ARCHIVÉE - Déclaration de Santé Canada concernant le semicarbazide

Santé Canada tient à informer les Canadiens des résultats d'études parrainées par l'industrie et diffusés en Europe. Ces études ont révélé d'infimes quantités du produit chimique semicarbazide (SEM) dans certains aliments préservés dans un bocal en verre muni d'un couvercle en métal.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) publiait hier les résultats d'une évaluation du risque lié à ces couvercles, qu'elle qualifie de non probants. « Le risque pour les consommateurs, s'il y en a, est jugé très faible par les experts scientifiques, non seulement pour les adultes, mais également pour les enfants », soutient l'organisme. L'évaluation initiale de Santé Canada à partir des données disponibles confirme que le risque potentiel est très faible. Par conséquent, Santé Canada estime que le consommateur n'a pas à éviter les produits alimentaires préservés dans un bocal en verre.

Le SEM est un sous-produit du diazenedicarboxamide, produit chimique servant à la fabrication du joint en plastique qui scelle le couvercle des bocaux renfermant un éventail de produits (jus de fruits, confitures, miel, aliments pour bébé, cornichons, sauces, mayonnaise, moutarde, ketchup, etc.) Le diazenedicarboxamide assure l'étanchéité du joint en plastique du couvercle pour prévenir les fuites et la contamination microbiologique du contenu. Certains produits alimentaires en bocal qui se vendent au Canada utilisent un couvercle similaire.

La migration du produit chimique, du joint d'étanchéité vers l'aliment, est infime, la quantité décelée allant de zéro à 25 parties par milliard. Les données scientifiques disponibles sur les effets potentiels du SEM sur la santé sont plutôt rares à l'heure actuelle. Selon des tests effectués sur des animaux, le SEM pourrait causer le cancer chez la souris femelle qui ingère de grandes quantités du produit de façon régulière et sur de longues périodes. Toutefois, la recherche ne permet pas d'établir un tel lien chez la souris mâle, ni chez le rat, mâle ou femelle. Rien ne permet d'affirmer que le SEM peut causer le cancer chez l'humain.

Santé Canada est résolu à empêcher la contamination des aliments par des produits chimiques et prend diverses mesures en l'occurrence :

  • Santé Canada collaborera avec l'Agence canadienne d'inspection des aliments pour déterminer s'il y a du SEM dans des aliments qui se vendent en bocal au Canada.
  • Santé Canada collabore avec l'EFSA, la U.S. Food and Drug Administration et la Food Standards Agency du Royaume-Uni pour mieux comprendre la portée de ces constatations en ce qui concerne la santé du consommateur.
  • Même si le risque potentiel est considéré comme étant minime, Santé Canada encourage l'industrie à chercher d'autres types de scellants, sans pour autant mettre en péril l'innocuité microbiologique.

Si Santé Canada constate au cours de ces activités qu'il y a un risque pour la santé, le Ministère prendra des mesures immédiates pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens.

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