Virus de l'encéphalite à tiques : Fiche technique santé sécurité : agents pathogènes

Partie I : Agent infectieux

Nom

Virus de l'encéphalite à tiques

Type d'agent

Virus

Taxonomie

Famille

Flaviviridae

Genre

Flaviviridae

Espèce

Virus de l'encéphalite à tiques

Synonyme ou référence croisée

Le virus de l'encéphalite à tiques (VET) cause une maladie anciennement connue sous le nom d'encéphalite d'Europe centrale, méningo-encéphalite verno-estivale russe, virus de Sibérie occidentale et fièvre de lait biphasiqueNote de bas de page 1,Note de bas de page 2. Il existe trois sous-types de VET : le sous-type sibérien (VET-Sib), le sous-type de l'Extrême-Orient (VET-EO) et le sous-type européen (VET-Eu), également connue sous le nom de VET occidentalNote de bas de page 2. Les sous-types baïkalien (VET-Bkl) et himalayen (VET-Him) ont été proposésNote de bas de page 3.

Caractéristiques

Brève description

Le VET est un virus à ARN simple brin positif dont le génome a une longueur d'environ 11 kbNote de bas de page 2. Le VET a une symétrie icosaédrique, il mesure environ 50 nm de diamètre et il est entouré d'une enveloppe lipidiqueNote de bas de page 2.

Propriétés

La virulence varie selon les sous-types du VET. Même si des infections légères et graves peuvent survenir avec n'importe quel sous-type, les infections causées par le VET-Eu ont tendance à être légères, tandis que le VET-EO a tendance à causer des infections plus gravesNote de bas de page 1,Note de bas de page 4.

Partie II : Identification des risques

Pathogénicité et toxicité

Environ deux-tiers des infections au VET sont des infections sous-cliniques chez les humainsNote de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 5. La maladie est biphasique dans 46 % à 75 % des cas symptomatiquesNote de bas de page 1,Note de bas de page 5. Dans la première phase de la maladie, le VET se reproduit dans les cellules cutanées, les cellules de Langerhans, les neutrophiles de la peau et autres cellules, comme les monocytes et les macrophages, qui permettent le transport vers les ganglions lymphatiques et la diffusion vers d'autres parties du corpsNote de bas de page 3,Note de bas de page 5. Dans la deuxième phase de la maladie, le VET envahit le système nerveux central (SNC), traversant la barrière hémato-encéphalique et infectant de grandes cellules neuronales du cerveauNote de bas de page 2,Note de bas de page 3.

Les premiers symptômes de l'encéphalite à tiques (ET) comprennent la fièvre, le malaise, les céphalées, les vomissements et la myalgie, qui persistent pendant environ 5 jours (intervalle de 2 à 10 jours)Note de bas de page 6. Certaines personnes sont exemptes de symptômes pendant 2 à 8 jours (intervalle d'un à 20 jours), puis les symptômes reviennentNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 6. Cette deuxième phase peut se manifester sous forme de méningite (forme principale chez les enfants), de méningoencéphalite, de méningoencéphalomyélite ou de poliomyélite (paralysie flasque de type poliomyélitique), de polyradiculonévrites (paralysie de type Guillain-Barré) ou de forme hémorragiqueNote de bas de page 2,Note de bas de page 3. Généralement, toutes ces formes de maladies aiguës se résorbent, mais certains patients développent des séquelles chroniques de l'infection par le VETNote de bas de page 3,Note de bas de page 4. L'infection tend à être plus légère chez les enfants, même si des effets cognitifs à long terme ont été observés chez ces derniers après l'infectionNote de bas de page 7.

Les séquelles se produisent dans 26 % à 46 % des cas, surtout chez les adultes, et comprennent la perte auditive, l'asthénie, la perte de mémoire, l'ataxie, les tremblements, l'hémiparésie, la paralysie musculaire crânienne ou de la moelle épinière et l'épilepsie de KozhevnikovNote de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 7,Note de bas de page 8. Les complications associées à l'infection par le VET associées à une hospitalisation prolongée comprennent la pneumonie et l'insuffisance cardiaqueNote de bas de page 2.

Le VET-EO a tendance à causer des maladies plus graves; le taux de mortalité est estimé de 5 % à 40 %Note de bas de page 9,Note de bas de page 10 et jusqu'à 60 % des patients guéris ont des séquelles neurologiquesNote de bas de page 2. On estime que les taux de mortalité sont de 6 % à 8 % pour le VET-Sib et de 1 % à 2 % pour le VET-EuNote de bas de page 2,Note de bas de page 5. Les décès sont rares chez les enfantsNote de bas de page 5,Note de bas de page 7.

L'infection par le VET chez le bétail et les animaux sauvages est habituellement sous-cliniqueNote de bas de page 11. Les symptômes neurologiques (ataxie, paralysie des muscles du cou et de l'épaule) de l'infection par le VET ont parfois été signalés chez les bovins, les chevaux, les moutons, les chèvres et les chiensNote de bas de page 2,Note de bas de page 11,Note de bas de page 12,Note de bas de page 13,Note de bas de page 14. Le taux de mortalité chez les animaux présentant des symptômes neurologiques est important. Les primates non humains peuvent développer une infection asymptomatique ou des symptômes neurologiques de la maladie semblables à ceux observés chez les humainsNote de bas de page 15,Note de bas de page 16.

Facteurs prédisposants

Les adultes présentent un risque plus élevé de séquelles neurologiques que les enfantsNote de bas de page 7. Une période asymptomatique courte ou nulle entre les symptômes initiaux (première phase) et l'atteinte du SNC (deuxième phase) a été associée à une infection grave au VETNote de bas de page 3. La maladie tend également à être plus grave pour les personnes ayant une double infection et celles qui sont immunodéprimées (p. ex., les receveurs de greffes d'organes)Note de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 6,Note de bas de page 17.

Transmissibilité

Le VET est souvent transmis aux animaux et aux humains par des piqûres de tiques infectéesNote de bas de page 2. Il est également transmis aux humains par le lait non pasteurisé ou les produits laitiers provenant de chèvres, de moutons et de vaches infectéesNote de bas de page 18,Note de bas de page 19,Note de bas de page 20. On a signalé une transmission indirecte d'un humain à l'autre par transfusion sanguine et greffe d'organesNote de bas de page 3,Note de bas de page 6,Note de bas de page 17. La voie d'infection intranasale a été démontrée expérimentalement chez des primates non humains, mais l'étendue de la transmission par aérosol dans la nature est inconnueNote de bas de page 16.

Épidémiologie

Le VET est endémique en Europe, en Russie, au Japon et en ChineNote de bas de page 2. Le VET-EO est répandu dans l'est de la Russie, en Corée, en Chine, au Japon et dans les États baltes; le VET-Eu est répandu en Europe et le VET-Sib est répandu en RussieNote de bas de page 2. Les vaccins contre le VET sont commercialisés depuis les années 1970 en Europe et les années 1980 en RussieNote de bas de page 3,Note de bas de page 4. L'incidence de l'encéphalite à tiques (ET) a été considérablement réduite dans les régions où la couverture vaccinale est élevée, comme en AutricheNote de bas de page 21. L'incidence de l'ET varie selon la région et d'année en annéeNote de bas de page 6. En 2016, l'incidence de l'ET dans les pays européens variait de < 0,1 à 21,9 cas pour 100 000 personnes par annéeNote de bas de page 3,Note de bas de page 4. Les infections surviennent surtout entre les mois d'avril et novembre, probablement en raison de l'activité accrue des tiques pour les infections vectorielles et de la production de lait d'origine animale pour les infections liées à l'ingestionNote de bas de page 2.

Les zones où le VET est endémique ont été caractérisées en fonction de l'habitat des vecteurs de tiques Ixodidae (p. ex., les prairies, les forêts ayant une forte humidité)Note de bas de page 1,Note de bas de page 2. La répartition géographique des tiques Ixodidae semble s'étendre; cela peut être dû en partie à l'évolution des facteurs climatiquesNote de bas de page 2,Note de bas de page 22. Le VET émerge dans des régions où il n'était pas endémique auparavantNote de bas de page 9,Note de bas de page 23,Note de bas de page 24.

Des éclosions d'ET ont été associées à la consommation de lait non pasteurisé ou de produits laitiers contaminés au VETNote de bas de page 18,Note de bas de page 19.

Distribution des hôtes

Hôtes naturels

Les humains, les primates non humains, les chevaux, les chiens, les vaches, les moutons, les chèvres, les souris, les campagnols, les renards, les sangliers, les cerfs, les orignaux, les bisons, les hérissons, les écureuils, les oiseaux et les moustiques (Aedes vexans)Note de bas de page 9,Note de bas de page 15,Note de bas de page 25,Note de bas de page 26,Note de bas de page 27,Note de bas de page 28,Note de bas de page 29,Note de bas de page 30,Note de bas de page 31,Note de bas de page 32.

Autres hôtes

Aucun.

Dose infectieuse

Inconnue.

Période d'incubation

Habituellement 8 jours, mais elle peut varier de 4 à 28 joursNote de bas de page 2. Les chèvres sécrètent le VET dans le lait pendant une période allant de 6 à plus de 23 jours après l'infectionNote de bas de page 33.

Partie III : Dissémination

Réservoir

Les mammifères de petite et moyenne taille, y compris les rongeurs (campagnols), les hérissons et les taupesNote de bas de page 34.

Zoonose/zoonose inverse

Le VET peut être transmis aux humains par le bétail infecté au moyen de la consommation de lait et de produits laitiers non pasteurisésNote de bas de page 18,Note de bas de page 19.

Vecteurs

Le VET est transmis aux hôtes animaux et humains par des piqûres de tiques. Il a été détecté chez 22 espèces de tiques dures de la famille IxodidaeNote de bas de page 32. Les tiques étant vecteur principal du VET sont Ixodes ricinus en Europe et Ixodes persulcatus dans les régions baltes, en Russie, en Chine et au JaponNote de bas de page 32,Note de bas de page 35. Les autres espèces vectorielles comprennent Ixodes hexagonus, Ixodes ovatus, Haemaphysalis spp. et Dermacentor spp.Note de bas de page 32,Note de bas de page 35. Les tiques non infectées peuvent contracter le VET pendant un repas sanguin à partir d'un hôte vertébré infecté par le VET en phase virémique ou en se nourrissant en compagnie d'une tique infectée par le VETNote de bas de page 34,Note de bas de page 36. La transmission verticale se produit aussi rarementNote de bas de page 35. Les tiques demeurent infectées pendant toutes les étapes de leur cycle de vieNote de bas de page 2.

Partie IV : Stabilité et viabilité

Sensibilité aux médicaments

Les nucléosides analogiques 7-deaza-2'-C-méthyladénosine (7-deaza-2'-CMA) et les pérylényltriazoles inhibent la réplication du VET et présentent une faible cytotoxicité in vitroNote de bas de page 37,Note de bas de page 38,Note de bas de page 39. Arbidol (Umifénovir), un médicament antiviral à large spectre approuvé en Chine et en Russie pour le traitement de l'influenza, a démontré une activité antivirale contre le VET in vitroNote de bas de page 40. Un analogue de l'aglycon de l'antibiotique téicoplanine (LCTA-949) a démontré une activité antivirale in vitroNote de bas de page 41.

Résistance aux médicaments

Aucune.

Susceptibilité aux désinfectants

Le VET est sensible aux désinfectants à base d'alcool et d'iode (1 %)Note de bas de page 1,Note de bas de page 2. D'autres membres du genre Flavivirus sont inactivés par l'hypochlorite (1 %), le paraformaldéhyde et le glutaraldéhyde (2 %)Note de bas de page 42.

Inactivation physique

Le VET est sensible à la chaleur et à l'irradiation aux rayons UVNote de bas de page 1,Note de bas de page 2,Note de bas de page 43. Les processus de pasteurisation qui impliquent le chauffage du lait à 72 °C pendant 15 secondes suffisent à inactiver le VETNote de bas de page 43.

Survie à l'extérieur de l'hôte

D'autres flavivirus transmis par les tiques sont stables dans le lait pendant 72 heures à température de réfrigération, mais ne sont pas détectables après 48 heures à température ambianteNote de bas de page 43.

Partie V : Premiers soins et soins médicaux

Surveillance

Le diagnostic se fait par la surveillance des symptômes cliniques. Dans la première phase de la maladie, le VET peut être détecté dans le sang par isolement viral, par transcriptase inverse suivie de la réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR) ou par un test immuno-enzymatique par compétition (ELISA)Note de bas de page 4,Note de bas de page 6,Note de bas de page 44. De nombreux tests ELISA commerciaux sont disponibles, mais la réactivité croisée avec d'autres flavivirus peut être problématique chez certaines personnes en raison d'une infection précédente ou de la vaccinationNote de bas de page 4,Note de bas de page 6,Note de bas de page 44. Dans la deuxième phase de la maladie, il est possible de détecter le VET dans le liquide céphalo-rachidien à l'aide de la RT-PCRNote de bas de page 4.

Remarque : Les recommandations spécifiques pour la surveillance en laboratoire devraient provenir du programme de surveillance médicale, qui est fondé sur une évaluation locale des risques des agents pathogènes et des activités en cours, ainsi qu'une évaluation globale des risques du programme de biosécurité dans son ensemble. De plus amples renseignements sur la surveillance médicale sont disponibles dans le Guide canadien sur la biosécurité (GCB).

Premiers soins et traitements

Il n'existe pas de traitement antiviral disponible pour l'ET; il s'agit d'un traitement de soutienNote de bas de page 3,Note de bas de page 4.

Remarque : Les recommandations spécifiques concernant les premiers soins et les traitements en laboratoire devraient provenir du plan d'intervention après exposition, qui est élaboré dans le cadre du programme de surveillance médicale. De plus amples renseignements sur le plan d'intervention après l'exposition sont disponibles dans le GCB.

Immunisation

Deux vaccins sont disponibles en Europe, 3 en Russie et un en ChineNote de bas de page 2,Note de bas de page 3,Note de bas de page 45. FSME-Immun (Baxter, Autriche) et Encepur (Novartis Vaccines, Allemagne) sont disponibles en Europe et sont approuvés par l'Agence européenne des médicamentsNote de bas de page 3. En Russie, EnceVir (Scientific Production Association Microgen, Russie), le vaccin contre le VET Moscow et Tick-E-Vac (Federal State Enterprise of Chumakov Institute of Poliomyelitis and Viral Encephalitides, Académie russe des sciences médicales, Russie) sont utilisésNote de bas de page 3. En Chine, on utilise un vaccin contre le VET provenant d'une lignée de cellules rénales primaires de hamster (PHK) (SenTaiBao, Changchun Institute of Biological Products Co., Ltd., Chine)Note de bas de page 45. Aucun vaccin contre le VET n'est disponible au Canada.

Aucun vaccin vétérinaire n'est disponible à ce jour. Par contre, un vaccin humain contre le VET a été utilisé de manière expérimentale pour immuniser les chèvres afin d'empêcher la transmission du virus par les alimentsNote de bas de page 33. Des vaccins-candidats vétérinaires sont en cours d'élaborationNote de bas de page 46.

Remarque : De plus amples renseignements sur le programme de surveillance médicale sont disponibles dans le GCB et en consultant le Guide canadien d'immunisation.

Prophylaxie

Une immunoglobuline anti-VET est utilisée comme prophylaxie suivant l'exposition en Russie et au Kazakhstan, mais elle n'est pas recommandée en EuropeNote de bas de page 3,Note de bas de page 47.

Remarque : De plus amples renseignements sur la prophylaxie dans le cadre du programme de surveillance médicale se trouvent dans le GCB.

Partie VI : Risques en laboratoire

Infections contractées en laboratoire

Il y a eu deux cas d'infection mortelle par le VET qui ont été contractés au cours de la préparation de vaccins en Russie, en 1938Note de bas de page 3. En 1992, un microbiologiste a été infecté par le VET; la voie d'exposition probable a été l'inhalation d'aérosols infectieux générés pendant la centrifugation de l'échantillonNote de bas de page 48.

Remarque : Veuillez consulter la Norme canadienne sur la biosécurité (NCB) et le GCB pour obtenir de plus amples renseignements sur les exigences relatives à la déclaration des incidents d'exposition.

Sources/spécimens

Le sang et le sérum, le liquide céphalo-rachidien, les échantillons de biopsie (p. ex., le cerveau, le poumon, le foie, la rate, le rein), le lait provenant du bétail infecté et l'urine peuvent être des sources du VETNote de bas de page 2.

Dangers principaux

L'auto-inoculation avec des matières infectieuses et l'exposition à des matières infectieuses en aérosol sont les principaux dangers associés à l'exposition au VET.

Dangers particuliers

Aucun.

Partie VII : Contrôle de l'exposition et protection personnelle

Classification des groupes de risque

Le VET est un pathogène humain du groupe de risque 4 (GR4) et un pathogène animal du GR4Note de bas de page 49,Note de bas de page 50. Le VET est également un agent biologique à cote de sécurité élevée (ABCSE)Note de bas de page 50.

Exigences en matière de confinement

Les installations, l'équipement et les pratiques opérationnelles de niveau de confinement 4, tels qu'ils sont décrits dans la NCB, sont requis pour les travaux impliquant des matières, des animaux ou des cultures infectieuses ou potentiellement infectieuses.

Remarque : Il y a des exigences supplémentaires en matière de sécurité, comme l'obtention d'une habilitation de sécurité conformément à la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines pour les travaux impliquant le VET, puisqu'il s'agit d'un ABCSE.

Vêtements de protection

Les exigences applicables au niveau de confinement 4 pour l'équipement (EPI) et les vêtements de protection individuelle décrites dans la NCB doivent être respectées. L'utilisation d'une combinaison à pression positive est requise pour tout travail avec des agents pathogènes du GR4, à moins que le matériel infectieux ne soit manipulé exclusivement dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) de classe III.

Remarque : Une évaluation locale des risques permettra de déterminer la protection appropriée pour les mains, les pieds, la tête, le corps, les yeux, le visage et les voies respiratoires. De plus, les exigences relatives à l'équipement de protection individuelle pour la zone de confinement doivent être documentées.

Autres mesures de précaution

Toutes les activités impliquant des récipients ouverts qui contiennent des matières réglementées doivent être effectuées dans une enceinte de sécurité biologique (ESB) certifiée ou dans un autre dispositif de confinement primaire approprié. La centrifugation des matières infectées doit être effectuée dans des contenants fermés placés dans des gobelets de sûreté scellés ou dans des rotors qui sont déchargés dans une ESB. L'intégrité des combinaisons pressurisées doit être vérifiée régulièrement pour détecter les fuites possibles. L'utilisation d'aiguilles, de seringues et d'autres objets pointus doit être restreinte. Les plaies ouvertes, les coupures, les égratignures et les éraflures doivent être recouvertes par des pansements imperméables. Les travailleurs doivent prendre des précautions supplémentaires pour les travaux impliquant des animaux.

Renseignements supplémentaires

Pour les laboratoires de diagnostic clinique qui manipulent des échantillons pouvant contenir le VET, les ressources suivantes peuvent être consultées :

Partie VIII : Manipulation et entreposage

Déversements

La zone de déversement doit être évacuée et sécurisée. Laisser les particules en aérosols se déposer pendant 30 minutes. Les déversements de matières potentiellement contaminées doivent être recouverts de papier absorbant (p. ex. des essuie-tout), puis abondamment recouverts d'un désinfectant efficace (p. ex., hypochlorite de sodium à 1 %). Il faut laisser le désinfectant pendant une période appropriée (p. ex., 10 minutes) avant de commencer à essuyer le déversement. Après le retrait de la matière initiale, le processus de désinfection doit être répété. Les personnes qui effectuent cette tâche doivent porter de l'EPI, notamment des respirateurs à particules (p. ex., N95 ou protection supérieure). Les gants jetables, les blouses imperméables et les lunettes de protection doivent être retirés immédiatement après la fin du processus, placés dans un sac autoclave et décontaminés avant l'élimination (GCB).

Élimination

Toutes les matières et substances qui sont entrées en contact avec les matières réglementées doivent être complètement décontaminées avant d'être retirées de la zone de confinement. Pour ce faire, on peut utiliser des technologies et des procédés de décontamination qui se sont avérés efficaces contre les matières réglementées, comme les désinfectants chimiques, l'autoclave, l'irradiation, l'incinération, un système de traitement des effluents ou une décontamination gazeuse (GCB).

Entreposage

Niveau de confinement 4 : Les exigences applicables du niveau de confinement 4 pour l'entreposage décrites dans la NCB doivent être respectées.

Points à considérer pour l'inventaire des ABCSE :

Les agents pathogènes du groupe de risque 4 (GR4) et les toxines qui sont un agent biologique à cote de sécurité élevée (ABCSE) entreposés à long terme doivent figurer dans un répertoire qui sera tenu à jour et qui comprendra :

Partie IX : Renseignements sur la réglementation et autres

Contexte réglementaire canadien

Les activités contrôlées avec le VET nécessitent un permis d'agent pathogène humain et de toxines, délivré par l'Agence de la santé publique du Canada. Le VET est un pathogène animal non indigène au Canada; par conséquent, son importation nécessite un permis d'importation délivré par l'Agence canadienne d'inspection des alimentsNote de bas de page 51.

Veuillez noter qu'il existe d'autres exigences en matière de sécurité, comme l'obtention d'une habilitation de sécurité conformément à la Loi sur les agents pathogènes humains et les toxines pour les travaux impliquant des ABCSE.

Voici une liste non exhaustive des désignations, des règlements ou des lois applicables :

Mise à jour

Novembre 2022

Préparé par

Centre de la biosûreté, Agence de la santé publique du Canada.

Mise en garde

L'information scientifique, opinions et recommandations contenues dans cette Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes ont été élaborées sur la base de ou compilées à partir de sources fiables disponibles au moment de la publication. Les dangers nouvellement découverts sont fréquents et ces informations peuvent ne pas être totalement à jour. Le gouvernement du Canada ne se tient pas responsable de leur justesse, de leur caractère exhaustif ou de leur fiabilité, ni des pertes ou blessures pouvant résulter de l'utilisation de ces renseignements.

Les personnes au Canada sont tenues de se conformer aux lois pertinentes, y compris les règlements, les lignes directrices et les normes applicables à l'importation, au transport et à l'utilisation d'agents pathogènes au Canada, établis par les autorités réglementaires compétentes, notamment l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments, Environnement et Changement climatique Canada et Transports Canada. La classification des risques et les exigences réglementaires connexes mentionnées dans la présente Fiche technique santé-sécurité : agents pathogènes, telles que celles qui figurent dans la norme canadienne de biosécurité, peuvent être incomplètes et sont spécifiques au contexte canadien. D'autres juridictions auront leurs propres exigences.

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