Maladies chroniques et blessures au Canada

Volume 33 · numéro 3 · juin 2013

Évolution des déterminants des maladies chroniques du foie au Québec

A. J. Sanabria, M. Sc. (1, 2); R. Dion, M.D. (3); E. Lúcar, B. Sc. (1, 4); J. C. Soto, M.D. (1)

https://doi.org/10.24095/hpcdp.33.3.04f

Cet article a fait l'objet d'une évaluation par les pairs.

Rattachement des auteurs :

  1. Direction des risques biologiques et de la santé au travail, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), Montréal (Québec), Canada
  2. Hôpital Universitaire de Bellvitge, Barcelone, Espagne
  3. Laboratoire de santé publique du Québec, INSPQ, Sainte-Anne-de-Bellevue (Québec), Canada
  4. Université McGill, Montréal (Québec), Canada

Correspondance : Julio C. Soto, INSPQ, Direction des risques biologiques et de la santé au travail, 190, boulevard Crémazie Est, Montréal (Québec) H2P 1E2; tél. : 514-864-1600, poste 3215; téléc. : 514-864-7646; courriel : julio.soto@inspq.qc.ca

Résumé

Introduction : Les maladies chroniques du foie (MCF) constituent un problème mondial. La morbidité et la mortalité des MCF pourraient être évitées ou atténuées en agissant sur leurs principaux facteurs de risque, notamment l'obésité et la consommation d'alcool.

Méthodologie : Afin de décrire l'évolution des principaux déterminants des MCF au Québec, nous avons étudié les tendances de l'obésité, de la consommation d'alcool, des hépatites virales B et C, de la mortalité et du taux d'hospitalisation des MCF ainsi que du taux d'incidence du cancer du foie entre le 1er janvier 1981 et le 31 décembre 2009.

Résultats : Nous avons observé une augmentation des indicateurs de l'obésité chez les jeunes hommes et de la consommation d'alcool chez les adolescentes et chez les femmes d'âge moyen. Les taux d'incidence globale des hépatites B et C et de la mortalité par MCF sont en diminution. Cependant, les taux d'incidence du cancer du foie et de sa mortalité, surtout chez les hommes et les personnes âgées, sont à la hausse.

Conclusion : Ces résultats soulignent l'importance des interventions de santé publique ciblées ainsi que le maintien ou l'amélioration de l'accès aux soins pour les MCF.

Mots-clés : maladie hépatique, épidémiologie, maladie chronique, facteurs de risque, maladie chronique du foie

Introduction

Les maladies chroniques du foie (MCF) forment un groupe d'entités ayant différentes caractéristiques en termes de facteurs de risque, d'incubation, de latence, d'induction et d'état final du processus morbide. Les plus fréquentes sont celles associées aux hépatites virales chroniques, à la consommation d'alcool et à l'obésité; les moins communes sont le cancer du foie et celles dues à certaines conditions génétiques, auto-immunes, vasculaires ou à une toxicité pharmacologiqueNote du fin du texte 1.

Les MCF sont responsables de plus de 80 % des cancers primitifs du foie, dont le carcinome hépatocellulaire (CHC) représente la forme la plus fréquente. L'inflammation chronique du foie et la fibrose du tissu hépatique fournissent les conditions idéales à son développement. Ainsi, les patients atteints de CHC présentent habituellement des antécédents d'hépatites virales B (VHB) ou C (VHC) chroniques, de maladie alcoolique du foie ou de stéatohépatite non alcooliqueNote du fin du texte 2Note du fin du texte 3. Seules ou en combinaison, ces maladies augmentent le risque de CHCNote du fin du texte 4-8.

Les MCF constituent un problème de santé publique important au niveau mondial. En Angleterre, elles occupent la cinquième place parmi les causes de décèsNote du fin du texte 9, et aux États-Unis, elles figurent parmi les quinze premières causes de décès dans la dernière décennieNote du fin du texte 10-13, avec un taux de mortalité ajusté estimé de 10,3 par 100 000 habi-tantsNote du fin du texte 13 en 2010. Au Canada, en 2008, 2 748 décès ont été imputés aux MCF et à la cirrhose du foie (11e rang des principales causes de décès), dont 1 809 (66 %) chez les hommesNote du fin du texte 14.

Un élément intéressant sur le plan de la santé publique est que la morbidité et la mortalité des MCF pourraient être évitées ou atténuées en agissant sur leurs principaux facteurs de risque, notamment l'obésité et la consommation d'alcoolNote du fin du texte 6-8.La vaccination contre le virus de l'hépatite A et le VHB, le diagnostic et le traitement précoces de l'hépatite chronique causée par le VHC peuvent aussi permettre d'éviter certaines complicationsNote du fin du texte 7Note du fin du texte 15Note du fin du texte 16.

Dans le but de connaître l'état de la situation des MCF au Québec, nous avons étudié leur évolution ainsi que celle de leurs principaux déterminants. Nous avons ciblé les affections pour lesquelles la prévention joue un rôle important.

Méthodologie

Notre étude d'observation de type écologique a été réalisée pour la période comprise entre le 1er janvier 1981 et le 31 décembre 2009. Les indicateurs de santé choisis provenaient de l'Infocentre de santé publique (Infocentre) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), à l'exception de ceux sur la morbidité associée aux VHB et VHC, lesquels provenaient du registre des maladies à déclaration obligatoire (MADO) du Québec. L'Infocentre est un portail d'accès sécurisé permettant l'exploitation de données sanitaires provenant de diverses sourcesNote du fin du texte 17.

Les indicateurs des déterminants des MCF choisis provenaient des Enquêtes sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) 2000-2001, 2003-2005 et 2007-2008, réalisées par Statistique CanadaNote du fin du texte 18 Ces enquêtes visent les personnes âgées de 12 ans et plus des ménages privés (excluant les résidents des réserves et d'autres peuplements autochtones, des bases des Forces armées canadiennes, des établissements et de certaines régions éloignées) et sont représentatives des régions sociosanitaires du QuébecNote du fin du texte 18.

Les données du registre MADO sur les cas déclarés de VHB et VHC couvraient la période du 1er janvier 1990 au 31 décembre 2009. Pour le VHB, nous avons retenu les nouvelles infections (cas aigus), les cas de porteur chronique et ceux dont le statut n'était pas précisé. Pour le VHC, toutes les classes confondues ont été retenues. Ces cas sont enregistrés et classés par les Directions de santé publique régionales du Québec selon les définitions nosologi-ques du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)Note du fin du texte 19, semblables à celles de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC)Note du fin du texte 20. Les taux d'incidence annuelle par 100 000 habitants ont été calculés pour les infections au VHB aiguës en utilisant comme dénominateurs les estimés et les projections de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) effectués à partir des données des recensements de Statistique Canada et publiés par le MSSSNote du fin du texte 21. Les données sur le VHB et le VHC ont été analysées au moyen du logiciel EpiData Analysis version 2.2.1.171Note du fin du texte 22.

Les indicateurs étudiés et associés aux déterminants des MCF étaient les suivants : proportion de la population présentant un indice de masse corporelle (IMC) entre 25 et 29,9 (embonpoint) et proportion de la population présentant un IMC supérieur ou égal à 30 (obésité)Note du fin du texte 23 pour la période 2000-2008; consommation d'alcool (proportion de buveurs au cours des douze derniers mois et proportion de personnes avec une fréquence de consommation quotidienne d'alcool) pour la période 2000-2008; proportion de la population ayant pris 14 consommations d'alcool et plus au cours d'une période de sept jours pour la période 2000-2005, et proportion de la population mentionnant une consommation élevée d'alcool (cinq verres d'alcool en une même occasion, soit un à la suite de l'autre ou dans une courte période de temps) 12 fois .et plus au cours d'une annéeNote du fin du texte 18 pour la période 2000-2008.

Les sources de données des indicateurs des MCF étaient le fichier des tumeurs et le fichier des décès du Québec du MSSS et le système de maintenance et d'exploitation de données pour l'étude de la clientèle hospitalière (MED-ÉCHO). Les codes des 9e et 10e versions de la classification internationale des maladies (CIM-9 et CIM-10) ont été utilisés pour identifier les MCF. La CIM-9 a été appliquée jusqu'à l'année 1999 (code 571 pour les MCF et code 115 pour le cancer du foie). À partir de l'année 2000, la CIM-10 a été utilisée (codes K70 pour la maladie alcoolique du foie et code K74 pour la cirrhose du foie).

Pour les MCF, les indicateurs utilisés étaient les suivants : taux de mortalité due aux MCF pour la période 1981-1999; taux de mortalité due à la cirrhose hépatique et taux de mortalité de la maladie alcoolique du foie pour la période 2000-2007; taux d'incidence pour le cancer du foie pour la période 1986-2007; taux de mortalité pour le cancer du foie pour la période 1981-2009 et taux d'hospitalisation en soins physiques de courte durée pour maladies du foie pour la période 1990-2005.

Les proportions des divers paramètres étudiés ainsi que les taux d'incidence, de mortalité et d'hospitalisation en établissements de soins de courte durée pour MCF ont été ajustés selon l'âge et le sexe à partir de la population de l'ensemble du Québec en 2001 et 2006. Les intervalles de confiance (IC) des estimés ont été calculés à 99 %.

Résultats

Au Québec, la proportion de la population âgée de 20 à 64 ans présentant un embonpoint a montré une légère tendance à la hausse, passant de 44,7 % (IC à 99 % : 43,2 à 46,2) en 2000-2001 à 47,9 % (IC à 99 % : 46,3 à 49,3) en 2007-2008. Pour les mêmes périodes, les chiffres globaux d'obésité pour le même groupe étaient aussi en augmentation, passant de 12,6 % (IC à 99 % : 11,6 à 13,7) à 15,8 % (IC à 99 % : 14,6 à 17,0). Plus particulièrement, les hommes de 25 à 44 ans ont présenté une augmentation prononcée de leur taux d'obésité, qui est passé de 12,7 % (IC à 99 % : 10,6 à 14,7) à 16,8 % (IC à 99 % : 14,1 à 19,6) (figure 1).

FIGURE 1
Proportion de la population présentant une obésité selon l'âge et le sexe, à l'exclusion des femmes enceintes, Québec, ESCC, 2000-2008

FIGURE 1

[FIGURE 1, texte équivalent]

Au Québec, la proportion de la population âgée de 20 à 64 ans présentant un embonpoint a montré une légère tendance à la hausse, passant de 44,7%(IC à 99%: 43,2 à 46,2) en 2000-2001 à 47,9 % (IC à 99 % : 46,3 à 49,3) en 2007-2008. Pour les mêmes périodes, les chiffres globaux d'obésité pour le même groupe étaient aussi en augmentation, passant de 12,6 % (IC à 99 % : 11,6 à 13,7) à 15,8 % (IC à 99 % : 14,6 à 17,0). Plus particulièrement, les hommes de 25 à 44 ans ont présenté une augmentation prononcée de leur taux d'obésité, qui est passé de 12,7 % (IC à 99 % : 10,6 à 14,7) à 16,8 % (IC à 99%: 14,1 à 19,6).

Abréviation : ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

La proportion de buveurs (âgés de 12 ans et plus) a légèrement augmenté, passant de 81,1 % en 2000-2001 à 81,9 % en 2007-2008. Cependant, lorsque l'on regarde la fréquence de consommation d'alcool quotidienne, la proportion de buveurs âgés de 12 ans est passée de 8,3 % (IC à 99 % : 7,5 à 9,1) en 2000-2001 à 10,7 % (IC à 99 % : 9,8 à 11,5) en 2007-2008. Cette augmentation était plus évidente chez les femmes, passant de 4,6 % (IC à 99 % : 4,1 à 5,2) en 2000-2001 à 7,3 (IC 99 % 6,3 à 8,3) en 2007-2008. Ces tendances à la hausse sont corroborées en observant les proportions de 14 consommations et plus d'alcool au cours d'une semaine par groupe d'âge et par sexe pour la période 2000-2005. Sauf exception, la hausse a été observée dans pratiquement tous les groupes d'âge étudiés, en particulier dans celui des 20-24 ans chez les hommes. Chez les femmes, même si ces proportions étaient plus faibles que celles observées chez les hommes, les hausses les plus remarquables ont été observées dans les groupes des 45-64 ans, des 20-24 ans et des 12-19 ans (figure 2).

FIGURE 2
Proportion de la population de 12 ans et plus ayant pris 14 consommations d'alcool et plus au cours d'une période de sept jours selon l'âge et le sexe, Québec, ESCC, 2000-2005

FIGURE 2

[FIGURE 2, texte équivalent]

La proportion de buveurs (âgés de 12 ans et plus) a légèrement augmenté, passant de 81,1 % en 2000-2001 à 81,9 % en 2007-2008. Cependant, lorsque l'on regarde la fréquence de consommation d'alcool quotidienne, la proportion de buveurs âgés de 12 ans est passée de 8,3 % (IC à 99 % : 7,5 à 9,1) en 2000-2001 à 10,7 % (IC à 99%: 9,8 à 11,5) en 2007-2008. Cette augmentation était plus évidente chez les femmes, passant de 4,6 % (IC à 99 % : 4,1 à 5,2) en 2000-2001 à 7,3 (IC 99 % 6,3 à 8,3) en 2007-2008. Ces tendances à la hausse sont corroborées en observant les proportions de 14 consommations et plus d'alcool au cours d'une semaine par groupe d'âge et par sexe pour la période 2000-2005. Sauf exception, la hausse a été observée dans pratiquement tous les groupes d'âge étudiés, en particulier dans celui des 20-24 ans chez les hommes. Chez les femmes, même si ces proportions étaient plus faibles que celles observées chez les hommes, les hausses les plus remarquables ont été observées dans les groupes des 45-64 ans, des 20-24 ans et des 12-19 ans.

Pour la consommation élevée d'alcool, la tendance à la hausse a été observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes et pour presque toutes les tranches d'âge, à l'exception du groupe des 12-19 ans. Toutefois, c'est chez les femmes jeunes adultes (20-24 ans) que la hausse a été la plus marquée. Chez les hommes de cette tranche d'âge, la proportion est passée de 41,2 (IC à 99%: 33,7 à 48,7) en 2000-2001 à 46,4 (IC à 99 % : 37,8 à 55,1) en 2007-2008 et chez les femmes de 17,1 (IC à 99%: 11,9 à 22,3) à 30,1 (IC à 99%: 22,9 à 37,4) pour les mêmes cycles.

Abréviation : ESCC, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.

Pour la consommation élevée d'alcool, la tendance à la hausse a été observée aussi bien chez les hommes que chez les femmes et pour presque toutes les tranches d'âge, à l'exception du groupe des 12-19 ans. Toutefois, c'est chez les femmes jeunes adultes (20-24 ans) que la hausse a été la plus marquée. Chez les hommes de cette tranche d'âge, la proportion est passée de 41,2 (IC à 99 % : 33,7 à 48,7) en 2000-2001 à 46,4 (IC à 99 % : 37,8 à 55,1) en 2007-2008 et chez les femmes de 17,1 (IC à 99 % : 11,9 à 22,3) à 30,1 (IC à 99 % : 22,9 à 37,4) pour les mêmes cycles.

De 1990 à 2009, 28 476 cas de VHB et 33 490 cas de VHC ont été inscrits au registre MADO du Québec (figure 3). Parmi les infections au VHB, 14 % ont été classées comme aiguës (nouvelles infections) et 71 % comme affectant des porteurs chroniques; le statut n'a pas été précisé pour 15 % des cas (cette proportion a augmenté depuis 2003). Le taux d'incidence globale des cas aigus a diminué de façon marquée depuis 1992, passant de 6,5 par 100 000 à 0,4 par 100 000 en 2009; cette réduction est survenue parallèlement chez les deux sexes et dans la plupart des groupes d'âge, mais particulièrement dans les groupes des 10-19 ans et 20-39 ans (non illustré ici). Le nombre de porteurs chroniques déclarés a également diminué au cours de la même période, passant d'un maximum de 1 434 cas en 1992 à 634 en 2009. Le nombre de cas d'infection par VHC a augmenté de façon marquée au cours des années 1990, pour diminuer graduellement par la suite.

FIGURE 3
Nombre de cas d'hépatite virale B (VHB) selon la classe, nombre de cas d'hépatite virale C (VHC) et taux d'incidence annuelle de VHB aiguë, Québec, 1990-2009

FIGURE 3

[FIGURE 3, texte équivalent]

De 1990 à 2009, 28 476 cas de VHB et 33 490 cas de VHC ont été inscrits au registre MADO du Québec. Parmi les infections au VHB, 14% ont été classées comme aiguës (nouvelles infections) et 71 % comme affectant des porteurs chroniques; le statut n'a pas été précisé pour 15 % des cas (cette proportion a augmenté depuis 2003). Le taux d'incidence globale des cas aigus a diminué de façon marquée depuis 1992, passant de 6,5 par 100 000 à 0,4 par 100 000 en 2009. Le nombre de porteurs chroniques déclarés a également diminué au cours de la même période, passant d'un maximum de 1 434 cas en 1992 à 634 en 2009. Le nombre de cas d'infection par VHC a augmenté de façon marquée au cours des années 1990, pour diminuer graduellement par la suite.

Abréviations : VHB, hépatite virale B; VHC, hépatite virale C.

Une diminution globale des taux de mortalité par MCF et par cirrhose du foie a été observée pour la période 1981-1999. Chez les hommes, le taux de mortalité due à ces affections est passé de 24,2 par 100 000 (IC à 99 % : 21,5 à 27,3) en 1981 à 13,0 (IC à 99 % : 11,3 à 14,9) en 1999, et chez les femmes de 8,2 par 100 000 (IC à 99 % : 6,8 à 9,9) à 5,8 (IC à 99 % : 4,8 à 6,9) pour la même période (figure 4). Par ailleurs, le taux global de mortalité par cirrhose du foie est demeuré pratiquement stable pour la période 2000-2007; il est passé de 4,7 par 100 000 en 2000 (IC à 99 % : 4,0 à 5,4) à 4,6 (IC à 99 % : 4,0 à 5,2) en 2007. Similairement, le taux de mortalité par maladie alcoolique du foie est passé de 3,3 par 100 000 (IC à 99 % : 2,8 à 3,9) à 3,1 (IC à 99 % : 2,6 à 3,6) pour les mêmes années (figure 5).

FIGURE 4
Taux de mortalité par maladies chroniques et cirrhose du foie selon le sexe, Québec, 1981-1999

FIGURE 4

[FIGURE 4, texte équivalent]

Une diminution globale des taux de mortalité par MCF et par cirrhose du foie a été observée pour la période 1981-1999. Chez les hommes, le taux de mortalité due à ces affections est passé de 24,2 par
100 000 (IC à 99%: 21,5 à 27,3) en 1981 à 13,0 (IC à 99 % : 11,3 à 14,9) en 1999, et chez les femmes de 8,2 par 100 000 (IC à 99 % : 6,8 à 9,9) à 5,8 (IC à 99 % : 4,8 à 6,9) pour la même période.

FIGURE 5
Taux de mortalité par maladie alcoolique du foie (MAF) et par fibrose et cirrhose hépatique (FCH) selon le sexe, Québec, 2000-2007

FIGURE 5

[FIGURE 5, texte équivalent]

Le taux global de mortalité par cirrhose du foie est demeuré pratiquement stable pour la période 2000-2007; il est passé de 4,7 par 100 000 en 2000 (IC à 99 % : 4,0 à 5,4) à 4,6 (IC à 99 % : 4,0 à 5,2) en 2007. Similairement, le taux de mortalité par maladie alcoolique du foie est passé de 3,3 par 100 000 (IC à 99%: 2,8 à 3,9) à 3,1 (IC à 99 % : 2,6 à 3,6) pour les mêmes années.

Abréviations : FCH, fibrose et cirrhose hépatique; MAF, maladie alcoolique du foie.

Par contre, une augmentation globale du taux d'incidence du cancer de foie a été observée entre 1986 et 2006. Ce taux est passé de 3,8 par 100 000 (IC à 99 % : 3,4 à 4,2) pour 1986-1988 à 6,7 (IC à 99 % : 6,7 à 7,1) pour 2004-2006. Cette augmentation a touché les deux sexes : chez les femmes, ce taux est passé de 2,3 (IC à 99 % : 1,9 à 2,7) à 3,8 (IC à 99 % : 3,4 à 4,3) et chez les hommes, de 5,7 (IC à 99 % : 5,0 à 6,8) à 10,2 (IC à 99 % : 9,4 à 11,0).

L'augmentation était remarquable à partir du groupe des 50-59 ans et a été plus importante chez les 80 ans et plus; pour eux, le taux est passé de 19,6 par 100 000 (IC à 99 % : 14,5 à 26,5) à 41,1 (IC à 99 % : 35,6 à 47,5) (figure 6).

FIGURE 6
Taux d'incidence du cancer du foie par période de trois ans selon l'âge, Québec, 1986-2006

FIGURE 6

[FIGURE 6, texte équivalent]

Une augmentation globale du taux d'incidence du cancer de foie a été observée entre 1986 et 2006. Ce taux est passé de 3,8 par 100 000 (IC à 99 % : 3,4 à 4,2) pour 1986-1988 à 6,7 (IC à 99 % : 6,7 à 7,1) pour 2004-2006. Cette augmentation a touché les deux sexes : chez les femmes, ce taux est passé de 2,3 (IC à 99 % : 1,9 à 2,7) à 3,8 (IC à 99 % : 3,4 à 4,3) et chez les hommes, de 5,7 (IC à 99 % : 5,0 à 6,8) à 10,2 (IC à 99 % : 9,4 à 11,0). L'augmentation était remarquable à partir du groupe des 50-59 ans et a été plus importante chez les 80 ans et plus; pour eux, le taux est passé de 19,6 par 100 000 (IC à 99%: 14,5 à 26,5) à 41,1 (IC à 99%: 35,6 à 47,5).

La même tendance à la hausse a été observée pour le taux de mortalité par cancer du foie et des voies biliaires intra-hépatiques chez les hommes. Il est passé de 5,2 par 100 000 (IC à 99 % : 3,5 à 5,2) en 1981 à 8,5 (IC à 99 % : 7,4 à 9,9) en 2009 (données provisoires) (figure 7).

FIGURE 7
Taux de mortalité par cancer du foie et des voies biliaires intrahépatiques selon le sexe, Québec, 1981-1999

FIGURE 7

[FIGURE 7, texte équivalent]

Une tendance à la hausse, semblable à celle observée pour le taux d'incidence du cancer du foie, a été observée pour le taux de mortalité par cancer du foie et des voies biliaires intrahépatiques chez les hommes. Il est passé de 5,2 par 100 000 (IC à 99 % : 3,5 à 5,2) en 1981 à 8,5 (IC à 99 % : 7,4 à 9,9) en
2009 (données provisoires).

Le taux d'hospitalisation de courte durée par les MCF a diminué de 1991 à 1997 et est resté relativement stable au cours des années suivantes (figure 8).

FIGURE 8
Taux d'hospitalisation en soins physiques de courte durée pour maladies du foie, selon le sexe, Québec, 1990-2005

FIGURE 8

[FIGURE 8, texte équivalent]

Le taux d'hospitalisation de courte durée par les MCF a diminué de 1991 à 1997 et est resté relativement stable au cours des années suivantes.

Analyse

Si l'on se fie à nos résultats, la tendance à la hausse de l'obésité dans la population québécoise est alarmante, surtout chez les jeunes hommes. Ces chiffres auto-rapportés, puisés dans les ESCC, pourraient être sous-estimés de 4 à 8 % par rapport aux études où l'on mesure directement les indicateurs d'obésitéNote du fin du texte 24,Note du fin du texte 25.Malgré cette limite, la tendance observée est en accord avec les résultats d'une étude publiée par l'ISQNote du fin du texte 25 basée sur des mesures directes dans laquelle on rapporte que la prévalence d'excès de poids (surplus de poids et obésité) chez les Québécois de 18 à 74 ans est passée de 43 % en 1990 à 56 % en 2004Note du fin du texte 25.Le problème de l'obésité est d'une ampleur mondiale. Récemment, Finucane et collab.Note du fin du texte 26 ont publié une étude où sont estimées les tendances de l'IMC dans 199 pays et territoires chez les adultes de 20 ans et plus. D'après ces auteurs, en 2008, la prévalence mondiale de l'obésité était de 9,8 % (IC à 95 % : 9,0 à 10,0) chez les hommes et de 13,8 % (IC à 95 % : 13,1 à 14,7) chez les femmes, soit près du double de la prévalence observée en 1980, qui était alors de 4,8 % (IC à 95 % : 4,0 à 5,7) chez les hommes et de 7,9 % (IC à 95 % : 6,8 à 9,3) chez les femmes. L'association entre l'excès de poids et le risque d'acquérir une MCF a aussi été mesurée. Larsson et collab.Note du fin du texte 27, grâce à une méta-analyse, ont rapporté que l'excès de poids est associé à une augmentation du risque de cancer du foie. Ces auteurs ont observé une hausse du risque de 17 % chez les personnes présentant un embonpoint et de 89 % chez celles présentant une obésité par rapport à celles ayant un poids normal. Chez les personnes souffrant d'obésité, le risque relatif (RR) était significativement plus élevé chez les hommes (RR: 2,42; IC à 95 % : 1,83 à 3,20) que chez les femmes (RR : 1,67; IC à 95 % : 1,37 à 2,03)Note du fin du texte 27.Des études ultérieures seront nécessaires afin de mieux analyser l'obésité comme facteur de risque pour d'autres MCF comme le foie gras non alcooliqueNote du fin du texte 4,Note du fin du texte 28,Note du fin du texte 29.

L'alcool est une cause connue de cirrhose qui prédispose à un CHCNote du fin du texte 30.Selon un rapport publié en 2010 concernant la consommation d'alcool et la santé publique des Québécois, les volumes de vente d'alcool enregistrés au Québec sont en hausse depuis la fin des années 1990Note du fin du texte 31 Pendant la période de notre étude, la proportion totale des buveurs d'alcool est restée stable mais la répartition de buveurs selon la fréquence et le niveau (élevé) de consommation est à la hausse. Ces tendances sont plus remarquables chez les jeunes et chez les femmes. Des donnés similaires ont été rapportées par d'autres auteursNote du fin du texte 32.

Les infections chroniques avec le VHB et le VHC sont des causes connues de cirrhose et de CHC. Elles seraient responsables de 80 à 90 % des cas de CHC dans le mondeNote du fin du texte 33.Le Canada est considéré comme un pays à basse endémicité pour ces deux infections. Selon l'ASPC, 0,7 à 0,9 % de la population canadienne est infectée de façon chronique par le VHB. Le taux de déclaration du VHB a considérablement diminué entre la période de 1990 à 2007, passant de 11 par 100 000 habitants (IC à 95 % : 6,0 à 18,1) à 3,3 par 100 000 (IC à 95 % : 1,6 à 4,8). Au Québec, on a observé la même évolution, .avec une diminution marquée du taux d'incidence des cas aigus de VHB. Cela peut être associé à un impact positif de l'immunisation élargie contre le VHB, dont le programme de vaccination scolaire introduit en 1994Note du fin du texte 34.

Les chiffres sur les cas déclarés de VHC doivent être interprétés avec prudence. Une bonne partie de l'augmentation observée au cours des années 1990 est vraisemblablement due au meilleur accès aux tests de détection de cette infection et à un dépistage accru chez les populations à risque élevé d'infection. La diminution observée au cours des années 2000 pourrait être liée aux procédures de déduplica-tion d'épisodes enregistrés dans le système MADO, intensifiées en 2004 et appliquées rétrospectivement et prospec-tivement, ainsi qu'à des activités de prévention chez les groupes à risque, notamment chez les utilisateurs de drogues injectables. Bien que la prévention de la transmission du VHB et du VHC fassent partie des axes d'intervention du Programme national de santé publique 2003-2012Note du fin du texte 35, si l'on prend en compte qu'entre 75 et 85 % des infections au VHC deviennent chroniques, 5 à 20 % de celles-ci évolueront vers une cirrhose du foie et entre 1 et 5 % mourront à cause de l'infection chronique (cirrhose ou CHC)Note du fin du texte 36, ce qui marque la pertinence des mesures intégrales de prise en charge pour ces patients.

Pour la période 1981-1999, le taux global de mortalité par maladies hépatiques chroniques et cirrhose a diminué de 42 %. Ces données sont similaires à celles de certains pays d'Europe dont l'Italie, l'Espagne et le Portugal, qui rapportent des réductions de 25 à 30 % depuis les années 1970. Elles contrastent avec celles de l'Angleterre et de l'Écosse qui présentent entre 35 % et 112 % d'augmentation du taux de mortalité par cirrhose du foieNote du fin du texte 9. Les politiques moins restrictives sur l'alcool dans ces pays ont été identifiées comme faisant partie des causes importantes d'augmentation de cette mortalité. Au Canada, la diminution observée serait en lien avec une meilleure prise en charge des patients atteints ainsi que des politiques plus restrictives sur les ventes d'alcool et sur l'accès aux boissons alcoolisées. Après 2000, les taux de mortalité par cirrhose du foie et maladie alcoolique du foie fluctuent, en restant plus au moins dans la tendance à la baisse illustrée ailleurs.

Au cours des dernières années, de nombreuses études ont signalé que l'incidence du CHC va en augmentationNote du fin du texte 2,Note du fin du texte 32,Note du fin du texte 37-41, et le Québec n'est pas épargné par cette situation. Pendant la période 1998-2007, le Québec a eu un taux d'incidence du cancer du foie de 3,7 par 100 000 (IC à 95 % : 3,5 à 3,8), au 2e rang au Canada après la Colombie-Britannique (3,9; IC à 95 % : 3,7 à 4,1)Note du fin du texte 37 (données disponibles sur demande). D'auprès nos résultats, cette hausse débute après la période 1989-1991, elle est constante chez les deux sexes et elle est particulièrement importante chez les sujets de 50 ans et plus. D'autre part, le taux de mortalité par cancer du foie suit celui de l'incidence, soulignant la haute létalité de ce type de tumeurNote du fin du texte 2,Note du fin du texte 32,Note du fin du texte 37-41.Les tendances vers la hausse de l'incidence et de la mortalité du cancer du foie au Québec accompagnent celles observées dans le reste du Canada. Selon la Société canadienne du cancerNote du fin du texte 42, pendant la période 1997-2006, les taux d'incidence et de mortalité du cancer du foie chez les hommes ont subi un changement statistiquement significatif (respectivement de 3,1 % et de 2,2 % par année; ce changement est considéré comme statistiquement significatif à 2 % ou plus par année)Note du fin du texte 42. Cette hausse concorde avec celles rapportées aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans la plupart des pays européensNote du fin du texte 9,Note du fin du texte 39,Note du fin du texte 43. L'augmentation du taux d'incidence du cancer du foie observée chez les plus âgés pourrait être en relation avec un effet de cohorte, et la meilleure prise en charge de ces patients pourrait probablement améliorer leur survie. La diminution observée du taux de mortalité due à la cirrhose du foie pourrait être causée par les progrès thérapeutiques (ex. : traitements antivi-raux contre le VHB et le VHC plus accessibles et efficaces, greffes hépatiques) et pourraient éventuellement se répercuter sur les tendances concernant le CHC.

La diminution du taux d'hospitalisation en soins physiques de courte durée pour les maladies du foie au Québec à la fin des années 1990 pourrait être liée au virage ambulatoire des services de soins, instauré comme mesure de maîtrise des dépenses en santé, entre autres raisonsNote du fin du texte 44.

Malgré les concordances avec les résultats d'autres auteurs, notre étude comporte des limites à considérer lors de l'interprétation des résultats. Il n'est pas possible, sur la base de nos résultats, de départager d'attribution des divers facteurs de risque des différentes MCF. Le niveau d'accès octroyé pour consulter les sources de données n'a pas permis une ventilation plus détaillée des épisodes ou des affections d'intérêt. Les données des ESCC ont des limites non négligeables dans la comparabilité intra- et inter-cycles dues aux changements dans la méthodologie, et ce, malgré l'existence de lignes directrices pour la comparabilité et l'interprétation des indicateursNote du fin du texte 35Note du fin du texte 45Note du fin du texte 46. Notre étude observationnelle ayant une portée descriptive des tendances, en raison du temps et des ressources disponibles, plusieurs aspects relatifs aux mesures d'association et à la recherche de différences significatives entre les périodes et les populations étudiées n'ont pas été explorés. Nous avons privilégié une vision globale des problèmes des MCF étudiés, en faisant des liens entre les déterminants et les états morbides. Tout en demeurant simple, nous pensons que cette approche est pertinente dans le cadre de ce type de problématique : elle permet de formuler des hypothèses qui pourront être validées dans des études futures et de souligner les aspects les plus importants pour la prise de décision.

Remerciements

Nous remercions l'Institut national de santé publique du Québec et l'Hôpital universitaire de Bellvitge pour leur soutien dans la réalisation du stage qui a permis de mener à terme cette étude.

Il n'y a ni conflit d'intérêt, ni source de financement en lien avec le matériel présenté dans cet article.

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