Résumé de la consultation - Séance de mobilisation des intervenants du secteur des aliments et de la nutrition Novembre 2017

Le 7 novembre 2017, la Direction générale des produits de santé et des aliments (DGPSA) de Santé Canada a accueilli les intervenants du secteur des aliments et de la nutrition à la troisième séance de mobilisation annuel intitulée « Un environnement alimentaire amélioré ». Cette séance visait à mobiliser les intervenants du secteur de l'alimentation et de la nutrition sur les initiatives fédérales en matière de salubrité des aliments et de saine alimentation et à étudier les mesures à prendre. Des représentants de plus de 50 organismes ont participé à la rencontre, y compris des associations de l'industrie, des organisations non gouvernementales et des représentants des patients, des professionnels de la santé, des gouvernements et des universités.

Table des matières


Mot d'ouverture

Pierre Sabourin, sous-ministre adjoint de la DGPSA, a abordé la question du travail de réglementation de la Direction générale et du fardeau considérable des maladies chroniques, qui représente la plus grande part des coûts évitables pour le système de santé canadien. M. Sabourin a souligné trois éléments fondamentaux du travail de la DGPSA en matière d'alimentation et de nutrition. Premièrement, en tant qu'organisation à vocation scientifique, les politiques élaborées par la DGPSA reposent sur des preuves scientifiques et les avis d'experts. Deuxièmement, un premier dialogue constructif avec les intervenants est essentiel à l'élaboration de bonnes politiques. Troisièmement, la DGPSA s'efforce d'être ouverte et transparente quant à la façon dont les décisions sont prises et aux facteurs pris en compte.

Après l'allocution de M. Sabourin, Christine Donohue, sous-ministre déléguée de Santé Canada, a fait état de l'importance de veiller à ce que les Canadiens aient la possibilité de choisir des aliments salubres et nutritifs et possèdent l'information nécessaire pour faire des choix éclairés. Elle a également souligné l'engagement renouvelé envers la Stratégie en matière de saine alimentation dans la lettre de mandat de la nouvelle ministre de la Santé. Mme Donohue a mentionné certains des avantages escomptés de la Stratégie, notamment une meilleure information sur une saine alimentation, le renforcement des exigences en matière d'étiquetage, l'amélioration de la qualité nutritionnelle des aliments, la protection des populations vulnérables et un meilleur accès aux aliments sains qui sont offerts.

Mme Donohue a ensuite répondu aux questions du public sur des sujets tels que l'amélioration du  processus d'accès à l'information pour appuyer l'ouverture et la transparence, ainsi que les possibilités pour Santé Canada d'obtenir de meilleures données statistiques à l'appui de ses travaux stratégiques. 

Table ronde : La crise des maladies chroniques et l'incidence de la mauvaise alimentation

Dre Margaret de Groh, gestionnaire de la Division de l'intégration des sciences à l'Agence de la santé publique du Canada, a animé une discussion en groupe portant sur le fardeau considérable des maladies chroniques au Canada et l'incidence d'une mauvaise alimentation. Trois panélistes ont donné leur point de vue sur le sujet : Dr Tom Warshawski de la Childhood Obesity Foundation, Dre Seema Nagpal de Diabète Canada et Dr Norman Campbell de l'Université de Calgary. Les panélistes ont présenté des données probantes sur l'impact des maladies chroniques sur la vie des Canadiens et sur le rôle que jouent le régime alimentaire et l'obésité dans cette crise. Ils ont également discuté des interventions stratégiques susceptibles de réduire l'incidence des maladies chroniques et ont répondu aux questions de l'animatrice et du public.

Plusieurs thèmes clés ont été abordés au cours de la discussion :

Occasions propices à l'intervention et mesures à envisager 

  • Les intervenants en santé ont souligné la nécessité de modifier l'environnement alimentaire pour favoriser une saine alimentation et ont souligné l'importance d'adopter une approche unifiée. Le marché pour les entreprises qui cultivent et produisent des aliments sains est prometteur. Il existe des possibilités d'innovation.
  • Il faut être sensible aux disparités entre les différentes populations. Les Canadiens ne peuvent pas tous se permettre des aliments sains, en particulier des produits frais, ou d'y avoir accès.

Retombées économiques des maladies chroniques

  • L'incapacité de travail est une conséquence fréquente des maladies non transmissibles et donc l'économie s'en ressent. Il est moins coûteux de prévenir les maladies chroniques que de les traiter.

Séance A : Salubrité des aliments : Protéger et informer les Canadiens

Cette séance a permis aux participants d'obtenir un aperçu de l'évaluation fédérale des risques pour la salubrité des aliments et les intervenants ont pu commenter la façon de mieux gérer et/ou communiquer les questions de salubrité des aliments dans l'environnement d'aujourd'hui. Cette séance a été animée conjointement par des représentants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et de la Direction des aliments de la DGPSA qui ont présenté un aperçu de leurs activités et priorités respectives en matière d'analyse des risques avant de participer à une série de discussions.

Voici certains des principaux thèmes abordés :

Gestion les risques relatifs aux aliments

  • Les avantages d'une éducation appropriée et cohérente dans les écoles en matière de salubrité des aliments et de nutrition dès le plus jeune âge.
  • Il existe des moyens nouveaux et novateurs de fournir des renseignements sur la salubrité des aliments aux consommateurs, comme des messages sur les sites Web de recettes en ligne, des bannières à la télévision et des affiches dans les points de vente d'aliments au détail.
  • Des symboles devraient être produits pour les emballages et les présentoirs de vente au détail qui mettent en évidence les produits pour lesquels une attention supplémentaire du consommateur peut être justifiée.

Éducation en matière de salubrité des aliments

  • Les campagnes gouvernementales sur la salubrité des aliments devraient se concentrer non seulement sur les populations vulnérables, mais aussi tenter d'interpeller un plus large public.
  • Les intervenants jouent un rôle pour retransmettre les messages gouvernementaux. 
  • Les initiatives de partenariat entre le gouvernement et l'industrie doivent être améliorées et élargies, car il s'agit d'occasions efficaces où les messages sur la salubrité des aliments peuvent être élaborés et échangés.

Séance B : Stratégie en matière de saine alimentation : Rejoindre les Canadiens

Cette séance a permis aux participants d'avoir un aperçu des différentes initiatives prévues dans le cadre de la Stratégie en matière de saine alimentation, des progrès réalisés à ce jour, ainsi que des défis et des possibilités pour divers intervenants. Au cours de la séance, on a organisé une table ronde intitulée « Pour le bien-être des Canadiens : mise en œuvre de la Stratégie en matière de saine alimentation » à laquelle ont participé les panélistes Michelle Amero (gouvernement de la Nouvelle-Écosse), Alison Baxter (Conseil canadien du commerce de détail) et Pat Vanderkooy (Les diététistes du Canada).

Les participants ont été consultés sur deux thèmes : l'étiquetage sur le devant des emballages et les considérations des intervenants pour la mise en œuvre de la Stratégie en matière d'alimentation. En ce qui a trait à l'étiquetage des aliments, les intervenants ont insisté sur la nécessité d'adopter des pratiques d'étiquetage cohérentes et l'adoption de pratiques qui encouragent les industries à reformuler leurs produits pour qu'ils deviennent nutritifs.

Voici quelques-unes des principales considérations identifiées par les intervenants relatives à la mise en œuvre de la Stratégie en matière de saine alimentation:

Soutien que les intervenants peuvent fournir

  • Les gouvernements provinciaux jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des initiatives de la Stratégie en matière de saine alimentation dans les programmes communautaires et ont souligné les avantages de politiques cohérentes en matière de saine alimentation dans l'ensemble du pays.
  • De nombreux magasins offrent des services tels que des consultations diététiques, des cours de cuisine et de l'information nutritionnelle. Il est possible de tirer parti de ces programmes pour promouvoir la Stratégie.
  • Les diététistes autorisés peuvent appuyer la promotion de tout nouvel outil. Ils peuvent également jouer un rôle dans le suivi et l'évaluation des résultats de la Stratégie.
  • La collaboration entre groupes ciblant les mêmes publics peut rendre les campagnes d'éducation plus efficaces.

Besoins des intervenants

  • Le gouvernement du Canada a un rôle à jouer dans l'éducation du public en élaborant des ressources et des outils pour communiquer de l'information claire sur une saine alimentation.
  • Il serait utile d'avoir accès à des données exhaustives tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, y compris des données sur les habitudes de consommation et l'insécurité alimentaire.
  • La Stratégie devrait être harmonisée aux initiatives municipales, provinciales et fédérales comme les programmes de taxes sur les aliments, les politiques sur l'alimentation dans les écoles ou les stratégies à long terme de la ferme à l'assiette.

Table ronde: La politique alimentaire pour le Canada

Le dernier volet de la journée a porté sur l'organisation d'une table ronde sur la politique alimentaire du gouvernement pour le Canada, avec un accent particulier sur la question de santé. Au nombre des panélistes, mentionnons la présence de Beth MacNeil, directrice générale de l'élaboration et de l'analyse des politiques, Agriculture et Agroalimentaire Canada, de Diana Bronson, directrice exécutive du Réseau pour une alimentation durable et du Dr Hasan Hutchinson, directeur général du Bureau de la politique et de la promotion de la nutrition, Santé Canada.

Mme MacNeil a abordé la question du vaste processus de consultation d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, grâce auquel près de 34 000 Canadiens et Canadiennes ont contribué à l'élaboration de la Politique alimentaire. Les premiers résultats indiquent que les Canadiens saluent l'intervention du gouvernement dans plusieurs domaines, notamment sur la salubrité des aliments, l'information véhiculée, le gaspillage et la fraude. Réseau pour une alimentation durable a participé aux efforts de consultation du gouvernement, en établissant des liens avec près de 900 personnes vivant dans des régions difficiles d'accès et en élaborant une trousse d'outils pour orienter les discussions dans les collectivités.

Mme Bronson s'est fait l'écho d'autres panélistes sur la nécessité d'élaborer un système de gouvernance, tel qu'un conseil national de la politique alimentaire, afin de fournir des commentaires sur les perspectives à long terme du système alimentaire canadien. M. Hutchinson a souligné l'importance d'établir des relations à l'échelle gouvernementale pour élaborer une approche pangouvernementale et a fait état de l'importance de recueillir des données pour tous les groupes qui investissent dans ce domaine. 
Les panélistes ont conclu la séance en répondant aux questions des participants sur une variété de thèmes, y compris l'équilibre entre divers intérêts au cours de l'élaboration de la politique, l'intégration aux activités des gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux, et la façon d'atteindre et de mesurer les résultats.

Mot de la fin et prochaines étapes

Kendal Weber, sous-ministre adjointe déléguée de la DGPSA, a remercié les participants d'avoir assisté à la séance et a souligné l'importance de tenir compte des diverses voix exprimées dans le cadre du travail de réglementation.

Les participants ont indiqué qu'ils étaient généralement satisfaits des divers éléments du programme. Ils ont apporté des suggestions importantes pour aider à planifier les futures activités d'engagement, par exemple en structurant les séances de façon à maximiser le temps de dialogue et d'interaction. Plusieurs participants ont noté qu'il peut être difficile pour les organisations d'autres régions d'assister à ces événements en personne et ont encouragé la DGPSA à trouver des façons de rendre ces séances plus accessibles.

Les intervenants sont invités à s'inscrire au Système de gestion de l'information sur la consultation et les intervenants (SGICI) en ligne de Santé Canada afin d'être informés des prochaines activités de consultation et de mobilisation. Des précisions portant sur le système figurent à l'adresse suivante : https://csims-sgici.hc-sc.gc.ca/csims/cts/index.html?lang=fr.

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