Archivée 19 : Résumé de la réponse rapide du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) : Dose supplémentaire de vaccin contre la COVID-19 chez les sujets immunodéprimés après une série primaire de 1 ou 2 doses
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Date de publication : 10 septembre 2021
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- Le 10 septembre 2021, l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié une mise à jour des conseils du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) sur l’administration d’une dose supplémentaire d’un vaccin contre la COVID-19 à certaines personnes immunodéprimées après une série primaire d’une ou deux doses. Ces recommandations sont fondées sur les preuves scientifiques actuelles et l’opinion des experts du CCNI.
- Une série de vaccins primaires est généralement considérée comme le nombre de doses initiales de vaccin administrées pour induire une réponse immunitaire et fournir une protection initiale. Ceci est différent d’une dose de « rappel » qui est utilisée pour stimuler le système immunitaire lorsque la protection fournie par une série de vaccins primaires montre des signes de déclin au fil du temps.
- La population générale développe une réponse immunitaire robuste aux vaccins contre la COVID-19. Pour la population générale, une série de vaccins primaires est composée de deux doses des vaccins de Pfizer-BioNTech, de Moderna ou d’AstraZeneca/COVISHIELD (ou de toute combinaison de ceux-ci) ou d’une dose du vaccin Janssen.
- Les personnes immunodéprimées ont un système immunitaire affaibli en raison d’une maladie ou d’un traitement. Les données probantes à ce jour montrent que certaines personnes immunodéprimées ont une réponse immunitaire plus faible aux vaccins contre la COVID-19 que dans la population générale.
- Selon des études récentes, une troisième dose d’un vaccin à ARNm peut provoquer une réponse immunitaire accrue chez certaines personnes modérément à sévèrement immunodéprimées qui n’ont pas présenté de réponse immunitaire ou ont présenté une réponse immunitaire réduite après deux doses d’un vaccin à ARNm.
Après avoir examiné les données probantes, le CCNI recommande que :
- 1. Pour les personnes qui n’ont pas encore été vaccinées, administrer aux personnes modérément à sévèrement immunodéprimées* des groupes d’âge autorisés une série primaire de trois doses d’un vaccin à ARNm autorisé.
- 2. Pour les personnes modérément à sévèrement immunodéprimées* des groupes d’âge autorisés qui ont déjà reçu une série primaire complète d’une ou deux doses, y compris pour les personnes qui ont respecté un calendrier vaccinal mixte, proposer une dose supplémentaire d’un vaccin à ARNm autorisé contre la COVID-19.
- 2a. Une dose supplémentaire d’un vaccin à vecteur viral ne doit être envisagée que lorsque les autres vaccins autorisés contre la COVID-19 sont contre-indiqués ou inaccessibles. Le consentement éclairé relatif à une dose supplémentaire d’un vaccin à vecteur viral doit inclure une discussion sur l’absence de données probantes sur l’utilisation d’une telle dose dans cette population.
* Aux fins de la présente recommandation, « modérément à sévèrement immunodéprimés » s’entend des personnes présentant les conditions suivantes :
- Traitement actif de malignités tumorales solides ou hématologiques;
- Transplantation d’organe plein et traitement immunosuppresseur;
- Traitement par récepteurs d’antigènes chimériques (CAR-T) ou greffe de cellules souches hématopoïétiques (dans les deux ans suivant la greffe ou le traitement immunosuppresseur);
- Immunodéficience modérée à sévère (p. ex., syndrome de DiGeorge, syndrome de Wiskott-Aldrich);
- Infection au VIH non traitée de stade 3 ou avancée et sujets atteints du syndrome d’immunodéficience acquise;
- Traitement actif par l’une des catégories suivantes de traitement immunosuppresseur : traitements anti-lymphocytes B (anticorps monoclonaux ciblant le CD19, le CD20 et le CD22), corticostéroïdes généraux à fortes doses (voir dans le Guide canadien d’immunisation la définition proposée des stéroïdes à fortes doses), agents alcoylants, antimétabolites ou inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) et autres agents biologiques fortement immunosuppresseurs.
Vous pouvez consulter la déclaration complète sur le site Réponse rapide du CCNI : Dose supplémentaire de vaccin contre la COVID-19 chez les sujets immunodéprimés après une série primaire de 1 ou 2 doses.
Ce que vous devez savoir
- Les données probantes disponibles jusqu’à présent montrent que la réponse immunitaire aux vaccins contre la COVID-19 est plus faible chez certaines personnes immunodéprimées, y compris celles qui reçoivent des traitements immunosuppresseurs, que dans la population générale.
- Les personnes dont le système immunitaire est affaibli en raison d’une maladie ou d’un traitement présentent également un risque accru d’infection prolongée et de complications graves résultant de la COVID-19.
- Le CCNI a examiné de nouvelles données probantes provenant d’études récentes sur l’innocuité d’une dose supplémentaire d’un vaccin contre la COVID-19 et les réponses immunitaires qu’elle produit chez les personnes immunodéprimées qui avaient déjà reçu deux doses d’un vaccin contre la COVID-19. Pour préparer cette recommandation, le CCNI a également étudié un rapport du Groupe consultatif en matière d’éthique en santé publique de l’ sur les considérations éthiques liées à la proposition d’une dose supplémentaire aux patients immunodéprimés. Une dose supplémentaire constitue une autre possibilité pour les personnes immunodéprimées de développer une meilleure réponse immunitaire qui pourrait offrir une meilleure protection contre la COVID-19.
- Selon des études récentes, une troisième dose d’un vaccin à ARNm peut provoquer une réponse immunitaire accrue chez certaines personnes modérément à sévèrement immunodéprimées qui n’ont pas présenté de réponse immunitaire ou ont présenté une réponse immunitaire réduite après deux doses d’un vaccin à ARNm. Ces études n’ont relevé aucune préoccupation entourant l’innocuité.
- Après avoir examiné les données probantes les plus récentes, le CCNI recommande désormais que les personnes modérément à sévèrement immunodéprimées du groupe d’âge autorisé :
- reçoivent trois doses d’un vaccin à ARNm autorisé si elles n’ont pas encore été vaccinées; ou
- reçoivent une dose supplémentaire d’un vaccin à ARNm autorisé si elles ont déjà reçu une série primaire d’une ou deux doses, y compris les patients qui ont respecté un calendrier vaccinal mixte.
- Aux fins de la présente recommandation, « modérément à sévèrement immunodéprimés » s’entend des personnes présentant les conditions suivantes :
- Traitement actif de malignités tumorales solides ou hématologiques;
- Transplantation d’organe plein et traitement immunosuppresseur;
- Traitement par récepteurs d’antigènes chimériques (CAR-T) ou greffe de cellules souches hématopoïétiques (dans les deux ans suivant la greffe ou le traitement immunosuppresseur);
- Immunodéficience modérée à sévère (p. ex., syndrome de DiGeorge, syndrome de Wiskott-Aldrich);
- Infection au VIH non traitée de stade 3 ou avancée et sujets atteints du syndrome d’immunodéficience acquise;
- Traitement actif par l’une des catégories suivantes de traitement immunosuppresseur : traitements anti-lymphocytes B (anticorps monoclonaux ciblant le CD19, le CD20 et le CD22), corticostéroïdes généraux à fortes doses (voir dans le Guide canadien d’immunisation la définition proposée des stéroïdes à fortes doses), agents alcoylants, antimétabolites ou inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF) et autres agents biologiques significativement immunosuppresseurs.
- Pour les personnes qui ont déjà reçu une série primaire d’une ou deux doses, l’intervalle minimum entre la première dose de vaccin (Janssen) ou la deuxième dose de vaccin (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca/COVISHIELD) et une dose supplémentaire devrait être de 28 jours. Un intervalle plus long entre la dernière dose d’une série initiale de vaccins primaires et une dose supplémentaire est susceptible d’entraîner une meilleure réponse immunitaire. Toutefois, les personnes immunodéprimées qui attendent plus longtemps avant de recevoir une dose supplémentaire pourraient être moins bien protégés contre la COVID-19 pendant ce temps. Il convient de tenir compte des facteurs de risque d’exposition et de maladie sévère pour décider de l’intervalle approprié.
- Même après une dose supplémentaire, la réponse immunitaire pourrait encore être réduite chez les personnes immunodéprimées. Il est donc recommandé que les personnes immunodéprimées continuent à suivre les mesures de santé publique personnelles qui leur ont été recommandées et que leurs contacts étroits, y compris leurs contacts familiaux et les travailleurs de la santé, reçoivent un vaccin contre la COVID-19 afin d’aider à protéger la personne immunodéprimée.
- Il est important de faire la distinction entre une série primaire de trois (3) doses pour les personnes immunodéprimées et des doses de rappel pour la population générale.
- Une série de vaccins primaires est considérée comme le nombre de doses de vaccin nécessaires pour développer une réponse immunitaire complète et robuste. Comme les personnes immunodéprimées peuvent avoir une réponse immunitaire réduite aux vaccins contre la COVID-19, une dose supplémentaire offre une autre occasion à ces personnes de développer une meilleure réponse immunitaire, complétant ainsi leur série primaire.
- La population générale développe une réponse immunitaire robuste aux vaccins contre la COVID-19. Pour le grand public, une série primaire est de deux doses des vaccins de Pfizer-BioNTech, de Moderna ou d’AstraZeneca/COVISHIELD (ou de toute combinaison de ceux-ci) ou d’une dose du vaccin de Janssen. Des doses de rappel peuvent éventuellement être nécessaires pour des populations spécifiques et/ou la population générale si la protection contre une série de vaccins primaires à une ou deux doses montre des signes de déclin. Des études sur la durée de protection contre une série d’une ou deux doses dans la population générale et sur le besoin potentiel de doses de rappel sont en cours.
- Le CCNI examine des recommandations sur l’utilisation de doses de rappel d’un vaccin contre la COVID-19 pour des populations particulières, comme les résidents des établissements de soins de longue durée. Le CCNI continuera à surveiller les données probantes concernant la nécessité de doses de rappel et leur efficacité réelle pour des populations particulières et la population générale et à mettre à jour ses recommandations si nécessaire.
- Le CCNI continuera de surveiller l’innocuité et l’efficacité réelle des vaccins contre la COVID-19 chez les personnes immunodéprimées et mettra à jour ses recommandations au besoin.
Vous pouvez consulter la déclaration complète sur le site Réponse rapide du CCNI : Dose supplémentaire de vaccin contre la COVID-19 chez les sujets immunodéprimés après une série primaire de 1 ou 2 doses.
Citations
« Le CCNI a soigneusement examiné les données disponibles, notamment une évaluation des avantages et des inconvénients d’une dose supplémentaire, et recommande que les personnes modérément ou sévèrement immunodéprimées chez qui les premières vaccinations peuvent produire une réponse légèrement plus faible reçoivent une série primaire de trois doses de vaccin, la dose supplémentaire étant un vaccin à ARNm contre la COVID-19. Cette recommandation n’est pas inhabituelle pour les groupes immunodéprimés, pour lesquels nous recommandons souvent des calendriers vaccinaux différents pour les aider à obtenir une meilleure protection. Cette dose est différente d’une dose de rappel qui servirait à stimuler une réponse immunitaire qui montre des signes de déclin au fil du temps. Le CCNI cherche aussi à établir si certaines populations clés pourraient avoir besoin d’une dose de rappel, mais il est trop tôt pour commenter l’état des données probantes sur les doses de rappel générales pour l’instant. »
- Dre Shelley Deeks, présidente du CCNI
« La réponse immunitaire à seulement deux doses de vaccin contre la COVID-19 risque d’être plus faible chez les personnes modérément ou sévèrement immunodéprimées, notamment celles qui reçoivent des traitements immunosuppresseurs. Une dose supplémentaire renforcera la réponse immunitaire aux vaccins contre la COVID-19, ce qui devrait produire une meilleure protection. Toutefois, même avec une troisième dose de vaccin, les personnes dont le système immunitaire est affaibli pourraient être moins bien protégées contre l’infection par le SRAS-CoV-2. C’est pourquoi, en plus de recevoir une dose supplémentaire d’un vaccin contre la COVID-19, les personnes immunodéprimées doivent continuer à suivre les mesures de précaution de santé publique, comme le port du masque. Les membres de leur famille et leurs autres contacts étroits doivent également veiller à se faire vacciner contre la COVID-19 afin de ne pas transmettre l’infection à la personne immunodéprimée.
- Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique
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