Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada : Recherche, politiques et pratiques
Volume 37 · numéro 6 · juin 2017
Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada
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Caractéristiques de l'environnement bâti du quartier associées à différents types d'activité physique chez les adultes canadiens
Gavin R. McCormack, Ph. D.
https://doi.org/10.24095/hpcdp.37.6.01f
Cet article a fait l'objet d'une évaluation par les pairs.
Rattachement de l'auteur :
Département des sciences de la santé communautaire, Université de Calgary, Calgary (Alberta), Canada
Correspondance : Gavin McCormack, Département des sciences de la santé communautaire, École de médecine Cumming, Université de Calgary, 3280 Hospital Drive, N.W., Calgary, AB T2N 4Z6; tél. : 403-220-8193; téléc. : 403-210-3818; courriel : gmccorma@ucalgary.ca
Résumé
Introduction : L'étude tente d'estimer les associations entre les caractéristiques du milieu bâti d'un quartier et la marche comme moyen de transport (MT), la marche récréative (MR), l'activité physique à intensité modérée (APM) et l'activité physique à intensité élevée (APE) chez les adultes, indépendamment des caractéristiques sociodémographiques et de l'autosélection du lieu de résidence (les raisons liées à l'activité physique associées au choix d'un quartier par quelqu'un).
Méthodologie : En 2007 et 2008, 4 423 adultes de Calgary ont répondu à des entrevues au téléphone fixe portant sur l'activité physique, leurs caractéristiques sociodémographiques et les raisons de l'autosélection de leur résidence. À l'aide de données spatiales, nous avons estimé la densité de population, la proportion d'espaces verts, la longueur des sentiers et des pistes cyclables, la densité commerciale, la densité des arrêts d'autobus, la densité des arbres gérés par la ville, la longueur de trottoir, les divers types de parcs et l'offre de destinations récréatives dans un rayon de 1,6 km en fonction du code postal résidentiel géolocalisé des participants. Des modèles linéaires généralisés ont été utilisés pour estimer les associations entre les caractéristiques de l'environnement bâti du quartier et la participation à des activités physiques hebdomadaires dans le quartier (10 minutes/semaine ou plus, rapports de cotes [RC]) et, parmi les personnes ayant déclaré une participation, la durée de l'activité (coefficients bêta [B] non normalisés).
Résultats : L'échantillon comprenait davantage de femmes (59,7 %) que d'hommes (40,3 %) et l'âge moyen (écart-type) était de 47,1 ans (15,6 ans). L'utilisation de la MT était associée à la densité des intersections (RC = 1,11; IC à 95% : 1,03 à 1,20) et des commerces (RC = 1,52; 129 à 1,78) et à la longueur des trottoirs (RC = 1,19; 1,09 à 1,29) alors que le nombre de minutes de MT était associé à la densité commerciale (B = 19,24 minutes/semaine; 11,28 à 27,20), à la densité d'arbres (B = 6,51; 2,29 à 10,72 minutes/semaine) et à l'offre de destinations récréatives (B = -8,88 minutes/semaine, -12,49 à -5,28). L'utilisation de la MR était associée à la longueurdes sentiers ou pistes cyclables (RC = 1,17; 1,05 à 1,31). Avoir une APM était associé à l'offre de destinations récréatives (RC = 1,09; 1,01 à 1,17) et à la longueur de trottoir (RC = 1,10; 1,02 à 1,19), alors que le nombre de minutes d'APM était associé négativement à la densité de population (B = -8,65 minutes/semaine; -15,32 à -1,98). Avoir une APE était associé à la longueur de trottoir (RC = 1,11; 1,02 à 1,20), à la longueur des sentiers ou pistes cyclables (RC = 1,12; 1,02 à 1,24) et à la proportion d'espaces verts dans le quartier (RC = 0,89; 0,82 à 0,98). Le nombre de minutes d'APE était associé à la densité d'arbres (B = 7,28 minutes/semaine; 0,39 à 14,17).
Conclusion : Certaines caractéristiques de l'environnement bâti du quartier semblent importantes pour favoriser la pratique d'activité physique, tandis que d'autres peuvent être plus propices à l'augmentation de la durée de l'activité physique. Les modifications augmentant la densité de destinations utilitaires et la quantité de trottoirs dans les quartiers seraient susceptibles d'augmenter les niveaux totaux d'activité physique dans les quartiers.
Mots-clés : activité physique, accessibilité piétonnière, quartier, forme urbaine, environnement bâti
Points saillants
- Les caractéristiques de l'environnement bâti des quartiers sont importantes pour favoriser, outre la marche, différents types d'activité physique effectuée dans le quartier.
- Les caractéristiques de l'environnement bâti, en particulier les trottoirs et les destinations non récréatives dans un rayon de moins de 1,6 km du domicile, pourraient favoriser chez les adultes une augmentation des taux globaux d'activité physique effectuée dans le quartier.
- Les politiques qui favorisent la création de milieux bâtis propices à l'activité physique dans les villes canadiennes pourraient contribuer à l'augmentation de l'activité physique et, par conséquent, à l'amélioration de la santé de la population.
Introduction
Moins d'un adulte canadien sur cinq atteint les niveaux d'activité physique jugés nécessaires à une santé optimaleNote de base de page 1,Note de base de page 2,. En outre, les adultes canadiens consacrent en moyenne seulement trois minutes par jour environ à des activités physiques d'intensité élevée (c.-à-d. une activité physique qui demande une dépense d'énergie au moins six fois plus élevée que celle associée au repos)Note de base de page 2. Les adultes canadiens consacrent en moyenne beaucoup plus de temps (par rapport à une activité physique intense), soit environ 20 minutes par jour, à des activités physiques d'intensité modérée (qui demandent une dépense d'énergie de trois à cinq fois plus grande que celle associée au repos)Note de base de page 2. L'activité physique de forte intensité est cependant susceptible de procurer des bienfaits pour la santé bien supérieurs à ceux généralement associés à une activité physique d'intensité modéréeNote de base de page 3-Note de base de page 7. Une fois les données ajustées en fonction de la dépense énergétique totale, on constate que la pratique d'une activité physique d'intensité élevée offre des avantages cardiovasculaires plus importants que celle d'une activité physique d'intensité modéréeNote de base de page 7. L'activité physique d'intensité élevée est associée de façon positive à une meilleure condition physique aérobieNote de base de page 7,Note de base de page 8 et de façon négative au risque de maladie chronique et de mortalité toutes causes confonduesNote de base de page 9. Ainsi, l'augmentation des niveaux d'activité physique tant modérée qu'élevée est importante pour réduire les problèmes de santé chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l'hypertension, la dépression, le surpoids et l'obésité ainsi que certains cancers, qui imposent un fardeau important au système de soins de santé canadienNote de base de page 10.
Des facteurs intraindividuels, interindividuels et environnementaux spécifiques pourraient avoir une influence sur le type et l'intensité de l'activité physique à laquelle s'adonnent les adultesNote de base de page 11. Malgré l'émergence depuis 20 ans de données sur les liens entre environnement bâti et activité physique, la plupart des études les ayant produites portent seulement sur les relations entre les caractéristiques de l'environnement bâti du quartier et la marche et le véloNote de base de page 12,Note de base de page 13. On observe une corrélation constante entre les caractéristiques de l'environnement bâti (diverses formes d'occupation des sols, densité résidentielle, liens piétonniers et accessibilité piétonnière en général) et la marcheNote de base de page 12. Et, même si certaines caractéristiques de l'environnement bâti sont associées aux deux types de marche, il semble que certaines d'entre elles favorisent davantage la marche comme moyen de transport et d'autres, la marche récréativeNote de base de page 12,Note de base de page 14,Note de base de page 15. De même, les chercheurs ont découvert que différentes caractéristiques de l'environnement bâti ont une influence sur l'intensité de l'activité physique (c.-à-d. marche, activité physique d'intensité modérée ou activité physique d'intensité élevée)Note de base de page 8,Note de base de page 13,Note de base de page 16. Même si les études sur les relations entre environnement bâti et activité physique à forte intensité sont rares, les résultats suggèrent que les caractéristiques de l'environnement construit du quartier, autodéclarées aussi bien mesurées objectivement, comme les trottoirsNote de base de page 17, les pistes cyclablesNote de base de page 8, les espaces verts et les espaces ouverts de qualitéNote de base de page 18, la présence de monuments18, la densité des intersectionsNote de base de page 19, la densité des voies localesNote de base de page 19, la proximité, la disponibilité et l'utilisation des installations liées à l'activité physiqueNote de base de page 16,Note de base de page 17,Note de base de page 20-Note de base de page 22, la sécuritéNote de base de page 17, l'esthétique et les points de vue intéressants Note de base de page 8,Note de base de page 17 ainsi que la facilité de marcheNote de base de page 23 jouent potentiellement un rôle important pour faciliter l'activité physique de forte intensité. Le fait de mieux connaître les caractéristiques propres à l'environnement bâti associées à chaque type d'activité physique pourrait contribuer à une planification et à un aménagement de quartiers favorables à la santéNote de base de page 13,Note de base de page 24.
L'autosélection du lieu de résidence, à savoir le processus non aléatoire qui préside au choix d'un quartier correspondant aux préférences d'une personne en matière d'activité physique, complique le travail des chercheurs s'intéressant au lien entre environnement bâti et activité physique, en particulier parce qu'il affecte les données probantes dérivées des méthodes d'études transversales. Si elle n'est pas statistiquement contrôlée ou ajustée dans les études transversales, l'autosélection résidentielle peut conduire à une surestimation de l'association entre les caractéristiques du milieu bâti et l'activité physiqueNote de base de page 14,Note de base de page 25. Seules quelques études transversales ont estimé les associations entre l'environnement bâti et l'activité physique en tenant compte sur le plan statistique de l'autosélection résidentielleNote de base de page 14. Les données autodéclarées sur l'activité physique par quartier sont par ailleurs rarement mesurées. Les mesures de l'activité physique qui ignorent le contexte dans lequel le comportement est effectué (par exemple dans le quartier) peuvent sous-estimer les associations véritables entre les caractéristiques de l'environnement bâti et l'activité physiqueNote de base de page 24. Le fait de tenir compte de l'autosélection résidentielle, de noter les activités physiques habituellement pratiquées l'été et l'hiver et de recueillir des données sur l'activité physique spécifique au quartier est susceptible de fournir des estimations plus précises de l'association entre environnement construit du quartier et activité physique et, par ricochet, de permettre d'élaborer des politiques et d'adopter des pratiques en matière d'urbanisation et de transport davantage aptes à fournir les améliorations souhaitées en matière d'activité physique.
Cette étude vise à estimer les associations relatives entre les caractéristiques de l'environnement construit des quartiers mesurées objectivement et la participation hebdomadaire ainsi que le temps consacré à différentes activités physiques réalisées dans le quartier, à savoir la marche comme mode de transport, la marche récréative, l'activité physique d'intensité modérée, l'activité physique d'intensité élevée et l'activité physique totale tout en tenant compte de l'autosélection résidentielle et des caractéristiques sociodémographiques.
Méthodologie
Des descriptions détaillées de la collecte des données et des analyses précédemment effectuées sont présentées ailleursNote de base de page 26,Note de base de page 27. En bref, nous avons utilisé la composition aléatoire pour recruter deux échantillons transversaux indépendants d'adultes provenant de ménages situés dans la région urbaine de Calgary. Des entrevues téléphoniques ont été effectuées de juillet à octobre 2007 (n = 2 199, taux de réponse = 33,6 %) et répétées de janvier à avril 2008 (n = 2 223, taux de réponse = 36,7 %). Les deux échantillons, recrutés selon la même méthodologie, ont fourni des données sur les régimes d'activité physique l'été et l'hiverNote de base de page 28. Les numéros de téléphone cellulaire n'ont pas été utilisés en complément de la liste de numéros de téléphone, car ils n'étaient pas faciles à obtenir pour les résidents de Calgary au moment de l'étude. Un adulte admissible et volontaire (18 ans et plus) de chaque ménage échantillonné a répondu aux questions de l'entrevue téléphonique portant, entre autres caractéristiques, sur l'activité physique, l'autosélection résidentielle, les variables sociodémographiques et le code postal du domicile. Le Comité conjoint d'éthique de la recherche en santé de l'Université de Calgary a approuvé l'étude.
Variables
Environnement bâti du quartier
Nous avons géocodé les codes postaux résidentiels à six chiffres en utilisant les coordonnées de longitude et de latitude du Fichier de conversion des codes postaux de Statistique Canada pour les utiliser dans la version 10 d'ArcGIS (Environmental Systems Research Institute, Inc., Redlands, Californie, États-Unis) afin de créer un polygone en réseau de type linéaire de 1,6 km de rayon (c'est-à-dire un « bassin marchant ») autour de la maison de chaque participantNote de base de page 29,Note de base de page 30. Les codes postaux ont été utilisés parce que les chercheurs ne disposaient pas des adresses de domicile complètes de tous les participants. Au Canada, les codes postaux urbains géocodés fournissent une estimation valide de la localisation géographique des ménagesNote de base de page 31. Dans les régions urbaines, les trois derniers chiffres d'un code postal indiquent un îlot urbain spécifique, c'est-à-dire la zone d'un côté de la rue située entre deux rues qui se croisent ou un seul bâtiment, comme un grand immeuble à appartements. D'autres études ont également utilisé le bassin marchant de 1,6 km pour estimer les relations entre les caractéristiques de l'environnement bâti du quartier et l'activité physiqueNote de base de page 32,Note de base de page 33 : il s'agit de la distance approximative qu'un adulte type peut parcourir à pied (à une vitesse de 6,4 km/h) en 15 minutes environ.
Nous avons utilisé le logiciel ArcGIS avec les bases de données administratives municipales existantes pour estimer les caractéristiques de l'environnement bâti de chaque bassin marchant. Ces caractéristiques étaient (par kilomètre carré [km2]) les intersections, les entreprises et services autorisés, les arrêts d'autobus, la longueur de trottoir (en mètres) et l'offre de destinations récréatives. Nous avons utilisé les données correspondant aux limites du quartier administratif lorsque les données à l'échelle du bassin marchant n'étaient pas disponibles (population par km2, nombre d'arbres gérés par la ville par km2, longueur en mètres des sentiers ou pistes cyclables par km2 et superficie relative des espaces verts). Bien que notre objectif ait été d'étudier les neuf variables du milieu bâti à l'échelle du bassin marchant, comme ces données n'étaient pas disponibles à cette échelle pour toutes les variables de l'environnement bâti, nous avons décidé, plutôt que de les supprimer complètement de l'analyse, de conserver ces variables à l'échelle du quartier en raison de leurs associations potentielles avec l'activité physique. La sélection des variables liées au milieu bâti pour cette étude repose sur des données probantes antérieuresNote de base de page 12,Note de base de page 13,Note de base de page 26Note de base de page 27. Toutes les variables liées au milieu bâti ont été transformées en scores z.
Activité physique réalisée dans le quartier
Les participants ont répondu à des questions adaptées du Neighbourhood Physical Activity Questionnaire (questionnaire sur l'activité physique dans le quartier)Note de base de page 35 et validées lors d'un essai pilote34. On a demandé aux participants d'envisager quatre types d'activité physique, à savoir la marche comme moyen de transport, la marche récréative, l'activité physique d'intensité modérée et l'activité physique d'intensité élevée, effectuées dans un rayon de 15 minutes de marche de leur résidence. Pour la marche de transport, on a demandé aux participants d'indiquer combien de fois ils utilisaient la marche comme moyen de transport pour se rendre au travail et en revenir, aller faire des courses ou se rendre à un arrêt d'autobus ou de TLR (train léger sur rail) dans leur quartier ou aux alentours durant une semaine normale. Pour la marche récréative, on a demandé aux participants d'indiquer combien de fois ils marchaient pour le plaisir, la santé ou la forme (y compris promener le chien) dans leur quartier ou aux alentours durant une semaine normale. Les participants ont également indiqué le nombre total de minutes de marche de transport et de marche récréative effectuées dans leur quartier au cours d'une semaine normale. Les questions ont également porté sur l'activité physique d'intensité modérée effectuée dans le quartier (activité faite pour le plaisir, la santé ou la forme qui ne fait pas respirer fort ni s'essouffler) et l'activité physique d'intensité élevée (activité de mise en forme qui fait respirer plus fort ou qui essouffle).
Certaines données suggèrent qu'il peut y avoir des corrélats différents pour le démarrage d'une activité physique et pour son maintienNote de base de page 36. Nous avons donc estimé deux variables pour chaque type d'activité physique : (1) la non-participation (moins de 10 minutes/semaine) par rapport à la participation (10 minutes/semaine ou plus) et (2) la durée (minutes/semaine) chez ceux qui ont indiqué une participation. Les Nouvelles lignes directrices canadiennes en matière d'activité physique recommandent la pratique d'une activité physique modérée à intense par périodes d'au moins 10 minutesNote de base de page 37. Les minutes consacrées aux quatre types d'activité ont également été additionnées pour obtenir le nombre total de minutes d'activité physique hebdomadaire réalisée dans le quartier.
Autosélection résidentielle
Les participants ont indiqué l'importance (« aucune », « faible » ou « grande ») d'une liste prédéterminée d'éléments expliquant le choix de leur quartier actuel comme lieu de résidence. En utilisant une analyse en composantes principales rapportée ailleursNote de base de page 27, nous avons réparti ces 19 éléments dans 4 échelles d'autosélection du lieu de résidence : (1) accès à des endroits propices à l'activité physique (coefficient alpha de Cronbach [a] = 0,79), (2) accès aux services locaux (a = 0,61), (3) esprit de communauté (a = 0,71) et (4) facilité à se déplacer en voiture (a = 0,54). Les six éléments correspondant à l'échelle « Accès à des endroits propices à l'activité physique » révèlent l'importance de la proximité des parcs, de la proximité des installations récréatives, de la proximité des sentiers, l'existence de lieux où faire de l'activité physique, de lieux où se rendre à pied ou en vélo et de paysages attrayants (p. ex. montagnes). Quatre éléments correspondaient à l'échelle « Accès aux services locaux » : la facilité de marche, la proximité de l'école ou du travail, la proximité des transports en commun et la proximité des commerces ou des services. Quatre éléments (esprit de communauté, protection contre le crime, rues attrayantes et propreté des rues) formaient l'échelle « Esprit de communauté ». Deux éléments (l'importance de l'accès aux autoroutes et la facilité à se déplacer en voiture) ont été inclus dans l'échelle « Facilité à se déplacer en voiture ». Trois éléments décrivant l'importance de l'abordabilité, de la proximité du centre-ville et de la proximité des amis et de la famille n'ont été inclus dans aucune échelle et ont été ensuite retirés de l'analyse. Les réponses aux questions individuelles de chacune des quatre échelles ont été additionnées, les scores les plus élevés indiquant une préférence ou des raisons plus marquées pour choisir de résider dans le quartier en fonction de l'accès à des endroits propices à l'activité physique, de l'accès aux commerces et services locaux, de l'esprit de communauté et de la facilité à se déplacer en voiture.
Caractéristiques sociodémographiques.
Les participants ont indiqué leur sexe, leur âge, le niveau de scolarité (école secondaire ou moins, collège, université), le nombre de personnes à charge de moins de 18 ans à la maison (aucune, un ou deux enfants et plus) et s'ils étaient propriétaires (ou en processus d'achat) ou locataires de leur résidence (propriétaire/acheteur ou non-propriétaire).
Analyse statistique
Nous avons effectué des statistiques descriptives, à savoir fréquences et mesures de la tendance centrale et de la variation (moyennes, écarts-types et médianes), pour les caractéristiques de l'environnement bâti, l'activité physique, l'autosélection de la résidence et les variables sociodémographiques. Nous avons estimé les corrélations de Pearson (r) entre les neuf variables de l'environnement construit. Nous avons utilisé des modèles linéaires généralisés (distribution binomiale avec fonction de liaison logit) pour estimer les rapports de cotes (RC) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % de l'association entre la participation hebdomadaire habituelle et chaque caractéristique du milieu bâti, en tenant compte des covariables (autosélection de la résidence en fonction de l'accès aux occasions d'activité physique, de l'accès aux commerces et services, de l'esprit de communauté et de la facilité à se déplacer en voiture), des caractéristiques individuelles et de la saison de l'enquête pour évaluer la marche de transport, la marche récréative, l'activité physique d'intensité modérée et l'activité physique d'intensité élevée réalisées dans le quartier. Les modèles linéaires généralisés pondérés pour les covariables (distribution gamma avec fonction de lien identité) ont permis d'estimer l'association linéaire (coefficient ß [B] non normalisé et IC à 95 %) entre les minutes hebdomadaires habituelles de marche de transport, de marche récréative, d'activité physique d'intensité modérée, d'activité physique d'intensité élevée et de l'ensemble de l'activité physique réalisées dans le quartier et chacune des neuf caractéristiques de l'environnement bâti. Nous avons évalué, pour les modèles entièrement ajustés, la qualité de l'ajustement en utilisant l'estimation du chi carré normatif (CN, modèle de chi carré/degrés de liberté). Les modèles ayant des valeurs CN inférieures ou égales à 2 ont été considérés comme ayant un ajustement acceptable. Les coefficients des modèles de valeurs p inférieures à 0,05 ont été considérés comme statistiquement significatifs. Nous avons effectué nos analyses avec la version 22 de SPSS pour Windows (IBM Corp., Armonk, New York, É.-U.).
Résultats
Parmi les participants recrutés pour l'étude (n = 4 423), 4 034 ont fourni des données complètes sur leur activité physique, l'autosélection résidentielle et leurs caractéristiques sociodémographiques. L'échantillon contenait un nombre plus important de femmes, d'universitaires, de personnes sans enfant à charge de moins de 18 ans et de propriétaires (tableau 1). L'âge moyen de l'échantillon était de 47,1 ans (écart-type de 15,6). En moyenne, les participants considéraient que l'accès à des possibilités d'activité physique, l'accès aux commerces et aux boutiques, l'esprit de communauté et la facilité de se déplacer en voiture étaient des raisons plutôt importantes expliquant leur choix de quartier actuel (tableau 1). Les corrélations de Pearson entre les neuf variables de l'environnement bâti variaient entre r = -0,30 (entre la proportion d'espaces verts et la population/km2) à r = 0,62 (entre le nombre d'entreprises/km2 et d'arrêts d'autobus/km2). Sur les 36 corrélations estimées parmi les variables du milieu bâti, toutes sauf 5 étaient inférieures à ± 0,30 (résultats non présentés).
% | Moyenne (écart-type), médiane | |
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Caractéristiques sociodémographiques | ||
Âge (ans) | 47,1 (15,6), 46,0 | |
Sexe (femmes) | 59,7 | |
Plus haut niveau de scolarité atteint | ||
Diplôme d'études secondaires ou moins | 32,0 | |
Collège | 26,0 | |
Université | 42,0 | |
Nombre d'enfants à la maison | ||
Aucun | 62,7 | |
Un ou plus | 37,2 | |
Propriété résidentielle (propriétaires) | 81,5 | |
Caractéristiques de l'environnement bâti du quartier | ||
Intersections au km2 Tableau 1 note de base de page a | 175,6 (26,6),174,4 | |
Commerces au km2 Tableau 1 note de base de page a | 29,3 (50,6), 15,6 | |
Arrêts d'autobus au km2 Tableau 1 note de base de page a | 13,8 (12,7), 12,6 | |
Variété des destinations récréatives au km2 Tableau 1 note de base de page a | 1,13 (1,08), 1,00 | |
Longueur de trottoir (m) au km2 Tableau 1 note de base de page a | 16 140,4 (3 656,3), 15 690,0 | |
Population totale au km2 Tableau 1 note de base de page b | 3 120,1 (1 652,6), 2 782,3 | |
Proportion d'espaces verts (%)Tableau 1 note de base de page b | 18,0 (10,0), 15,0 | |
Longueur de sentiers et de pistes cyclables (m) au km2 Tableau 1 note de base de page b | 2 464,4 (1 438,6), 2 391,7 | |
Arbres entretenus par la ville au km2 Tableau 1 note de base de page b | 1 586,1 (515,1), 1 658,3 | |
Raisons de l'autosélection du lieu de résidenceTableau 1 note de base de page c | ||
Accès aux possibilités d'activité physique | 2,0 (0,5), 2,0 | |
Accès aux commerces et aux services | 2,1 (0,5), 2,2 | |
Esprit communautaire | 2,4 (0,5), 2,5 | |
Facilité à se déplacer en véhicule motorisé | 2,1 (0,6), 2,0 | |
Pratique d'une activité physique et le nombre de minutes au cours d'une semaine typeTableau 1 note de base de page d | ||
Marche comme moyen de transport dans le quartier | 59,1 | 121,2 (146,0), 60,0Tableau 1 note de base de page e |
Marche récréative dans le quartier | 74,9 | 186,2 (177,6), 120,0Tableau 1 note de base de page e |
AP d'intensité modérée dans le quartier | 35,5 | 141,1 (148,9), 90,0Tableau 1 note de base de page e |
AP d'intensité élevée dans le quartier | 45,5 | 171,5 (157,5), 120,0Tableau 1 note de base de page e |
AP totale dans le quartier | 91,2Tableau 1 note de base de page f | 372,2 (344,3), 270,0Tableau 1 note de base de page e |
Abréviations : AP, activité physique; km2, kilomètres carrés; m, mètres.
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Participation hebdomadaire à une activité physique dans le quartier
Plus de la moitié des participants ont déclaré avoir pratiqué la marche dans leur quartier comme mode de transport (59,1 %) ou comme loisir (74,9 %) (tableau 1). Ils ont été moins nombreux à déclarer s'adonner à une activité physique d'intensité modérée (35,5 %) et à une activité physique d'intensité élevée (45,5 %). Après pondération des covariables, on a constaté que la marche comme mode de transport était positivement associée à la densité des intersections (RC = 1,11; IC à 95 % : 0,5 % 1,03 à 1,20), à la densité commerciale (1,52; 1,29 à 1,78) et à la longueur de trottoir (1,19; 1,09 à 1,29) (tableau 2). La longueur de trottoir était également associée positivement à la participation à une activité physique dans le quartier d'intensité modérée (1,11; 1,02 à 1,19) et d'intensité élevée (1,11; 1,02 à 1,20). Après pondération des covariables, la longueur des sentiers ou pistes cyclables était associée positivement à la marche récréative dans le quartier (1,17; 1,05 à 1,31) et à l'activité physique d'intensité élevée (1,12; 1,02 à 1,24). En outre, l'offre de destinations récréatives était associée positivement à la participation à une activité physique d'intensité modérée dans le quartier (1,09; 1,01 à 1,17). La proportion d'espaces verts dans le quartier était négativement associée à la participation à une activité physique d'intensité élevée (0,89; 0,82 à 0,98) (tableau 2). À titre de comparaison, les associations estimées entre la participation à une activité physique dans le quartier et les caractéristiques de l'environnement bâti sans ajustement de l'autosélection du lieu de résidence sont présentées dans le tableau 3.
Activité physique axée sur le quartier pendant une semaine type |
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Marche comme moyen de transport |
Marche récréative | Activité physique d'intensité modérée | Activité physique d'intensité élevée | |
RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | |
Caractéristiques de l'environnement bâtiTableau 2 note de base de page a | ||||
Intersections au km2 Tableau 2 note de base de page b | 1,11 (1,03-1,20)Tableau 2 note de base de page * | 1,04 (0,96-1,13) | 1,06 (0,99-1,13) | 1,06 (0,98-1,14) |
Commerces au km2 Tableau 2 note de base de page b | 1,52 (1,29-1,78)Tableau 2 note de base de page * | 1,04 (0,93-1,16) | 1,04 (0,95-1,15) | 0,97 (0,88-1,07) |
Arrêts d'autobus au km2 Tableau 2 note de base de page b | 0,95 (0,84-1,07) | 0,96 (0,88-1,04) | 0,97 (0,90-1,04) | 0,98 (0,91-1,06) |
Variété des destinations récréatives au km2 Tableau 2 note de base de page b | 1,02 (0,95-1,10) | 1,03 (0,94-1,12) | 1,09 (1,01-1,17)Tableau 2 note de base de page * | 1,02 (0,95-1,10) |
Longueur des trottoirs (m) au km2 Tableau 2 note de base de page b | 1,19 (1,09-1,29)Tableau 2 note de base de page * | 1,06 (0,97-1,16) | 1,10 (1,02-1,19)Tableau 2 note de base de page * | 1,11 (1,02-1,20)Tableau 2 note de base de page * |
Population totale au km2 Tableau 2 note de base de page c | 0,98 (0,90-1,08) | 0,97 (0,88-1,06) | 0,97 (0,89-1,05) | 0,96 (0,88-1,04) |
Proportion d'espaces verts (%)Tableau 2 note de base de page c | 0,99 (0,90-1,09) | 0,92 (0,84-1,02) | 0,93 (0,85-1,02) | 0,89 (0,82-0,98)Tableau 2 note de base de page * |
Longueur de sentiers et de pistes cyclables (m) au km2 Tableau 2 note de base de page c |
1,08 (0,97-1,20) |
1,17 (1,05-1,31)Tableau 2 note de base de page * |
0,99 (0,90-1,09) |
1,12 (1,02-1,24)Tableau 2 note de base de page * |
Arbres entretenus par la ville au km2 Tableau 2 note de base de page c | 1,05 (0,97-1,14) | 1,01 (0,93-1,10) | 1,01 (0,94-1,08) | 1,03 (0,96-1,11) |
Khi carré/degré de libertéTableau 2 note de base de page d | 1,011 | 1,010 | 1,005 | 1,009 |
Abréviations : IC, intervalle de confiance; km2, kilomètres carrés; m, mètres; RC, rapport de cotes. Remarque : Estimations des modèles ajustés pour le sexe, l'âge, le niveau de scolarité, la propriété résidentielle, le nombre d'enfants de moins de 18 ans et la saison. Notes de bas de page du Tableau 2
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Activité physique axée sur le quartier pendant une semaine type |
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Marche comme moyen de transport |
Marche récréative | Activité physique d'intensité modérée | Activité physique d'intensité élevée | |
RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | RC (IC à 95 %) | |
Caractéristiques de l'environnement bâtiTableau 3 note de base de page a | ||||
Intersections au km2 Tableau 3 note de base de page b | 1,10 (1,02-1,18)Tableau 3 note de base de page * | 0,98 (0,90-1,06) | 1,03 (0,96-1,10) | 1,02 (0,95-1,09) |
Commerces au km2 Tableau 3 note de base de page b | 1,67 (1,42-1,95)Tableau 3 note de base de page * | 1,04 (0,93-1,16) | 1,06 (0,96-1,16) | 1,00 (0,91-1,10) |
Arrêts d'autobus au km2 Tableau 3 note de base de page b | 0,98 (0,86-1,13) | 0,96 (0,89-1,04) | 0,98 (0,90-1,05) | 1,00 (0,93-1,07) |
Variété des destinations récréatives au km2 Tableau 3 note de base de page b | 1,06 (0,98-1,14) | 1,03 (0,95-1,12) | 1,10 (1,02-1,18)Tableau 3 note de base de page * | 1,04 (0,97-1,12) |
Longueur des trottoirs (m) au km2 Tableau 3 note de base de page b | 1,21 (1,12-1,32) | 1,02 (0,94-1,11) | 1,08 (1,00-1,16)Tableau 3 note de base de page * | 1,08 (1,00-1,16)Tableau 3 note de base de page * |
Population totale au km2 Tableau 3 note de base de page c | 0,98 (0,90-1,07) | 0,92 (0,84-1,01) | 0,94 (0,87-1,02) | 0,93 (0,86-1,00) |
Proportion d'espaces verts (%) Tableau 3 note de base de page c | 0,99 (0,90-1,08) | 0,92 (0,83-1,01) | 0,93 (0,85-1,02) | 0,90 (0,82-0,98)Tableau 3 note de base de page * |
Longueur de sentiers et de pistes cyclables (m) au km2 Tableau 3 note de base de page c |
1,08 (0,97-1,20) |
1,21 (1,09-1,35)Tableau 3 note de base de page * |
1,02 (0,93-1,12) |
1,16 (1,06-1,27)Tableau 3 note de base de page * |
Arbres entretenus par la ville au km2 Tableau 3 note de base de page c | 1,07 (0,99-1,16) | 1,02 (0,94-1,10) | 1,01 (0,94-1,09) | 1,03 (0,96-1,11) |
Khi carré/degré de libertéTableau 3 note de base de page d | 1,021 | 1,004 | 1,004 | 1,002 |
Abréviations : IC, intervalle de confiance; km2, kilomètres carrés; m, mètres; RC, rapport de cotes. Remarque : Estimations des modèles ajustés pour le genre, l'âge, le niveau de scolarité, la propriété résidentielle, le nombre d'enfants de moins de 18 ans et la saison.
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Minutes hebdomadaires d'activité physique dans le quartier
Pour les personnes ayant déclaré une participation, le nombre moyen de minutes était plus élevé pour la marche récréative de quartier (186,2 ± 177,6 minutes/semaine), puis pour l'activité physique intense (171,5 ± 157,5 minutes/semaine), l'activité physique d'intensité modérée (141,1 ± 148,9 minutes/semaine) et la marche récréative (121,2 ± 146,0 minutes/semaine) (tableau 1). Avec la pondération des covariables, la marche pour le transport dans le quartier était significativement (p < 0,05) associée à la densité commerciale (B = 19,24 minutes/semaine, IC à 95 % : 11,28 à 27,20), à l'offre de destinations récréatives (-8,88 minutes/semaine, -12,49 à -5,28) et à la densité des arbres gérés par la ville (6,15 minutes/semaine; 2,29 à 10,72) (tableau 4). De plus, la densité de population était associée négativement à l'activité physique d'intensité modérée dans le quartier (-8,65 minutes/semaine, -15,32 à -1,98). La densité des arbres gérés par la ville était associée positivement à l'activité physique d'intensité élevée dans le quartier (7,28 minutes/semaine, 0,39 à 14,17). En particulier, seules la densité commerciale (27,35 minutes/semaine; 9,86 à 44,83) et la longueur de trottoir (18,69 minutes/semaine; 7,69 à 29,69) étaient associées à l'activité physique totale dans le quartier. Aucune caractéristique du milieu bâti n'était associée de façon significative au nombre de minutes hebdomadaires de marche récréative (tableau 4). À titre de comparaison, les associations estimées entre le nombre de minutes hebdomadaires d'activité physique dans le quartier et les caractéristiques du milieu bâti sans correction pour l'autosélection résidentielle sont présentées au tableau 5.
Activité physique axée sur le quartier pendant une semaine type parmi ceux ayant indiqué « une participation » seulement |
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Minutes de marche comme moyen de transport (n = 2 385) |
Minutes de marche récréative (n = 3 022) |
Minutes d'activité physique d'intensité modérée (n = 1 434) |
Minutes d'activité physique d'intensité élevée (n = 1 835) |
Nombre total de minutes d'activité physique (n = 3 678) |
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B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | |
Caractéristiques de l'environnement bâtiTableau 4 note de base de page a | |||||
Intersections au km2 Tableau 4 note de base de page b | -1,50 (-5,51 à 2,51) | -1,93 (-7,86 à 3,99) | -3,53 (-9,57 à 2,51) | 4,25 (-2,48 à 10,98) | 5,14 (-5,07 à 15,34) |
Commerces au km2 Tableau 4 note de base de page b | 19,24 (11,28 à 27,20)Tableau 4 note de base de page * | 1,82 (-6,59 à 10,23) | 2,72 (-5,39 à 10,83) | -0,28 (-8,92 à 8,37) | 27,35 (9,86 à 44,83)Tableau 4 note de base de page * |
Arrêts d'autobus au km2 Tableau 4 note de base de page b | 0,34 (-6,72 à 7,40) | -1,66 (-8,12 à 4,80) | -2,41 (-8,60 à 3,79) | -3,22 (-9,78 à 3,34) | -11,36 (-24,00 à 1,29) |
Variété des destinations récréatives au km2 Tableau 4 note de base de page b | -8,88 (-12,49 à -5,28)Tableau 4 note de base de page * | -3,69 (-9,57 à 2,19) | 2,12 (-4,29 à 8,53) | 3,87 (-3,56 à 11,30) | 0,69 (-9,98 à 11,36) |
Longueur de trottoir (m) au km2 Tableau 4 note de base de page b | 4,26 (-0,18 à 8,70) | 1,10 (-5,20 à 7,40) | 3,28 (-3,51 à 10,07) | 4,51 (-2,59 à 11,61) | 18,69 (7,69 à 29,69)Tableau 4 note de base de page * |
Population totale au km2 Tableau 4 note de base de page c | -0,70 (-6,10 à 4,70) | 0,16 (-6,94 à 6,61) | -8,65 (-15,32 à -1,98)Tableau 4 note de base de page * | -1,86 (-9,02 à 5,30) | -9,17 (-20,71 à 2,37) |
Proportion d'espaces verts (%)Tableau 4 note de base de page c | -2,72 (-7,80 à 2,36) | 3,07 (-4,52 à 10,66) | -2,84 (-10,72 à 5,04) | 0,33 (-8,44 à 9,10) | -9,54 (-22,14 à 3,05) |
Longueur de sentiers et de pistes cyclables (m) au km2 Tableau 4 note de base de page c | 3,02 (-2,89 à 8,92) | -0,12 (-8,16 à 7,91) | 1,05 (-7,15 à 9,25) | -6,23 (-14,87 à 2,41) | 5,60 (-8,89 à 20,09) |
Arbres entretenus par la ville au km2 Tableau 4 note de base de page c | 6,51 (2,29 à 10,72)Tableau 4 note de base de page * | 1,15 (−4,92 à 7,22) | 1,95 (−4,43 à 8,32) | 7,28 (0,39 à 14,17)Tableau 4 note de base de page * | 7,81 (−2,95 à 18,57) |
Khi carré/degré de libertéTableau 4 note de base de page d | 1,309 | 0,904 | 1,013 | 0,812 | 0,823 |
Abréviations : B, coefficient bêta non normalisé; IC, intervalle de confiance; km2, kilomètres carrés; m, mètres. Remarque : Estimations des modèles ajustés selon le sexe, l'âge, le niveau de scolarité, la propriété résidentielle, le nombre d'enfants de moins de 18 ans, la saison, les raisons de l'autosélection du lieu de résidence (accès aux possibilités d'activité physique, accès aux services et aux commerces, esprit communautaire, facilité à se déplacer en véhicule motorisé). Notes de bas de page du Tableau 4
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Caractéristiques | Activité physique axée sur le quartier pendant une semaine type parmi ceux ayant indiqué « une participation » seulement | ||||
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Minutes de marche comme moyen de transport (n = 2 385) | Minutes de marche récréative (n = 3 022) | Minutes d’activité physique d’intensité modérée (n = 1 434) |
Minutes d’activité physique d’intensité (n = 1 835) | Nombre total de minutes d’activité physique (n = 3 678) | |
B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | B (IC à 95 %) | |
Caractéristiques de l’environnement bâtiNote de bas de page a | |||||
Intersections au km2Note de bas de page b | −0,33 (−4,78 à 4,12) | −6,35 (−12,40 à −0,30)Note de bas de page * | −3,82 (−9,79 à 2,15) | 2,23 (−4,60 à 9,06) | −1,49 (−12,55 à 9,57) |
Commerces au km2Note de bas de page b | 23,41 (14,86 à 31,96)Note de bas de page * | 1,24 (−7,45 à 9,94) | 3,63 (−4,47 à 11,72) | −0,12 (−9,01 à 8,76) | 26,9 (8,45 à 45,40)Note de bas de page * |
Arrêts d’autobus au km2Note de bas de page b | 6,70 (−1,62 à 15,02) | 2,15 (−5,22 à 9,51) | −1,94 (−8,19 à 4,31) | −2,75 (−9,53 à 4,03) | −1,31 (−16,34 à 13,73) |
Variétédes destinations récréatives au km2Note de bas de page b | −4,44 (−8,64 à −0,23)Note de bas de page * | −1,60 (−7,77 à 4,58) | 2,58 (−3,81 à 8,97) | 4,39 (−3,09 à 11,87) | 5,17 (−6,46 à 16,81) |
Longueur de trottoir (m) au km2Note de bas de page b | 4,14 (−0,65 à 8,93) | 0,10 (−6,40 à 6,60) | 3,17 (−3,58 à 9,92) | 4,35 (−2,93 à 11,62) | 19,27 (7,28 à 31,25)Note de bas de page * |
Population totale au km2Note de bas de page c | −1,34 (−7,06 à 4,39) | −0,05 (−7,04 à 6,95) | −8,84 (−15,47 à −2,22)Note de bas de page * | −2,75 (−10,05 à 4,55) | −10,39 (−22,96 à 2,17) |
Proportion d’espaces verts (%)Note de bas de page c | −0,61 (−6,18 à 4,96) | 2,79 (−5,09 à 10,67) | −3,29 (−11,18 à 4,60) | 1,67 (−7,34 à 10,69) | −11,73 (−25,40 à 1,94) |
Longueur de sentiers et de pistes cyclables (m) au km2Note de bas de page c | 4,96 (−1,50 à 11,42) | 3,07 (−5,21 à 11,36) | 1,73 (−6,46 à 9,92) | −5,50 (−14,34 à 3,33) | 15,37 (−0,12 à 30,86) |
Arbres entretenus par la ville au km2Note de bas de page c | 4,64 (−0,92 à 9,36) | 1,84 (−4,42 à 8,11) | 1,69 (−4,67 à 8,05) | 7,24 (0,22 à 14,26)Note de bas de page * | 9,16 (−2,59 à 20,90) |
Khi carré/degré de libertéNote de bas de page d | 1,380 | 0,913 | 1,020 | 0,813 | 0,845 |
Abréviations : B, coefficient bêta non normalisé; IC, intervalle de confiance; km2, kilomètres carrés; m, mètres.
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Analyse
Les résultats de notre étude montrent que différentes caractéristiques de l'environnement bâti du quartier mesurées objectivement sont associées à différents types d'activité physique chez les adultes. Comme l'ont déjà souligné d'autres données probantesNote de base de page 12,Note de base de page 14,Note de base de page 15, les caractéristiques de l'environnement bâti du quartier semblent plus importantes dans le contexte de la marche comme moyen de transport que dans celui de la marche récréative. À l'instar d'autres études, nous avons trouvé que les caractéristiques de l'environnement bâti du quartier associées à l'activité physique d'intensité modérée ne sont pas les mêmes que celles associées à l'activité physique d'intensité élevéeNote de base de page 8,Note de base de page 13,Note de base de page 16. Par ailleurs, ces résultats donnent à penser que la corrélation entre l'environnement bâti et la participation à l'activité physique (c.-à-d. 10 minutes ou plus par semaine contre moins de 10 minutes par semaine) pourrait ne pas être la même que celle entre l'environnement bâti et le temps passé à faire de l'activité physique. Ces résultats sont nouveaux dans le sens où nous avons évalué les liens entre l'environnement bâti et différents types d'activité physique axée sur le quartier tout en procédant à un ajustement statistique de l'autosélection du lieu de résidence, et dans le sens où nous avons examiné à la fois la participation à l'activité physique et la durée de celle-ci en tant que résultats distincts.
Nous avons observé qu'un plus grand nombre de caractéristiques de l'environnement bâti étaient significativement associées à la marche comme moyen de transport qu'à la marche récréative. Nous avons trouvé que la connectivité (densité des intersections), le nombre de destinations (densité des commerces) et l'accès à des trottoirs (la longueur de trottoir) étaient associés de façon positive à la marche comme moyen de transport, comme dans d'autres étudesNote de base de page 12,Note de base de page 38. Soulignons que nos résultats indiquent que l'accroissement de la densité de commerces dans les quartiers pourrait entraîner à la fois l'augmentation du nombre de personnes qui commencent à utiliser la marche comme moyen de transport et le temps global passé à pratiquer ce type de marche. Nous avons également constaté que la densité des arbres entretenus par la ville était associée au temps passé à pratiquer la marche comme moyen de transport à l'intérieur du quartier. Il s'agit là d'un résultat inattendu étant donné que le paysage (notamment les jardins et les arbres) est habituellement associé à l'activité physique récréativeNote de base de page 39. Nous supposons que la densité d'arbres est probablement plus élevée dans les quartiers plus vieux, lesquels offrent habituellement une infrastructure plus propice à la marche comme moyen de transportNote de base de page 40,Note de base de page 41. Une seule caractéristique de l'environnement bâti - la longueur des sentiers et des voies cyclables par km2 - était associée à la pratique de la marche récréative dans le quartier, bien que cette caractéristique ne semble pas liée au temps passé à pratiquer la marche récréative axée sur le quartier.
La variété de destinations récréatives par km2 était associée de façon positive à la pratique d'une activité physique d'intensité modérée, mais pas au nombre de minutes. La variété de destinations récréatives était par contre associée de façon négative au nombre de minutes passées à pratiquer la marche comme moyen de transport dans le quartier. Une des explications à cette situation pourrait être que les destinations récréatives et non récréatives sont en concurrence sur le plan de l'espace géographique, ce qui fait que plus le nombre d'installations récréatives est élevé, moins il y a d'espace pour les destinations utilitaires où il est possible de se rendre à pied. Malgré les données prouvant l'importance des parcs pour favoriser l'activité physiqueNote de base de page 42,Note de base de page 43,Note de base de page 44, nous n'avons trouvé aucune association positive significative entre la proportion d'espaces verts et l'un ou l'autre de nos résultats quant à l'activité physique. Étonnamment, nous avons trouvé qu'une proportion élevée d'espaces verts dans un quartier était associée à une plus faible possibilité de participation à une activité physique d'intensité élevée et axée sur le quartier. D'autres ont prouvé que la présence de parcs et d'espaces en plein air et la qualité de ces derniers étaient associées de façon positive à la course à piedNote de base de page 18. Nous n'avons pas été en mesure d'établir une distinction entre les différents types d'activité physique d'intensité élevée possibles. Remarquons que notre mesure liée aux espaces verts ne faisait pas la distinction entre les parcs en fonction de leur qualité, de leur type ni de leur taille, trois facteurs susceptibles de compter parmi les caractéristiques importantes qu'on associe à l'activité physique dans les parcsNote de base de page 45,Note de base de page 46, et qu'elle comprenait les espaces verts délimitant les frontières administratives des quartiers, et n'était donc pas spécifique au bassin marchant de 1,6 km. Pour bien des adultes, les parcs ne constituent pas une destination importante en soi pour la pratique d'une activité physique d'intensité élevée, mais plutôt une destination incluse dans le trajet parcouru à la course ou à véloNote de base de page 47. Bien que nous ayons tenté d'ajuster les données quant à l'autosélection du lieu de résidence, il est possible que certaines personnes enclines à pratiquer une activité physique d'intensité élevée choisissent aussi d'habiter dans un quartier où il y a moins d'espaces verts.
Des études antérieures ont trouvé que l'accès à des trottoirs est important pour favoriser la marche comme moyen de transportNote de base de page 17,Note de base de page 48 ainsi que l'activité d'intensité modérée à élevée17. Notre étude indique aussi que les trottoirs sont associés de façon positive à la marche comme moyen de transport et à l'activité physique en général à l'intérieur du quartier. Davantage de trottoirs dans les quartiers déjà construits pourrait s'avérer un moyen économique de promouvoir la marche comme moyen de transportNote de base de page 49. Nos résultats indiquent que la présence de trottoirs pourrait également favoriser la pratique d'autres types d'activité physique axées sur le quartier de différentes intensités, ce qui pourrait s'avérer avantageux du point de vue de la santé. Précisons que le nombre de destinations commerciales et la longueur des trottoirs sont les deux seules caractéristiques significativement associées au nombre total de minutes à pratiquer une activité physique axée sur le quartier. L'augmentation d'un écart-type de la densité commerciale était associée à une augmentation de 25 minutes d'activité physique axée sur le quartier par semaine alors que l'augmentation d'un écart-type de la longueur des trottoirs était associée à une augmentation de 18 minutes d'activité physique axée sur le quartier par semaine. Du point de vue de la planification et comparativement à d'autres caractéristiques de l'environnement bâti, les trottoirs pourraient s'avérer moins difficiles et moins coûteux à modifier dans les limites des contraintes de l'infrastructure des quartiers existants. Modifier les ordonnances de zonage pour favoriser l'établissement d'autres commerces et services combinés à l'aménagement du territoire dans les nouveaux et les anciens quartiers pourrait contribuer à la hausse de la pratique d'activités physiques axées sur le quartier. Il convient de noter que malgré certaines associations négatives entre les caractéristiques de l'environnement bâti et la pratique de certaines activités physiques (c.-à-d. la densité de la population et l'activité physique d'intensité modérée, la densité des destinations récréatives et la marche comme moyen de transport ainsi que la proportion d'espaces verts et la pratique d'activité physique d'intensité élevée), aucune caractéristique de l'environnement bâti ne s'est avérée associée de façon négative et importante à la pratique d'activité physique dans son ensemble. Par conséquent, les travaux visant à rendre l'environnement bâti d'un quartier plus favorable à la pratique de l'activité physique sont susceptibles de ne donner lieu à aucun changement ou de donner lieu à une augmentation, et non à une diminution, de la pratique d'activités physiques axées sur le quartier en général.
Forces et limites
La présente étude a plusieurs forces, en particulier l'association entre environnement bâti et activité physique axée sur le quartier telle que nous l'avons définie (c.-à-d. toute destination située à 15 minutes ou moins de marche du domicile), l'ajustement statistique de l'autosélection du lieu de résidence et enfin l'évaluation des associations relatives entre différentes caractéristiques de l'environnement bâti et quatre comportements associés à la pratique de l'activité physique ainsi qu'avec l'activité physique axée sur le quartier en général.
En dépit de ces forces, l'utilisation de données autodéclarées sur la pratique de l'activité physique constitue l'une des limites de notre étude en raison de la possibilité d'erreurs dans les mesuresNote de base de page 50. Pour notre étude, nous avons envisagé l'utilisation d'une mesure objective de l'activité physique, comme l'accéléromètre, mais elle est plus difficile à mettre en application que l'autodéclaration. Il convient de noter que nos estimations quant à la durée de la pratique d'une activité physique chaque semaine étaient supérieures à ce à quoi on pourrait s'attendre au sein de cette population, ce qui est peut-être attribuable au fait que les non-participants ne font pas partie de ces estimations.
Le taux de réponse peut restreindre la généralisation de nos résultats. Comparativement à la population de Calgary, les répondants au sondage téléphonique étaient plus instruits, comptaient une plus grande proportion d'aînés (60 ans et plus), étaient plus susceptibles d'avoir des personnes à charge de moins de 18 ans et comptaient une proportion plus importante de femmes, de personnes nées au Canada et de propriétaires28. Ajoutons que seuls les ménages ayant un téléphone fixe pouvaient être recrutés dans le cadre de notre étude. Sur le plan de la santé et des caractéristiques sociodémographiques, il peut y avoir des différences entre les ménages disposant d'un téléphone fixe et ceux n'en disposant pasNote de base de page 51.
Malgré l'ajustement statistique des données relatives à l'autosélection du lieu de résidence, nos données transversales ne permettent pas de déterminer le rapport de causalité entre l'environnement bâti et l'activité physique. La plupart des estimations quant à l'association entre variables de l'environnement bâti et activité physique demeuraient inchangées ou s'atténuaient légèrement à la suite de l'ajustement des variables relatives à l'autosélection du lieu de résidence. Une seule association significative sur le plan statistique avant l'ajustement des données relatives à l'autosélection du lieu de résidence s'est atténuée et ne s'est pas avérée significative sur le plan statistique après cet ajustement : la densité des intersections en lien avec le nombre de minutes de marche récréative. Ces résultats donnent à penser que si l'ajustement des données relatives à l'autosélection du lieu de résidence dans les études transversales portant sur l'environnement bâti et l'activité physique est important, les répercussions sur l'estimation des associations peuvent s'avérer minimes et, dans la plupart des cas, n'avoir aucune incidence sur les conclusions. Il faudra mener des expériences naturelles pour évaluer les relations temporelles entre les changements dans l'environnement bâti et les changements quant à la pratique de l'activité physiqueNote de base de page 52.
Le problème du changement d'unité spatiale suppose que la définition opérationnelle choisie pour décrire le quartier peut avoir une incidence sur les associations estimées en lien avec l'activité physiqueNote de base de page 53. Les définitions quant aux limites du quartier peuvent avoir une influence sur les associations estimées entre l'environnement bâti et l'activité physiqueNote de base de page 54,Note de base de page 55,. Il est possible que les associations faites avec un bassin marchant de 1,6 km ne puissent pas être généralisées à d'autres délimitations de l'étendue du bassin marchant. L'utilisation d'un système de localisation GPS associée à l'utilisation d'accéléromètres constitue une approche prometteuse grâce à laquelle rendre compte des comportements qui définissent les quartiers et la pratique d'activité physique chez chaque individuNote de base de page 56. Nos mesures de l'environnement bâti, bien que globales, ne sont pas exhaustives et ne tiennent pas compte de l'échelle micro ni des caractéristiques du paysage urbain. Par exemple, l'accès aux transports en commun n'était représenté que par la densité des arrêts d'autobus dans le quartier alors que le fait que les services de transport en train, qu'il s'agisse d'escales ou non, offrent un abri contre les intempéries, l'horaire des circuits et la fréquence du service, entre autres facteurs, peut aussi peser dans la balance au moment de décider d'utiliser la marche comme moyen de transport.
Conclusion
Soulignons que nos résultats font état de liens entre environnement bâti du quartier et activité physique axée sur le quartier, même après ajustement pour des raisons liées à l'autosélection du lieu de résidence. Par ailleurs, nous avons obtenu des données probantes quant aux corrélats des comportements spécifiques à l'environnement bâti du quartierNote de base de page 24. Des modifications apportées à certaines caractéristiques de l'environnement bâti peuvent ne pas avoir le même effet sur toutes les activités physiques. À ce sujet, certaines des caractéristiques de l'environnement bâti peuvent être plus efficaces que d'autres pour promouvoir ou faciliter l'entame de la pratique d'une activité physique ou la participation à cette dernière alors que d'autres caractéristiques de l'environnement bâti semblent favoriser le maintien ou l'augmentation du temps passé à pratiquer une activité physique chez les personnes déjà actives. Nos résultats laissent penser que, pour accroître la pratique globale d'activité physique axée sur le quartier, les urbanistes pourraient prendre plus particulièrement en considération l'augmentation de la densité des destinations commerciales (utilitaires) et le nombre de trottoirs ou la longueur en trottoirs. L'incidence des caractéristiques de l'environnement bâti sur différents types d'activité physique devrait faire partie des considérations au moment de planifier, de concevoir et de modifier l'environnement bâti du quartier.
Remerciements
La présente étude fait partie du projet EcoEUFORIA financé par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC; Alan Shiell, Ph. D., chercheur principal). Gavin McCormack bénéficie du soutien de la bourse salariale de nouveau chercheur de l'IRSC.
Conflits d'intérêts
L'auteur déclare n'avoir aucun conflit d'intérêts.
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