Mythes et faits sur les dons de plasma

Les Canadiens ont accès à des produits sanguins et plasmatiques qui sont parmi les plus sûrs au monde, grâce à des protocoles stricts à chaque étape, y compris le prélèvement, les tests et la production.

Malgré cela, des rumeurs persistent quant à la sécurité et à la viabilité des réserves de sang et de plasma du Canada. Cette page vise à corriger certains malentendus courants concernant les produits du plasma au Canada.

Approvisionnement en plasma

MYTHE : Nous n’avons pas besoin de payer pour obtenir du plasma. Nous pouvons obtenir tout le plasma dont nous avons besoin grâce aux dons volontaires.

FAIT : Les dons de plasma au Canada ne sont pas suffisants pour répondre à la demande de produits plasmatiques. La plupart des produits de plasma distribués par la Société canadienne du sang et Héma-Québec sont achetés auprès de fabricants américains et fabriqués à partir de plasma de donneurs rémunérés américains; environ 80 % de nos immunoglobulines proviennent des États-Unis. La plupart des pays développés dépendent également de produits fabriqués à partir de plasma de donneurs rémunérés. La réalité actuelle est que le plasma des donneurs rémunérés est nécessaire pour répondre à la demande canadienne de produits du plasma.

MYTHE : Le Canada n’a jamais permis de rémunérer les personnes effectuant des dons de plasma.

FAIT : Le paiement de dons de plasma n’est pas une pratique ou une politique nouvelle au Canada. Par exemple, à Winnipeg, certains donneurs de plasma sont rémunérés depuis plus de 30 ans.

Système privé

MYTHE : Santé Canada s’attaque à notre système d’approvisionnement en sang volontaire et essaie de passer à un système « américain » rémunéré.

FAIT : Le système canadien de dons volontaires de sang destiné aux transfusions ne change pas.

À l’heure actuelle, certaines provinces permettent la rémunération des donneurs de plasma lorsque celui-ci est destiné à des produits plasmatiques.

MYTHE : Santé Canada appuie les entreprises privées qui gèrent des dons de plasma plutôt que les organismes de prélèvements volontaires.

FAIT : Santé Canada a la responsabilité, en vertu de la Loi sur les aliments et drogues du Canada, d’examiner toutes les demandes qu’il reçoit, que le demandeur soit une entreprise privée ou un organisme public sans but lucratif. Dans toutes les situations, l’examen de Santé Canada est indépendant et fondé sur la science et le droit.

Plasma payé

MYTHE : Il incombe à Santé Canada de décider si le paiement des dons de plasma est permis.

FAIT : La décision d’interdire la rémunération des donneurs de plasma relève de la compétence des provinces et des territoires. Santé Canada veille à ce que les organismes de prélèvement du plasma suivent les procédures appropriées afin d’offrir aux patients un produit sûr et efficace.

Sécurité du plasma

MYTHE : Le plasma provenant de donneurs rémunérés est plus dangereux que le plasma provenant de donneurs volontaires.

FAIT : Grâce à la technologie moderne, les produits plasmatiques sont sûrs, que le donneur soit rémunéré ou non. Il n’y a pas eu un seul cas de transmission de l’hépatite B, de l’hépatite C ou du VIH par les produits plasmatiques au Canada depuis plus de 20 ans, ce qui comprend des produits plasmatiques provenant de donneurs rémunérés et volontaires.

MYTHE : Le gouvernement contrevient aux principales recommandations de la Commission Krever en permettant le paiement des dons de plasma.

FAIT : Les recommandations du rapport Krever servent de fondement à l’approche de Santé Canada en matière de réglementation du sang et du plasma. En tant qu’organisme de réglementation responsable, Santé Canada continue d’intégrer dans ses processus réglementaires les avancées au chapitre de la science et des techniques modernes, comme celles qui sont maintenant utilisées dans la fabrication de produits plasmatiques.

MYTHE : Des établissements d’approvisionnement en plasma détenant une licence sont situés près de refuges pour sans-abris ou de cliniques de traitement à la méthadone afin d’attirer des donneurs à faible revenu qui présentent un risque plus élevé.

FAIT : Peu importe l’emplacement physique de l’établissement d’approvisionnement en plasma, l’admissibilité du donneur est évaluée selon les mêmes critères de sécurité qui sont appliqués rigoureusement par un personnel qualifié. Les donneurs de plasma doivent fournir une preuve d’adresse de résidence fixe.

MYTHE : Santé Canada prend des décisions à l’égard du plasma payé sans suivre les conseils d’experts.

FAIT : Le rôle de Santé Canada est de surveiller la sécurité du sang et du plasma recueillis, que ce soit par des dons payés ou non. Chaque gouvernement provincial et territorial décide s’il autorisera la collecte de plasma rémunérée.

En 2017, Santé Canada a mis sur pied un Comité d’experts chargé de fournir une évaluation fondée sur des données probantes de la durabilité de l’approvisionnement en immunoglobulines du Canada dans un marché mondial de plus en plus concurrentiel, et de l’incidence possible sur l’approvisionnement en sang si la collecte de plasma par le secteur privé prenait beaucoup d’expansion au Canada. Les suggestions du Comité seront examinées attentivement dans le cadre de notre collaboration avec nos partenaires du système canadien d’approvisionnement en sang afin de déterminer la meilleure voie à suivre.

Consensus international

MYTHE : Le consensus international est qu’il ne faut pas obtenir de plasma de donneurs rémunérés.

FAIT : La déclaration la plus récente du Consensus de Dublin (2012) a été approuvée par un large éventail d’organisations représentant les patients, les exploitants de banques de sang, les fabricants de plasma sans but lucratif et divers autres intervenants. Les principes consensuels reconnaissent que le plasma des donneurs rémunérés et non rémunérés est nécessaire pour répondre à la demande mondiale de produits plasmatiques, et qu’un approvisionnement insuffisant constitue un risque majeur pour la sécurité des patients.

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