Résumé des résultats de l'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE)

Contexte

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) 2014-2015, auparavant appelée l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes (ETJ), marque le huitième cycle de collecte de données sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les élèves. Au total, 42 094 élèves de la 6e à la 12e année (de la 6e année au secondaire V au Québec) ont répondu à l'enquête qui a été réalisée d'octobre 2014 à mai 2015 dans les dix provinces canadiennes. Les résultats pondérés représentent plus de 2,5 millions d'élèves canadiens. Dans le cadre de l'ECTADE 2014-2015, des données sur le tabagisme ont été recueillies auprès des élèves de la 6e à la 12e année, tandis que les élèves de la 7e à la 12e année ont également répondu à des questions sur la consommation d'alcool et de drogues. Des renseignements sur l'intimidation, la santé mentale et le sentiment d'appartenance à l'école ont également été recueillis dans le cadre du cycle de 2014-2015. Le présent résumé des résultats pour 2014-2015 dresse un portrait des données tirées de la toute dernière ECTADE. Des tableaux détaillés et quelques définitions de termes utilisés dans le présent rapport sont également fournis.

Toutes les hausses et les baisses indiquées ci-dessous sont des changements statistiquement significatifs (c. à d. qu'il est peu probable que ces taux aient été obtenus par hasard). L'expression « statistiquement significatif » ne sera donc pas répétée dans le texte afin d'améliorer la lisibilité. De même, de temps à autre, on indiquera que le taux de prévalence est demeuré « inchangé » ou qu'il ne varie pas entre les groupes d'âge, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cette situation survient quand l'écart entre les chiffres n'est pas statistiquement significatif.

Tabagisme

En 2014-2015, 18 % des élèves de la 6e à la 12e année avaient déjà fumé la cigarette, ne serait-ce qu'une bouffée, ce qui représente une baisse par rapport à la proportion de 24 % en 2012-2013. Parmi les élèves de la 6e à la 9e année, 8 % (environ 115 000 jeunes) avaient déjà fumé la cigarette, ce qui représente une baisse par rapport à la proportion de 13 % en 2012-2013. Parmi les élèves de la 10e à la 12e année, 29 % avaient déjà fumé la cigarette, ce qui représente une baisse par rapport à la proportion de 37 % en 2012-2013.

En 2014-2015, 3,4 %Note de bas de page 1 des élèves de la 6e à la 12e année (environ 87 000 élèves) étaient des fumeurs actuels; 1,6 % étaient des fumeurs quotidiens et 1,9 %, des fumeurs occasionnels. La prévalence de fumeurs actuels (3 %) a diminué comparativement à 2012-2013 (4 %).

L'âge moyen auquel les élèves de la 6e à la 12e année ont fumé la cigarette pour la première fois, ne serait-ce qu'une bouffée, se chiffre à 13,5 ans, ce qui constitue un âge plus avancé comparativement à 13,2 ans relevé au cycle 2012-2013.

Pourcentage d'élèves ayant déjà fumé par province

En 2014-2015, chez les élèves de la 6e à la 12e année, la prévalence des élèves ayant déjà fumé la cigarette variait, du plus bas au plus élevé, de 14 % en Ontario à 27 % en Saskatchewan. Depuis 2012-2013, la prévalence d'élèves ayant indiqué avoir déjà fumé la cigarette a diminué au Québec (de 31 % à 20 %), en Ontario (de 21 % à 14 %) et en Alberta (de 22 % à 15 %). La prévalence des élèves ayant déjà fumé la cigarette est demeurée inchangée à Terre-Neuve-et-Labrador (23 %), dans l'Île-du-Prince-Édouard (25 %), en Nouvelle-Écosse (21 %), en Saskatchewan (27 %) et en Colombie-Britannique (19 %). Le pourcentage d'élèves ayant déjà fumé la cigarette au Manitoba était de 25 % en 2014-2015. Le Manitoba n'a pas participé à l'ETJ 2012-2013. Par conséquent, aucune comparaison avec le cycle précédent ne peut être effectuée. Les données de l'ECTADE 2014-2015 ne peuvent pas être utilisées pour produire des estimations provinciales pour le Nouveau-Brunswick en raison d'un faible taux de recrutement.

Source des cigarettes

La majorité (77 %) des élèves canadiens qui avaient fumé au cours des 30 derniers jours ont obtenu leurs cigarettes auprès de sources sociales, plutôt que de détaillants. Les sources sociales incluent les amis, les membres de la famille et autres personnes, sans égard au fait que les cigarettes ont été données, payées ou volées. L'accès aux cigarettes par l'entremise de sources sociales avait un taux plus élevé chez les élèves de la 6e à la 9e année (89 %) que chez les élèves de la 10e à la 12e année (74 %).

La majorité des élèves de la 6e à la 12e année (58 %) estimait qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette s'ils en voulaient une.

Cigarettes électroniques

Le cycle 2014-2015 de l'ECTADE incluait des questions au sujet des cigarettes électroniques (e-cigarettes) pour la première fois. Six pour cent (6 %) des élèves, ou environ 143 000, avaient utilisé la cigarette électronique au cours des 30 derniers jours, alors que 18 %, ou 442 000, en avaient déjà utilisé une. La prévalence de l'utilisation de la cigarette électronique au cours des 30 derniers jours était plus élevée chez les garçons (7 %) que chez les filles (4 %), et plus élevée chez les élèves de la 10e à la 12e année (9 %) que chez ceux de la 6e à la 9e année (3 %).

Plus d'un demi-million d'élèves (environ 610 000 élèves ou 24 %) de la 6e à la 12e année avaient déjà fumé la cigarette ou utilisé la cigarette électronique, ou les deux. Une proportion plus élevé de ces élèves avaient utilisé les deux produits (44 %), alors que 28 % avaient déjà utilisé la cigarette électronique uniquement et 28 % avaient déjà fumé la cigarette uniquement.

Parmi les 241 000Note de bas de page 2 élèves qui avaient déjà utilisé la cigarette et la cigarette électronique et qui se souvenaient de celle qu'ils avaient utilisée en premier, 27 % (environ 62 000 élèves) ont utilisé la cigarette électronique en premier, tandis que 73 % (environ 165 000 élèves) ont fumé la cigarette en premier. Plus d'un élève sur trois (35 %) de la 6e à la 9e année a utilisé la cigarette électronique avant de fumer la cigarette, comparativement au quart (25 %) des élèves de la 10e à la 12e année.

Beaucoup d'élèves de la 6e à la 12e année (47 %) estimait qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique s'ils en voulaient une.

Perception du risque des cigarettes et des cigarettes électroniques sur la santé

Les élèves de la 6e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent selon eux les personnes qui fument la cigarette ou qui utilisent la cigarette électronique.

Parmi les réponses, le fait de fumer la cigarette de temps en temps est perçu comme un « risque minime » ou « modéré » par la plupart des élèves (78 %). La majorité des élèves (65 %) estimaient que le fait de fumer la cigarette régulièrement présente un « risque élevé ».

Près d'un élève sur quatre (23 %) estimait que le fait d'utiliser la cigarette électronique de temps en temps ne présente « aucun risque », alors que 9 % estimaient que cela présente un « risque élevé ». Par ailleurs, 12 % des élèves estimaient que le fait d'utiliser la cigarette électronique régulièrement ne présente « aucun risque », alors que 25 % estimaient que cela présente un « risque élevé ». Près d'un élève sur six (16 %) ne connaissait pas le risque pour la santé associé à l'utilisation de la cigarette électronique de temps en temps ou régulièrement.

La perception du risque pour la santé de l'usage des cigarettes et des cigarettes électroniques varie selon les catégories de tabagisme d'où les fumeurs actuels et anciens attribuant un risque moindre à l'utilisation des cigarettes et des cigarettes électroniques que les élèves n'ayant jamais fumé.

Utilisation de tout produit du tabac

On a demandé aux élèves s'ils avaient déjà utilisé l'un ou l'autre des produits du tabac suivants et s'ils les avaient utilisés au cours des 30 derniers jours : cigarettes (y compris les cigarettes au menthol et les cigarettes roulées à la main), cigares, petits cigares ou cigarillos, tabac sans fumée, pipe à eau, bidis et feuilles d'enveloppe.

En 2014-2015, 23 % des élèves de la 6e à la 12e année (581 000 jeunes) avaient déjà utilisé au moins un de ces produits. Moins de la moitié, soit 11 % (environ 262 000 élèves), avaient utilisé au moins un produit du tabac au cours des 30 derniers jours, ce qui représente une baisse par rapport au taux de 12 % observé en 2012-2013. En 2014-2015, la prévalence de l'utilisation d'un produit du tabac au cours des 30 derniers jours était plus élevée chez les garçons (12 %) que chez les filles (9 %), et plus élevée chez les élèves de la 10e à la 12e année (19 %) que chez les élèves de la 6e à la 9e année (4 %).

Les cigarettes (18 %) et les cigarettes électroniques (18 %) sont les produits déjà utilisés les plus courants chez les élèves de la 6e à la 12e année, suivie des petits cigares (13 %), de la pipe à eau (10 %), des cigares (9 %), du tabac sans fumée (4 %) et des cigarettes roulées à la main (4 %). Le taux d'utilisation des cigarettes (6 %) ou des cigarettes électroniques (6 %) au cours des 30 derniers jours était plus élevé que celui des petits cigares (4 %), de la pipe à eau (4 %), des cigares (3 %), du tabac sans fumée (2 %) et des cigarettes roulées à la main (2 %).

Consommation de produits du tabac aromatisés

Dans le cadre de l'enquête, les élèves devaient indiquer s'ils avaient consommé l'un ou l'autre des produits du tabac aromatisés suivants au cours des 30 derniers jours : cigarettes au menthol, petits cigares ou cigarillos, cigares, tabac dans une pipe à eau et tabac sans fumée. Soixante-dix pour cent (70 %, environ 183 000 jeunes) ayant utilisé un produit du tabac dans les 30 derniers jours ont consommé un produit aromatisé. Cela signifie que 7 % de tous les élèves de la 6e à la 12e année ont utilisé au moins un de ces produits du tabac aromatisés au cours des 30 derniers jours. La prévalence de la consommation était plus élevée chez les garçons (9 %) que chez les filles (6 %). La prévalence de la consommation d'un produit du tabac aromatisé au cours des 30 derniers jours était de 13 % chez les élèves de la 10e à la 12e année, comparativement à 3 % chez les élèves de la 6e à la 9e année.

Dans l'ensemble, 3 % des élèves avaient utilisé des cigarettes au menthol au cours des 30 derniers jours, ce qui représente environ 67 000 jeunes. La prévalence de l'utilisation des cigarettes au menthol a diminué chez les élèves de la 6e à la 9e année (passant de 2 % en 2012-2013 à 1 % en 2014-2015). Ce taux est demeuré inchangé chez les élèves de la 10e à la 12e année, à 5 %. Un pourcentage plus élevé de garçons (3 %) que de filles (2 %) avaient fumé une cigarette au menthol au cours des 30 derniers jours.

À 3 %, la prévalence globale de l'utilisation de la pipe à eau pour fumer du tabac aromatisé au cours des 30 derniers jours est demeurée inchangée par rapport au cycle précédent ainsi que chez les élèves de la 6e à la 9e année (1 %). Chez les élèves de la 10e à la 12e année, toutefois, la prévalence s'est accrue à 5 % (environ 55 000 jeunes) comparativement à 4 % en 2012-2013.

À 3 %, la prévalence globale de l'utilisation des petits cigares ou des cigarillos aromatisés est demeurée inchangée par rapport au cycle précédent. Chez les élèves de la 6e à la 9e année, la prévalence de l'utilisation des petits cigares ou des cigarillos aromatisés a diminué depuis 2012-2013 (de 2 % à 1 %), tandis que la prévalence selon le sexe (4 % chez les garçons et 2 % chez les filles) et parmi les élèves de la 10e à la 12e année (6 %) est demeurée inchangée.

À 3 %, la prévalence globale de l'utilisation des cigares aromatisés est demeurée inchangée par rapport au cycle précédent, mais elle a diminué chez les élèves de la 6e à la 9e année, passant de 2 % en 2012-2013 à 1 % en 2014-2015. Par ailleurs, la prévalence de l'utilisation des cigares aromatisés selon le sexe (4 % chez les garçons et 1 % chez les filles) et parmi les élèves de la 10e à la 12e année (5 %) est demeurée inchangée.

Alcool

L'alcool est la substance dont la prévalence de consommation est la plus élevée chez les élèves canadiens de la 7e à la 12e année.

Après avoir affiché une baisse pendant plusieurs cycles consécutifs de l'enquête (par rapport à 53 % en 2008-2009), la prévalence de la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois chez les élèves de la 7e à la 12e année est demeurée inchangée par rapport à 2012-2013, soit à 40 % (environ 831 000 élèves).

En moyenne, les élèves avaient consommé leur première boisson alcoolisée à l'âge de 13,5 ans, un âge plus avancé comparativement à l'âge moyen de 13,1 ans relevé au cycle précédent (2012-2013), et de 12,8 ans relevé en 2008-2009 et en 2010 2011. Les filles avaient consommé leur première boisson alcoolisée à un âge légèrement plus avancé que les garçons (13,6 ans comparativement à 13,3 ans).

Un peu moins du quart des élèves (24 %, environ 500 000 élèves) ont indiqué avoir bu de façon excessive (c. à d. cinq boissons alcoolisées ou plus lors d'une même occasion) au cours des 12 derniers mois, ce qui poursuit la tendance à la baisse observée depuis plusieurs cycles, par rapport à la proportion de 39 % relevée en 2008-2009.

En 2014-2015, 31 % des élèves de la 7e à la 12e année ont indiqué avoir bu une boisson énergisante (comme Red BullMD ou Rock StarMD) au cours des 12 derniers mois. La prévalence des élèves qui ont indiqué avoir bu une boisson alcoolisée et une boisson énergisante lors de la même occasion au cours des 12 derniers mois était de 16 % en 2014-2015 (environ 341 000 élèves).

Lorsqu'on a demandé aux élèves à quel point ils croyaient qu'il serait difficile d'obtenir de l'alcool s'ils en voulaient, 67 % (environ 1,4 million d'élèves) ont répondu qu'ils croyaient que cela serait « assez facile » ou « très facile ».

Cannabis

Le cannabis, qui comprend la marijuana, le haschich et l'huile de cannabis, présente la prévalence de consommation la plus élevée après l'alcool.

En 2014-2015, 17 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 354 000 élèves) ont indiqué avoir consommé du cannabis au cours de l'année précédant l'enquête. Il s'agit d'une diminution par rapport à la proportion de 19 % observée en 2012-2013 et aux cycles précédents de l'enquête (21 % en 2010 2011 et 27 % en 2008-2009).

Chez les garçons, la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois a diminué de 21 % en 2012-2013 à 17 % en 2014-2015. Tant chez les garçons que chez les filles, la prévalence de consommation au cours des 12 derniers mois a diminué au cours des cycles de l'enquête et, depuis le début de l'enquête, la prévalence de consommation était plus élevée chez les garçons que chez les filles. Le cycle de 2014-2015 marque la première fois où il n'y avait pas d'écart entre les deux sexes.

Après être demeurés inchangés pendant plusieurs cycles de l'enquête, les résultats du cycle de 2014-2015 ont révélé que les élèves étaient en moyenne plus âgés lorsqu'ils ont consommé du cannabis pour la première fois (14,2 ans) comparativement au cycle de 2012-2013 (14,0 ans), et que les filles étaient légèrement plus âgées que les garçons (âge moyen de 14,3 ans comparativement à 14,1) lorsqu'elles ont consommé du cannabis pour la première fois.

Dans le cadre de l'enquête de 2014-2015, les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui fument de la marijuana ou du cannabis. Vingt-cinq pour cent (25 %) des élèves (environ 518 000) estimaient que le fait de fumer du cannabis de temps en temps constituait un « risque élevé » pour la santé, alors que 14 % estimaient que cela ne présentait « aucun risque ». En ce qui concerne le fait de fumer du cannabis régulièrement, la proportion d'étudiants estimant que cela constituait un « risque élevé » a plus que doublé pour s'établir à 58 % des élèves (environ 1,2 million), tandis que la proportion de ceux estimant que cela ne comportait « aucun risque » est tombé à 7 %.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer à quel point ils croyaient qu'il serait difficile d'obtenir du cannabis s'ils en voulaient. À cette question, 41 % des élèves (environ 870 000) ont déclaré qu'ils croyaient que cela serait « assez facile » ou « très facile ».

Près de 60 % des élèves de la 7e à la 12e année ont indiqué qu'ils n'avaient pas consommé d'alcool ou du cannabis au cours des 12 derniers mois. Bien que 15 % des élèves aient déclaré avoir consommé les deux substances au cours des 12 derniers mois, l'enquête ne comportait pas de questions permettant de déterminer si les deux substances avaient été consommées lors d'une même occasion. Un petit pourcentage seulement des élèves (1 %) ont indiqué qu'ils avaient consommé du cannabis, mais pas d'alcool au cours de la dernière année.

Drogues illicites et autres drogues

Les cannabinoïdes synthétiques se sont classés au troisième rang au chapitre de la prévalence de la consommation au cours des 12 derniers mois chez les élèves canadiens de la 7e à la 12e année, après l'alcool et le cannabis. À 4 % (environ 82 000 élèves), la prévalence de la consommation a augmenté par rapport à la prévalence de 1 % observée lors du cycle précédent. On observe une augmentation tant chez les garçons (de 2 % à 4 %) que chez les filles (de 1 % à 4 %) et dans les deux regroupements de niveaux.

La consommation de salvia au cours de la dernière année a continué de diminuer par rapport au sommet de 5 % observé en 2008-2009 à 1 % (environ 28 000 élèves) en 2014-2015.

La consommation d'amphétamines au cours de la dernière année a également diminué à 1 % en 2014-2015, comparativement à 2 % en 2012-2013 et à 3 % en 2008-2009.

Abus de produits pharmaceutiques psychoactifs

La prévalence de la consommation de produits pharmaceutiques psychoactifs pour leurs effets psychotropes s'est classée au troisième rang en importance, avec les cannabinoïdes synthétiques, à 4 %, derrière l'alcool et le cannabis. Ce taux est demeuré inchangé par rapport à 2012-2013, mais constitue une baisse par rapport au taux de 6 % relevé en 2010 2011. Les produits pharmaceutiques psychoactifs comprennent les sédatifs, les tranquillisants, les stimulants et les analgésiques sur ordonnance.

Parmi les trois catégories de produits pharmaceutiques psychoactifs visées par l'enquête, l'abus d'analgésiques sur ordonnance présentait la plus forte prévalence, soit 3 % (environ 55 000 élèves). La prévalence de l'abus d'oxycodone (1 %) et de fentanyl (0,4 %), fut mesurée séparément pour la première fois, alors que celle des autres analgésiques sur ordonnance (morphine, codéine, Tylenol 3MD, etc.), s'élevait à 2 %.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui consomment des médicaments vendus sur ordonnance pour leurs effets psychotropes. Quarante et un pour cent (41 %) des élèves (environ 867 000) ont indiqué estimer que le fait de consommer des médicaments vendus sur ordonnance pour leurs effets psychotropes de temps en temps présente un « risque élevé » pour la santé. La perception de ce comportement en tant que « risque élevé » augmentait à 70 % (environ 1,5 million d'élèves) lorsqu'il s'agissait de ce même comportement, mais à une fréquence régulière. Moins de 4 % des élèves ont dit estimer que cela ne présentait « aucun risque » pour la santé, que la personne affiche le comportement de temps en temps ou régulièrement.

Lorsqu'on a demandé aux élèves à quel point il serait difficile d'obtenir des médicaments sur ordonnance s'ils en voulaient, 37 % (environ 786 000 élèves) ont répondu qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir des analgésiques vendus sur ordonnance. Trente pour cent (30 %) pensaient de même quant à la facilité d'obtenir des médicaments servant à traiter le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH).

Le dextrométhorphane est un ingrédient actif qui se trouve dans de nombreux médicaments contre le rhume et la toux en vente libre. Les résultats de l'enquête de 2014-2015 indiquent une diminution continue de la prévalence de l'abus de cet ingrédient chez les élèves de la 7e à la 12e année pour s'établir à 1 % ou environ 29 000 élèves, par rapport au sommet de 5 % observé en 2010 2011. La prévalence de l'abus de somnifères vendus en pharmacie (comme les somnifères de marque NytolMD ou UnisomMD) a diminué de 2 % en 2012-2013 à 1 % en 2014-2015.

La consommation de GravolMD pour ses effets psychotropes a été mesurée pour la première fois en 2014-2015. À 1 %, il s'agit de la seule substance mesurée dans le cadre de cette enquête où il n'y avait pas de différence au chapitre de la prévalence de la consommation au cours des 12 derniers mois entre les élèves de la 7e à la 9e année et ceux de la 10e à la 12e année.

Remerciements

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) de Santé Canada a été menée au nom de Santé Canada par le Centre pour l'avancement de la santé des populations Propel de l'Université de Waterloo.

Références

L'ECTADE a été créé pour offrir des renseignements de surveillance à jour et fiables sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les jeunes d'âge scolaire (de la 6e à la 12e année). Elle offre de l'information essentielle à l'élaboration de politiques et de programmes. La prochaine enquête devrait avoir lieu pendant l'année scolaire 2016-2017.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'Enquête ou ses résultats, veuillez communiquer avec Santé Canada par courriel à cstads_questions_ectade@hc-sc.gc.ca, ou par téléphone au numéro sans frais 1-866-318-1116.

Pour obtenir des renseignements sur le fichier de microdonnées à grande diffusion, veuillez communiquer avec le Centre pour l'avancement de la santé des populations Propel de l'Université de Waterloo [www.yss.uwaterloo.ca ou [www.ectade.ca].

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