Anomalies congénitales au Canada 2013 : Rapport de surveillance sur la santé périnatale du Système canadien de surveillance périnatale de l’Agence de la santé publique du Canada - PSPMC: Volume 35-1, mars 2015
Volume 35 · numéro 1 · mars 2015
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
Note de synthèse
Anomalies congénitales au Canada 2013 : Rapport de surveillance sur la santé périnatale du Système canadien de surveillance périnatale de l’Agence de la santé publique du Canada
B. Irvine, M.A.; W. Luo, M. Sc.; J. A. León, M.D.
https://doi.org/10.24095/hpcdp.35.1.04f
Rattachement des auteurs :
- Division de la surveillance de la santé et de l’épidémiologie, Centre de prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario), Canada
Correspondance: Système canadien de surveillance des anomalies congénitales, Division de la surveillance de la santé et de l’épidémiologie, Centre de prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada, 785, avenue Carling, Ottawa (Ontario) K1A 0K9; courriel : CCASN-RCSAC@phac-aspc.gc.ca
Les anomalies congénitales sont des malformations présentes à la naissance,même si elles ne sont diagnostiquées que plusieurs mois ou années plus tard. Elles peuvent être transmises à la conception, comme dans le cas des anomalies chromosomiques (p. ex. syndrome de Down) ou des mutations génétiques (p. ex. achondroplasie), mais il peut aussi s’agir de malformations structurales apparaissant durant la période embryonnaire (p. ex. spina bifida), soit jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, ou au début de la période foetale (p. ex. fentes labio-palatines), soit entre la 8e et la 16e semaine de grossesse.
Les anomalies congénitales constituent un problème de santé important, d’une part en raison de leur incidence sur la santé et le bien-être des nourrissons et enfants canadiens ainsi que de leurs familles, et d’autre part en raison des ressources de santé nécessaires à leur prise en charge et à leur traitement. Chaque année au Canada, environ 1 nouveau-né sur 25 est atteint d’une ou plusieurs anomalies congénitales. Entre 1998 et 2009, le taux de prévalence des anomalies congénitales à l’échelle nationale a diminué, passant de 451 à 385 pour 10 000. Cette baisse vraisemblablement due à trois facteurs : l’augmentation des diagnostics prénataux et des interruptions de grossesse subséquentes, l’enrichissement obligatoire de certains aliments en acide folique et enfin la modification des comportements et des pratiques en santé, par exemple la réduction du tabagisme chez les femmes enceintes. Malgré la diminution du taux global de prévalence des anomalies congénitales, celles-ci occupent le deuxième rang des causes de décès chez les nourrissons, après l’immaturité.
Anomalies congénitales au Canada 2013 : Rapport de surveillance sur la santé périnatale est le deuxième rapport national de surveillance des anomalies congénitales publié par l’Agence de la santé publique du Canada Reference * . Il dresse un portrait d’ensemble des anomalies congénitales au Canada en utilisant principalement six grandes catégories : le syndrome de Down, les anomalies du tube neural, les cardiopathies congénitales, les fentes labio-palatines, les malformations des membres et le gastroschisis. Le rapport fournit des données et des tendances à l’échelle nationale concernant la prévalence à la naissance, des estimations par province et par territoire et des comparaisons internationales. Sont également abordés les facteurs de risque connus, les effets du diagnostic prénatal sur la prévalence à la naissance et les mesures de prévention.
Le rapport révèle que l’obésité maternelle est un facteur de risque émergent important de certaines anomalies congénitales. Il indique aussi que la consommation d’alcool et le tabagisme pendant la grossesse demeurent des facteurs de risque majeurs, qui doivent faire l’objet de mesures permanentes de santé publique si l’on veut prévenir les anomalies congénitales et en diminuer la prévalence.
Le rapport insiste aussi sur la distinction entre prévention primaire et prévention secondaire des anomalies congénitales. La prévention primaire consiste à prévenir une maladie grâce à la prise de mesures visant à réduire les risques associés à un faible statut socioéconomique, à l’obésité et une mauvaise alimentation, aux contaminants environnementaux, aux maladies chroniques comme l’hypertension ou le diabète et à un âge maternel avancé. La prévention secondaire regroupe la détection précoce des anomalies congénitales par des tests prénataux ainsi que les traitements et les interruptions de grossesse pratiqués en conséquence afin de réduire ou prévenir la morbidité.
Anomalie | Période de référence Reference a | Taux de prévalence pour 10 000 naissances totales Reference b |
---|---|---|
Syndrome de Down | 1998–2007 | 14,1 |
Anomalies du tube neural | 2004–2007 | 4,0 |
Cardiopathies congénitales | 2009 | 85,1 |
Fentes labio-palatines | 1998–2007 | 16,3 |
Malformations des membres Reference c | 2007 | 3,5 |
Gastroschisis | 2002–2009 | 3,7 |
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Les données de surveillance présentées dans le rapport visent à décrire les tendances et les caractéristiques structurelles des anomalies congénitales au Canada, à améliorer la compréhension de ces affections et à enrichir du même coup la base des connaissances nécessaires a une prévention et à une gestion efficaces en matière de programmes, de politiques et de pratiques en santé publique et en soins de santé.
Vous pouvez télécharger la version électronique du rapport en suivant le lien : http://publications.gc.ca/collections/collection_2014/aspc-phac/HP35-40-2013-fra.pdf
- Note *
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Le premier rapport, publié par Santé Canada en 2002, s’intitulait Les anomalies congénitales au Canada — Rapport sur la santé périnatale, 2002.
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