ARCHIVÉE - Les femmes et le cancer
Santé Canada
mars 1999
Le rôle de Santé Canada est de favoriser la bonne santé par la promotion de la santé, et de protéger les Canadiens et Canadiennes contre les pratiques et les produits dangereux, ainsi que contre les maladies. Le cancer représente une importante préoccupation. Santé Canada cherche à créer des partenariats et des réseaux pour améliorer la recherche, les soins préventifs et thérapeutiques, la formation professionnelle et l'échange d'information sur diverses formes de cancer.
Situation actuelle
Cancer du sein
- Une femme sur neuf recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie. L'incidence de ce cancer a augmenté graduellement au cours des dernières décennies, quoique la mortalité soit aujourd'hui stable.
- L'incidence du cancer du sein a augmenté de façon régulière au cours de la dernière décennie. Ce phénomène peut être dû au fait que les femmes subissent plus de mammographies, aux changements dans les tendances reproductives, et à des facteurs environnementaux.
- Les taux de mortalité ont diminué depuis 1985 et particulièrement depuis 1980. Plusieurs facteurs ont contribué à cette régression : une détection plus rapide grâce au dépistage, une amélioration du traitement, et des changements dans les facteurs de risque ou de protection.
- Néanmoins, le cancer du sein emporte de jeunes femmes. Il est la principale raison pour laquelle le taux de décès par cancer chez les femmes de 30 à 39 ans est 1,5 plus élevé que chez les hommes du même groupe d'âge.
- L'utilisation de contraceptifs oraux combinés (oestrogène et progestérone) ferait augmenter légèrement le risque de cancer du sein au fil du temps.
- Il a également été démontré que le risque de cancer du sein augmentait en conséquence d'une hormonothérapie supplétive prolongée chez les femmes post-ménopausées. Cependant, la consommation de ces hormones réduit considérablement le risque de cancer de l'endomètre.
Cancer du col de l'utérus
- En 1998, un total approximatif de 1 400 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus ont été diagnostiqués au Canada. Environ 400 décès ont été causés par ce cancer.
- Les taux d'incidence commencent à augmenter brusquement vers l'âge de 40 ans. Les femmes de 65 ans et plus présentent les plus hauts taux d'incidence et de mortalité.
- Selon des estimations, jusqu'à 90 % des cancers du col de l'utérus pourraient être prévenus si les femmes subissaient régulièrement le test de Papanicolaou.
- Tous les groupes de femmes ne se soumettent pas uniformément au test de Papanicolaou : le dépistage est notamment déficient chez les femmes de milieux socio-économiques défavorisés, les femmes moins scolarisées, les femmes âgées, les femmes des milieux ruraux, les immigrantes et les femmes autochtones.
- Le virus du papillome humain (VPH) a récemment été identifié comme la cause de la grande majorité des cas de cancer du col de l'utérus.
- La nature de l'infection à VPH de même que les antécédents génésiques et tabagiques de la femme (type de VPH, âge au moment des premières relations sexuelles, nombre d'enfants mis au monde, utilisation de contraceptifs oraux, tabagisme, etc.) joueraient un rôle dans cette corrélation.
Cancer de l'ovaire
- Le cancer de l'ovaire a été le sixième en importance pour ce qui est du nombre de nouveaux cas diagnostiqués et le cinquième pour ce qui est du nombre de décès par cancer chez les Canadiennes en 1998 : on estime à 2 500 le nombre de nouveaux cas de cancer diagnostiqués et à 1 400 le nombre décès cette année-là. Le cancer de l'ovaire frappera de 1 à 2 % des femmes au cours de leur vie.
- Une importante proportion des cancers de l'ovaire ne peut être expliquée par des facteurs de risque connus. En conséquence, aucune recommandation ni aucune stratégie de prévention particulière n'existent pour ce type de cancer.
- Les femmes chez qui le cancer de l'ovaire a été diagnostiqué au stade 1 de la maladie ont d'excellentes chances de survie. Toutefois, il n'existe pas à l'heure actuelle d'outils de dépistage applicables à l'ensemble de la population.
- La plupart des cas apparaissent après la ménopause : la moitié de tous les cancers de l'ovaire sont diagnostiqués chez des femmes de plus de 65 ans.
Cancer du poumon
- Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer chez les femmes au Canada. On estime que ce cancer a entraîné 6 500 décès en 1998.
- Le tabagisme est la principale cause de cancer du poumon. Les fumeuses de cigarettes courent dix fois plus de risques d'avoir un cancer du poumon que les femmes qui n'ont jamais fumé.
- Les non-fumeuses qui sont exposées à la fumée du tabac parce qu'elles vivent avec un partenaire qui fume courent 30 à 50 % plus de risques d'avoir elles-mêmes un cancer du poumon un jour.
- Plusieurs expositions professionnelles (à de très fortes concentrations d'amiante, d'arsenic, d'hydrocarbures polycycliques aromatiques, de chrome, de silice et de nickel) ont été mises en corrélation avec un risque accru de ce cancer chez les femmes.
- Les taux d'incidence du cancer du poumon et de mortalité par ce cancer chez les femmes augmentent rapidement avec le temps; ils sont actuellement quatre fois plus élevés qu'en 1969.
Initiatives de Santé Canada
- Santé Canada a affecté 7 millions de dollars par année à l'Initiative sur le cancer du sein, renouvelée récemment, pour la recherche, la prévention, la détection précoce, le dépistage de qualité, les groupes et les réseaux de soutien communautaire, l'accès à l'information, la sensibilisation du public et des professionnels, le diagnostic, les soins et le traitement, ainsi que la surveillance et le contrôle du cancer du sein. Le Conseil de recherches médicales consacre 10 millions de dollars de plus sur une période de cinq ans à la recherche sur le cancer du sein.
- Santé Canada collabore aux programmes provinciaux de dépistage du cancer du sein, réglemente l'émission de radiations dans les examens mammographiques, et mène diverses études sur la relation entre ce cancer et les dangers chimiques et les produits organochlorés.
- Perspectives sur le cancer du sein Canada. Ce projet a consisté en une évaluation des besoins par des enquêtes effectuées auprès des médecins de famille, des femmes aux prises avec un cancer de l'ovaire et des spécialistes des médecines douces. Santé Canada a travaillé avec le Fonds Corinne Boyer, le Toronto-Sunnybrook Regional Cancer Centre, le Collège des médecins de famille du Canada, l'Interlink Community Nursing Service, et le Princess Margaret Hospital.
- Appui du Réseau pour la prévention du cancer du col de l'utérus. Il s'agit d'un réseau de représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux établi pour favoriser la mise sur pied de programmes structurés au niveau provincial de dépistage du cancer du col de l'utérus au Canada ainsi que la création de systèmes d'information pour permettre le contrôle et l'évaluation des programmes. Santé Canada travaille en collaboration avec la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, le Collège des médecins de famille du Canada, la Société canadienne été canadienne des colposcopistes, et l'Association des infirmières et ide cytologie, les Gynécologues-oncologues du Canada, la Socinfirmiers du Canada.
- Le Bureau du cancer suit l'incidence et les tendances des cancers chez la femme et détermine les domaines où les connaissances actuelles sont lacunaires
Sources:
Statistiques canadiennes sur le cancer, produites par l'Institut national du cancer du Canada, Statistique Canada, les registres provinciaux et territoriaux du cancer, et Santé Canada, ISSN 0835-2976, 1998.
Portrait statistique des femmes au Canada 3e édition. Statistique Canada, no de cat. 89-503F, 1995.
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