pour les engagements bilatéraux, particulièrement en matière de sécurité sanitaire mondiale.

Le portefeuille de la Santé fournit des conseils techniques et du soutien à l'Agence caribéenne de santé publique (CARPHA) et a joué un rôle déterminant dans sa création. Le gouvernement du Canada a l'objectif commun avec la CARPHA de renforcer la capacité nationale pour prévenir, détecter et réagir aux menaces actuelles et émergentes pour la santé. Après la crise de la COVID-19, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec la CARPHA pour fournir des conseils techniques et du soutien pour la gouvernance à long terme, de promouvoir les déplacements sécuritaires entre le Canada et les Caraïbes et de collaborer aux domaines d'intérêt émergents comme les changements climatiques et la santé.

Depuis le début de la pandémie, l'Union européenne et ses États membres ont aussi joué un rôle de plus en plus important dans les tribunes internationales, ce qui en fait des partenaires bilatéraux stratégiques clés pour le Canada. Le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle-Zélande sont d'autres partenaires clés en matière de santé. La Chine demeure également un pays d'intérêt pour la santé étant donné son rôle de plus en plus important dans le paysage de la santé mondiale en tant qu'acteur principal et contributeur clé aux tribunes multilatérales.

SECTEURS CLÉS DE LA PARTICIPATION du portefeuille de la SANTÉ

1. Sécurité sanitaire, préparation et intervention d'urgence

Le portefeuille de la Santé travaille en étroite collaboration avec l'OMS et l'OPS, ainsi qu'avec des partenaires régionaux pour contenir les menaces à la sécurité sanitaire du Canada et du monde. Les discussions récentes ont changé pour encourager un plus grand leadership et une meilleure coordination de l'OMS dans le domaine de la sécurité sanitaire mondiale. Le Canada est un pays partenaire du Plan nord-américain contre l'influenza animale et la pandémie d'influenza (PNAIAPI), une plateforme trilatérale qui comprend des mécanismes de notification précoce, de surveillance et d'enquête conjointe sur les éclosions. Le Royaume-Uni est également devenu un partenaire de plus en plus important en matière de sécurité sanitaire mondiale, grâce à sa présidence du G7 en 2021, et a récemment créé une nouvelle Agence britannique de sécurité sanitaire.

Le Canada est également un membre actif de l'Initiative de sécurité sanitaire mondiale (composée de pays du G7, du Mexique et de la Commission européenne) et du Programme de sécurité sanitaire mondiale (initiative menée par les États-Unis avec 44 pays). Créées respectivement en 2001 et en 2014, ces deux entités travaillent à renforcer la capacité mondiale pour se préparer et réagir à un large éventail de menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires par la détection précoce, l'évaluation des risques et des exercices conjoints.

Le Canada, par l'entremise des IRSC, est également le président actuel de la Global Research Collaboration for Infectious Disease Preparedness (GloPID-R) [collaboration mondiale en matière de recherche pour la préparation aux maladies infectieuses], une initiative internationale qui réunit des organismes de financement de la recherche à l'échelle mondiale pour stimuler la recherche efficace et rapide sur une éclosion importante d'une maladie infectieuse nouvelle ou réémergente ayant un potentiel épidémique et pandémique.

2. Équité en santé

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence des lacunes en matière d'équité en santé qui persistent au pays et à l'échelle mondiale, ce qui a mené à un manque de résultats en matière de santé dans les populations vulnérables et marginalisées. Le portefeuille de la Santé maintient une approche axée sur l'équité dans tous les domaines d'engagement avec les partenaires internationaux, d'autant plus que la pandémie a souligné les failles qui existent dans nos systèmes de santé et sociaux. Pour le Canada, il est essentiel de veiller à ce que l'équité et l'égalité des genres soient à l'avant-plan de la reprise liée à la COVID-19, tout en s'attaquant aux déterminants sociaux, économiques et environnementaux plus vastes de la santé qui sont à l'origine des problèmes et des iniquités existants. On s'attendra probablement à ce que le Canada continue de respecter l'équité en santé et de soutenir des mesures sur les déterminants de la santé, car les répercussions secondaires de la pandémie demeureront un élément clé des efforts de rétablissement à l'avenir.

Santé mentale et mieux-être

La pandémie de COVID-19 a fait ressortir les lacunes qui existent dans nos systèmes de santé mentale et a exacerbé les iniquités existantes. À mesure que les pays progressent vers le rétablissement de la pandémie et la reprise économique, la santé mentale devrait être un domaine d'intérêt clé à l'échelle mondiale. Le Canada a joué un rôle de premier plan dans le domaine de la santé mentale dans le monde en 2018, notamment en cofondant l'Alliance des défenseurs de la santé mentale et du bien-être avec l'Australie et le Royaume-Uni pour catalyser et coordonner un plus grand élan politique pour l'action en matière de santé mentale. Pendant la pandémie, le Canada a continué de travailler avec des partenaires clés (p. ex., l'OMS, la France et les Pays-Bas) pour promouvoir un accès équitable aux soutiens et aux services en santé mentale, ainsi que l'intégration de la santé mentale dans le cadre de l'intervention et du rétablissement liés à la COVID-19. On s'attendra à ce que le Canada mise sur ces antécédents de leadership.

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques

Les maladies chroniques non transmissibles (MNT), comme le cancer et le diabète, et leurs facteurs de risque sous-jacents communs que sont l'obésité, le tabagisme et l'inactivité physique, sont une préoccupation constante pour la santé. Ces maladies ont été encore exacerbées tout au long de la pandémie de COVID-19 en raison de l'interruption continue des services essentiels et des répercussions potentielles à long terme. L'incidence de ces maladies et affections connexes sur la santé publique a stimulé des efforts internationaux accrus pour coordonner la recherche et la collaboration. Le Canada, par l'entremise de l'ASPC, héberge le Centre de collaboration de l'OMS et de l'OPS sur les politiques relatives aux maladies non transmissibles et travaille de pair avec des partenaires mondiaux pour transmettre des connaissances et des outils visant à prévenir les maladies chroniques. Par l'entremise des IRSC, le Canada est membre de l'Alliance mondiale contre les maladies chroniques (AMMC), une alliance de grands bailleurs de fonds de la recherche qui encourage les activités mondiales de prévention et de traitement des MNT chroniques. La recherche plurinationale et multidisciplinaire de l'AMMC se concentre sur les besoins des pays à revenu faible et intermédiaire et des populations vulnérables des pays plus développés. Le directeur scientifique de l'Institut de recherche sur le cancer des IRSC est également le représentant du Canada au conseil d'administration du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et le président actuel du conseil.

3. « Une seule santé »

Résistance aux antimicrobiens

Au cours de sa présidence du G7 en 2021, le Royaume-Uni a présenté un programme ambitieux visant à promouvoir les incitations du marché pour le développement de nouveaux antimicrobiens (RAM), améliorant ainsi la résilience des chaînes d'approvisionnement en antimicrobiens, et l'examen des normes environnementales pour le rejet d'antimicrobiens dans l'environnement. On s'attend à ce que les futurs présidents du G7 et du G20 incluent la RAM à l'ordre du jour.

Les IRSC sont également un membre fondateur et un important bailleur de fonds de l'Initiative de programmation conjointe sur la résistance aux antimicrobiens (IPRAM), une collaboration de 28 États Parties visant à coordonner la recherche sur la RAM afin de réduire à long terme les niveaux de résistance et d'améliorer les résultats en santé publique. Le travail se poursuit également avec les organismes de réglementation internationaux pour harmoniser les exigences réglementaires.

Environnement, changements climatiques et « Une seule santé »

L'approche « Une seule santé » reconnaît que nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur la santé humaine, mais plutôt comprendre ses liens avec la santé animale, végétale et environnementale. Plusieurs initiatives internationales ont été lancées sous la bannière Une seule santé, telles que le Groupe d'experts de haut niveau sur l'approche « Une seule santé » OMS-FAO-OIE-PNUE et l'initiative PREZODE. « Une seule santé » est également un thème commun dans les discussions du G7 et du G20. Cette approche est également au centre des discussions au chapitre de la Convention sur la diversité biologique (CDB), dans le contexte du Cadre mondial pour la biodiversité après-2020 ainsi que de l'élaboration d'un Plan d'action mondial sur la biodiversité et la santé dirigé par la CDB.

4. Coopération scientifique et réglementaire

Coopération avec les organismes de réglementation internationaux

Le portefeuille de la Santé collabore avec la Food and Drug Administration des États-Unis, l'Agence européenne des médicaments, l'agence japonaise des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, la Therapeutic Goods Administration de l'Australie et d'autres, pour échanger de l'information dans le but d'éclairer les décisions réglementaires, d'harmoniser les normes et de relever les défis actuels et émergents en matière de réglementation de la santé. À une époque où le commerce international et les chaînes d'approvisionnement mondiales sont complexes, cette collaboration avec des partenaires de confiance en matière de réglementation contribue à assurer la sûreté des produits que les Canadiens utilisent et consomment, et à mettre au point des approches d'atténuation des risques fondées sur des données probantes.

Salubrité des aliments

Le portefeuille de la Santé collabore avec des organisations multilatérales comme la Commission du Codex Alimentarius pour établir des normes, des lignes directrices et des recommandations internationales en matière de sécurité alimentaire et de pratiques équitables dans le commerce des aliments, et avec la FAO, l'OMS, le Forum de coopération de la sécurité sanitaire des aliments de l'APEC et d'autres organisations pour faire progresser les initiatives internationales et régionales en matière de salubrité des aliments. Le portefeuille de la Santé collabore également avec des partenaires bilatéraux comme les États-Unis, l'Union européenne et la Quadrilatérale sur l'innocuité des aliments (Canada, États-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande) pour bien harmoniser les règlements et les pratiques d'inspection des aliments, la surveillance des éclosions de maladies d'origine alimentaire, et pour améliorer et mettre en commun l'information technique et scientifique.

Recherche en santé

En plus des divers exemples susmentionnés de ses collaborations internationales pour la recherche en santé, le portefeuille de la Santé demeure déterminé à tirer parti du pouvoir de la recherche pour accélérer l'équité mondiale en santé pour tous. Par l'entremise des IRSC, et la publication de leur nouveau Cadre d'action pour la recherche en santé mondiale, l'accent est mis sur l'équité, l'établissement de partenariats authentiques, l'apprentissage réciproque et la coopération transnationale pour relever les défis de santé mutuels. Ces travaux continueront de contribuer à la science de pointe et à l'amélioration de la santé des Canadiens et des citoyens du monde entier.

Note de bas de page

Note de bas de page 1

Des exemples de dépenses de santé « Autres » comprennent les autres établissements, les soins à domicile et communautaires, les services dentaires et ophtalmologiques, la santé publique, les autres professionnels de la santé, les immobilisations, l'administration et la recherche en santé.

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Note de bas de page 2

Situé au sein de l'Agence de la santé publique du Canada.

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Note de bas de page 3

Le paragraphe du Règlement modificatif qui permet au CEPMB de recueillir des renseignements sur les prix nets des rabais de tiers a été déclaré invalide par la Cour fédérale du Canada dans Médicaments novateurs Canada c. Canada (Procureur général) et la Cour supérieure du Québec dans Merck Canada c. Procureur général du Canada, qui peuvent faire l'objet d'appels et d'appels incidents par les parties concernées.

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Note de bas de page 4

Le G7 est un groupe de grandes démocraties industrielles (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et États-Unis) dont les dirigeants se réunissent chaque année pour aborder les grandes questions économiques, politiques et de développement.

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Note de bas de page 5

Le G20 réunit les principales économies industrialisées et émergentes du monde pour traiter des questions économiques nécessitant une coopération mondiale.

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