Les intoxications liées à la consommation de substances et l'itinérance au Canada : une analyse descriptive des données d'hospitalisation

Le Canada connaît actuellement une crise des surdoses qui touche des personnes de tous les horizons. L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), en collaboration avec les bureaux provinciaux et territoriaux (PT) des coroners en chef et des médecins légistes en chef, les partenaires en santé publique et en santé des provinces et territoires et les fournisseurs de données des services médicaux d'urgence, publie chaque trimestre des données de surveillance sur les décès apparemment liés à une intoxication (surdoses) aux opioïdes et aux stimulants et sur les interventions des services médicaux d'urgence pour les intoxications (surdoses) présumées d'être liées aux opioïdes Note de bas de page 1. L'ASPC collabore également avec Santé Canada pour rendre compte des hospitalisations pour intoxications (surdoses) aux opioïdes et aux stimulants en utilisant les données administratives des hôpitaux de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) Note de bas de page 1. En plus de la surveillance continue, l'ASPC publie des rapports analytiques ciblés pour aider à combler les lacunes recensées par les intervenants sur des sujets donnés en lien avec les méfaits associés aux substances.

De nombreux facteurs peuvent jouer un rôle dans la consommation de substances et les méfaits qui y sont liés, notamment les conditions de vie d'une personne. On estime qu'au Canada, il y a en moyenne au moins 235 000 personnes en situation d'itinérance au cours d'une année donnée et au moins 35 000 au cours d'une nuit donnée Note de bas de page 2. Dans tout le pays, 50 000 personnes de plus par nuit pourraient être en situation d'itinérance cachée Note de bas de page 2. L'itinérance cachée désigne les personnes qui séjournent temporairement chez des amis, des parents ou d'autres personnes parce qu'elles n'ont nulle part ailleurs où vivre et aucune perspective immédiate de logement permanent Note de bas de page 2. Le nombre de personnes en situation d'itinérance au Canada reste très difficile à estimer, mais on pense que ce nombre est en augmentation Note de bas de page 2Note de bas de page 3. Les taux de consommation de substances psychoactives sont disproportionnellement élevés chez les personnes en situation d'itinérance par rapport aux personnes bénéficiant d'un logement stable Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8 et les personnes en situation d'itinérance courent un plus grand risque de subir des méfaits associés aux substances Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. De plus, au cours de la pandémie de COVID-19, certaines disparités en matière de santé se sont accentuées, notamment au sein de certaines populations difficiles à atteindre, y compris une augmentation du nombre de personnes en situation d'itinérance, ainsi qu'une augmentation du nombre d'intoxications liées à la consommation de substances dans tout le pays Note de bas de page 12Note de bas de page 13.

Depuis 2018, il est obligatoire de consigner le statut d'itinérance lors de l'admission à l'hôpital dans les données nationales d'hospitalisation de l'ICIS Note de bas de page 14. En réponse à ces données nouvellement disponibles, l'objectif de la présente analyse est de décrire les tendances des hospitalisations pour intoxications liées à la consommation de substances au Canada (à l'exclusion du Québec) chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance en utilisant la base de données sur les congés des patients de l'ICIS. Les données sont présentées pour la période allant du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, et donc la plupart des données incluses dans cette analyse couvrent la période prépandémique. Ce rapport examine les tendances en fonction des caractéristiques démographiques des patients (sexe et âge), du contexte de l'intoxication (substances impliquées et intention d'intoxication), des caractéristiques et des résultats de l'hospitalisation (durée du séjour, admission dans une unité de soins intensifs et dispositions relatives au congé de l'hôpital), et des conditions de santé mentale codiagnostiquées. Cette analyse comprend les intoxications dues aux opioïdes, aux stimulants, au cannabis, aux hallucinogènes, à l'alcool, aux autres dépresseurs et aux médicaments psychotropes. À notre connaissance, les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance n'ont pas encore fait l'objet de rapports publics à l'échelle nationale à partir de cette source de données. Les résultats de cette analyse peuvent être utilisés pour aider à mieux comprendre le recoupement de l'itinérance, des problèmes de santé mentale et des méfaits liés à la consommation de substances, et la façon dont les soins hospitaliers sont vécus différemment par les personnes en situation d'itinérance.

Définitions incluses dans ce rapport

Intoxication liée à la consommation de substances : une intoxication par une substance (surdose) résultant de l'utilisation d'une substance de manière accidentelle, intentionnelle ou inconnue. Les intoxications d'intérêt pour ce rapport comprennent celles dues aux opioïdes, aux stimulants, au cannabis, aux hallucinogènes, à l'alcool, aux autres dépresseurs et aux médicaments psychotropes. Plus d'une substance peut être impliquée dans une intoxication et peut être due à l'utilisation intentionnelle de plusieurs substances en même temps ou peu de temps après, ou à une substance contenant d'autres substances sans le savoir. On ne dispose pas d'informations sur la manière dont les substances ont été obtenues et, selon la substance, elles peuvent comprendre des substances non pharmaceutiques, des substances pharmaceutiques ou les deux. Les substances pharmaceutiques désignent les substances qui ont été fabriquées par une société pharmaceutique et approuvées à des fins médicales chez les humains. Les substances pharmaceutiques peuvent être obtenues sous ordonnance personnelle ou par d'autres moyens.

Personnes en situation d'itinérance : les personnes qui vivent un éventail de conditions de vie physiques, y compris le fait de vivre dans une rue ou à un endroit qui n'est pas destiné à l'habitation humaine (par exemple, un parc, une voiture, un trottoir), de séjourner dans un refuge la nuit, et de séjourner dans des lieux d'hébergement temporaires (par exemple, des motels, chez des amis, chez de la famille ou dans des logements temporaires pour les immigrants et les réfugiés à l'arrivée) Note de bas de page 15. Pour les données incluses dans ce rapport, il était obligatoire de saisir le statut d'itinérance à l'admission à l'hôpital en utilisant le code ICD-10-CANote de bas de page a « Z59.0 ». Les codeurs ont pour instruction de saisir le statut d'itinérance lorsqu'il est mentionné dans la documentation du médecin ou lorsqu'il est noté lors d'un examen de routine du dossier médical.

Personnes ayant un logement : personnes bénéficiant d'un logement sécuritaire lors de leur admission à l'hôpital, reconnues par l'absence du code CIM-10-CA « Z59.0 » dans leur dossier.

Pour plus d'information sur ces définitions, veuillez consulter les notes techniques et les annexes.

Principales conclusions

Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance

Entre avril 2019 et mars 2020, au Canada (à l'exception du Québec), 10 659 hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances ont été enregistrées. Parmi celles-ci, environ 6 % (n = 623) étaient des personnes en situation d'itinérance au moment de leur admission.

Sexe et âge

La majorité des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances pour les personnes en situation d'itinérance étaient parmi des hommes (71 %). Cela pourrait refléter la proportion plus élevée d'hommes en situation d'itinérance Note de bas de page 2, le fait que les hommes présentent des taux plus élevés de troubles liés à la consommation de substances que les femmes Note de bas de page 16, en plus du fait que les femmes sont potentiellement plus nombreuses à être en situation d'itinérance cachée Note de bas de page 17. En revanche, une répartition plus égale des intoxications liées à la consommation de substances a été observée entre les hommes (47 %) et les femmes (53 %) parmi les personnes ayant un logement (figure 1).

Figure 1 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par sexe, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 1. La version textuelle suit.
Figure 1 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances Hommes Femmes
% (N) % (N)
Personne ayant un logement 47 % (4 715) 53 % (5 316)
Personne en situation d'itinérance 71 % (441) 29 % (182)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
« Autre sexe » est exclu en raison du faible nombre. Reportez-vous à la section sur les limitations pour obtenir plus d'informations sur les données relatives au sexe et au genre dans la base de données sur les congés des patients.

Parmi les personnes en situation d'itinérance, la plupart des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances sont survenues dans les groupes d'âge 20 à 29 ans (23 %), 30 à 39 ans (33 %) et 40 à 49 ans (20 %) (figure 2). En revanche, chez les personnes ayant un logement, la répartition entre les groupes d'âge de 20 à 29 ans et de 70 ans et plus était plus homogène. Cela pourrait refléter la population relativement plus jeune des personnes en situation d'itinérance Note de bas de page 18.

Figure 2 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par groupe d'âge, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 2. La version textuelle suit.
Figure 2 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances 0 à 19 ans 20 à 29 ans 30 à 39 ans 40 à 49 ans 50 à 59 ans 60 à 69 ans 70 ans et plus
% (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 11 % (1 146) 19 % (1 915) 18 % (1 819) 14 % (1 435) 16 % (1 619) 11 % (1 149) 9 % (953)
Personne en situation d'itinérance 2 % (12) 23 % (143) 33 % (207) 20 % (126) 14 % (88) 6 % (36) 2 % (11)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

En général, parmi les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substance, les personnes en situation d'itinérance étaient plus jeunes que les personnes ayant un logement. L'âge médian des personnes en situation d'itinérance était de 37 ans (moyenne = 39), tandis que l'âge médian des personnes ayant un logement était de 40 ans (moyenne = 43).

Caractéristiques et résultats de l'hospitalisation

Durée du séjour

Lorsqu'on examine la durée du séjour à l'hôpital des personnes ayant un logement et des personnes en situation d'itinérance, on observe une différence importante (figure 3). Pour calculer la durée totale du séjour à l'hôpital, on additionne le nombre de jours pendant lesquels un patient a été hospitalisé en soins de courte durée (patients recevant le traitement nécessaire pour une maladie ou un épisode de maladie grave pendant une courte période) au nombre de jours où d'autres types de soins étaient nécessaires (patients occupant un lit, mais ne nécessitant pas les services fournis dans ce milieu de soins de santé) Note de bas de page 19Note de bas de page 20. Dans l'ensemble, la durée totale moyenne du séjour à l'hôpital pour une intoxication liée à la consommation de substances était plus longue chez les personnes en situation d'itinérance. Les personnes en situation d'itinérance hospitalisées pour des intoxications liées à la consommation de substances ont passé en moyenne 7,3 jours en soins de courte durée et 3,7 jours en autre type de soins, pour un total de 11,0 jours d'hospitalisation. En comparaison, les personnes ayant un logement et hospitalisées pour des intoxications liées à la consommation de substances ont passé en moyenne 5,8 jours en soins de courte durée et 0,8 jour en autre type de soins, pour un total de 6,6 jours d'hospitalisation. Veuillez consulter l'annexe A pour obtenir des informations sur la durée médiane du séjour.

Figure 3 : Durée moyenne du séjour à l'hôpital pour des intoxications liées à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 3. La version textuelle suit.
Figure 3 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances Durée moyenne du séjour hospitalier en soins de courte durée Durée moyenne du séjour hospitalier en autre type de soins Durée totale moyenne du séjour hospitalier
Personne ayant un logement 5,8 0,8 6,6
Personne en situation d'itinérance 7,3 3,7 11,0

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Admission en unité de soins intensifs

L'unité de soins intensifs (USI) est un système organisé pour fournir des soins médicaux spécialisés aux patients gravement malades, et permettre une surveillance et un maintien en vie accrus Note de bas de page 21. Ces soins peuvent impliquer une ventilation mécanique pour aider une personne à respirer si elle est incapable de le faire par elle-même. Une proportion similaire d'hospitalisations a été admise aux soins intensifs lorsqu'on compare les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance avec une intoxication liée à la consommation de substances. Parmi les personnes en situation d'itinérance, 38 % ont été admises aux soins intensifs, contre 36 % des personnes ayant un logement.

Dispositions relatives au congé de l'hôpital

Les dispositions relatives au congé de l'hôpital décrivent le statut du patient à sa sortie ou l'endroit où il s'est rapporté à sa sortie de l'hôpital, et varie selon qu'il s'agit de personnes ayant un logement ou de personnes en situation d'itinérance (figure 4). Une différence notable a été observée dans la proportion de personnes qui ont quitté l'hôpital contre l'avis médical. Pour les intoxications liées à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement, 8 % ont quitté l'hôpital contre l'avis médical. En comparaison, pour les intoxications liées à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance, près d'un quart (23 %) ont quitté l'hôpital contre l'avis médical. Les patients qui quittent l'hôpital contre l'avis médical peuvent ne pas avoir reçu tous les soins médicaux ou toutes les aides disponibles.

La majorité (68 %) des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement indiquent que le patient a été renvoyé chez lui. En comparaison, 49 % des personnes en situation d'itinérance ont été « renvoyées chez elles ». Cependant, il est important de noter que cette catégorie inclut également les patients qui étaient en situation d'itinérance à l'admission et qui ont refusé un hébergement à la sortie, car il n'y avait pas de valeur pour tenir compte de cette réalité dans les données. Par conséquent, le terme « envoyé à domicile » dans ces cas pourrait désigner le fait de renvoyer un patient vivre dans une rue ou un endroit qui n'est pas destiné à l'habitation humaine (p. ex., un parc, une voiture, un trottoir).

Un pourcentage similaire d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement (21 %) et les personnes en situation d'itinérance (24 %) s'est traduit par le transfert du patient, par exemple, vers un hôpital spécialisé pour une réadaptation avec hospitalisation, un centre de santé mentale ou de traitement de la toxicomanie, de soins de longue durée, un refuge ou un logement avec services de soutien. En examinant de plus près les personnes qui entrent dans cette catégorie, on constate que 12 % des personnes en situation d'itinérance ont été transférées dans un refuge, contre seulement 3 % des personnes ayant un logement à l'admission.

Aucune différence n'a été observée entre les personnes ayant un logement et celles en situation d'itinérance pour les décès survenus à l'hôpital.

Figure 4 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par disposition relative au congé de l'hôpital, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 4. La version textuelle suit.
Figure 4 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances Envoyé à domicile (comprend les patients en situation d'itinérance qui refusent de se rendre dans un refuge à leur sortie de l'hôpital) Transféré (y compris les transferts vers des refuges ou des logements avec services de soutien ou transitionnels) Parti contre l'avis médical, absent ou n'est pas revenu Décès à l'hôpital
% (N) % (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 68 % (6 829) 21 % (2 069) 8 % (786) 4 % (352)
Personne en situation d'itinérance 49 % (306) 24 % (149) 23 % (142) 4 % (26)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
La catégorie « envoyé à domicile » inclut également les patients qui étaient en situation d'itinérance à l'admission et qui ont refusé un hébergement à la sortie, car il n'y avait pas de valeur pour tenir compte de cette réalité dans les données. Par conséquent, le terme « envoyé à domicile » dans ces cas pourrait désigner le fait de renvoyer un patient vivre dans une rue ou un endroit qui n'est pas destiné à l'habitation humaine (p. ex., un parc, une voiture, un trottoir).

Substances impliquées et intentionnalité

Type de substances impliquées

Des différences ont été observées lors de l'examen de la ou des substances impliquées dans l'intoxication pour les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance (figure 5). Dans le cas des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance, les opioïdes étaient le type de substance le plus souvent en cause. Les opioïdes étaient présents dans 61 % des hospitalisations pour intoxication chez les personnes en situation d'itinérance et dans 40 % des hospitalisations pour intoxication chez les personnes ayant un logement. Les stimulants (comme la méthamphétamine) étaient également impliqués dans un plus grand pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance (29 %) que chez les personnes ayant un logement (19 %). Dans l'ensemble, pour les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement, le cannabis, l'alcool et d'autres dépresseurs du système nerveux central (par exemple, les benzodiazépines et d'autres sédatifs) étaient plus souvent en cause que chez les personnes en situation d'itinérance. Il convient de noter que plusieurs types de substances peuvent être impliqués dans une intoxication donnée et que, par conséquent, la somme des pourcentages ne donne pas 100 %. Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe B pour connaître la méthodologie utilisée pour recenser les types d'hospitalisation pour intoxication liée à la consommation de substances.

Figure 5 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par type de substance(s) impliquée(s), chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 5. La version textuelle suit.
Figure 5 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances Opioïde Stimulant du SNC† Autre dépresseur du SNC† Alcool Cannabis Hallucinogène Autres médicaments psychotropes non spécifiés
% (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 40 % (4 056) 19 % (1 953) 39 % (3 897) 23 % (2 300) 6 % (594) <1 % (35) 1 % (67)
Personne en situation d'itinérance 61 % (377) 29 % (182) 19 % (118) 18 % (114) 4 % (24) Supprimé Supprimé

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
* Les chiffres inférieurs à cinq ont été supprimés conformément aux directives de l'ICIS en matière de confidentialité.
SNC† = Système nerveux central
Plusieurs types de substances peuvent être impliqués dans une intoxication donnée. Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe B pour des informations concernant les codes CIM-10-CA inclus et la méthodologie.

Type d'opioïdes impliqués

Dans l'ensemble, les opioïdes en cause dans l'hospitalisation pour intoxication liée à la consommation de substances différaient entre les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance (figure 6). Plus précisément, chez les personnes en situation d'itinérance, 34 % des hospitalisations pour intoxication liée aux opioïdes impliquaient du fentanyl et ses analogues, alors que 20 % de ces hospitalisations ont été observées chez les personnes ayant un logement. L'héroïne était également impliquée dans une plus grande proportion d'hospitalisations pour intoxication liée aux opioïdes chez les personnes en situation d'itinérance que chez les personnes ayant un logement, soit 15 % et 7 % respectivement. Si le fentanyl et l'héroïne étaient les plus fréquemment observés parmi les hospitalisations liées aux opioïdes chez les personnes en situation d'itinérance, d'autres types d'opioïdes étaient plus fréquents chez les personnes ayant un logement. En particulier, le tramadol, la méthadone, l'oxycodone, l'hydromorphone, la morphine, l'opium et la codéine étaient plus fréquemment impliqués chez les personnes ayant un logement. Il convient de noter que la catégorie des opioïdes autres/non spécifiés représentait la proportion la plus élevée tant pour les personnes ayant un logement que pour les personnes en situation d'itinérance. Cette constatation pourrait refléter la nécessité de développer des tests de confirmation plus poussés pour distinguer les types d'opioïdes qui ne sont pas disponibles ou qui ne sont pas utilisés médicalement, des substances nouvelles et émergentes qui ne sont pas prises en compte dans le dépistage toxicologique, ou une incapacité ou un refus du patient de divulguer la substance utilisée.

Il n'a pas été possible de déterminer quelles intoxications étaient dues à des opioïdes pharmaceutiques, à des opioïdes non pharmaceutiques ou à une combinaison des deux. Puisque plusieurs types d'opioïdes peuvent être impliqués dans une intoxication donnée, la somme des pourcentages ne donne pas 100 %. Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe B pour connaître la méthodologie utilisée pour déterminer les types d'intoxications liées aux opioïdes.

Figure 6 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par type d'opioïdes(s) impliqué(s), chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 6. La version textuelle suit.
Figure 6 - Équivalent textuel
Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances Fentanyl† Héroïne Méthadone Oxycodone Codéine† Hydromorphone Tramadol Morphine Opium Autre/non spécifié§
% (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 20 % (792) 7 % (272) 8 % (341) 10 % (393) 10 % (424) 10 % (393) 3 % (115) 7 % (284) <1 % (8) 35 % (1 415)
Personne en situation d'itinérance 34 % (130) 15 % (57) 6 % (22) 3 % (13) 3 % (11) 2 % (7) Supprimé Supprimé 0 % (0) 41 % (154)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
* Les chiffres inférieurs à cinq ont été supprimés conformément aux directives de l'ICIS en matière de confidentialité.
† Et ses dérivés
§ Comprend les autres opioïdes non classés ailleurs/les autres narcotiques synthétiques/les narcotiques non spécifiés. Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe B pour des informations concernant les codes CIM-10-CA inclus et la méthodologie.
Plusieurs types d'opioïdes peuvent être impliqués dans une intoxication donnée.

Intoxication par des substances multiples

Les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de plus d'une substance étaient relativement similaires chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance. L'implication d'une seule substance d'intérêt représentait 77 % de toutes les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement, et 74 % de toutes les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance. Pour les personnes ayant un logement, 19 % des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation concernaient deux substances et 5 % des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation concernaient trois substances ou plus. De même, pour les personnes en situation d'itinérance, 20 % des hospitalisations pour intoxication étaient liées à la consommation de deux substances, et 5 % des hospitalisations pour intoxication étaient liées à la consommation de trois substances ou plus. Il convient de noter que les types de substances suivants ont été étudiés pour l'analyse des intoxications multiples : opioïdes, stimulants, cannabis, hallucinogènes, alcool, autres dépresseurs et médicaments psychotropes. Les substances ne faisant pas partie de cette étude, par exemple les dépresseurs, ne sont pas signalées.

Intention

L'intention fait référence à la raison documentée de l'intoxication, qui peut reposer sur l'auto-déclaration, et est classée comme accidentelle, intentionnelle ou indéterminée. Les définitions et la méthodologie figurent dans les notes techniques et l'annexe C. Les personnes en situation d'itinérance avaient une proportion plus élevée d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances consignées comme étant de nature accidentelle, par rapport aux personnes ayant un logement, soit 62 % contre 45 % respectivement (figure 7). Inversement, les personnes ayant un logement avaient une proportion plus élevée d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances consignées comme étant intentionnelles, par rapport aux personnes en situation d'itinérance, soit 46 % contre 26 % respectivement. Des proportions similaires ont été observées pour les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances consignées comme étant indéterminées entre les personnes en situation d'itinérance et les personnes ayant un logement.

Figure 7 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par intention, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 7. La version textuelle suit.
Figure 7 - Équivalent textuel
Intention d'intoxication Accidentelle Intentionnelle Indéterminée
% (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 45 % (4 519) 46 % (4 551) 10 % (949)
Personne en situation d'itinérance 62 % (382) 26 % (162) 12 % (76)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
Plusieurs types de substances peuvent être impliqués dans une intoxication donnée.
Un petit nombre de données avaient deux types d'intention différents, c'est pourquoi pourcentages additionnés dépassent 100 %.
Les consignations pour lesquelles il manquait un code d'intention associée pour une ou plusieurs intoxications ont été exclues.
Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe C pour des informations concernant les codes CIM-10-CA inclus et la méthodologie.

Intention par sexe

Chez les hommes, les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances étaient les plus fréquentes tant chez les personnes ayant un logement (54 %) que chez les personnes en situation d'itinérance (65 %). Chez les femmes ayant un logement, les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation intentionnelle de substances étaient les plus fréquentes (56 %), tandis que chez les femmes en situation d'itinérance, les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation accidentelle de substances étaient les plus fréquentes (54 %) (figure 8).

Figure 8 : Intentions d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par sexe, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 8. La version textuelle suit.
Figure 8 - Équivalent textuel
Intention d'intoxication Accidentelle Intentionnelle Indéterminée
% (N) % (N) % (N)
Femmes avec logement 38 % (1 986) 56 % (2 928) 8 % (398)
Femmes en situation d'itinérance 54 % (97) 37 % (67) 10 % (18)
Hommes avec logement 54 % (2 532) 35 % (1 620) 12 % (550)
Hommes en situation d'itinérance 65 % (285) 22 % (95) 13 % (58)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
« Autre sexe » est exclu en raison du faible nombre. Reportez-vous à la section sur les limitations pour obtenir plus d'informations sur les données relatives au sexe et au genre dans la base de données sur les congés des patients.
Plusieurs types de substances peuvent être impliqués dans une intoxication donnée.
Un petit nombre de données avaient deux types d'intention différents, c'est pourquoi pourcentages additionnés dépassent 100 %.
Les consignations pour lesquelles il manquait un code d'intention associée pour une ou plusieurs intoxications ont été exclues.
Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe C pour des informations concernant les codes CIM-10-CA inclus et la méthodologie.

Troubles de santé mentale codiagnostiqués

Les données ont été examinées afin de déterminer si des troubles de santé mentale (appelés troubles mentaux dans la CIM-10-CA) avaient été codiagnostiqués pendant le séjour à l'hôpital pour l'intoxication; des définitions et une méthodologie plus détaillées sont disponibles dans les notes techniques et l'annexe D. La présence de troubles de santé mentale codiagnostiqués pendant le séjour à l'hôpital pour une intoxication liée à consommation de substances était élevée, tant chez les personnes ayant un logement que chez les personnes en situation d'itinérance. Toutefois, les personnes en situation d'itinérance avaient une proportion plus élevée de troubles de santé mentale consignés pendant leur séjour à l'hôpital que les personnes ayant un logement, soit 61 % contre 52 % respectivement (Figure 9).

Les troubles de santé mentale les plus fréquemment diagnostiqués chez les personnes en situation d'itinérance et les personnes ayant un logement étaient les troubles liés à l'utilisation de substances et de dépendance et les troubles de l'humeur, mais les tendances au sein de ces catégories varient. Les personnes en situation d'itinérance avaient plus de deux fois plus de troubles liés à l'utilisation de substances et de dépendance par rapport aux personnes ayant un logement (51 % contre 25 %, respectivement). Les personnes ayant un logement avaient une proportion sensiblement plus élevée de troubles de l'humeur codiagnostiqués par rapport aux personnes en situation d'itinérance (21 % contre 11 %, respectivement). Les personnes ayant un logement avaient également une proportion plus élevée de troubles anxieux codiagnostiqués (9 % contre 3 %). Bien que moins fréquents, 2 % des personnes ayant un logement et 4 % des personnes en situation d'itinérance avaient eu un codiagnostic de schizophrénie ou d'autres troubles psychotiques pendant leur séjour à l'hôpital. Les tendances pour les autres catégories de troubles de santé mentale étaient plus similaires selon le statut de logement.

Figure 9 : Pourcentage d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances, par type de trouble de santé mentale codiagnostiqué lors du séjour à l'hôpital, chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance au Canada (à l'exclusion du Québec), d'avril 2019 à mars 2020.
Figure 9. La version textuelle suit.
Figure 9 - Équivalent textuel
Troubles de santé mentale codiagnostiqués Tout trouble de santé mentale Troubles liés à l'utilisation de substances et dépendance Troubles de l'humeur Troubles anxieux Schizophrénie et autres troubles psychotiques Troubles sélectionnés de la personnalité et du comportement Autre trouble de santé mentale
% (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N) % (N)
Personne ayant un logement 52 % (5 196) 25 % (2 509) 21 % (2 122) 9 % (865) 2 % (236) 7 % (694) 12 % (1 232)
Personne en situation d'itinérance 61 % (380) 51 % (319) 11 % (68) 3 % (18) 4 % (28) 8 % (51) 9 % (53)

Source des données
Base de données sur les congés des patients, année financière 2019-2020, Institut canadien d'information sur la santé (ICIS).

Notes
Les codiagnostics de troubles de santé mentale dans ce rapport ne reflètent pas la prévalence globale des troubles de santé mentale chez les personnes hospitalisées pour des intoxications liées à la consommation de substances, mais plutôt les troubles de santé mentale qui ont été consignés/jugés pertinents lors du séjour du patient à l'hôpital.
Un patient peut se voir diagnostiquer plus d'un trouble de santé mentale au cours d'un séjour à l'hôpital.
Veuillez vous référer aux notes techniques et à l'annexe D pour des informations concernant les codes CIM-10-CA inclus et la méthodologie.

En résumé

Le Canada continue de faire face à une crise de surdoses et les données ont montré que les méfaits et les décès liés à la consommation de substances sont toujours très préoccupants Note de bas de page 5. Il est essentiel d'approfondir notre compréhension des méfaits liés à la consommation de substances, y compris les données démographiques, le contexte et les implications au sein de populations données, afin d'éclairer la mise en œuvre d'actions cliniques et de santé publique fondées sur des preuves, de stratégies de réduction des méfaits et de services sociaux.

Ce rapport a permis de révéler qu'environ 6 % des hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances (principalement des opioïdes, des stimulants, du cannabis, de l'alcool et d'autres dépresseurs) dans le pays concernaient des personnes en situation d'itinérance. Comparativement aux personnes ayant un logement sécuritaire, les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance étaient en proportion plus élevée pour :

  • Les hommes
  • Les personnes plus jeunes
  • Les intoxications de nature accidentelle
  • Les intoxications dues aux opioïdes et aux stimulants, impliquant notamment le fentanyl et l'héroïne
  • Les troubles de santé mentale consignés, principalement ceux liés à la consommation de substances et à la toxicomanie
  • Les séjours à l'hôpital se terminant par un départ contre l'avis médical avant qu'un professionnel de la santé ait formellement donné congé au patient

En outre, par rapport aux personnes ayant un logement sécuritaire, les personnes en situation d'itinérance :

  • Séjournaient plus longtemps à l'hôpital et restaient quatre jours de plus en moyenne

Ces résultats sont exposés pour les professionnels de la santé, les chercheurs et les décideurs politiques, afin de mieux comprendre le recoupement entre l'itinérance, la santé mentale et les méfaits liés à la consommation de substances, et ils peuvent être utilisés pour éclairer les organismes impliqués auprès des personnes en situation d'itinérance. En particulier, ces résultats montrent comment les méfaits liés à la consommation de substances peuvent différer entre les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance. Les soins en milieu hospitalier peuvent également être vécus différemment par les personnes en situation d'itinérance, car celles-ci présentaient une proportion plus élevée d'hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances qui se sont terminées par un départ contre l'avis médical. Cela peut être causé par divers facteurs, comme le fait que les soins ne répondent pas aux besoins de cette population, ou à un manque de confiance ou à la stigmatisation, et justifie de plus amples recherches pour réduire les obstacles aux soins pour les personnes en situation d'itinérance.

Il est important de noter qu'au moment de cette analyse, la consignation du statut d'itinérance n'était obligatoire qu'au moment de l'admission à l'hôpital. Par conséquent, les données présentées dans ce rapport sous-estiment probablement la réalité, car elles pourraient ne pas tenir compte des personnes en situation d'itinérance au moment de leur sortie de l'hôpital. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les causes et les conséquences des méfaits liés à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance, mais aussi chez d'autres populations qui sont touchées de manière disproportionnée par la consommation de substances, comme les populations LGBTQ2+, les populations racialisées et les peuples autochtones Note de bas de page 22Note de bas de page 23. Le gouvernement du Canada continuera d'améliorer les données et les analyses afin d'orienter les stratégies et les interventions visant à réduire les méfaits liés à la consommation de substances dans tout le pays.

Remerciements

Nous tenons à remercier l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) d'avoir recueilli et fourni les données utilisées dans ce rapport.

Avis de non-responsabilité

Une partie de ce document se fonde sur les données et les renseignements compilés et fournis par l'ICIS. Toutefois, les analyses, les conclusions, les opinions et les énoncés présentés ici sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux de l'ICIS.

Citation proposée

Les intoxications liées à la consommation de substances et l'itinérance au Canada : une analyse descriptive des données d'hospitalisation Ottawa : Agence de la santé publique du Canada, juin 2021. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/opioides/hospitalisations-intoxications-liees-substances-personnes-situation-itinerance.html

Notes techniques

Méthodologie

Les données de la base de données sur les congés des patients de l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS) pour l'exercice du 1er avril 2019 au 31 mars 2020 ont été analysées pour ce rapport descriptif. Cette analyse a été limitée aux congés d'hôpital après une admission dans une unité de soins de courte durée, qui sont représentatifs de l'ensemble du Canada, à l'exception du Québec. Cette analyse présente le nombre congés d'hôpital après une admission dans une unité de soins de courte durée pour une intoxication liée à la consommation de substances; elle ne représente pas le nombre de patients qui ont été hospitalisés pendant l'année de l'analyse. Il est possible que certains patients aient été hospitalisés plus d'une fois pour une intoxication liée à la consommation de substances.

La Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, dixième version, Canada (CIM-10-CA) est utilisée dans la BDCP pour saisir les diagnostics de l'hospitalisation du patient. Il s'agit de l'étalon national pour la communication des statistiques de morbidité. De plus amples informations sur la base de données sur les congés des patients et le codage ICD-10-CA sont disponibles sur le site Web de l'ICIS.

La méthodologie utilisée dans le présent rapport pour déterminer les intoxications liées à la consommation de substances a été adaptée du rapport « Préjudices liés aux opioïdes au Canada » de l'ICIS et de l'indicateur « Séjours à l'hôpital pour des méfaits liés à la consommation de substances ». La méthodologie pour recenser l'itinérance a été suivie conformément aux directives des normes de codage canadiennes pour la version 2018 de la CIM-10-CA. La méthodologie utilisée pour recenser les troubles de santé mentale codiagnostiqués a été adaptée de l'indicateur de l'ICIS relatif aux séjours hospitaliers répétés pour maladie mentale.

Détermination des intoxications liées à la consommation de substances

Une liste complète de tous les codes de diagnostic CIM-10-CA utilisés pour recenser les intoxications liées à la consommation présentées dans ce rapport figure à l'annexe B. Il convient de noter que les intoxications dues aux substances d'intérêt suivantes ont été incluses dans le champ de cette analyse : opioïdes, stimulants, cannabis, hallucinogènes, alcool, autres dépresseurs et médicaments psychotropes. Les informations sur ces intoxications liées à la consommation sont extraites des dossiers des patients par des codeurs qualifiés, qui peuvent se baser sur une analyse toxicologique et/ou sur la déclaration du patient lui-même.

Pour les intoxications liées à la consommation, les analyses ont été limitées aux types de diagnostics significatifs suivants :

  • Diagnostic principal (type M)
  • Comorbidité avant l'admission (type 1)
  • Comorbidité après l'admission (type 2)
  • Diagnostic de transfert de service (types W, X et Y)

Ces types de diagnostics importants englobent les hospitalisations dans lesquelles les intoxications liées à la consommation de substances ont été considérées comme ayant une influence sur le temps passé à l'hôpital et le traitement reçu par le patient pendant son séjour. Les diagnostics secondaires qui ne répondent pas aux critères de signification (diagnostic de type 3) ont été exclus.

Le préfixe de diagnostic « Q », indiquant des diagnostics non confirmés ou des diagnostics d'interrogation enregistrés par le médecin, a été exclu de ces analyses, car la portée de l'analyse ne concernait que les cas d'intoxication confirmés. Les dossiers indiquant que le patient a été admis dans l'établissement en tant que donneur décédé et les mortinaissances ont également été exclus.

Détermination de l'intention d'intoxication

Lorsqu'un patient est victime d'une intoxication, les codeurs sont invités à attribuer un code CIM-10-CA de cause externe pour indiquer l'intention (c'est-à-dire la raison) de l'intoxication. Chaque intoxication liée à la consommation de substances présentant un intérêt pour cette analyse a été examinée de plus près en fonction de l'intention documentée de l'intoxication, et classée dans les trois groupes suivants, conformément à la Classification statistique intentionnelle des maladies et des problèmes de santé connexes, dixième révision, Canada :

  • Accidentelle : hospitalisation pour intoxication liée à la consommation d'une substance, considérée comme non intentionnelle par nature et recensée par un code CIM-10-CA de cause externe associée de X41, X42 ou X45.
  • Intentionnelle : hospitalisation pour intoxication liée à la consommation d'une substance, survenue à la suite d'un préjudice auto-infligé intentionnellement et recensée par un code CIM-10-CA de cause externe associée de X61, X62 ou X65.
  • Indéterminée : une hospitalisation pour intoxication liée à la consommation d'une substance qui a été documentée comme étant d'intention indéterminée/inconnue et qui est recensée par un code CIM-10-CA de cause externe associée de Y11, Y12 ou Y15.

Conformément aux normes de codage de l'ICIS, un diagnostic de type 9 a été utilisé pour définir l'intention. Les codes de causes externes doivent obligatoirement être attribués avec des codes compris dans la plage S00-T98 Blessures, intoxications et certaines autres conséquences de causes externes. Toutes les intoxications répertoriées dans ce rapport se situent dans cette fourchette, mais un petit nombre d'enregistrements contenaient des intoxications pour lesquelles il manquait les codes de cause externe associés et il n'a donc pas été possible de déterminer l'intention pour celles-ci. Les dossiers hospitaliers dans lesquels il manquait un code de cause externe associé à une ou plusieurs intoxications pour déterminer l'intention ont été exclus de l'analyse de l'intention, mais ont été inclus dans toutes les autres analyses. Au total, 102 enregistrements ne comportaient pas de codes complets permettant de déterminer l'intention de l'intoxication et ont été exclus des analyses d'intention.

Les codes de cause externe pour l'intention avec un préfixe de diagnostic « Q », indiquant des diagnostics non confirmés ou des diagnostics d'interrogation, ont été inclus lors du recensement de l'intention, car la portée de cette analyse concernait la saisie des diagnostics suspects pour l'intention.

Une liste de tous les types d'intoxication liés à la consommation qui présentent un intérêt pour cette analyse et les codes d'intention associés se trouvent à l'annexe C.

Détermination de l'itinérance

Le code ICD-10-CA « Z59.0 - Itinérance » a été utilisé pour recenser le statut d'itinérance lors de l'admission à l'hôpital. Les enregistrements d'intoxication liée à la consommation avec et sans code ICD-10-CA correspondant à « Z59.0 - Itinérance », ont été recensés afin de créer deux groupes pour les analyses :

1) Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes en situation d'itinérance;
2) Hospitalisations pour intoxication liée à la consommation de substances chez les personnes ayant un logement

Lors de l'examen d'une consignation d'itinérance pendant l'hospitalisation du patient pour intoxication liée à la consommation de substances, les types de diagnostics suivants ont été inclus :

  • Diagnostic principal (type M)
  • Comorbidité avant l'admission (type 1)
  • Comorbidité après l'admission (type 2)
  • Diagnostic secondaire (type 3)
  • Diagnostic de transfert de service (types W, X et Y)

Il convient de noter que les types 3 de diagnostics ont été inclus, car la portée de cette analyse était concernée par la saisie des diagnostics secondaires pour l'itinérance, conformément aux directives de codage de l'ICIS. Les diagnostics non confirmés ou les diagnostics d'interrogation, avec un préfixe de diagnostic de « Q », ont été inclus pour déterminer l'itinérance, car la portée de cette analyse était également concernée par la saisie des diagnostics suspectés d'itinérance.

Détermination des troubles de santé mentale codiagnostiqués

Des exemples précis de diagnostics inclus dans chaque catégorie d'état de santé mentale déclarée et les codes CIM-10-CA associés figurent à l'annexe D. Lors de l'examen des codiagnostics enregistrés de troubles de santé mentale (appelés troubles mentaux dans la CIM-10-CA) pendant le séjour à l'hôpital du patient pour intoxication liée à la consommation de substances, les types de diagnostics suivants ont été inclus :

  • Diagnostic principal (type M)
  • Comorbidité avant l'admission (type 1)
  • Comorbidité après l'admission (type 2)
  • Diagnostic secondaire (type 3)
  • Diagnostic de transfert de service (types W, X et Y)

Il convient de noter que les types 3 de diagnostics ont été inclus, car la portée de cette analyse concernait la saisie des diagnostics secondaires pour les troubles de santé mentale.

Les diagnostics non confirmés ou les diagnostics d'interrogation, avec un préfixe de diagnostic de « Q », ont été inclus pour déterminer la présence de troubles de santé mentale, car la portée de cette analyse était également concernée par la saisie des diagnostics suspectés de troubles de santé mentale.

La consignation des diagnostics de troubles de santé mentale est obligatoire si le ou les troubles de santé mentale :

  • ont un impact significatif sur le traitement reçu;
  • nécessitent un traitement allant au-delà du maintien de l'état préexistant;
  • augmentent la durée du séjour à l'hôpital d'au moins 24 heures.

Par conséquent, les données présentées dans ce rapport ne reflètent pas la prévalence globale des troubles de santé mentale parmi les personnes hospitalisées pour une intoxication liée à la consommation de substances liées aux opioïdes, mais plutôt les troubles de santé mentale qui ont été jugés significatifs pour le séjour du patient à l'hôpital.

Limites

Remarques générales

  1. Cette analyse est de nature descriptive et, bien qu'elle fasse état de différences dans les données démographiques, le contexte de l'intoxication et les caractéristiques des hôpitaux, elle ne permet pas d'évaluer les raisons de ces différences.
  2. Il n'a pas été possible de déterminer quelles intoxications, le cas échéant, étaient dues à des substances pharmaceutiques, à des substances non pharmaceutiques ou à une combinaison des deux. Il n'a pas non plus été possible de déterminer si les intoxications conjointes résultaient de l'utilisation intentionnelle de plusieurs substances au même moment ou à un moment rapproché, ou si une substance contenait d'autres substances sans le savoir.
  3. La BDCP recueille des données sur les patients qui obtiennent un congé de l'hôpital. Les patients qui étaient encore hospitalisés pendant l'année de l'analyse ne sont pas pris en compte dans ce rapport.
  4. La terminologie utilisée dans ce rapport correspond aux termes utilisés dans la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, dixième version, Canada (CIM-10-CA).
  5. Cette analyse ne comprend pas les données de la province du Québec.
  6. Les données publiées par les provinces et territoires peuvent différer des données fournies dans ce rapport en raison de la disponibilité de données actualisées, de différences dans le type de données déclarées, de l'utilisation d'autres groupes d'âge, de différences dans les périodes présentées ou des estimations de population utilisées pour les calculs, etc.

Données sur le sexe

  1. Au moment de cette analyse, aucune donnée n'était disponible en ce qui concerne l'identité de genre. Dans la BDCP, les données sur le sexe sont généralement enregistrées sur la base d'une détermination biologique ou d'une documentation juridique. Bien que l'on disposait de données sur le groupe « autre » sexe, les chiffres étaient trop faibles pour être inclus dans ce rapport. Par conséquent, le groupe « autre » sexe a été retenu dans les analyses globales, mais a été exclu de toutes les analyses par sexe pour des raisons de confidentialité.

Données sur l'itinérance

  1. Le code ICD-10-CA utilisé pour identifier les personnes en situation d'itinérance (Z59.0) est obligatoire pour recenser les personnes en situation d'itinérance lors de leur admission à l'hôpital. Les patients qui étaient nouvellement en situation d'itinérance à leur sortie de l'hôpital, mais qui n'étaient pas sans domicile au moment de leur admission, pourraient ne pas avoir été pris en compte. Une nouvelle directive de codage, entrée en vigueur le 1er avril 2021, précise qu'il est obligatoire d'attribuer le code Z59.0 aux patients en situation d'itinérance, et ce, chaque fois que cela est consigné (par exemple, à l'admission, pendant l'admission) Note de bas de page 24. Au fur et à mesure que la couverture s'améliorera, cette analyse devrait être répétée.
  2. Le statut d'itinérance peut s'appuyer sur des informations autodéclarées. Il est possible que certains patients n'aient pas révélé qu'ils étaient en situation d'itinérance, ou qu'ils n'aient pas pu le faire en raison d'un handicap ou d'un décès. Par conséquent, ces cas d'« itinérance cachée » pourraient avoir été classés à tort dans le groupe des « personnes ayant un logement ».
  3. Il est important de noter que même si une personne a un logement, elle pourrait être en situation d'insécurité relative au logement. Il n'a pas été possible d'examiner d'autres facteurs, comme l'instabilité du logement, la mauvaise qualité du logement ou le surpeuplement.

Données relatives à l'intention

  1. Les intoxications sont classées comme accidentelles à moins qu'il n'y ait une consignation claire d'un aspect intentionnel ou d'une intention indéterminée. Cela pourrait refléter une surreprésentation des intoxications accidentelles.
  2. La détermination de l'intention peut reposer sur des informations déclarées par les patients, qui pourraient ne pas être disposés à les divulguer pour diverses raisons, ou en être incapables en raison d'un handicap ou d'un décès.

Données sur les troubles de santé mentale

  1. Les codiagnostics de troubles de santé mentale dans ce rapport ne reflètent pas la prévalence globale des troubles de santé mentale chez les personnes hospitalisées pour des intoxications liées à la consommation de substances, mais plutôt les troubles de santé mentale qui ont été consignés/jugés pertinents lors du séjour du patient à l'hôpital. Les troubles de santé mentale peuvent ne pas être diagnostiqués ou prendre du temps à être diagnostiqués, et ces cas ne seraient pas pris en compte dans ces données.

Suppression des données

Les valeurs inférieures à 5 hospitalisations sont supprimées conformément aux directives de l'ICIS sur la protection de l'information.

Annexe A

Durée médiane du séjour en soins de courte durée et en autre type de soins chez les personnes ayant un logement et les personnes en situation d'itinérance.

Situation de logement Niveau de soins Durée médiane du séjour à l'hôpital
Personne ayant un logement Soins de courte durée 2 jours
Autre type de soins 0 jour
Total des soins 2 jours
Personne en situation d'itinérance Soins de courte durée 3 jours
Autre type de soins 0 jour
Total des soins 3 jours

Annexe B

Liste des codes CIM-10-CA utilisés pour recenser les hospitalisations pour intoxication liée à la consommation d'une substance

Intoxication par une substance Code et descriptions de la CIM-10-CA
Alcool T51 - Effet toxique de l'alcool
Cannabis T40.7 Intoxication par le cannabis (dérivés)
Autres dépresseurs du système nerveux central (SNC)
T42.3 Intoxication par des barbituriques
T42.4 Intoxication par les benzodiazépines
T42.6 Intoxication par d'autres médicaments antiépileptiques et sédatifs-hypnotiques
T42.7 Intoxication par d'autres médicaments antiépileptiques et sédatifs - hypnotiques, non spécifié
Système nerveux central (SNC)
T40.5 Intoxication par la cocaïne
T43.6 Intoxication par des psychostimulants ayant un potentiel d'abus (excluant la cocaïne)
Remarque : cette catégorie comprend les intoxications à la méthamphétamine.
Hallucinogènes T40.8 Intoxication par lysergide (LSD)
T40.9 Intoxication par d'autres psychodysleptiques non spécifiés (hallucinogènes)
Opioïdes T40.0 Intoxication par l'opium
T40.1 Intoxication à l'héroïne
T40.2 Intoxication par d'autres opiacés
T40.20 Intoxication par la codéine et ses dérivés
T40.21 Intoxication à la morphine
T40.22 Intoxication à l'hydromorphone
T40.23 Intoxication à l'oxycodone
T40.28 Intoxication par d'autres opioïdes, non classés ailleurs*
T40.3 Intoxication à la méthadone
T40.4 Intoxication par d'autres narcotiques synthétiques
T40.40 Intoxication par le fentanyl et ses dérivés
T40.41 Intoxication par le tramadol
T40.48 Intoxication par d'autres narcotiques synthétiques, non classés ailleurs*
T40.6 Intoxication par des narcotiques, autres et sans précision*
Autre/médicament psychotrope non spécifié
T43.8 Intoxication par d'autres médicaments psychotropes, non classé ailleurs
T43.9 Intoxication par un médicament psychotrope, non spécifié

* Regroupés dans la catégorie des opioïdes « autres/non spécifiés ».

Annexe C

Codes CIM-10-CA associés utilisés pour déterminer l'intention d'intoxication

Codes d'intoxication de la CIM-10-CA Codes d'intention CIM-10-CA associés (c'est-à-dire codes de cause externe)
Autres dépresseurs du système nerveux central (T42.3, T42.4, T42.6, T42.7)
Intoxication par des psychostimulants ayant un potentiel d'abus (T43.6)
Autres/médicaments psychotropes non spécifiés (T43.8, T43.9)
Accidentelle : X41
Intentionnelle : X61
Indéterminée : Y11
Opioïdes (T40.0, T40.1, T40.2 -, T40.3, T40.4 -, T40.6)
Cocaïne (T40.5)
Cannabis (T40.7)
Hallucinogènes (T40.8, T40.9)
Accidentel : X42
Intentionnelle : X62
Indéterminée : Y12
Alcool (T51 -) Accidentelle : X45
Intentionnelle : X65
Indéterminée :Y15

Annexe D

Exemples de diagnostics spécifiques pris en compte dans les catégories de troubles de santé mentale et codes CIM-10-CA associés

Catégorie de troubles de santé mentale et codes CIM-10-CA Exemples de diagnostics de troubles de santé mentale spécifiques (liste non exhaustive)
Troubles liés à l'utilisation de substances et dépendance
(F10-F19, F55, F63.0)
Troubles mentaux et comportementaux liés à la consommation d'alcool, de cannabinoïdes, de cocaïne, d'autres stimulants, de sédatifs ou d'hallucinogènes. Jeu pathologique.
Schizophrénie et autres troubles psychotiques
(F20, F21, F22, F23, F24, F25, F28, F29)
Schizophrénie, troubles schizotypiques, troubles psychotiques, troubles délirants induits et troubles schizoaffectifs
Troubles de l'humeur
(F30, F31, F32, F33, F34, F38, F39, F53.0, F53.1)
Épisodes maniaques, troubles affectifs bipolaires et troubles dépressifs
Troubles anxieux
(F40, F41, F93.0, F93.1, F93.2, F94.0)
Troubles d'anxiété phobique, troubles paniques, troubles d'anxiété généralisée et troubles d'anxiété de séparation
Troubles sélectionnés de la personnalité et du comportement (F60, F61, F62, F68 [à l'exclusion de F68.1], F69) Troubles de la personnalité paranoïaque, schizoïde, dissocial et instable sur le plan émotionnel
Autres troubles mentaux
(F42, F43, F44, F45, F48.0, F48.1, F48.8, F48.9, F50, F51, F52, F53.8, F53.9, F54, F59, F63 [à l'exclusion de F63.0], F68.1, F90, F91, F92, F93.3, F93.8, F93.9, F94.1, F94.2, F94.8, F94.9, F95, F98.0, F98.1, F98.2, F98.3, F98.4, F98.5, F98.8, F98.9, F99, O99.3)
Troubles somatoformes, y compris les troubles de l'hypocondrie, les troubles alimentaires, les troubles du sommeil non organiques, les troubles des conduites et les troubles de stress post-traumatique

Des renseignements plus détaillés concernant les codes de diagnostic inclus dans ce rapport se trouvent dans la version 2018 du manuel CIM-10-CA de l'ICIS. Vous trouverez des renseignements plus généraux sur la CIM-10 dans la « Classification CIM-10 des troubles mentaux et des troubles du comportement : Descriptions cliniques et directives pour le diagnostic » de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'OMS fournit également une liste de termes et de définitions clés en matière de santé mentale à titre de référence.

Références

Note de bas de page a

Classification statistique internationale des maladies et problèmes de santé connexes, dixième version, Canada (CIM-10-CA).

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Note de bas de page 1

Méfaits associés aux opioïdes et aux stimulants au Canada [Internet]. Méfaits associés aux opioïdes et aux stimulants au Canada – Infobase de la santé publique | Agence de la santé publique du Canada; 2021 [consulté le 1 février 2021]. Disponible à l'adresse : https://sante-infobase.canada.ca/mefaits-associes-aux-substances/opioides-stimulants

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Note de bas de page 2

Gaetz S, Dej E, Richter T, Redman M. « The state of homelessness in Canada 2016. » Toronto.

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Note de bas de page 3

Strobel S, Burcul I, Dai JH, Ma Z, Jamani S, Hossain R., « Characterizing people experiencing homelessness and trends in homelessness using population-level emergency department visit data in Ontario, Canada. » Health Reports. 1 janvier 2021; 32 (1):13-23.

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Note de bas de page 4

Didenko E, Pankratz N., « Substance use: Pathways to homelessness? Or a way of adapting to street life. » Visions: BC's Mental Health and Addictions Journal. 2007;4(1):9-10.

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Note de bas de page 5

Strehlau V, Torchalla I, Kathy L, Schuetz C, Krausz M., « Mental health, concurrent disorders, and health care utilization in homeless women. » Journal of Psychiatric Practice. 1 septembre 2012; 18 (5):349-60.

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Note de bas de page 6

North CS, Eyrich-Garg KM, Pollio DE, Thirthalli J., « A prospective study of substance use and housing stability in a homeless population. » Social psychiatry and psychiatric epidemiology. 1 novembre 2010; 45 (11):1055-62.

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Note de bas de page 7

Hwang SW. « Homelessness and health. » Cmaj. 23 janvier 2001; 164 (2):229-33.

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Note de bas de page 8

Linden IA, Werker GR, Schutz CG, Mar MY, Krausz M., « Regional patterns of substance use in the homeless in British Columbia. » BC Studies: The British Columbian Quarterly. 13 août 2014 (184):103-14.

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Note de bas de page 9

Carter J, Zevin B, Lum PJ. « Low barrier buprenorphine treatment for persons experiencing homelessness and injecting heroin in San Francisco. » Addiction science & clinical practice. 1 décembre 2019; 14 (1):20.

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Note de bas de page 10

Russolillo A, Moniruzzaman A, Parpouchi M, Currie LB, Somers JM. « A 10-year retrospective analysis of hospital admissions and length of stay among a cohort of homeless adults in Vancouver, Canada. » BMC health services research. Décembre 2016; 16 (1):1-0.

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Note de bas de page 11

Chang DC, Rieb L, Nosova E, Liu Y, Kerr T, DeBeck K., « Hospitalization among street-involved youth who use illicit drugs in Vancouver, Canada: a longitudinal analysis. » Harm reduction journal. Décembre 2018; 15 (1):1-6.

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Note de bas de page 12

Benfer EA, Vlahov D, Long MY, Walker-Wells E, Pottenger JL, Gonsalves G, Keene DE. « Eviction, health inequity, and the spread of covid-19: housing policy as a primary pandemic mitigation strategy. » Journal of Urban Health. Février 2021; 98 (1):1-2.

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Note de bas de page 13

Agence de la santé publique du Canada « Déclaration commune des coprésidentes du Comité consultatif spécial sur l'épidémie de surdoses d'opioïdes au sujet des données nationales les plus récentes sur la crise des surdoses » [Internet]. 2021 [consulté le 22 avril 2021]. Disponible à l'adresse : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/nouvelles/2021/03/declaration-conjointe-des-copresidentes-du-comite-consultatif-special-sur-lepidemie-de-surdoses-dopioides-au-sujet-des-donnees-nationales-les-plus-.html

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Note de bas de page 14

« Normes canadiennes de codification pour la version 2018 de la CIM-10-CA et de la CCI » [Internet]. Ottawa, ON : Institut canadien d'information sur la santé; 2018 [consulté le 21 avril 2021]. Disponible à l'adresse : https://secure.cihi.ca/free_products/CodingStandards_v2018_FR.pdf

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Note de bas de page 15

Gaetz S, Barr C, Friesen A, Harris B, Pauly B, Pearce B., « Canadian definition of homelessness. » Toronto, ON : Canadian Observatory on Homelessness Press; 2012.

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Note de bas de page 16

Merikangas KR, McClair VL. « Epidemiology of substance use disorders. » Human genetics. 1 juin 2012; 131 (6):779-89.

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Note de bas de page 17

Andermann A, Mott S, Mathew CM, Kendall C, Mendonca O, Harriott D, McLellan A, Riddle A, Saad A, Iqbal W, Magwood O, Pottie K., « Evidence-informed interventions and best practices for supporting women experiencing or at risk of homelessness: a scoping review with gender and equity analysis. » Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. Janvier 2021; 41 (1):1-13.

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Note de bas de page 18

Gaetz S, Donaldson J, Richter T, Gulliver T., « The state of homelessness in Canada 2013. » Toronto : Canadian Homelessness Research Network Press; 2013.

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Note de bas de page 19

Lignes directrices pour la désignation des NSA [Internet]. Ottawa, ON : Ottawa, ON : Institut canadien d'information sur la santé [consulté le 22 avril 2021]. Disponible à l'adresse : https://www.cihi.ca/fr/lignes-directrices-pour-la-designation-des-nsa

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Note de bas de page 20

Soins de courte durée [Internet]. Ottawa, ON : Ottawa, ON : Institut canadien d'information sur la santé [consulté le 22 avril 2021]. Disponible à l'adresse : https://www.cihi.ca/fr/soins-de-courte-duree

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Note de bas de page 21

Marshall JC, Bosco L, Adhikari NK, Connolly B, Diaz JV, Dorman T, Fowler RA, Meyfroidt G, Nakagawa S, Pelosi P, Vincent JL. « What is an intensive care unit? A report of the task force of the World Federation of Societies of Intensive and Critical Care Medicine. » Journal of critical care. 1 février 2017; 37:270-6.

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Note de bas de page 22

Belzak L, Halverson J., « The opioid crisis in Canada: a national perspective. » « La crise des opioïdes au Canada : une perspective nationale. » Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2018; 38 (6):224-33.

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Note de bas de page 23

« Examen rapide : Méfaits et facteurs de risque liés à la toxicomanie pendant les périodes de perturbations. » [Internet]. Toronto, ON : Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (Santé publique Ontario). Queen's Printer for Ontario; 2020 [consulté le 21 mai 2021]. Disponible à l'adresse : https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/main/2020/08/substance-use-related-harms-disruption.pdf?la=fr

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Note de bas de page 24

« Mise à jour, directives de codification selon la CIM-10-CA : Itinérance, et chutes d'une trottinette électrique, d'un scooter de mobilité, d'un SegwayMD ou d'une planche gyroscopique » [Internet]. ICIS [consulté le 13 avril 2021]. Disponible à l'adresse : https://www.cihi.ca/fr/bulletin/mise-a-jour-directives-de-codification-selon-la-cim-10-ca-itinerance-et-chutes-dune

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