Les ressources humaines et les répertoires pédagogiques à l'appui d'une approche axée sur le cycle de vie pour la réglementation des produits thérapeutiques

Les ressources humaines et les répertoires pédagogiques à l'appui d'une approche axée sur le cycle de vie pour la réglementation des produits thérapeutiques est un rapport publié en Mars 2010 et rédigé par Judith A. Soon, B.Sc. (Pharm.), Ph.D., FCSHP, Stuart M. MacLeod, M.D., Ph.D., FRCPC Sunaina Sharma, Ph.D., LL.B., LL.M., et Matthew O. Wiens, B.Sc. (Pharm.), Pharm.D (ISBN: 978-1-100-18638-2).

Le rapport établit et caractérise la capacité de recherche actuelle au Canada sur le plan des ressources humaines, qui permettrait de réaliser des études sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments après leur mise en marché et de recenser les établissements d'enseignement postsecondaires en mesure de former des diplômés dans ce domaine. En particulier, les résultats et les recommandations de l'étude font la lumière sur la façon d'obtenir les compétences requises en matière scientifique et de réglementation pour pouvoir soutenir un modernisé cadre de réglementation fondé sur le cycle de vie.

Demande une copie

Sommaire

Introduction

Santé Canada a entrepris de moderniser la législation et la réglementation des produits pharmaceutiques et biologiques. Cela permettra de faciliter les activités courantes visant à surveiller l'innocuité, l'efficacité et la qualité des médicaments pendant toute leur durée de vie. Les phases du cycle de vie comprendront les demandes préalables à la mise en marché, l'autorisation de mise en marché et la surveillance de l'innocuité et de l'efficacité de ces produits après leur mise en marché fondée sur l'observation concrète. Le présent rapport est le résultat d'une étude commandée par le Bureau de la modernisation des lois et des règlements, Direction générale des produits de santé et des aliments de Santé Canada, visant à vérifier si la capacité de ressources humaines au Canada est suffisante pour appuyer la réglementation des médicaments axée sur le cycle de vie des produits. Les objectifs du projet étaient comme suit.

Les résultats de cette étude fourniront une base de référence sur la manière d'appréhender la gestion du changement dans le cadre d'une réglementation des médicaments axée sur le cycle de vie des produits.

Méthodologie

L'élaboration du projet est le résultat d'une collaboration entre le Bureau de la modernisation des lois et des règlements, Direction générale des produits de santé et des aliments, à Ottawa (David K. Lee, directeur); la Dre Maurica Maher (directrice adjointe), Robyn Brake (coordonnatrice de projet) et le Dr Stuart MacLeod, directeur exécutif du Child and Family Research Institute Project (CFRI), à Vancouver. Le projet a été conçu, conduit, géré et diffusé par le groupe de travail du CFRI, situé à Vancouver, qui comprenait le Dr Stuart MacLeod (directeur exécutif, CFRI; vice-doyen (Recherche), Faculté de médecine, University of British Columbia); la Dre Judith Soon (agente principale de recherche en politiques, Politique, planification et extension, Direction générale des régions et des programmes, Région de l'Ouest, et professeure adjointe, Faculté des sciences pharmaceutiques, University of British Columbia); la Dre Sunaina Sharma (chef, Politiques, planification et extension, Direction générale des régions et des programmes, Région de l'Ouest et conseillère principale du CFRI et liaison avec les intervenants), et le Dr Matthew Wiens (assistant de recherche et spécialiste en pharmacothérapie clinique, Autorité sanitaire du Fraser). Le Comité d'examen par les pairs, composé de dix éminents spécialistes des milieux professionnels et universitaires venant de partout au Canada, a régulièrement donné ses conseils sur la manière dont la recherche était conduite et sur la diffusion des résultats de l'étude. Le comité d'examen par les pairs était composé des docteurs Jean-Paul Collet (University of British Columbia); Jean Gray (Dalhousie University); Jean-Pierre Grégoire (Université Laval); Andreas Laupacis (University of Toronto); Jacques LeLorier (Université de Montréal); Colleen Maxwell (University of Calgary); Yola Moride (Université de Montréal); Robert Peterson (University of British Columbia) et Jeff Poston (Association des pharmaciens du Canada) et Noralou Roos (University of Manitoba).

Les résultats préliminaires des répertoires des ressources humaines et des établissements d'enseignement ont été présentés aux intervenants et aux membres du Comité d'examen par les pairs lors d'un atelier d'une journée, qui a eu lieu à Montréal, Québec, le 18 avril 2009. Le point de vue des participants sur les résultats provisoires a été intégré au présent rapport, ainsi que des suggestions pratiques pour répondre aux besoins à venir en matière de capacité des ressources humaines au Canada, ainsi que les discussions sur la manière dont les chercheurs canadiens peuvent contribuer à l'harmonisation des programmes internationaux de surveillance.

Les groupes ciblés dans le cadre du répertoire des universitaires et des chercheurs travaillant dans des établissements de soins de santé étaient ceux qui participent à la surveillance de l'innocuité et de l'efficacité des médicaments après leur mise en marché en utilisant les résultats de recherches, mais aussi une méthodologie clinique, épidémiologique et économique. La stratégie adoptée pour cibler les participants au sondage s'est faite en trois temps.

Un sondage en ligne a été conçu en vue de répertorier les caractéristiques démographiques, la formation et les domaines de recherche ainsi que la spécialisation des chercheurs universitaires et cliniques travaillant à l'évaluation des médicaments après leur mise en marché. Des renseignements ont également été recueillis pour savoir si les chercheurs avaient participé ou participaient actuellement à des consultations avec Santé Canada, s'ils manifestaient un intérêt à l'égard de futures recherches sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché et s'ils étaient inscrits au Registre des chercheurs affectés à l'évaluation des médicaments après leur mise en marché. Également, ont été recueillis des renseignements sur les obstacles à l'accessibilité des données, qui restreignent la recherche sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché. Le sondage a été précédé d'un essai pilote et son code d'éthique a été approuvé par le Comité d'éthique de la recherche de Santé Canada, la University of British Columbia et le Children's and Women's Health Centre of British Columbia.

Le répertoire des établissements d'enseignement susceptibles de former des étudiants dans le domaine de la recherche sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché s'est fait au moyen du Web et un suivi par téléphone a été effectué le cas échéant. Tous les programmes d'études supérieures en santé comprenant des cours en épidémiologie et biostatistique ont été retenus, ainsi que les programmes d'études supérieures en épidémiologie, santé publique, pharmacie, médecine vétérinaire et informatique de la santé. La prévalence des cours pertinents a été répertoriée pour chaque établissement et le nombre approximatif d'étudiants diplômés a été calculé. Les six cours jugés indispensables à la formation de futurs spécialistes en évaluation de médicaments après leur mise en marché étaient les suivants : épidémiologie; biostatistique; économie de la santé et pharmacoéconomie; pharmacoépidémiologie, pharmacogénétique et pharmacogénomique, ainsi que la sécurité des patients, et la gestion des risques, la pharmacovigilance étant incluse dans la dernière catégorie.

Résumé des principaux résultats

1. Répertoire des chercheurs en évaluation des médicaments après leur mise en marché

Caractéristiques des chercheurs dans le secteur universitaire et des soins de santé

Participation à des consultations avec Santé Canada dans le passé ou à l'avenir

2. Répertoire des établissements d'enseignement

Recommandations particulières

Nous recommandons ce qui suit à Santé Canada.

  1. Étendre ce sondage sur la capacité des ressources humaines mené auprès des spécialistes de la recherche en évaluation des médicaments après leur mise en marché à d'autres instances, dont les gouvernements provinciaux et fédéral, le secteur non lucratif et les sociétés prestataires de services;  ceci afin de répertorier plus exactement les chercheurs spécialisés en évaluation des médicaments après leur mise en marché, nombre d'entre eux travaillant hors des circuits universitaires et des établissements de soins de santé.
  2. Appuyer la formation d'un groupe de travail chargé d'élaborer un plan de cours national qui servirait à guider les universités désireuses de former du personnel hautement qualifié pour la réalisation d'études sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché, puisque peu d'universités offrent actuellement un programme complet comportant tous les cours nécessaires.
  3. Lancer des activités pour accroître la sensibilisation aux carrières axées sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché. Pour encourager ces activités de recrutement ciblées, il faudrait évaluer la possibilité de constituer un programme national de bourses d'étude destinées au personnel hautement qualifié dans ce domaine spécialisé de la recherche. Un programme national d'enseignement à distance dans Internet pourrait faciliter la formation d'étudiants en méthodologie de la recherche sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments après leur mise en marché. Cela permettrait en effet d'avoir recours à des professeurs hautement qualifiés travaillant actuellement dans un nombre restreint d'universités.
  4. Entretenir des partenariats efficaces et des activités de réseautage entre les universités et le gouvernement dans le domaine de la recherche sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments, au moyen de centres de pratique fondée sur l'expérience clinique. Pour ce faire, Santé Canada pourrait s'inspirer du modèle offert par l'Institut canadien de recherches avancées.
  5. Administrer, en collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada, un budget de financement de chaires de recherche du Canada en gestion du risque thérapeutique dans des établissements postsecondaires canadiens, et ce, pour encourager le développement de nouvelles compétences dans ce secteur.
  6. Élaborer, en collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada, des stratégies pour améliorer la capacité de la recherche sur l'évaluation des médicaments après leur mise en marché, ciblant particulièrement la santé des populations marginalisées et des peuples autochtones, et ce, afin de promouvoir la santé de tous les Canadiens.
  7. Faciliter, en collaboration avec les Instituts de recherche en santé du Canada, les échanges internationaux entre des chercheurs hautement qualifiés dans le domaine de l'évaluation des médicaments après leur mise en marché (p. ex. l'Agence européenne des médicaments), et ce, pour encourager l'adoption au Canada de stratégies innovantes dans le domaine de la recherche sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments.
  8. Explorer activement les procédures qui permettraient d'abolir les frontières provinciales pour partager les données populationnelles, ce qui permettrait de supprimer des barrières à l'accessibilité des données et de faciliter la recherche sur la santé de la population, essentielle à l'optimisation des traitements.

Détails de la page

Date de modification :