Page 12 : Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada : document technique – le tétrachlorure de carbone
Partie II. Science et considérations techniques - suite
Bien que le tétrachlorure de carbone ne soit plus produit au Canada, les Canadiens pourraient être exposés à ce produit par l'air et l'eau potable parce qu'il est toujours présent dans l'environnement. Il y a peu de risques que le tétrachlorure de carbone pose un problème dans les sources d'eau de surface en raison de sa grande volatilité, mais il pourrait constituer un problème dans les eaux souterraines. Vu la grande volatilité du tétrachlorure de carbone, l'inhalation et l'absorption cutanée durant le bain et la douche pourraient aussi constituer des voies d'exposition importantes. Par conséquent, l'approche utilisée dans la présente évaluation est basée sur une exposition par des voies multiples.
Le tétrachlorure de carbone est classé parmi les substances possiblement cancérogènes pour les humains en raison des données insuffisantes sur sa cancérogénicité chez l'humain, mais des données suffisantes chez les animaux. Cette classification correspond à celles établies par le CIRC et par l'U.S. EPA. L'approche basée sur la DJT a été choisie pour calculer la concentration maximale acceptable de tétrachlorure de carbone dans l'eau potable à cause des lacunes majeures dans les études disponibles sur le cancer et parce que les études chez l'animal semblent indiquer que la cancérogénicité du tétrachlorure de carbone découlerait de ses effets hépatotoxiques, ce qui indique l'existence possible d'un seuil. Par conséquent, la CMA de 0,002 mg/L est établie en fonction de l'hépatotoxicité (hausse observée de l'activité de la SDH et légère vacuolisation centro-lobulaire hépatique dans une étude d'exposition subchronique chez le rat) et intègre un facteur d'incertitude additionnel de 10 pour tenir compte des lacunes de la base de données.
Les techniques de traitement existantes, tant à l'échelle municipale qu'à l'échelle résidentielle, permettent d'atteindre cette CMA, laquelle est également mesurable par les méthodes analytiques existantes. Dans le cadre de son processus continu de révision des recommandations, Santé Canada continuera de suivre les nouvelles recherches à ce sujet et recommandera toute modification jugée nécessaire.
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