Pour les professionnels de la santé : infection à hantavirus

Obtenez des renseignements détaillés sur l'hantavirus, sur la manière d'effectuer des tests de dépistage d'infections, des classifications de cas et les options de traitements.

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Ce que les professionnels de la santé doivent savoir au sujet de l'hantavirus

Les professionnels de la santé au Canada doivent faire preuve de vigilance. Reconnaître, signaler et examiner rapidement les patients qui présentent des symptômes de l'infection à hantavirus est vital.

L'infection à hantavirus est principalement associée au contact direct avec les rongeurs ou leurs excréments et leur urine.

Analyses en laboratoire

Le diagnostic de syndrome pulmonaire à hantavirus ou de fièvre hémorragique avec syndrome rénal est confirmé par analyse en laboratoire. Parmi les marqueurs de diagnostic suivants, un ou plusieurs marqueurs doivent être positifs :

  • présence d'IgM dirigé contre l'hantavirus ou augmentation du titre d'IgG
  • présence de l'ARN de l'hantavirus par RT-PCR
  • test positif de l'antigène de l'hantavirus par immunohistochimie

Le Laboratoire national de microbiologie de l'Agence est le seul laboratoire au Canada qui procède à des tests de diagnostic pour les infections à hantavirus chez l'humain.

Classification des cas

Les deux principaux types de maladies causées par l'hantavirus sont les suivants :

  1. fièvre hémorragique avec syndrome rénal
  2. syndrome pulmonaire à hantavirus

Fièvre hémorragique avec syndrome rénal

La fièvre hémorragique avec syndrome rénal peut se manifester sous la forme d'une maladie bénigne, modérée ou grave, selon l'hantavirus causant l'infection. L'évolution clinique peut être divisée en cinq phases :

  1. prodromique (ou fébrile)
  2. hypotensive
  3. oligurique
  4. diurétique
  5. de convalescence

La phase prodromique commence avec les symptômes suivants :

  • forte fièvre
  • frissons
  • maux de tête
  • vision trouble
  • malaise
  • anorexie

Ces symptômes sont suivis des maux suivants :

  • douleurs abdominales ou lombaires
  • symptômes gastro-intestinaux
  • rougeurs au visage
  • pétéchies
  • éruption érythémateuse

Cette phase dure en général de 3 à 7 jours.

La phase hypotensive dure de quelques heures à plusieurs jours. Elle est caractérisée par l'installation soudaine d'une hypotension, qui peut évoluer vers l'état de choc et l'hémorragie.

La phase oligurique dure en général de 3 à 7 jours. Pendant cette période, la tension artérielle peut revenir à la normale ou augmenter et le débit urinaire chute de façon marquée. Une hémorragie sévère peut survenir. La diurèse spontanée signale le début de la guérison.

Syndrome pulmonaire à hantavirus

Le syndrome pulmonaire à hantavirus présente quatre phases cliniques :

  1. prodromique
  2. cardio-pulmonaire
  3. diurèse
  4. de convalescence

La phase prodromique dure en général de 3 à 6 jours et est caractérisée par une fière accompagnée de myalgie et de malaise. Les autres symptômes comprennent les suivants :

  • maux de tête
  • étourdissements
  • douleurs abdominales
  • symptômes gastro-intestinaux

Ils sont suivis de la phase cardio-pulmonaire à évolution rapide, caractérisés par les symptômes suivants :

  • œdème pulmonaire non cardiogène
  • hypoxémie et toux
  • épanchement pleural
  • symptômes gastro-intestinaux
  • tachypnée et tachycardie
  • dépression myocardique
  • choc cardiogène

L'hypotension et l'oligurie peuvent aussi se produire au cours de cette phase.

La phase diurétique est marquée par la résorption rapide de l'œdème pulmonaire et par la résolution de la fièvre et de l'état de choc.

Traitement

Le traitement antiviral avec la ribavirine améliore le pronostic dans le cas de la fièvre hémorragique avec syndrome rénal. Néanmoins, cela n'a pas été examiné pour le syndrome pulmonaire à hantavirus. Il s'agit d'un traitement de soutien.

De plus, il faut envisager le recours à un système extracorporel d'élimination du CO2 pour les patients atteint du syndrome pulmonaire à hantavirus. Cela vise à prévenir l'apparition d'un œdème pulmonaire et d'un choc cardiogène potentiellement mortels.

 

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