Glossaire de l’atténuation de la dérive

Angle de déflexion de la buse (°) : Il s'agit de l'angle, en degrés, entre le plan horizontal et la position de la buse montée sur la rampe de pulvérisation abaissée vers la culture. Par exemple, une buse installée à un angle de 30˚ sur un aéronef pulvérisera le produit vers l'arrière dans le courant d'air selon un angle de 30˚ à partir du plan horizontal le long de la rampe. Plus l'angle de déflexion face au vent est élevé, plus le cisaillement sera grand, 'ce qui créera un nombre supérieur de gouttelettes plus fines qui sont davantage susceptibles de dériver.

Diversité biologique : Variabilité des organismes vivants de toute origine, notamment des écosystèmes terrestres et aquatiques — y compris marins — et des complexes écologiques dont ils font partie. Sont également visées par la présente définition la diversité au sein d’une espèce et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.

Hauteur de la rampe de pulvérisation : La hauteur de la rampe de pulvérisation au‑dessus de la culture ou du sol nu (pour des traitements en prélevée) est requise pour utiliser le calculateur de zones tampons. Une hauteur de rampe d'un pulvérisateur agricole supérieure à 60 cm au‑dessus de la culture a un plus grand potentiel de dérive et une telle rampe est considérée comme un « pulvérisateur à rampe élevée » pour le calculateur de zones tampons. Consulter les directives du fabricant de la buse pour la hauteur minimale efficace de la rampe de pulvérisation au‑dessus de votre cible.

Fossé : Dépression ou tranchée, naturelle ou aménagée, qui éloignent l’eau de drainage de l’aire de la propriété. Les fossés :

Les fossés font souvent l’objet d’un entretien mécanique ou chimique et peuvent contenir ou non une vie aquatique.

Forêt : Zone boisée de plus de 500 hectares.

Surface en herbe : Zone de plantes herbacées dominée par des graminées plutôt que par de gros arbustes ou arbres. Les surfaces en herbe englobent :

Habitat : Zone écologique qui peut soutenir des espèces floristiques et fauniques aquatiques ou terrestres. Il peut être nécessaire de protéger un habitat contre la dérive de pulvérisation d’un pesticide si l’utilisation de celui‑ci comporte un risque d’effet néfaste. Veuillez consulter la définition d’habitat sensible.

Haie : Ligne ou groupe d’arbres, d’arbustes, d’herbes non graminéennes vivaces ou de graminées planté le long des lisières de champ ou d’autres zones inutilisées.

Description du terrain : Renseignements qui indiquent clairement la partie de la propriété qui est traitée au cours de l’application. Ces renseignements peuvent comprendre :

Buse à faible dérive : Buse de pulvérisateur agricole produisant des gouttelettes de pulvérisation de taille supérieure et un nombre réduit de gouttelettes fines plus volatiles. Les gouttelettes de pulvérisation sont formées dans une chambre de réduction de la pression à l’intérieur de la buse. Les buses à faible dérive sont conçues pour créer des chambres à basse pression de différentes manières à l’intérieur du corps de la buse :

De nombreux facteurs doivent être pris en considération pour choisir le bon type de buse à faible dérive en vue d’un traitement donné. En cas de doute, il est recommandé de consulter un agronome.

Plan d’eau non permanent : Zone contenant de l’eau pendant une partie de l’année seulement. Ces plans d’eau peuvent être saisonniers ou temporaires.

Buse : Pour les buses à faible dérive pouvant être sélectionnées dans la liste, on fournit aux utilisateurs des renseignements sur la marque du fabricant et les paramètres de fonctionnement. Ces paramètres doivent être respectés pour atteindre les objectifs de réduction de la dérive. Par exemple, la buse à induction d’air AI11002 de TeeJet doit être utilisée dans la plage de pressions établie (de 2,0 à 3,0 bars, ou de 29,0 à 43,5 psi) pour que la zone tampon puisse être réduite jusqu’au maximum permis de 75 %. Dans le cas des buses dont les paramètres de fonctionnement ne figurent pas dans la liste de choix, les utilisateurs doivent sélectionner « Autres ».

Plan d’eau permanent : Zone aquatique contenant de l’eau tout au long de l’année. Cette définition englobe la plupart des :

L’étiquette du produit, qui est approuvée dans le cadre du processus d’homologation, renferme les conditions d’homologation qui, en plus de la Loi sur les produits antiparasitaires et ses règlements d’application, régissent l’utilisation du produit. De fait, l’étiquette est un document qui a valeur de loi. Toute utilisation d’un produit non conforme aux directives ou aux limites spécifiées sur l’étiquette est interdite. Tout produit antiparasitaire vendu au Canada doit porter l’étiquette approuvée.

Numéro d’homologation du produit : Numéro unique attribué à chaque produit antiparasitaire homologué par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA). Ce numéro à quatre ou cinq chiffres se trouve dans l’aire d’affichage principale de l’étiquette du produit.

Il s’agit du ratio entre la quantité de vapeur d’eau dans l’air à une température précise par rapport à la quantité maximale de vapeur d’eau que l’air pourrait contenir à cette température, exprimé sous forme d’un pourcentage. L’humidité relative lors de l’application est requise pour des applications par voie aérienne, car elle a un effet sur le potentiel de dérive de pulvérisation. La charge des gouttelettes qui contient du pesticide (eau) s’évapore plus vite quand l’humidité relative est faible, ce qui augmente la distance que les gouttelettes peuvent parcourir avant de tomber au sol.

Plan d’eau saisonnier : Zone couverte d’eau seulement une partie de l’année. Des inondations s’y produisent régulièrement, selon le régime et les conditions climatiques. (Exemple : une zone aquatique où il y a de l’eau au printemps et en été, mais qui s’assèche pendant l’automne et l’hiver.)

Habitat sensible : Toute zone où sont présents des organismes pouvant être affectés par les pesticides appliqués. Un habitat sensible peut être :

Brise-vent : Barrière constituée d’une ou plusieurs rangées d’arbres ou d’arbustes dans les champs agricoles ayant pour but :

Terre arbustive : Zone couverte d’arbustes, c’est-à-dire des plantes ligneuses vivaces mesurant généralement moins de 10 m de haut et dont les branches sont près du niveau du sol, mais sans tronc distinct. Les arbustes peuvent être à feuillage caduc (p. ex. aubépine) ou persistant (p. ex. houx).

Zone tampon sans pulvérisation : Distance entre, d'une part, le point d'application directe d'un pesticide à la lisière sous le vent de la zone traitée et, d'autre part, la plus proche bordure d'un habitat sensible. Les zones tampons sans pulvérisation, qui sont indiquées sur l'étiquette des produits, sont destinées à atténuer les effets néfastes du dépôt non ciblé de la pulvérisation.

Dérive de pulverization : La dérive de pulvérisation des particules est définie comme le mouvement, induit par le vent, des particules (gouttelettes) qui s'écartent des bandes traitées lors de l'application. Cette définition ne comprend pas la dérive des vapeurs ou les autres mécanismes de dépôt non ciblé, tels que le ruissellement. Aux fins de ce glossaire, le terme « dérive de pulvérisation » fait référence à la dérive des particules seulement.

Calibre des gouttelettes de pulvérisation (ASAE) : Le système de classification du calibre des gouttelettes de pulvérisation de l'ASAE est fondé sur la norme S572 de l'American Society of Agricultural Engineers.

Le système classifie les buses selon le diamètre moyen (DM) des gouttelettes produites. Plusieurs fabricants de buses ont établi un système de codage par couleur selon la classification fonctionnelle du calibre des gouttelettes de l'ASAE. Le calculateur de zones tampons permet de comparer la dérive entre les trois classifications suivantes du calibre des gouttelettes de l'ASAE :

Calibre des gouttelettes de pulvérisation figurant sur l’étiquette : Il s’agit de la classification minimum du calibre des gouttelettes de pulvérisation de l’ASAE figurant sur l’étiquette du produit disponible au Canada, qui se trouve dans la rubrique « Mode d’emploi ».

Calibre des gouttelettes de pulvérisation au moment de l’application : Il s’agit de la classification du calibre des gouttelettes de pulvérisation de l’ASAE que le préposé à l’application souhaite utiliser lors de l’application. Il faut l’indiquer dans le calculateur des zones tampons pour les traitements sans recours à la buse à faible dérive reconnue.

Cours d’eau : Voie d’écoulement de l’eau alimentée par des cours supérieurs des hautes terres ou des sources d’eau souterraine. Les cours d’eau, qui sont essentiels au drainage naturel d’un bassin versant, peuvent contenir ou non des espèces aquatiques. Ils peuvent être naturels ou canalisés.

Température (°C) : Lors d’une application par voie aérienne, on doit connaître la température de l’air au site d’application ou au terrain d’aviation (si ce dernier est situé près de la culture). Plus la température de l’air est élevée, plus vite la gouttelette de pulvérisation s’évaporera avant d’atteindre le sol, ce qui augmente ainsi son potentiel de dérive.

Plan d’eau temporaire : Zone couverte d’eau seulement une partie du temps et où la période de rétention d’eau n’est pas régulière ni saisonnière. Il peut s’agir, par exemple, de la partie inférieure d’un champ inondé après des pluies abondantes ou un ruissellement.

Dérive des vapeurs : Évaporation suivie du mouvement en suspension dans l’air d’un pesticide à partir des matières traitées. La dérive des vapeurs peut se produire pendant l’application ou ultérieurement, à partir des surfaces traitées comme le sol ou les plantes. Les étiquettes précisent les produits qui sont sujets à une dérive des vapeurs et prescrivent des mesures d’atténuation supplémentaires au besoin (p. ex. températures de l’air maximales pour l’application, limites à observer dans les zones sensibles).

Bande de végétation filtrante : Bande de végétation permanente installée entre une zone agricole et les eaux de surface en aval de celle‑ci. Les bandes de végétation filtrante réduisent la quantité de pesticides pénétrant dans les eaux de surface par ruissellement en ralentissant l’écoulement de l’eau et en filtrant les pesticides transportés par ruissellement. L’installation d’une bande de végétation filtrante est exigée à titre de pratique exemplaire de gestion sur l’étiquette de certains pesticides. Veuillez prendre connaissance des directives relatives aux bandes de végétation filtrante figurant sur l’étiquette du produit.

Terres humides et zones riveraines : Espaces séparant les habitats nettement aquatiques et les habitats nettement terrestres qui possèdent des caractéristiques des habitats tant aquatiques que naturels. Ils comprennent notamment :

La principale caractéristique de ces zones est la présence d’eau au niveau de la surface du sol ou à un niveau proche de celui‑ci pendant une partie ou la totalité de l’année. Les terres humides et les habitats riverains peuvent soutenir des espèces aquatiques et des espèces terrestres.

Vitesse du vent : Dans le calculateur de zones tampons, la vitesse du vent est entrée sous forme de km/h. La vitesse du vent devrait être mesurée à une hauteur d’au moins 1,5 m au-dessus du sol.

Lors d’une pulvérisation pneumatique (ou à jet porté), il faut mesurer la vitesse à contre vent du verger. Une girouette sur les lieux ou un anémomètre portatif fournira les mesures les plus précises. Avant l'application, les vents devraient être surveillés au cours d'une période de 2 à 3 minutes afin de connaître la vitesse maximale du vent soutenue et la direction moyenne du vent.

Terre à bois : Zone boisée entre 4 et 500 hectares. Exemples :

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