Sommaire : Recommandations canadienne pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria)

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC) du
Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages (CCMTMV)

Les Recommandations canadiennes pour la prévention et le traitement du paludisme (malaria) chez les voyageurs internationaux, rédigées par le CCMTMV au nom de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), sont conçues à l'intention des professionnels de la santé canadiens qui préparent les voyageurs à visiter des zones touchées par le paludisme et qui traitent les voyageurs qui reviennent malades au pays. Les dites recommandations visent à garantir un diagnostic et une prise en charge appropriés de cette maladie infectieuse potentiellement mortelle. De nombreux professionnels de la santé canadiens ont une expérience limitée avec cette maladie tropicale « exotique » et nous espérons que les présentes lignes directrices leur seront d'une grande aide.

L'ASPC s'engage à fournir des lignes directrices fondées sur des preuves et à rendre celles-ci accessibles aux cliniciens. Les lignes directrices suivent généralement le même format que leurs versions précédentes, abordant plus précisément l'évaluation du risque pour le voyageur, les médicaments pour la prophylaxie et le traitement ainsi que les instructions à propos de la prise en charge des cas de paludisme. Cette nouvelle version apporte des changements et des ajouts importants.

Dans la section relative à l'évaluation du risque (chapitre 2), nous avons introduit l'utilisation d'un seuil de durée de séjour avant lequel l'usage optionnel de la chimioprophylaxie (en prenant des mesures de protection individuelle) est recommandé pour les courts séjours (≤ 2 semaines) dans certains pays. Ce même seuil a été appliqué à l'annexe I : Risque de paludisme par régions géographiques. Le consensus des auteurs consistait à dire que ce seuil pourrait donner aux praticiens une souplesse accrue pour mieux adapter l'évaluation du risque individualisée pour chaque voyageur.

Un nouvel insectifuge a été ajouté, l'icaridine à 20 % (insectifuge récemment homologué au Canada), qui est reconnu comme l'équivalent du DEET comme choix de première ligne contre les moustiques (chapitre 3).

La section relative à la chimioprophylaxie antipaludéenne (chapitre 4) a été peaufinée, avec pour objectif d'aider le praticien à évaluer les voyageurs afin de mieux comprendre les choix de médicaments à leur disposition. Ces modifications comprennent une approche simplifiée et par étapes pour choisir la prophylaxie antipaludéenne, une liste exhaustive des médicaments et des risques de paludisme par pays/région, présentée sous forme de tableaux faciles à comprendre, et un approfondissement de l'explication des différences entre les approches en matière de prophylaxie antipaludéenne dans d'autres territoires.

Le chapitre 5, Problèmes liés au paludisme chez certains hôtes, a été approfondi, reconnaissant le nombre croissant de voyageurs présentant un risque accru de contracter le paludisme, de souffrir de maladies graves ou de subir des conséquences encore plus sérieuses. La section relative à certains hôtes comprend des lignes directrices pour diverses populations, y compris les enfants, les migrants, les voyageurs visitant des amis et de la famille, les femmes enceintes ou qui allaitent, les expatriés et les personnes souffrant de comorbidités.

La section relative au traitement du paludisme (chapitre 7) comprend des renseignements à jour sur la prise en charge des formes graves de paludisme, y compris de nouveaux renseignements sur l'utilisation de l'exsanguino-transfusion.

Plusieurs modifications ont été apportées au chapitre 8, Médicaments pour la prévention et le traitement du paludisme, qui décrit les médicaments permettant la prévention et le traitement du paludisme. Les changements apportés comprennent une mise à jour sur l'utilisation de la primaquine pour la prophylaxie et la prévention du paludisme, des renseignements actualisés supplémentaires sur la posologie pour les enfants de l'atovaquone et du proguanil ainsi que des mises à jour générales au Tableau 8.11 : Médicaments (nom générique et commercial) pour la prévention et le traitement du paludisme. Des révisions ont également été apportées aux sous-sections suivantes: artémisine, chloroquine, méfloquine (soulignant davantage le choix ou le rejet de ce médicament en fonction de la tolérance de chacun), quinine et quinidine.

Une mise à jour et des modifications importantes ont été apportées aux annexes, notamment à l'annexe 1.

Un ajout important à l'annexe 1 : Risque de paludisme par région présente désormais la possibilité d'utiliser des mesures de protection individuelle sans antipaludéen dans certaines situations. Cela s'applique aux courts séjours dans un petit nombre de pays où le risque de paludisme est faible.

Une nouvelle fiche sur le paludisme peut être donnée aux voyageurs pour leur fournir des renseignements sur leur chimioprophylaxie antipaludéenne tout en leur rappelant de consulter un médecin en cas de fièvre après un voyage.

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