Partie V : Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections transmises par les appareils souples d’endoscopie digestive et de bronchoscopie – Recommandations pour le retraitement des endoscopes souples

PARTIE V.  Recommandations pour le retraitement des endoscopes souples

1. Recommandations en matière d’administration

1.1 Politiques et procédures

  1. Tous les milieux de soins où se font des endoscopies devraient disposer de politiques et de procédures écrites et détaillées pour le nettoyage, le retraitement et la manipulation des endoscopes souples, fondées sur les dernières recommandations et normes reconnues. Les politiques et procédures devraient inclure les responsabilités de la direction et du personnel de même que les compétences et la formation du personnel responsable du retraitementNote de bas de page1 Note de bas de page2 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page16 Note de bas de page91 Note de bas de page128.
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  2. Tous les milieux de soins où se font des endoscopies devraient pouvoir contacter en tout temps des experts en matière de prévention et contrôle des infectionsNote de bas de page176 Note de bas de page177 Note de bas de page178.
    B II
  3. Tous les établissements de santé où se font des endoscopies devraient pouvoir contacter en tout temps les responsables du Programme de santé et sécurité au travail et collaborer en permanence avec euxNote de bas de page11.
    C II
  4. Tous les établissements de santé où se font des endoscopies devraient avoir des ressources suffisantes pour appuyer les programmes de formation et d’éducation du personnel affecté au retraitement des endoscopes et de leurs accessoiresNote de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11.
    B II
     
  5. Les politiques et procédures pour le nettoyage et le retraitement des endoscopes, de leurs accessoires et du matériel connexe devraient être examinées au moins une fois par année, révisées au besoin et facilement disponibles dans l’établissement. Les procédures/modifications devraient être consignées et revues par le comité de prévention et contrôle des infections de l’établissement ou de l’organisme, le personnel en prévention et contrôle des infections et toute autre personne responsable de la prévention et du contrôle des infections dans l’établissementNote de bas de page1 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page91.
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  6. Il devrait y avoir en place une procédure de rappel de tout matériel inadéquatement retraité (p. ex. mauvaise méthode de retraitement utilisée sur du matériel). Cette procédure de rappel devrait inclure l’évaluation du risque pour le patient et un protocole pour la notification ultérieure aux patients, aux autres établissements ou aux organes de réglementation, s’il y a lieuNote de bas de page2 Note de bas de page12.
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  7. Les milieux de soins où se font des endoscopies devraient avoir des politiques écrites concernant l’utilisation de l’équipement et des instruments médicaux à usage uniqueNote de bas de page2 Note de bas de page4 Note de bas de page67 Note de bas de page130 Note de bas de page131 Note de bas de page179.
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  8. S’il se peut qu’un patient qui va subir une bronchoscopie soit atteint de la tuberculose, il incombe au médecin effectuant l’intervention d’en informer ceux qui participeront à l’intervention et également ceux qui effectueront le retraitement du matériel utilisé.  
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2. Recommandations concernant les instruments d’endoscopie et l’équipement de décontamination

  1. On ne devrait pas acheter de l’équipement ou des instruments médicaux qui ne peuvent pas être nettoyés ou retraités conformément aux normes recommandéesNote de bas de page2.
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  2. Tout l’équipement et tous les instruments médicaux destinés à être utilisés chez des patients devraient être évalués avant leur achat par le personnel responsable de la prévention et du contrôle des infections et ils devraient satisfaire à des critères de qualité établis en matière de retraitementNote de bas de page2 Note de bas de page11. Le fabricant doit fournir ce qui suit :
    1. De l’information sur la conception de l’équipement ou de l’instrument et clairement indiqué les pièces qui peuvent être démontées pour le retraitement,
    2. Des guides et modes d’emploi,
    3. Des recommandations de nettoyage et de retraitement propres à l’équipement ou à l’instrument,
    4. De la formation pour le personnel sur l’utilisation, le nettoyage et le retraitement adéquat de l’équipement ou de l’instrument,
    5. Des recommandations en ce qui a trait à la vérification de la méthode recommandée,
      B II
  3. Les recommandations du fabricant relativement à l’installation, l’entretien, l’utilisation et la maintenance de l’équipement de décontamination devraient être suivies, y compris la mise en place d’un horaire d’entretien préventif incluant, sans s’y limiter, le nettoyage, la lubrification, la détection des fuites, le remplacement des filtres et la vérification des réglages et de l’étalonnage.  
    B I
  4. Seul le personnel compétent devrait être chargé de l’entretien et des réparations de l’équipement.
    C II
  5. Seules des pièces d’origine devraient être utilisées pour réparer l’équipementNote de bas de page11 Note de bas de page34 Note de bas de page36.
    C II
  6. Il faut bien évaluer et planifier le choix et l’achat des unités de retraitement automatique des endoscopes (URAE) utilisées pour retraiter les endoscopes et leurs accessoiresNote de bas de page124.
    1. La vente de l’URAE au Canada doit être autoriséeNote de bas de page124.
    2. Le fabricant de l’URAE doit préciser la marque et le modèle de tout endoscope pouvant être retraité efficacement dans l’appareil et il doit indiquer les limites de l’appareil quant au retraitement de certains autres modèles d’endoscopes et d’accessoiresNote de bas de page3 Note de bas de page124 Note de bas de page125.
      B II
       
    3. On devrait comparer les directives de retraitement fournies par le fabricant d’endoscope et les directives du fabricant d’URAE et toute divergence dans les recommandations devrait être résolue avant le premier retraitementNote de bas de page3 Note de bas de page85 Note de bas de page125.
      B I
    4. L’URAE devrait irriguer adéquatement tous les canaux de l’endoscope. Tous les raccords des canaux devraient être fixés selon les directives du fabricant de l’URAE pour bien exposer toutes les surfaces internes au désinfectant de haut niveau ou au stérilisant chimiqueNote de bas de page3 Note de bas de page85 Note de bas de page124 Note de bas de page126 Note de bas de page127.  
      B I
    5. L’URAE ne devrait comporter aucune zone favorisant la prolifération microbienne, c.‑à‑d. des zones où l’eau et le désinfectant peuvent stagner. En ce qui concerne les cycles de lavage, il faut s’assurer que tous les liquides de lavage (eau et produits chimiques) sont totalement évacués et éliminés après chaque cycleNote de bas de page6 Note de bas de page124 Note de bas de page180.
      B I
    6. Si l’URAE emploie un désinfectant à usage unique, ce désinfectant devrait être complètement évacué entre les cycles.  
      C II
    7. Si l’URAE emploie un désinfectant réutilisable, la CME devrait être surveillée chaque jour à l’aide de bandelettes réactives que l’on peut obtenir du fournisseur du désinfectantNote de bas de page6 Note de bas de page16.
      B II
       
  7. Si un cycle de l’unité de retraitement automatique d’endoscopes est interrompu, la désinfection de haut niveau ou la stérilisation ne peut être garantie et le procédé devrait être recommencé immédiatementNote de bas de page3 Note de bas de page6.  
    C II
  8. Comme des défauts de conception ont déjà compromis l’efficacité des unités de retraitement automatique des endoscopes, le personnel responsable de la prévention et du contrôle des infections (ou tout autre personnel pertinent) affilié à l’établissement devrait régulièrement examiner les avis, dangers, rappels des produits de santé de Santé Canada, les rapports de l’Emergency Care Research Institute (ECRI), les avertissements du fabricant et la documentation scientifique pour être au courant des lacunes des URAE pouvant causer des infectionsNote de bas de page3 Note de bas de page34 Note de bas de page127 Note de bas de page181.
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  9. Si un fabricant d’unité de retraitement automatique d’endoscopes décèle une défaillance pouvant nuire à l’efficacité du procédé de désinfection/stérilisation, il a l’obligation de fournir à l’utilisateur de l’information détaillée concernant les répercussions sur la désinfection/stérilisation.  
    C II
  10. Lorsqu’un endoscope doit être réparé, la désinfection appropriée devrait être faite avant la réparation. Si la désinfection est impossible, il faudrait alors suivre les précautions en matière de manipulation de l’instrument pour l’expédition d’un endoscope contaminé, dont vous aura informé le fournisseur de service ou le fabricant de l’équipement. La préparation et l’expédition de l’endoscope devraient être conformes aux exigences de l’autorité compétente en ce qui concerne le transport de marchandises dangereusesNote de bas de page1 Note de bas de page11.
    C II

 

3. Recommandations pour le retraitement des endoscopes et des accessoires connexes

3.1 Préparation de l’endoscope pour le nettoyage

  1. Immédiatement après avoir retiré l’instrument du patient, il faut essuyer la surface extérieure de l’endoscope avec un chiffon doux non pelucheux ou une éponge pour endoscope trempée dans une solution de détergent enzymatique fraîchement préparéeNote de bas de page1 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page101 Note de bas de page125.
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  2. Les canaux d’aspiration/de biopsie et les canaux air/eau devraient être irrigués avec une solution de détergent enzymatique. Dans le cas des endoscopes munis d’un canal pour câble d’élévation, il faut irriguer manuellement ce canal avec un détergent enzymatique et le rincer tout de suite aprèsNote de bas de page1 Note de bas de page11 Note de bas de page101 Note de bas de page125.
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  3. L’endoscope devrait être transporté vers la salle de retraitement dans un contenant fermé. Il ne faut pas transporter les endoscopes propres et les endoscopes contaminés dans le même contenant au même momentNote de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page101.
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3.2 Test d’étanchéité

  1. Le test de pression/d’étanchéité devrait être fait selon les directives du fabricant après chaque usage et avant l’immersion de l’endoscope dans la solution de retraitement. Tout instrument qui échoue au test d’étanchéité ne doit plus faire l’objet d’un usage clinique et doit être réparéNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page60 Note de bas de page85.
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3.3 Nettoyage manuel mécanique dans la zone de retraitement

  1. On ne devrait pas utiliser d’endoscopes qui ne peuvent pas être immergésNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page8 Note de bas de page11 Note de bas de page16 Note de bas de page85.
    C II
  2. L’endoscope et ses composantes démontées (comme les valves d’aspiration) devraient être complètement immergés dans une solution de détergent enzymatique fraîchement préparéeNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page15 Note de bas de page59 Note de bas de page85 Note de bas de page182.  
    C II
  3. L’endoscope complet, de même que les valves, les canaux, les raccords et toutes les parties amovibles devraient être nettoyés méticuleusement avec un détergent enzymatique compatible avec l’endoscope en question, selon les directives du fabricantNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page5 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page15 Note de bas de page43 Note de bas de page54 Note de bas de page85 Note de bas de page90 Note de bas de page100 Note de bas de page153 Note de bas de page183 Note de bas de page184.
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  4. Tous les canaux accessibles devraient être irrigués et brossés afin de retirer tous les débris organiques (comme le sang ou les tissus) et autres résidus. Il faut activer plusieurs fois les valves durant le nettoyage pour faciliter l’accés à chaque surfaceNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page5 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page28 Note de bas de page44 Note de bas de page47 Note de bas de page85 Note de bas de page90 Note de bas de page91 Note de bas de page100 Note de bas de page127 Note de bas de page187.
    B I
  5. Des brosses de nettoyage adaptées à la taille des canaux ou des ouvertures devraient être utilisées (c.-à-d. que les poils des brosses doivent entrer en contact avec les surfaces). Il est préférable d’utiliser des articles de nettoyage jetables. Les articles de nettoyage réutilisables devraient être bien nettoyés, inspectés pour y rechercher la présence de bris et soumis, au minimum, à une désinfection de haut niveau après chaque usage. Les articles de nettoyage devraient être jetés lorsqu’ils sont endommagés ou présentent des signes d’usureNote de bas de page3 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page90 Note de bas de page186.
    C II
  6. Les surfaces externes de l’endoscope et des accessoires devraient être nettoyées à l’aide d’un chiffon doux non pelucheux, d’une éponge ou de brosses. L’emploi d’une brosse à dents à poils souples est acceptable pour nettoyer la lentille à l’extrémitéNote de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page101.
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  7. Les solutions de détergent enzymatique devraient être jetées après chaque usage, car ces produits n’ont pas d’action microbiocide et ne retarderont pas la croissance microbienneNote de bas de page3 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page90.
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  8. L’endoscope et tous ses canaux devraient être rincés abondamment avec de grandes quantités d’eau du robinet (au moins trois fois le volume de la lumière) pour enlever tout détergent enzymatique résiduel. Pour réduire le risque de diluer la solution désinfectante, il faut enlever tout excès d’eau de rinçage des canaux en les purgeant avec de l’air sous pressionNote de bas de page1 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page93 Note de bas de page101.
    C II

3.4 Stérilisation et désinfection de haut niveau

  1. Les appareils d’endoscopie digestive et les bronchoscopes souples et leurs accessoires qui entrent en contact avec les muqueuses sont classés comme des articles semi-critiques et ils devraient être soumis, au minimum, à une désinfection de haut niveau après chaque usageNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page5 Note de bas de page7 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page21 Note de bas de page85 Note de bas de page90 Note de bas de page187.
    B I
  2. Les accessoires des endoscopes qui pénètrent les barrières muqueuses (comme les pinces à biopsie ou autres instruments coupants) sont considérés comme des articles critiques et ils devraient être stérilisés avant chaque usageNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page47 Note de bas de page58 Note de bas de page85 Note de bas de page181 Note de bas de page187 Note de bas de page188 Note de bas de page189. Voir la section 3.5 Recommandations concernant les accessoires.
    B II
  3. On devrait utiliser un stérilisant ou un désinfectant de haut niveau approuvé par Santé Canada (c.-à-d. qui a un numéro DIN) pour la stérilisation ou la désinfection de haut niveauNote de bas de page1 Note de bas de page11 Note de bas de page12.
  4. Pour le nettoyage, la désinfection et la stérilisation, il faudrait utiliser uniquement des produits dont le fabricant confirme la compatibilité avec l’endoscope et ses accessoiresNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page5 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page85.
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  5. Les formulations contenant du glutaraldéhyde, du glutaraldéhyde avec du phénol/phénate, de l’orthophthalaldéhyde, du peroxyde d’hydrogène, de l’acide peracétique et du peroxyde d’hydrogène avec de l’acide peracétique peuvent être employées pour obtenir une désinfection de haut niveau, si ces produits sont utilisés selon le mode d’emploi (p. ex. à la bonne concentration) et que les objets sont correctement nettoyés, désinfectés, rincés et séchés. Le tableau 5 renferme des recommandations visant expressément certains produits pour obtenir une désinfection de haut niveau et une stérilisationNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page15 Note de bas de page43 Note de bas de page85 Note de bas de page102 Note de bas de page118 Note de bas de page190 Note de bas de page191 Note de bas de page192 Note de bas de page193.
    B I
  6. Si le retraitement de l’endoscope est fait manuellement, l’instrument doit être complètement immergé dans le désinfectant de haut niveau/l’agent stérilisant, lesquels doivent pénétrer dans tous les canaux. Les endoscopes qui ne peuvent pas être immergés devraient être graduellement éliminésNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page15 Note de bas de page16 Note de bas de page28 Note de bas de page85 Note de bas de page90 Note de bas de page126 Note de bas de page127.
    C II
  7. Il ne faut pas laisser les endoscopes tremper jusqu’au lendemain. Si l’on ne peut effectuer le nettoyage et la désinfection/stérilisation immédiatement, il faut faire tremper l’endoscope dans une solution de détergent enzymatique jusqu’à ce que l’on puisse procéder au retraitement final. Consulter les directives du fabricant en cas de retard dans le retraitementNote de bas de page11 Note de bas de page101.
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  8. La durée et la température d’exposition pour la désinfection d’instruments semi-critiques de soins aux patients varient selon les désinfectants de haut niveau. Il faut se fier à l’allégation sur l’étiquette du produit à moins que d’autres études scientifiques bien conçues (endossées par des experts en prévention et contrôle des infections, les autorités de réglementation ou les comités responsables des lignes directrices) établissent qu’une autre durée d’exposition est aussi efficace pour désinfecter les articles semi-critiquesNote de bas de page1 Note de bas de page6 Note de bas de page7 Note de bas de page9 Note de bas de page16 Note de bas de page100 Note de bas de page105 Note de bas de page191.
    B I
  9. Si l’on utilise un unité de retraitement automatique d’endoscope (URAE), l’endoscope et ses composantes devraient être placés dans l’appareil de retraitement et tous les raccords de canaux devraient être fixés à l’URAE selon les directives du fabricant de l’URAE et du fabricant de l’endoscope pour s’assurer que toutes les surfaces internes sont bien exposées au désinfectant de haut niveau/agent stérilisant. Remarque :voir la section 2 f) pour d’autres recommandations concernant les URAENote de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page124 Note de bas de page126 Note de bas de page127.
    B I
  10. Lorsqu’un cycle de l’unité de retraitement automatique d’endoscope est interrompu, il n’est pas possible de garantir la désinfection ou la stérilisation et on devrait donc recommencer le cycleNote de bas de page3 Note de bas de page6.
    C II
  11. Après une désinfection de haut niveau, l’endoscope devrait être rincé et tous les canaux purgés afin de retirer tout désinfectant/stérilisant. Il est préférable d’utiliser de l’eau stérile, exempte de bactéries, mais l’eau du robinet peut convenir. Si l’on utilise l’eau du robinet, il est essentiel de procéder à un rinçage subséquent avec de l’alcool à 70-90 % entre chaque usage sur un patient. Il faut éliminer l’eau de rinçage après chaque usage/cycleNote de bas de page3 Note de bas de page5 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page15 Note de bas de page32 Note de bas de page36 Note de bas de page66 Note de bas de page85 Note de bas de page93 Note de bas de page100 Note de bas de page194 Note de bas de page195 Note de bas de page196 Note de bas de page197. Remarque : si l’unité de retraitement automatique d’endoscope n’inclut pas de rinçage final à l’alcool, cette étape devrait être effectuée manuellement et suivie d’un séchage avec de l’air forcé avant l’entreposage de l’instrumentNote de bas de page37 Note de bas de page181.
    B II
  12. Avant l’entreposage, il faut irriguer les canaux avec de l’alcool éthylique ou isopropylique à 70 % – 90 %Note de bas de page11 Note de bas de page37 Note de bas de page39.
    B II
  13. Après avoir rincé tous les canaux avec de l’alcool, il faut les sécher avec de l’air forcé « de qualité médicale »Note de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page12 Note de bas de page15 Note de bas de page29 Note de bas de page85 Note de bas de page93 Note de bas de page198 Note de bas de page199.
    C II
  14. Aucune recommandation ne peut être faite sur l’usage régulier d’endoscopes à gaineNote de bas de page137 Note de bas de page138 Note de bas de page139 Note de bas de page140 Note de bas de page200.
    C II

3.5 Recommandations concernant les accessoires

  1. Pour enlever les saletés et matières organiques des zones difficiles à nettoyer des accessoires réutilisables, on devrait recourir au nettoyage à ultrasonsNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page129 Note de bas de page201.
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  2. Les pinces à biopsie sont considérées comme des articles critiques. Si elles sont réutilisables, elles doivent être stérilisées à la vapeur après le nettoyage. La stérilisation chimique ne pénètre pas les spirales et n’est pas efficace. S’il s’agit d’articles jetables, il faut les jeter après usageNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page47 Note de bas de page58 Note de bas de page85 Note de bas de page129 Note de bas de page189.
    B II
  3. Les autres accessoires qui pénètrent des barrières muqueuses (comme les papillatomes, les brosses à cytologie) devraient être jetables ou bien stérilisés entre chaque patient (la désinfection de haut niveau n’est pas appropriée)Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page129.
    B II
  4. Le flacon de lavage (bouteille d’eau) utilisé pour fournir la solution de rinçage durant l’intervention et son tube de raccordement devraient être soumis à la stérilisation ou à la désinfection de haut niveau au moins une fois par jour. Le flacon devrait être rempli d’eau stérileNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page11 Note de bas de page36 Note de bas de page85.
    B II
  5. Il faut un nouveau flacon stérile rempli d’eau stérile pour chaque intervention cholangio-pancréatographie rétrograde par voie endoscopiqueNote de bas de page1 Note de bas de page11 Note de bas de page33 Note de bas de page101.
    B II

3.6 Entreposage et transport

  1. Les valves et autres composantes devraient être détachées de l’endoscope conformément aux directives du fabricant, complètement asséchées et entreposées séparémentNote de bas de page1 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page93 Note de bas de page141.
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  2. Les endoscopes devraient être entreposés en position déroulée, suspendus verticalement dans un endroit propre, sec et bien ventilé pour éviter la recontamination ou les brisNote de bas de page1 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page16 Note de bas de page85.
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  3. La salle d’entreposage devrait être nettoyée une fois par semaine avec un désinfectant de bas niveau/nettoyant approuvéNote de bas de page1 Note de bas de page11.
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  4. La durée d’entreposage maximale permise avant qu’il soit nécessaire de recommencer le retraitement est de sept joursNote de bas de page11 Note de bas de page143 Note de bas de page144 Note de bas de page145 Note de bas de page146 Note de bas de page202.
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  5. Un contenant de transport devrait être utilisé exclusivement pour transporter l’instrument utilisé et non pas pour le ranger. Une fois placé dans le contenant de transport, l’instrument sera considéré comme n’étant pas prêt pour usage sur un patient et devra être retraité avant d’être utilisé à nouveauNote de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page85.
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  6. Si l’on a besoin d’un contenant pour transporter un endoscope retraité, il devrait être conçu à cette fin et bien identifié comme tel. Il ne faut pas utiliser le même contenant pour le transport des endoscopes utilisés et des endoscopes retraitésNote de bas de page147.
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4. Recommandations concernant l’aménagement d’une unité d’endoscopie

  1. Tous les endroits où l’on utilise et désinfecte des endoscopes devraient être aménagés de façon à offrir un environnement sécuritaire pour les patients et les travailleurs de la santé. L’aménagement devrait permettre un déroulement adéquat du travail, du « souillé » au « propre », avec une séparation adéquate pour réduire au minimum le risque de contamination croiséeNote de bas de page4 Note de bas de page11 Note de bas de page167.
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  2. Les zones de retraitement devraient être physiquement séparées des salles d’intervention sur les patientsNote de bas de page6 Note de bas de page8 Note de bas de page11 Note de bas de page16 Note de bas de page167.
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  3. La salle d’intervention devrait être munie d’un lavabo distinct réservé au lavage des mains et muni d’un dispositif mains libres. Un poste de lavage des mains distincte devrait aussi être prévue dans la zone de retraitementNote de bas de page11 Note de bas de page67.
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  4. Les appareils de renouvellement de l’air (système de ventilation, hottes d’extraction) devraient servir à réduire au minimum l’exposition de tous aux vapeurs potentiellement toxiques, et la qualité de l’air devrait être contrôlée régulièrementNote de bas de page3 Note de bas de page11 Note de bas de page85. Voir la recommandation de la section 5.2 e).
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  5. La zone de retraitement devrait être en pression négative et avoir un taux de renouvellement d’air d’au moins dix à l’heureNote de bas de page11 .
  6. Les salles où s’effectuent les bronchoscopies et les salles de réveil des patients ayant subi une bronchoscopie doivent être en pression négative avec un taux de renouvellement d’air d’au moins 12 par heure dans les salles d’isolement nouvellement construites et de six par heure dans les établissements existantsNote de bas de page168 Note de bas de page169 Note de bas de page170.
  7. La zone d’entreposage devrait être propre, physiquement séparée des zones de décontamination et de nettoyage. Elle devrait être munie d’une ventilation adéquate en pression positiveNote de bas de page11 Note de bas de page167 Note de bas de page170.
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5. Recommandations concernant la gestion de la qualité

5.1 Éducation et formation du personnel

  1. Tout le personnel de la santé dans tout milieu où l’on effectue des endoscopies digestives et des bronchoscopies devrait recevoir de la formation et se conformer aux principes de base de la Ligne directrice pour la prévention et le contrôle des infections de Santé Canada intitulé Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santéNote de bas de page13, qui inclut notamment le port adéquat de l’équipement de protection personelle pour protéger les patients tout comme les travailleurs de la santé, et à la Ligne directrice pour la prévention et le contrôle des infections de l’ASPC intitulé Lavage des mains, nettoyage, désinfection et stérilisation dans les établissements de santéNote de bas de page12. Pour de plus amples renseignements, prière de consulter les deux documents précités, soit Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé Note de bas de page13 et Lavage des mains, nettoyage, désinfection et stérilisation dans les établissements de santéNote de bas de page12.
    B I
  2. Le personnel affecté au retraitement des endoscopes et de leurs accessoires devrait recevoir de la formation pratique assortie de directives de retraitement écrites propres au modèle d’endoscope et au modèle d’unité de retraitement automatique d’endoscope utilisés dans leur secteur de responsabilitéNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page7 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page91 Note de bas de page125 Note de bas de page127.
    B II
  3. Le personnel devrait avoir des compétences en matière de retraitement des endoscopes qui satisfont aux exigences écrites du milieu de soins. Une évaluation attestée des compétences devrait d’abord se faire après la formation initiale, puis sur une base régulière (p. ex. au moins une fois par an). Lors de l’achat de nouveaux modèles d’endoscopes ou d’unité de retraitement automatique d’endoscope, l’établissement devrait fournir de la formation additionnelle et une attestation des compétencesNote de bas de page11.  
    B II
  4. Le personnel temporaire ne devrait pas être autorisé à retraiter les endoscopes, à moins que ses compétences n’aient été établiesNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page8 Note de bas de page11 Note de bas de page16 Note de bas de page85 Note de bas de page91 Note de bas de page125 Note de bas de page127.
    B II
  5. Tout le personnel utilisant des produits chimiques devrait être informé des risques biologiques et chimiques présents au cours des procédés faisant appel à des désinfectants/agents stérilisants. La formation en santé et sécurité au travail devrait aborder le système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT)Note de bas de page13.

5.2 Santé et sécurité des travailleurs

  1. L’équipement de protection individuelle (EPI) (p. ex. gants, blouse, protection oculaire avec visière ou lunettes protectrices, appareil de protection respiratoire) devrait être à portée de main et utilisé systématiquement par les travailleurs pour se protéger de l’exposition aux produits chimiques, au sang et aux autres matières potentiellement infectieuses. Pour des recommandations détaillées, se reporter à la Ligne directrice de Santé Canada intitulé Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santéNote de bas de page13 Note de bas de page159 et à l’annexe B de la norme CSA Z314.8-08 Décontamination des dispositifs médicaux réutilisablesNote de bas de page1 Note de bas de page2 Note de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page5 Note de bas de page11 Note de bas de page13 Note de bas de page73 Note de bas de page85 Note de bas de page158 Note de bas de page165.
    B II
  2. Il faudrait porter un appareil de protection respiratoire N95 durant la procédure endoscopique si l’on soupçonne que le patient souffre de tuberculose pulmonaire ou laryngienneNote de bas de page5 Note de bas de page101 Note de bas de page165 Note de bas de page203 Note de bas de page204.
    C II
  3. Tous les membres réceptifs du personnel devraient recevoir les vaccins recommandés par le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI)Note de bas de page164 et subir un test intradermique à la tuberculine, conformément aux lignes directrices de l’Agence de la santé publique du CanadaNote de bas de page11 Note de bas de page168.
    B I
  4. Des protocoles écrits, établis en conformité avec le programme de santé et sécurité au travail de l’établissement de santé, devraient être en place pour prévenir et prendre en charge l’exposition des travailleurs aux agents infectieux (p. ex. VHB, bacille tuberculeux) et aux produits chimiques toxiquesNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page12 Note de bas de page85 Note de bas de page124 Note de bas de page128.
    B I
  5. Là où s’effectue la désinfection/stérilisation chimique à l’aide de produits d’où émanent des vapeurs toxiques (p. ex. le glutaraldéhyde), les aires de travail doivent être bien ventilées pour que les concentrations demeurent sous les valeurs limites d’exposition précisées dans les règlements provinciaux et fédéraux en matière de Santé Sucurité au Travail (SST). La réglementation de SST interdit la recirculation de l’air dans la salle où le produit est utilisé et l’air doit être rejeté à l’extérieurNote de bas de page11 Note de bas de page34 Note de bas de page65 Note de bas de page101 Note de bas de page114 Note de bas de page121 Note de bas de page128.

5.3 Programme de retraitement

  1. Il faut suivre les recommandations écrites du fabricant relatives à l’utilisation des produits de stérilisation et de désinfection chimique et les directives de retraitementNote de bas de page11 Note de bas de page101 Note de bas de page125 Note de bas de page128.
    B I
  2. Tous les horaires et services d’entretien recommandés par écrit par les fabricants pour les endoscopes et les unités de retraitement automatique des endoscopes utilisés dans l’établissement devraient être respectésNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page15 Note de bas de page16 Note de bas de page85 Note de bas de page91 Note de bas de page101.
    C II
  3. Il faut effectuer des inspections visuelles de l’équipement pour s’assurer qu’il fonctionne conformément aux recommandations du fabricant de l’endoscope et pour repérer les conditions pouvant nuire aux procédés de nettoyage ou de désinfectionNote de bas de page3 Note de bas de page11.
    B II
  4. Il faut procéder à une vérification systématique du liquide de stérilisation/désinfection de haut niveau pour garantir la concentration minimale efficace de l’ingrédient actif. On devrait pour ce faire utiliser des bandelettes réactives propres au produit. La solution devrait être vérifiée au début de chaque journée d’utilisation (ou plus fréquemment) et les résultats devraient être consignés. Si l’indicateur chimique indique une concentration inférieure à la concentration minimale efficace, la solution devrait être éliminée. Un registre des résultats des essais devrait être maintenuNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page101.
    B II
  5. Le liquide de stérilisation/désinfection de haut niveau devrait être jeté à la fin de sa durée de réutilisation (qui peut être un usage unique), peu importe la concentration minimale efficaceNote de bas de page6 Note de bas de page11 Note de bas de page23 Note de bas de page205.
    B II
  6. Les établissements de santé devraient élaborer des protocoles pour permettre aux utilisateurs de déterminer rapidement si un endoscope est contaminé ou s’il est prêt à être utilisé sur un patientNote de bas de page3.
    C II
  7. Un registre permanent du retraitement devrait être tenu et conservé conformément aux politiques de l’établissement. Le registre devrait inclure, sans s’y limiter, le nom du patient et son numéro de dossier médical, le médecin ayant pratiqué l’intervention d’endoscopie, le numéro d’identification et le type d’endoscope (et d’unité de retraitement automatique d’endoscope le cas échéant), la date et l’heure de l’intervention clinique, les résultats de chaque inspection et de chaque test d’étanchéité et le nom de la personne qui a retraité l’endoscopeNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page6 Note de bas de page9 Note de bas de page10 Note de bas de page11 Note de bas de page85 Note de bas de page101 Note de bas de page135 Note de bas de page136 Note de bas de page153 Note de bas de page154 Note de bas de page172 Note de bas de page205 Note de bas de page206 Note de bas de page207 Note de bas de page208.
    B I
  8. Un système de surveillance capable de détecter les grappes d’infections ou les pseudo‑éclosions associées aux interventions d’endoscopie devrait être mis en placeNote de bas de page76 Note de bas de page205.
    B I
  9. On ne recommande pas de contrôle microbiologique systématique des endoscopes aux fins de l’assurance de la qualité. S’il est indiqué d’effectuer des cultures de prélèvements faits sur un endoscope (p. ex. lors d’une enquête sur une éclosion), se reporter à l’annexe D qui décrit une méthode de prélèvement des échantillons et des critères d’interprétationNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page85 Note de bas de page124 Note de bas de page172.
    C II

6. Recommandations relatives aux enquêtes sur les éclosions et à la gestion des éclosions

  1. En présence d’une grappe de cas d’infections soupçonnées ou confirmées associées à l’endoscopie, une enquête devrait être amorcée pour déterminer les voies de transmission potentielles (p. ex. de personne à personne, source commune) et les réservoirs. Suivre les méthodes normalisées d’enquête en cas d’éclosion. Voir l’annexe H, Lignes directrices pour les enquêtes en cas d’éclosion associée à des actes endoscopiquesNote de bas de page76.
    B I
  2. Si l’on observe un manquement au protocole, on devrait entreprendre une évaluation du risque pour déterminer s’il faut aviser le patientNote de bas de page5 Note de bas de page80 Note de bas de page82 Note de bas de page83 Note de bas de page174.
    B I
  3. Si l’on observe un manquement au protocole, il faudrait effectuer une évaluation et une enquête pour déterminer les raisons de ce manquement et la façon d’éviter que cela se reproduiseNote de bas de page174.
    B I
  4. Les éclosions d’infections associées à un endoscope devraient être signalées aux personnes responsables de la prévention et du contrôle des infections et de la gestion du risque et à tous les directeurs de services. S’il y a des répercussions sur la santé publique, il faut aviser les autorités sanitaires locales et Santé Canada. S’il y a lieu, il faut aussi aviser les fabricants de l’endoscope, du désinfectant/stérilisant et de l’unité de retraitement automatique d’endoscopeNote de bas de page3 Note de bas de page4 Note de bas de page5 Note de bas de page9 Note de bas de page11 Note de bas de page23 Note de bas de page80 Note de bas de page85 Note de bas de page101 Note de bas de page122 Note de bas de page205.
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7. Recommandations relatives à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) classique et à la variante de la MCJ (vMCJ)

Voir les Lignes directrices pour la prévention et le contrôle des infections de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada, La maladie de Creutzfeldt-Jakob classique au Canada – Guide de consultation rapide 2007Note de bas de page75 et La maladie de Creutzfeldt-Jakob classique au CanadaNote de bas de page209 pour connaître les définitions de patient à risque élevé, potentiel infectieux fort et faible des tissus, les outils d’évaluation du risque et les recommandations spéciales pour le nettoyage et la décontamination des instruments et des surfaces qui ont été exposés aux tissus considérés comme ayant un potentiel infectieux pour la MCJ. Les recommandations pour le retraitement des appareils d’endoscopie digestive et de bronchoscopie présentées dans cette section constituent une mise à jour de celles mentionnées dans la version précédente de la Ligne directrice canadienne pour la prévention et le contrôle des infections traitant de la MCJ. Les procédures générales de retraitement des endoscopes déjà décrites dans cette ligne directrice devraient être suivies. Il est de plus recommandé, pour la MCJ, de suivre les recommandations suivantes.

  1. Les brosses pour nettoyer les canaux et, si une biopsie a été faite, la valve de l’ouverture du canal de biopsie/canal opérateur de l’endoscope devraient être éliminées en tant que déchets cliniques après chaque usage. On recommande d’utiliser une pince à biopsie à usage uniqueNote de bas de page7.
    C II
  2. On ne devrait pas utiliser des désinfectants ayant des propriétés fixatives (p. ex. les désinfectants à l’aldéhyde) sur des endoscopes souples qui serviront lors d’une intervention sur des cas certains, probables ou possibles de MCJ ou de vMCJ, ni lorsque le diagnostic de MCJ ou de vMCJ est incertainNote de bas de page7.
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  3. Après la décontamination de l’endoscope, on devrait faire fonctionner l’unité de retraitement automatique d’endoscope pour un cycle complet à vide. Tout déchet ou tissu solide résiduel devrait alors être enlevé avec le tamis de sortie et le tout devrait être éliminé par incinération. Les déchets liquides devraient être éliminés de façon sécuritaire par le système normal d’évacuation directe de l’unité de retraitement automatique d’endoscope. Le cycle habituel d’autodésinfection de l’unité de retraitement automatique d’endoscope devrait être mis en fonction selon les recommandations. Les accessoires d’endoscopie et les articles de nettoyage devraient être éliminés par incinérationNote de bas de page7.
    C II
  4. Les endoscopes utilisés pour des interventions effractives (p. ex. une biopsie) chez des cas certains, probables ou possibles de la vMCJ ou chez des personnes dont le diagnostic de vMCJ est incertain, devraient être mis hors service ou mis en quarantaine pour n’être réutilisés que sur la même personne, au besoin. L’endoscope devrait être complètement nettoyé et décontaminé seul dans un unité de retraitement automatique d’endoscope, immédiatement après usage, avant d’être placé en quarantaineNote de bas de page7.
    C II
  5. S’il existe un risque que l’endoscope soit contaminé par l’épithélium olfactif, un endoscope à usage unique devrait être utilisé si possible. Dans le cas contraire, l’endoscope devrait alors être mis hors serviceNote de bas de page7.
    C II
  6. Si l’on découvre, rétrospectivement qu’un acte endoscopique effractif a été posé chez un patient que l’on soupçonne atteint de la vMCJ, l’appareil d’endoscopie devrait être traité comme au point 7d. L’instrument devrait être rangé dans un contenant étanche, résistant aux perforations, daté et étiqueté « matières infectieuses ». Le contenant devrait alors être entreposé dans un endroit sécurisé et un système de surveillance devrait être en place pour s’assurer que l’instrument n’est pas remis en circulation dans le système avant que le diagnostic ait été confirmé par un examen neuropathologique. Si le diagnostic est positif pour la vMCJ, l’instrument devra être incinéré. Si un autre diagnostic (c.‑à‑d. autre que la vMCJ) est posé, il n’est pas nécessaire de prendre les précautions relatives à la MCJ pour l’instrument et ce dernier peut être à nouveau nettoyé et stérilisé/désinfectéNote de bas de page7 Note de bas de page210.
    C II
  7. Si l’on découvre, rétrospectivement, qu’un acte endoscopique effractif a été posé chez un patient que l’on soupçonne atteint de la vMCJ, les brosses de nettoyage réutilisables qui sont encore en circulation devraient être éliminées par incinération.  
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  8. Il faut tenir un registre pour chaque endoscope utilisé chez un patient. Voir la recommandation 5.3 (g) pour des détails à ce sujet. Ce registre est important pour tout retraçage futur des contacts lors d’une enquête sur la transmission possible d’une maladie liée à une endoscopie.
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  9. Les éclosions d’infections à prions associées à un endoscope devraient être déclarées aux personnes responsables de la prévention et du contrôle des infections et de la gestion du risque et à tous les directeurs de services, ainsi qu’à l’Unité de surveillance de la MCJ de l’Agence de la santé publique du Canada (téléphone : 1-888-489-2999). S’il faut aviser le patient et le médecin et assurer un suivi, voir l’annexe H, Lignes directrices pour les enquêtes en cas d’éclosion associée à des actes endoscopiques.
    C II

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