Questions et réponses - Enquête sur la poussière domestique au Canada
Q. Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé d'enquêter sur la poussière domestique?
Du plomb et d'autres substances chimiques nocives se retrouvent parfois dans la poussière domestique. L'enquête fournit des renseignements importants sur les concentrations typiques auxquelles sont exposés les Canadiens et permettra d'orienter les mesures à prendre pour gérer les substances chimiques présentent dans l'environnement intérieur.
Q. Comment a-t-on réalisé l'enquête?
L'enquête s'est déroulée en quatre phases, de 2007 à 2010. Des échantillons de poussière ont été recueillis dans 1 025 résidences unifamiliales choisies au hasard dans 13 villes du Canada : Richmond, Vancouver, Calgary, Régina, Burlington, Hamilton, Cambridge, Barrie, Thunder Bay, Sudbury, Gatineau, Montréal et Halifax.
Un échantillon de poussière a été prélevé par aspiration dans chacune des pièces habitables des résidences (dont le salon, la salle à manger, les chambres à coucher, les couloirs et le sous-sol lorsqu'aménagé) afin d'évaluer la teneur en plomb. Nous procédons maintenant à l'analyse de ces échantillons pour déterminer s'ils renferment d'autres métaux (zinc, cadmium, antimoine et nickel), de même que des concentrations de sulfures, de carbonates et de composés de carbone organique. Des échantillons par frottis* ont également été prélevés sur le plancher nu des pièces individuelles.
Tous les participants ont reçu le résultat associé à leur échantillon ainsi que des recommandations afin d'identifier et de minimiser leur exposition au plomb dans leurs maisons.
Au cours de la phase 1 de l'enquête, des échantillons bactériens ont été prélevés en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada. Les données recueillies ont servi à élaborer de nouvelles directives en matière de nettoyage.
* Remarque : L'échantillonnage par frottis consiste à frotter une section du plancher à l'aide d'une lingette préhumectée en fibre de polyalcool de vinyle non tissée. La lingette est ensuite pliée afin de conserver la poussière prélevée.
Q. Quels sont les résultats? A-t-on constaté des concentrations de plomb plus élevées dans certaines pièces?
Selon les résultats obtenus, la poussière domestique prélevée dans les 1 025 résidences contenait des concentrations mesurables de plomb, allant de 8 à 3916 parties par million (ppm), avec une valeur médiane (50e percentile) de 63 ppm. Dans 90 % des résidences canadiennes en milieu urbain, les concentrations de plomb dans la poussière atteignent de 8 à 250 ppm, et plus de 250 ppm dans 10 % des résidences.
De toutes les résidences canadiennes en milieu urbain ayant des concentrations de plomb dans la poussière inférieures à 250 ppm, le tiers (33 %) ont été bâties avant 1960. Ces résultats indiquent que de nombreux propriétaires de résidences plus anciennes rénovent de façon efficace leurs demeures afin d'enlever la peinture à base de plomb et d'éliminer d'autres sources d'exposition. Il est à noter que 10 % des résidences où les concentrations les plus élevées ont été détectées (>250 ppm) ont été bâties après 1980, ce qui permet de conclure que le plomb n'est pas seulement trouvé dans les résidences plus anciennes.
Ces résultats sont fondés sur un échantillon prélevé par aspiration combinant toutes les pièces habitables de la résidence. Les résultats des échantillons par frottis, prélevés sur les planchers nus de chacune des pièces, montrent que les concentrations de plomb varient grandement d'une pièce à l'autre.
Les études précédentes révèlent que les concentrations de plomb dans la poussière domestique sont très variables, et ce, même pour les maisons d'un même quartier.
Les concentrations élevées ont avant tout été constatées dans les résidences plus anciennes des vieux quartiers (ce qui est principalement dû à la teneur en plomb des peintures utilisées autrefois).
Santé Canada n'a pas encore fixé de niveaux de référence pour le plomb dans la poussière domestique. Les mesures prises dans le cadre de cette étude constituent un important point de départ pour les futures activités de recherche et de gestion des risques liées à l'exposition au plomb dans l'environnement intérieur.
Q. Pourquoi la concentration de plomb dans les maisons varie-t-elle autant?
Plusieurs facteurs peuvent influer sur la concentration de plomb dans la poussière domestique, notamment les caractéristiques propres à une habitation et les activités de ses occupants. Par exemple, la concentration de plomb peut être influencée par des activités de rénovation, les passe-temps des occupants et par les produits de consommation présents - ce sont tous des éléments très variables d'une maison à l'autre. De plus, les sources de plomb provenant de l'extérieur (p. ex. la terre) peuvent contribuer à la présence de plomb dans la poussière domestique, mais là encore, les concentrations sont très variables.
Q. La concentration de plomb est-elle plus élevée dans certaines villes?
L'Enquête sur la poussière domestique au Canada est une étude nationale qui examine l'exposition type de la population canadienne au plomb dans la poussière domestique. Les données ne sont pas réparties par ville ni par province, car l'échantillonnage était conçu pour être représentatif de l'ensemble du Canada.
Q. Pourquoi le plomb se trouve-t-il dans toutes les maisons?
Le plomb est un minéral présent à l'état naturel dans l'écorce terrestre et est largement utilisé dans de nombreuses applications industrielles depuis des siècles. Par conséquent, on retrouve des quantités infimes de plomb partout dans les milieux naturels et humains.
Au Canada, l'exposition au plomb a beaucoup diminué depuis le début des années 70, surtout en raison de l'élimination progressive de l'essence au plomb et des peintures à base de plomb ainsi que la quasi-élimination des produits de soudure à base de plomb dans les conserves d'aliments. En fait, le niveau de plomb dans le sang des Canadiens a diminué de plus de 70 % depuis 1978-1979.
Les seuils de concentration en plomb dans les produits de consommation au Canada sont parmi les plus sévères du monde et le gouvernement du Canada continue de travailler en vue de réduire les risques d'exposition au plomb de toutes les sources pour les Canadiens.
Q. Que peuvent faire les Canadiens pour réduire leur exposition au plomb résent dans la poussière domestique?
Effectuer un bon nettoyage de la maison (p. ex. avec une vadrouille humide) afin d'éliminer la poussière et les particules peut réduire l'exposition au plomb et aux autres produits chimiques présents dans la poussière domestique. Passer régulièrement l'aspirateur sur les tapis et enlever ses souliers à l'entrée sont d'autres moyens de prévenir que le plomb et d'autres substances s'introduisent dans la poussière de la maison.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de réduire l'exposition au plomb dans votre maison, veuillez consulter les pages suivantes :
- Les effets du plomb sur la santé humaine - Réduire les risques
- Les risques pour la santé dans votre environnement
Q. Quelles sont les sources possibles de plomb dans la poussière intérieure?
La poussière et le sol peuvent représenter d'importantes sources d'exposition au plomb, surtout pour les jeunes enfants. Le sol extérieur peut être riche en plomb en raison de sources industrielles ou de l'érosion de roches plombifères. Ce plomb peut être transporté à l'intérieur par les occupants de la maison ou sous forme de particules en suspension dans l'air. La poussière de plomb peut aussi venir de l'intérieur même de la maison, par exemple dans les maisons anciennes contenant encore de la peinture à base de plomb ou des soudures au plomb.
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