Déclaration des ministres de la Santé, de la Santé mentale et des Dépendances et des Services aux Autochtones à l’occasion de la Journée mondiale du sida et de la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones

Déclaration

Le 1er décembre 2021   Ottawa (Ontario)      Agence de la santé publique du Canada

Le 1er décembre, Journée mondiale du sida, marque le début de la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones (en anglais seulement). Nous rendons hommage aujourd’hui à nos proches qui ont succombé au syndrome d’immunodéficience acquise (maladies liées au sida) et en manifestant notre soutien à l’égard des personnes atteintes du virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Ensemble, nous pouvons agir pour accroître la sensibilisation au VIH, pour approfondir nos connaissances à propos de ce virus et pour mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination qui y sont associées.

Le VIH est encore et toujours une menace pour la santé publique au Canada. En 2018, on estimait qu’une personne séropositive au VIH sur huit ne connaissait pas son statut sérologique. Il est essentiel de se soumettre à un test de dépistage pour connaître son statut VIH et avoir accès à la prévention, au traitement, au soutien et aux soins. D’après les données d’une étude récente, la COVID-19 a restreint la prestation de services de lutte contre le VIH et les autres infections transmissibles sexuellement et par le sang, ainsi que l’accès à ces services, notamment le dépistage.

Cette année, la Journée mondiale du sida a pour thème « Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au sida. Mettre fin aux pandémies ».

Pour que les inégalités et les iniquités disparaissent, nous devons être conscients que le VIH touche beaucoup plus certains groupes de la population que d’autres en raison des déterminants sociaux de la santé et inégalités en santé. Nous savons que le VIH a des effets disproportionnés sur les personnes aux prises avec des problèmes sociaux et économiques, surtout les Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi que les hommes gais ou bisexuels, les hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes et les consommateurs de drogues. Les communautés et organisations qui œuvrent auprès des personnes touchées par le VIH continuent d’être de véritables chefs de file pour ce qui est de répondre aux besoins sociaux et sanitaires qui nous aideront à éliminer le VIH et le sida au Canada.

Nous savons qu’il existe un chevauchement entre la pandémie de COVID-19 et la lutte contre le VIH au Canada. La pandémie a eu des répercussions sur les personnes qui présentent un risque élevé de VIH, dont les Autochtones. La Semaine autochtone de sensibilisation au sida nous exhorte cette année à reconnaître la réponse autochtone aux pandémies convergentes.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones dit ceci : « Les peuples autochtones ont le droit […] d’être activement associés à l’élaboration et à la définition des programmes de santé, de logement et d’autres programmes économiques et sociaux les concernant, et, autant que possible, de les administrer par l’intermédiaire de leurs propres institutions. » C’est pour cette raison que nous continuerons de travailler de concert avec les dirigeants, les communautés et les partenaires inuits, métis et des Premières Nations, de même qu’avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, afin de donner la priorité aux approches holistiques collaboratives et fondées sur les distinctions pour cibler les infections transmissibles sexuellement et par le sang. De cette façon, nos efforts concertés permettent d’établir des objectifs mesurables visant à cerner et à combler les écarts en matière de santé entre les communautés autochtones et non autochtones, notamment en ce qui concerne les maladies transmissibles.

Nous aidons les organisations autochtones nationales et régionales à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies et des approches visant à lutter contre le VIH et le sida. Pauktuutit Inuit Women of Canada travaille à la mise en œuvre de la « tavva – National Inuit Sexual Health Strategy », qui vise à promouvoir et à protéger la santé sexuelle des Inuits. L’Association des femmes autochtones du Canada continue d’élaborer des soins tenant compte des traumatismes et des approches en matière de santé sexuelle axées sur les forces qui tiennent compte des inégalités sociales et de santé et qui visent la prévention des infections transmises sexuellement et par le sang.

De plus, le gouvernement du Canada continue de soutenir les efforts déployés par les communautés, les alliances et les réseaux (RCAS) pour déterminer l’état de préparation des communautés des Premières Nations par rapport aux pratiques exemplaires et judicieuses en matière de prévention, d’éducation, de dépistage, de traitement et de soutien axés sur les différences culturelles concernant les infections transmises sexuellement et par le sang.

Des initiatives régionales adaptées à la communauté, comme « Know Your Status » (Connaissez votre état sérologique) en Saskatchewan, sont également en place pour soutenir les peuples autochtones; 74 communautés ont un accès partiel ou total à ce genre de programmes.

Pour mettre fin au sida, nous devons nous remettre des répercussions que la COVID‑19 a eues sur nos efforts de lutte contre le VIH et continuer de réaliser des progrès vers l’objectif d’éliminer le sida des menaces à la santé publique d’ici 2030. L’appui accordé par le Canada aux objectifs 95-95-95 (en anglais seulement) provisoires fixés par l’ONUSIDA à l’échelle mondiale garantit nos progrès. Les initiatives qui contribuent à accroître les connaissances, à changer les attitudes et les comportements et à soutenir l’adoption de technologies de prévention existantes et nouvelles sont essentielles pour réduire le nombre de nouvelles infections au Canada.

En 2020, la majorité des nouveaux cas de VIH signalés ont été attribués à des contacts sexuels et à l’utilisation de drogues injectables. Des pratiques sexuelles plus sûres, comme l’utilisation adéquate et constante de condoms et de lubrifiants, peuvent contribuer à prévenir la transmission du VIH ou d’autres infections transmissibles sexuellement et par le sang. Le fait de ne pas partager les seringues est également un moyen efficace de prévenir le VIH et l’hépatite C. Les personnes séronégatives peuvent prendre des médicaments appelés prophylaxie préexposition (PPrE) pour réduire leurs risques de contracter le VIH. Nous sommes encouragés par l’augmentation importante du nombre d’utilisateurs de la prophylaxie préexposition au Canada entre 2016 et 2020.

Des traitements très efficaces existent pour gérer l’infection chez les personnes séropositives. Lorsqu’une personne vivant avec le VIH suit un traitement et maintient une charge virale supprimée, il n’y a effectivement aucun risque de transmission sexuelle. On utilise également la formule « Indétectable = Intransmissible » (I = I).

Nous sommes fiers que le Canada soit l’hôte de la 24e Conférence internationale sur le sida qui se tiendra à Montréal en 2022, du 29 juillet au 2 août. Cette conférence réunira des scientifiques, des cliniciens, des dirigeants communautaires, des défenseurs, des personnes ayant une expérience vécue du VIH, des fournisseurs de soins de santé et d’autres intervenants du monde entier. Elle a pour but de faire avancer la recherche sur le VIH, de transformer les données en mesures concrètes et d’accélérer les progrès vers l’objectif commun de mettre fin au VIH et au sida. Pour mettre fin aux pandémies, une forte collaboration internationale est nécessaire.

Alors que nous soulignons la Journée mondiale du sida et la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones, nous devons nous rappeler qu’il est possible de prévenir l’infection par le VIH. Les personnes infectées par le VIH qui sont traitées rapidement peuvent vivre une longue vie en santé. Nous vous encourageons à en apprendre davantage sur les faits concernant le VIH et à participer à la sensibilisation et à la lutte contre la stigmatisation liée au VIH. Ensemble, mettons fin au sida.

#JournéeMondialeDuSida
#SemaineDeSensibilisationAuSidaChezLesAutochtones
#MettreFinÀLaStigmatisationLiéeAuVIH

L’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé

L’honorable Carolyn Bennett
Ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé

L’honorable Patty Hajdu
Ministre des Services aux Autochtones

Personnes-ressources

Marie-France Proulx
Cabinet de l’honorable Jean-Yves Duclos
Ministre de la Santé
613-957-0200

Zachary Caldwell
Cabinet de l’honorable Carolyn Bennett
Ministre de la Santé mentale et des Dépendances
613-957-0200

Relations avec les médias
Agence de la santé publique du Canada
613-957-2983
media@hc-sc.gc.ca

Andrew MacKendrick
Cabinet de l’honorable Patty Hajdu
Ministre des Services aux Autochtones
andrew.mackendrick2@sac-isc.gc.ca

Relations avec les médias
Services aux Autochtones Canada
819-953-1160
SAC.media.ISC@canada.ca

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2021-12-01