Synthèse des données probantes – Promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord : un appel pancanadien à l’action

Candace I. J. Nykiforuk, Ph. D. Rattachement de l'auteur 1; Kayla Atkey, M. Sc. Rattachement de l'auteur 2; Sara Brown, ing. Rattachement de l'auteur 3; Wayne Caldwell, Ph. D. Rattachement de l'auteur 4; Tracey Galloway, Ph. D. Rattachement de l'auteur 5; Jason Gilliland, Ph. D. Rattachement de l'auteur 6; Krystyna Kongats, MPH Rattachement de l'auteur 1; Jonathan McGavock, Ph. D. Rattachement de l'auteur 7; Kim D. Raine, Ph. D., RD Rattachement de l'auteur 1

https://doi.org/10.24095/hpcdp.38.11.03f

Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs.

Correspondance : Candace I.J. Nykiforuk, 3-291 ECHA, 11405-87e Avenue, Edmonton (Alberta) T6G 1C9; tél. : 780-492-4109; courriel : candace.nykiforuk@ualberta.ca

Résumé

Introduction. L’absence d’interventions en matière de recherche, de pratiques et de politiques relativement à l’activité physique et les particularités de l’environnement physique (bâti et naturel) en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord constituent des freins importants à l’équité en santé de la population au Canada. Cet article présente une synthèse des données probantes pertinentes sur l’activité physique en milieu non urbain, les résultats d’une rencontre sur l’établissement de priorités nationales ainsi qu’un appel préliminaire à l’action en vue de favoriser la mise en place et la réussite, à l’échelle de la population, d’initiatives axées sur l’activité physique en milieu non urbain.

Méthodologie. Nous avons d’abord réalisé un examen de la portée des synopsis de synthèses pour étudier les données probantes pertinentes en lien avec la promotion de l’activité physique en milieu rural, éloigné ou naturel et dans les régions du Nord. Nous avons ensuite organisé une conférence à laquelle ont pris part 28 experts canadiens spécialisés en politiques, en recherche et en pratiques, afin de concevoir de manière concertée un ensemble de priorités sur l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord. À la suite de cette rencontre, nous avons rédigé un appel à l’action préliminaire pour tout le Canada.

Résultats. Nous avons relevé relativement peu de travaux axés sur l’activité physique et l’environnement bâti en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord. Lors de la conférence sur l’établissement de priorités, des participants représentant des milieux ruraux ou éloignés et des collectivités du Nord ont formulé les grandes priorités d’action en matière de politiques, de pratiques et de recherche pour commencer à réduire les écarts et résoudre les problèmes soulevés dans la littérature : le besoin d’identification au niveau communautaire; la compilation d’expériences; l’assurance d’une cohésion dans les définitions et les méthodes de recherche et enfin la création de possibilités de mentorat.

Conclusion. Une action concertée entre les domaines des politiques, des pratiques et de la recherche est essentielle au succès des recommandations formulées dans cet appel à l’action.

Mots-clés : santé en milieu rural, santé en région éloignée, politique en matière de santé, aménagement du milieu, activité physique, équité en santé

Points saillants :

  • La promotion de l’activité physique doit tenir compte des réalités et du contexte des collectivités rurales et éloignées.
  • La documentation actuelle touchant la recherche sur la promotion de l’activité physique dans les collectivités rurales et éloignées ne fournit pas d’orientation adaptée aux collectivités et aux agences de santé publique.
  • En novembre 2015, des experts se sont réunis pour examiner les données probantes pertinentes et établir des priorités afin d’améliorer la promotion de l’activité physique en milieu rural et éloigné et dans les régions du Nord du Canada.
  • Ces priorités ont été résumées dans un appel pancanadien à l’action qui offre une orientation préliminaire en vue d’appuyer une action équitable en ce qui concerne la promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné dans tout le Canada, et fait part de la nécessité de recherches axées sur les Autochtones et adaptées à leur culture.

Introduction

La pratique régulière de l’activité physique est un facteur déterminant de la santé. L’activité physique réduit en effet les risques de développer plusieurs maladies chroniques et améliore le bien-être généralNote de bas de page 1. Malgré tout, près de 80 % des adultes au Canada ne respectent pas la recommandation de 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse par semaineNote de bas de page 2. Il est largement admis que l’activité physique d’une personne est influencée par divers facteurs, dont l’environnement physique, bâti ou naturel (voir encadré 1 pour les définitions). Des politiques et des changements aux infrastructures du milieu pourraient jouer un rôle déterminant dans la création d’un environnement favorable afin d’accroître l’activité physique à l’échelle de la populationNote de bas de page 3.

Encadré 1. Principales définitions

Les termes environnement physique, environnement bâti et environnement naturel ne sont pas toujours définis de la même façon dans la documentation, et sont souvent inclus dans une même définition. Par souci de clarté, nous avons employé les définitions suivantes :

Environnement physique
Attributs perçus du milieu physique dans lequel une personne évolue. Cela peut comprendre l’aménagement urbain, la densité et la vitesse de la circulation, l’aménagement des installations destinées à l’activité physique et la distance pour s’y rendre (p. ex. installations de loisirs), le climat et la qualité de l’air, ainsi que la criminalité et la sécuritéNote de bas de page 4.
Environnement bâti
Attributs de l’environnement qui sont influencés par l’activité humaine. Cela englobe généralement trois éléments : les réseaux de transport, l’aménagement des terres et la conception et l’aménagement des immeubles et autres structuresNote de bas de page 5.
Environnement naturel
Attributs du monde naturel pratiquement intouchés par l’humain. Un environnement naturel peut être vu comme un continuum entre la vie sauvage et les milieux légèrement modifiés par l’humain, comme les parcs publics ou les champs de cultureNote de bas de page 6.

Il semble y avoir un appui considérable parmi les décideurs, les politiciens, les fonctionnaires, les médias et les défenseurs des politiques au Canada et parmi le grand public en faveur d’interventions à l’échelle de la population afin de favoriser l’activité physique en ciblant les environnements bâtis et physiques. Par exemple, un sondage réalisé en 2016 auprès des membres de notre équipe a permis de conclure que 95,3 % des personnes qui exercent de l’influence sur les politiques sont favorables aux projets de soutien à l’activité physique par des programmes de revitalisation des quartiersNote de bas de page 7. De plus, 87,7 % des personnes qui exercent de l’influence sur les politiques et 92,8 % du grand public sont favorables à la mise en place de politiques en matière de transport pour favoriser les déplacements à vélo.

En dépit de ce soutien général en faveur des interventions au niveau des politiques et de l’environnement bâti pour promouvoir l’activité physique, il existe des écarts considérables quant aux données, aux politiques et aux pratiques hors des milieux urbains. En effet, les données probantes sur la promotion de l’activité physique au niveau environnemental portent surtout sur les milieux urbains, avec très peu d’attention accordée hors des villes et des régions métropolitainesNote de bas de page 8. Cela pose problème car la population vivant en dehors des centres urbains dispose de moins de ressources et a moins facilement accès aux ressources dont dispose la population urbaine, ce qui contribue à accroître la prévalence au sein de le population rurale d'effets indésirables sur la santéNote de bas de page 8,Note de bas de page 9,Note de bas de page 10.

Les pratiques et les politiques sont également inéquitables pour les milieux non urbains en matière de promotion de l’activité physique. Les collectivités dont la population est inférieure à 10 000 habitants accèdent plus difficilement à une activité physique que les collectivités dont la population est de 250 000 habitants ou plusNote de bas de page 11. Et, ce qui n'est guère surprenant, une plus grande proportion, par rapport à la moyenne canadienne, de parents en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord signalent le manque d’accès comme obstacle à la pratique de l’activité physique par leurs enfantsNote de bas de page 11. Les gouvernements locaux en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord vivent aussi d’autres difficultés en matière d'infrastructures, et sont notamment entravés par de faibles revenus et des capacités financières restreintes, une saison de construction plus courte et un coût de la vie élevéNote de bas de page 12. Il leur est difficile d’offrir une programmation communautaire et de créer un environnement favorable à l’activité physique. Selon le rapport State of Rural Canada 2015 : « Nous avons été négligents envers le Canada rural […] Fondamentalement, nous avons oublié de réinvestir dans les régions rurales et les petites villes […] »Note de bas de page 13, p. i [traduction].

Mieux comprendre les réalités nuancées des milieux non urbains pourrait améliorer l’équité en santé et contribuer à l’établissement de politiques et d’interventions environnementales plus efficaces, qui font la promotion de l’activité physique dans tous les milieux. C’est dans cette optique que nous avons réalisé une synthèse de la littérature d’analyse portant sur la promotion de l’activité physique en milieu non urbain en lien avec l’environnement bâti. Nous avons ensuite tenu une conférence à laquelle ont participé des experts en vue d'établir des priorités pour la mise en place de pratiques et de politiques et pour la recherche visant à favoriser l’activité physique dans les collectivités en milieu rural, éloigné et dans les régions du Nord. L'ensemble de ce processus a permis l’élaboration concertée d’un appel pancanadien à l’action, que nous présentons dans cet article.

Méthodologie

Partie 1 : Synthèse des données probantes

Pour mesurer l’étendue des connaissances actuelles en matière de promotion de l’activité physique en milieu non urbain, du point de vue des environnements physiques, bâtis et naturels, nous avons procédé à une synthèse et à un examen de la portée de la littérature d’analyse. Cette synopsis de synthèses est une méthode recommandée par le Centre de collaboration nationale des méthodes et outils (CCNMO) pour évaluer l’état des données probantes sur les interventions en santé publiqueNote de bas de page 14, et ce, à partir de recherches de bonne qualité. Notre objectif était de répertorier et de résumer les données probantes sur un thème donné en utilisant les résultats de revues systématiques (un examen d'examens) comme point de départ.

Collecte des données

Notre synthèse repose sur l'extraction d'articles de synthèse depuis quatre grandes bases de données (Ovid MEDLINE, CINAHL, Academic Search Complete et SPORTDiscus) et de quatre sources de littérature grise (Active Living Research, Bridging the Gap/Robert Woods Johnson Foundation, Children and Nature Network et Ohio Leave No Child Inside Collaboratives). Nous avons aussi examiné les références citées dans les principaux articles ou repérées sur Google Scholar ainsi que diverses revues de la littérature identifiées par l’équipe de recherche. Afin d'inclure le maximum de contenu, nous avons sélectionné une grande variété de termes liés à l’activité physique et aux environnements physiques, bâtis et naturels en milieu non urbain et nous les combinés de manière variée (tableau 1).

Tableau 1. Stratégie de recherche documentaire
Sujet Termes de recherche
Activité physique active* commut* ou active* transport* ou bicycling* ou biking* ou exercis* ou hike ou hiked ou hikes ou hiking* ou motor activity ou physical activ* ou physical fit* ou physical inactiv* ou recreation* ou walk ou walks ou walked ou walking
Milieu rural aboriginal communit* ou aboriginal reserv* ou arctic region* ou biodivers* area* ou biodivers* environment* ou biodiverse landscape* ou biodiverse location* ou biodiverse setting* ou biodiverse space* ou built environment* ou built landscape* ou built setting* ou countryside* ou first nation* communit* ou first nation* reserv* ou forest* ou great outdoors ou Inuit* communit* ou Inuit reserv* ou land conserv* ou land protect* ou national park* ou natur* area ou natur* environment ou natur* landscape* ou natur* setting* ou natur* space* ou northern communit* ou open area* ou open country* ou open environment* ou open landscape* ou open space* ou outdoor area* ou outdoor environment* ou outdoor landscape* ou outdoor space* ou park* act ou park acts* ou provincial park* ou remote area* ou remote communit* ou remote environment* ou remote landscape* ou remote setting* ou remote space* ou rural area* ou rural communit* ou rural location* ou rural setting* ou rural space* ou territorial park* ou trail presence ou trail use* ou unbuilt environment* ou unbuilt landscape* ou unbuilt setting* ou wild area* ou wild environment* ou wild landscape* ou wild location* ou wild setting* ou wild space* ou wilderness*
* Indique une commande tronquée, qui permet plusieurs variantes d’un même mot (p. ex. exercice* inclut exercice, exercices, et ainsi de suite).

Nous avons retenu les examens ou revues de la littérature (examens narratifs ou documents de synthèse) publiés après 2000, en anglais ou en français, ainsi que les articles issus de travaux de recherches, de stratégies ou d'interventions en lien avec l’activité physique dans des environnements physiques, bâtis et naturels ainsi que les différents résultats ou impacts portant sur les milieux non urbains, que ce soit en milieu rural ou éloigné, dans les régions du Nord ou dans des environnements naturels.

Nous avons d'abord trié les articles par titre et consulté leur résumé afin d'exclure les articles non pertinents. Nous avons ensuite procédé à un examen complet et évalué la validité des articles avant d'en extraire les données. La figure 1 présente une version modifiée (pour ce qui est des examens de portée) d’un organigramme PRISMA illustrant les résultats de ce processus de sélection.

Figure 1. Organigramme PRISMA modifié (pour ce qui est des examens de la portée)
Figure 1
Figure 1 - Description textuel

Cette figure présente une version modifiée d’un organigramme PRISMA illustrant les résultats de ce processus de selection.

  • Dans la phase repérage, 566 documents ont été repérés par une recherche dans les bases de données. Après l’élimination des doublons, il restait 439 documents.
  • Dans la phase de sélection, des 439 documents présélectionnés, 310 ont été exclus.
  • Dans la phase d’admissibilité, 129 articles intégraux ont été évalués à des fins d’admissibilité. 93 articles intégraux ont été exclus, soit parce qu’ils étaient non pertinents aux populations des milieux ruraux, éloignés ou naturels, soit parce qu’ils n’étaient pas axés sur l’environnement bâti ou les facteurs structurels.
  • En bout de ligne, 36 études ont été incluses dans la synthèse de données probantes.

Ce travail de dépouillement nous a permis d'obtenir 36 articles de synthèse explorant la promotion de l’activité physique en milieux non urbains en lien avec les environnements physiques, bâtis et naturels. Parmi eux, 13 portaient spécifiquement sur des milieux ruraux (n = 4) ou éloignés, sur des régions du Nord ou des réserves (n = 5) ou sur des milieux naturels (n = 4). Les 24 autres articles analysaient des résultats ou des conséquences spécifiques aux milieux ruraux, même si notre examen ne portait pas principalement sur cette dimension. Vu le nombre limité d’articles de synthèse directement liés à notre sujet d’étude dégagés lors de notre recherche documentaire, nous n’avons pas utilisé de critère portant sur la qualité des données.

Analyse des données

Le processus d’extraction et d’analyse des données exigeait d'abord de consigner les données, puis de les colliger, les résumer et les présenter, conformément à la méthodologie développée par Arksey et O’Malley pour la conduite des examens de portéeNote de bas de page 15. Le tableau 2 présente une vue d'ensemble des articles de synthèse inclus. Leur contenu a été classé par thème selon le type de milieu (rural, éloigné, région du Nord, réserve, milieu naturel). Divers thèmes secondaires pour chaque type de milieu ont été dégagés, grâce à un processus itératif, afin d'offrir une réelle synthèse de la littérature. Pour minimiser toute forme de biais, deux examinateurs ont séparément extrait et analysé les données. Nous avons tenu des rencontres d’équipe avec les deux chercheurs principaux et les examinateurs pour discuter des analyses et résoudre toute contradiction entre examinateurs.

Étant donné que, parmi les 36 articles inclus dans la synthèse, seulement 4 étaient axés sur les milieux ruraux (tableau 2), nous avons aussi évalué, comme point d'intérêt secondaire, les 24 articles de synthèse plus généraux qui présentent des résultats ou des conséquences s’appliquant aux milieux ruraux. Nous avons aussi sélectionné cinq articles de synthèse traitant de la santé des Autochtones et en avons inclus les résultats applicables aux régions éloignées, au Nord et aux réserves. (Les réserves sont souvent localisées en milieu non urbain et font face à des obstacles liés au manque d’accès aux ressources en santé et aux infrastructures communautairesNote de bas de page 16.) Nous avons également sélectionné quatre articles de synthèse présentant des résultats spécifiques aux milieux naturels hors des centres urbains (c’est-à-dire des espaces sauvages et des parcs naturels). Si ces types de milieux étaient situés en milieu rural, ils ont été inclus dans la catégorie des milieux ruraux.

Tableau 2. Résumé des articles de synthèse inclus
Auteur, Titre de l’article, Revue, Année Type d’examen/Objectifs Résultats et conséquences pertinents
Articles de synthèse axés sur les milieux ruraux
Boehm et collab.Note de bas de page 17, Barriers and motivators to exercise for older adults: a focus on those living in rural and remote areas of Australia, Australian Journal of Rural Health, 2013 Examen de la documentation
Explorer les obstacles et les facteurs favorables à l’exercice chez les aînés vivant dans une collectivité rurale et éloignée d’Australie. L’examen explore également la façon dont ces obstacles et facteurs favorables influent sur les programmes d’exercice axés sur la population pour la prévention des chutes.
Aînés (50 ans et plus)
  • L’examen comprend 25 articles qui explorent les obstacles et les facteurs favorables à l’exercice chez les aînés. Cinq de ces articles portent sur les régions rurales ou éloignées à l’échelle mondiale. Aucun des articles inclus ne portait expressément sur les régions éloignées d’Australie.
  • Obstacles environnementaux pertinents dégagés dans la documentation portant sur les régions rurales et éloignées : environnement bâti inadéquat (p. ex. voies piétonnières inexistantes ou inadéquates, surfaces routières irrégulières, mauvais éclairage), manque d’accès aux installations, préoccupations en matière de sécurité, chiens, circulation, climat et absence de transport.
  • Facteurs environnementaux favorables dégagés : installations accessibles, environnement bâti permettant la pratique de l’activité physique (p. ex. routes pavées, bonnes conditions de marche).
  • Il est indiqué dans l’examen que l’environnement, qui doit être soigneusement examiné lors de la conception de programmes, est un élément important dans la documentation sur les milieux ruraux et éloignés.
  • L’examen souligne le manque de documentation sur les obstacles et les facteurs favorables à l’exercice chez les aînés dans les régions rurales et éloignées d’Australie et fait ressortir le besoin de pousser plus loin les recherches sur le sujet.
Frost et collab. Note de bas de page 8, Effects of the built environment on physical activity of adults living in rural settings, American Journal of Health Promotion, 2010 Examen systématique
Procéder à l’examen systématique de la documentation pour évaluer l’incidence de l’environnement bâti sur la pratique de l’activité physique chez les adultes en milieu rural.
Adultes (18 ans et plus)
Résultats d’études qualitatives – utilisés pour cerner les obstacles et les facteurs de motivation à l’activité physique chez les populations rurales dans 7 des 20 études.
  • Obstacles à l’activité physique : circulation, sécurité, routes inégales et absence de trottoirs, installations intérieures, parcs, et transport.
  • Facteurs de motivation pour accroître l’activité physique : un plus grand nombre d’installations récréatives, création d’installations réservées aux femmes, meilleur éclairage extérieur, meilleures conditions de marche, amélioration du transport public vers les installations, et construction de trottoirs, de pistes, de parcs ou de sentiers.
Résultats d’études qualitatives – souligné dans 16 études
  • Des 11 éléments liés à l’environnement bâti identifiés dans les études examinées, ceux qui démontraient une incidence positive sur la pratique de l’activité physique étaient: l’esthétique (4 études sur 4), la sécurité/criminalité (6 études sur 9), des installations récréatives (5 études sur 10), les sentiers (4 études sur 6) et les parcs (3 études sur 6). Des incidences positives ont été relevées dans 2 études sur 5 relativement à des destinations à distance de marche.
  • Les constatations concernant les trottoirs, les accotements, la circulation et l’éclairage des rues étaient inconstantes et mitigées.
  • Aucune association significative n’a été faite entre les centres commerciaux et l’activité physique.
Conclusions
L’examen a permis dans une certaine mesure de mieux comprendre que les caractéristiques de l’environnement bâti liées à l’activité physique sont différentes en milieu rural et en milieu urbain, et a surtout souligné le besoin de pousser plus loin les recherches sur le sujet. L’examen a aussi fait ressortir le besoin de définir plus clairement le terme rural dans la documentation.
OlsenNote de bas de page 18, An integrative review of literature on the determinants of physical activity among rural women, Public Health Nursing, 2013 Examen de synthèse
Examiner les facteurs déterminants associés aux niveaux d’activité physique chez les femmes vivant en milieu rural aux États‑Unis.
Femmes en milieu rural
L’examen :
  • comprenait 21 études;
  • s’articulait autour de trois thèmes déterminants de l’environnement physique faisant obstacle à l’activité physique, soit l’accessibilité, la sécurité et les infrastructures;
  • soulignait que la définition de rural varie selon les études, et mettait en relief le besoin de mener d’autres travaux de recherche pour arriver à une définition plus claire et cohérente du terme.
Sandercock et collab.Note de bas de page 19, Physical activity levels of children living in different built environments, Preventive Medicine, 2010 Examen systématique
Examiner la documentation portant sur l’évaluation des différences de niveaux d’activité physique chez les enfants vivant dans divers environnements bâtis (milieu rural, urbain et banlieue, le cas échéant), classés selon l’utilisation des terres dans les pays développés.
Enfants et adolescents (5 à 18 ans)
  • La documentation ne fait pas état de différences majeures dans les niveaux d’activité physique des enfants en milieu rural et en milieu urbain, bien que certaines données probantes aient montré des niveaux d’activité physique plus élevés chez les enfants de moins de 13 ans en milieu rural.
  • Les quelques échantillons analysés d’enfants provenant de banlieues ou de petites villes tendaient à démontrer de plus hauts niveaux d’activité physique que chez leurs homologues en milieu urbain ou en milieu rural.
  • Les types d’activité physique pratiqués par les enfants varient selon l’environnement.
  • Un examen trop simpliste selon le milieu urbain ou rural risquerait d’entraîner des erreurs dans certaines études. L’examen a fait ressortir la nature hétérogène des définitions des termes rural et urbain.
  • Les travaux de recherche futurs portant sur l’évaluation des différences de niveaux d’activité physique chez les enfants en fonction de l’environnement bâti devraient comprendre des systèmes de classification géographique logiques et détaillés; atteindre un niveau de puissance suffisant; et tenir compte du statut socioéconomique, des effets saisonniers et des facteurs raciaux.
Articles de synthèse tirés de la documentation en général et contenant des résultats ou des conséquences pertinents pour les milieux ruraux
Abraham et collab. Note de bas de page 6, Landscape and well-being: a scoping study on the health-promoting impact of outdoor environments, International Journal of Public Health, 2010 Examen de la portée/analyse documentaire qualitative
Examiner la portée des publications sur l’influence de l’environnement dans la promotion de la santé.
Population non recensée
  • Pour être considérés comme des lieux d’activité physique, les paysages verts ruraux doivent être attrayants, d’un point de vue esthétique, pour les utilisateurs.
Bauman et collab.Note de bas de page 20, Correlates of physical activity: why are some people physically active and others not?, The Lancet, 2012 Examen systématique de revues
Présenter les connaissances sur les facteurs de corrélation et les facteurs déterminants de l’activité physique chez les adultes et les enfants.
Adultes (18 ans et plus) et enfants (5 à 13 ans, selon les études) ou adolescents (12 à 18 ans, selon les études)
  • La densité des installations pour faire de l’exercice et l’urbanisation (c.‑à‑d. les habitations en milieu urbain, plutôt qu’en milieu rural) sont des facteurs positifs associés à l’activité physique.
Calogiuri et ChroniNote de bas de page 21, The impact of the natural environment on the promotion of active living, BMC Public Health, 2014 Examen systématique de synthèse
Examiner la documentation existante portant sur le lien entre l’environnement naturel et l’activité physique.
Adultes en bonne santé, non athlétiques de plus de 16 ans
  • La capacité perçue de marcher jusqu’à un environnement naturel local est un facteur prédisposant à l’activité physique chez les aînés en milieu rural.
  • Des différences ont été constatées entre les milieux ruraux et urbains, le lien entre l’environnement naturel et l’activité physique étant plus fort chez les populations en milieu urbain qu’en milieu rural, possiblement en raison des différences dans l’utilisation des terres et la connexion à la nature.
Casagrande et collab. Note de bas de page 22, Built environment and health behaviors among African Americans, American Journal of Preventive Medicine, 2009 Examen systématique
Quantifier la documentation existante, dégager les écarts pouvant avoir une incidence sur de futurs travaux de recherche et émettre des hypothèses sur toute caractéristique principale associée avec la diète, l’activité physique et l’obésité chez les Afro‑Américains, et qui pourraient présenter une cible importante au chapitre des interventions environnementales.
Population non recensée
  • Les caractéristiques de l’environnement bâti peuvent varier considérablement entre les milieux ruraux, les milieux urbains et les banlieues. Ces différences géographiques sont importantes pour comprendre quand conceptualiser et évaluer les façons dont l’environnement bâti affecte les comportements en matière de santé (c.‑à‑d. activité physique, diète, obésité).
  • L’examen met en relief le besoin de plus amples recherches en milieu rural.
Cunningham et MichaelNote de bas de page 5, Concepts guiding the study of the impact of the built environment on physical activity for older adults, American Journal of Health Promotion, 2004 Examen approfondi
Dégager des modèles théoriques et des concepts clés servant à prédire le lien entre l’environnement bâti et l’activité physique chez les aînés à partir d’un examen exhaustif de la documentation publiée.
Aînés
  • Rapporte les constatations d’une étude pertinente réalisée en milieu rural.
  • Énonce que cette étude est remarquable dans la mesure où il s’agit de la seule étude dans l’examen qui soit axée sur une collectivité rurale.
Ding et GebelNote de bas de page 23, Built environment, physical activity and obesity: what have we learned from reviewing the literature?, Health and Place, 2012 Examen de la documentation
Évaluer la qualité et les principales caractéristiques des examens, et dresser un plan de recherche future par l’identification des lacunes en matière de recherche et des éléments à améliorer.
Population non recensée
  • Il faut des études plus rigoureuses dans des sous-groupes particuliers de population, comme les aînés, les minorités ethniques et les résidents des régions rurales.
Feng et collab.Note de bas de page 24, The built environment and obesity, Health and Place, 2010 Examen systématique de données épidémiologiques
Évaluer la documentation actuelle pour dégager des preuves d’association entre l’environnement bâti et l’obésité.
Population non recensée
  • Comprend sept études en milieu rural (en lien avec l’activité physique, l’utilisation des terres, le transport ou le contexte alimentaire dans son ensemble).
  • Indique que la documentation actuelle se concentre surtout sur les régions métropolitaines, alors que les petites villes, les zones exurbaines et les collectivités rurales sont négligées.
Foster et Giles‑CortiNote de bas de page 25, The built environment, neighborhood crime and constrained physical activity: an exploration of inconsistent findings, Preventive Medicine, 2008 Examen
Résumer les caractéristiques individuelles, sociales et de l’environnement bâti qui influencent le sentiment de sécurité des gens; examiner le lien entre le sentiment réel et perçu de sécurité en regard de la criminalité et le lien avec l’activité physique.
Population non recensée
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
  • Il tend à y avoir de plus hauts taux de maux physiques dans les zones urbaines plus denses, dont l’utilisation des terres à des fins résidentielles est plus élevée, ce qui laisse croire que le contexte de l’étude (zone urbaine, banlieue, région rurale) et la possibilité de se déplacer à pied dans le quartier pourrait consolider le lien entre la maladie et l’activité physique.
  • L’examen fait ressortir que le degré d’urbanisation (zone urbaine, banlieue et milieu rural) peut jouer sur l’exposition aux facteurs qui influencent le sentiment de sécurité.
Galvez et collab.Note de bas de page 26, Childhood obesity and the built environment, Current Opinion in Pediatrics, 2010 Examen de la documentation, 2008‑2009
Analyser les forces des plus récentes données probantes portant sur l’environnement bâti et l’obésité chez les jeunes.
Enfants (moins de 18 ans)
  • L’examen présente des résultats qui s’appliquent au milieu rural.
  • De plus amples recherches sont nécessaires dans diverses populations selon des facteurs sociodémographiques clés comme le sexe, la race/l’origine ethnique et le revenu, et selon des mesures subjectives et objectives des facteurs agissant au niveau du quartier dans les milieux urbains, ruraux et en banlieue.
Hanson et BerkowitzNote de bas de page 27, Does the built environment influence physical activity?, Institute of Medicine of the National Academies, 2005 Rapport sur l’examen de données probantes
Examiner et résumer les grandes tendances affectant le lien entre l’activité physique, la santé, le transport et l’utilisation des terres.
Population non recensée
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
  • Les politiques efficaces risquent d’être différentes selon les groupes de population (p. ex. enfants, jeunes, personnes âgées, populations défavorisées), et ce, dans des buts différents liés à l’activité physique (p. ex. transport, exercice) et dans différents contextes (p. ex. centre-ville, proche banlieue, banlieue avoisinante, milieu rural).
Humpel et collab.Note de bas de page 28, Environmental factors associated with adults’ participation in physical activity, American Journal of Preventive Medicine, 2002 Examen
Explorer les études quantitatives se penchant sur le lien entre des attributs environnementaux précis et les comportements en matière d’activité physique.
Adultes
  • Constatations d’une étude s’appliquant au milieu rural.
Kaczynski et HendersonNote de bas de page 29, Environmental correlates of physical activity: a review of evidence about parks and recreation, Leisure Sciences: An Interdisciplinary Journal, 2007 Examen
Procéder à l’analyse et à l’examen critique des données probantes en ce qui concerne les parcs et les installations de loisirs comme faisant partie de l’environnement bâti, et de leur lien avec l’activité physique.
Population non recensée
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
  • La plupart des travaux de recherche sur la vie active portaient sur les parcs et les loisirs chez la classe moyenne, principalement des adultes caucasiens vivant en milieu urbain et en banlieue.
Lovasi et collab.Note de bas de page 30, Built environments and obesity in disadvantaged populations, Epidemiologic Reviews, 2009 Examen
Évaluer si l’environnement bâti peut expliquer les écarts raciaux, ethniques et socioéconomiques inhérents à l’obésité et déterminer les répercussions de ces données probantes à savoir si des changements à l’environnement bâti pourraient contribuer à réduire les problèmes d’obésité.
Populations défavorisées (statut socioéconomique faible, personnes d'origine noire ou hispanique)
  • L’examen fait état de constatations en lien avec l’activité physique en regard de l’environnement bâti et des milieux ruraux.
  • L’examen fait état du fait que les collectivités rurales et les villes n’offrent pas les mêmes possibilités et ne font pas face aux mêmes obstacles et, de fait, les interventions en matière de promotion de la santé devraient être adaptées à l’environnement local.
Matson-Koffman et collab.Note de bas de page 31, A site-specific literature review of policy and environmental interventions that promote physical activity and nutrition for cardiovascular health: what works?, American Journal of Health Promotion 2004 Examen de la documentation
Examiner certaines interventions récentes en matière d’environnement et de politiques conçues pour accroître l’activité physique et améliorer l’alimentation, afin de réduire les risques de maladies cardiaques et vasculaires, de promouvoir la santé cardiovasculaire et de résumer les recommandations.
Population non recensée
  • Constatations liées à l’activité physique en regard de l’environnement bâti et du milieu rural.
Moran et collab.Note de bas de page 32, Understanding the relationships between the physical environment and physical activity in older adults, International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 2014 Examen systématique d’études qualitatives
Décrire les caractéristiques et les méthodologies d’études qualitatives réalisées sur le terrain, dégager les thèmes récurrents en matière d’environnement physique et les facteurs possiblement associés aux comportements des aînés face à l’activité physique, et comparer les thèmes émergents et les facteurs en fonction de la méthode qualitative employée.
Âge moyen de 65 ans et plus
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
McCrorie et collab.Note de bas de page 33, Combining GPS, GIS and accelerometry to explore the physical activity and environment relationship in children and young people, International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, 2014 Examen
Synthétiser et résumer des travaux de recherche dans le cadre desquels un mélange de données GPS, SIG et d’accélérométrie ont été employées pour étudier le lien entre l’environnement physique et l’activité physique chez les jeunes, et déceler les lacunes dans les connaissances en vue de travaux de recherche futurs.
Jeunes (5‑18 ans)
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
Ferdinand et collab.Note de bas de page 34, The relationship between built environments and physical activity, American Journal of Public Health, 2012 Examen systématique
Examiner la documentation portant sur l’étude du lien entre l’environnement bâti et l’activité physique ou les taux d’obésité.
Population non recensée
  • Comprend huit études s’appliquant au milieu rural.
  • Met en relief le manque d’études sur les populations rurales, en particulier en ce qui a trait à l’utilisation des parcs ou des sentiers, des cours d’école et de l’inactivité.
Papas et collab.Note de bas de page 35, The built environment and obesity, Epidemiologic Reviews,2007 Examen
Examiner les données empiriques publiées pour connaître l’influence de l’environnement bâti sur le risque d’obésité.
Enfants et adultes
  • Fait état d’une étude liée à l’activité physique en regard de l’environnement bâti et des milieux ruraux.
  • Il est difficile, dans le cadre d’études vastes, de trouver des mesures pouvant s’appliquer adéquatement à différents milieux (rural, urbain et banlieue).
Renalds et collab.Note de bas de page 36, A systematic review of built environment and health, Family and Community Health, 2010 Examen systématique
Examiner et résumer la documentation sur l’environnement bâti au chapitre de la santé.
Population non recensée
  • Se penche sur le lien entre l’environnement bâti et l’activité physique, l’obésité, le capital social et la santé mentale. Dans l’ensemble, la plupart des études ont été réalisées en milieu urbain, et il est impossible de prédire quels seraient les résultats en milieu rural.
  • Il faudrait des études longitudinales et des études réalisées en milieu rural.
Saelens et HandyNote de bas de page 37, Built environment correlates of walking, Medicine and Science in Sports and Exercise, 2008 Examen
Examiner les travaux de recherche sur les caractéristiques de l’environnement bâti qui ont un lien sur la marche, et discuter des questions en suspens et des implications au niveau des politiques.
Population non recensée
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
Sallis et collab.Note de bas de page 3, Role of built environments in physical activity, obesity, and cardiovascular disease, Circulation, 2012 Examen
Décrire les modèles écologiques à plusieurs niveaux tels qu’ils s’appliquent à l’activité physique; décrire les principaux concepts; résumer les données probantes sur le lien entre les caractéristiques de l’environnement bâti, l’activité physique et l’obésité; et fournir des recommandations sur les changements à apporter à l’environnement bâti pour accroître l’activité physique.
Population non recensée
  • Pour les résidents en milieu rural, la sécurité routière et la disponibilité d’installations de loisirs et de santé étaient intimement liées à l’activité physique.
  • Un moins grand nombre d’études sont axées sur les populations rurales, même si les résidents des milieux ruraux ont plus de risques d’être en mauvaise santé.
Starnes et collab.Note de bas de page 38, Trails and physical activity, Journal of Physical Activity and Health, 2011 Examen de la documentation
Déterminer si les sentiers (sentiers existants, construction de nouveaux sentiers ou campagnes de promotion des sentiers) ont un effet positif sur l’activité physique.
Population non recensée
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
  • De manière générale, les études présentaient comme lacune de ne pas préciser le lieu de l’étude (milieu urbain, rural ou banlieue) ni les caractéristiques de l’échantillon (âge, sexe, race, éducation).
  • Les prochains travaux de recherche devraient comprendre ces renseignements de sorte que l’on puisse tirer des généralités à partir des constatations.
Van Cauwenberg et collab.Note de bas de page 39, Relationship between the physical environment and physical activity in older adults, Health and Place, 2011 Examen systématique
Fournir un survol complet des études portant sur le lien entre l’environnement physique et l’activité physique en général, et sur les domaines suivants : activité physique récréative, temps de marche et de cyclisme, marche récréative et déplacements à pied chez les aînés.
Aînés
  • Constatations s’appliquant au milieu rural.
  • La plupart des études incluses étaient axées sur les aînés en milieu urbain, bien que le fait de résider en zone urbaine ou en zone rurale ait une incidence modérée sur le lien entre l’environnement physique et l’activité physique.
Van Holle et collab.Note de bas de page 40, Relationship between the physical environment and different domains of physical activity in European adults, BMC Public Health, 2012 Examen systématique
Fournir un aperçu des données probantes européennes pour la dernière décennie.
Adultes européens (18‑65 ans)
  • Des données probantes convaincantes témoignent d’une relation négative, c’est‑à-dire que les personnes qui vivent dans les centres moins urbanisés ont tendance à être plus actives physiquement. Cela dit, l’examen a permis de conclure à une relation positive entre l’urbanisation et les déplacements à vélo et l’ensemble des activités piétonnières.
  • Les données probantes contre-intuitives concernant le degré d’urbanisation pourraient s’expliquer par des activités professionnelles ou domestiques comme le jardinage, qui constitueraient la plus grande contribution à l’ensemble de l’activité physique mesurée dans les études, les milieux ruraux ou la banlieue offrant davantage la possibilité de telles activités que les milieux urbains.
Milieux éloignés, régions du Nord et réserves
Johnston et collab.Note de bas de page 41, A review of programs that targeted environmental determinants of Aboriginal and Torres Strait Islander Health, International Journal of Environmental Research and Public Health, 2013 Examen de la documentation
Cerner les interventions en matière de santé des Autochtones qui ciblaient les facteurs environnementaux associés à la santé.
Peuples autochtones et insulaires du détroit de Torres
  • Plusieurs programmes avaient pour stratégie l’établissement d’infrastructures pour l’activité physique.
  • Il est question de cibler l’infrastructure communautaire en vue d’accroître l’activité physique. Par exemple, l’examen parle de la construction de piscines et de l’instauration, dans les collectivités éloignées d’Australie‑Occidentale, d’une politique autorisant l’accès selon l’assiduité scolaire.
Shilton et BrownNote de bas de page 42, Physical activity among Indigenous and Torres Strait Islander people and communities, Journal of Science and Sport in Medicine, 2004 Examen
Présenter des données probantes récemment publiées sur des interventions efficaces en matière de promotion de l’activité physique parmi cette population.
Peuples autochtones et insulaires du détroit de Torres
  • Un nombre limité d’interventions en matière d’activité physique sont décrites dans la documentation revue par des pairs.
  • Une des interventions incluses dans l’examen n’était pas axée expressément sur l’activité physique, mais touchait la promotion de l’activité physique. Selon l’examen, cette étude évaluait l’incidence de l’ouverture de piscines dans deux collectivités autochtones éloignées. Bien que l’étude ne visait pas l’évaluation de la participation à l’activité physique, l’examen permet de constater que l’étude sur le sujet permet de conclure que l’existence d’une piscine est susceptible d’inciter un plus grand nombre d’utilisateurs à aller nager.
  • L’examen fait état du besoin de mener des travaux de recherche bien conçus sur l’efficacité de stratégies innovatrices afin d’accroître l’activité physique chez les peuples autochtones.
Towns et collab.Note de bas de page 43, Healthy weight interventions in Aboriginal children and youth, Canadian Journal of Dietetic Practice and Research, 2014 Examen de la documentation
Cerner et décrire les interventions visant à réduire le risque de surcharge pondérale ou d’obésité chez les enfants et les jeunes Autochtones, et présenter des données probantes de leur efficacité.
Enfants et jeunes Autochtones (jusqu'à18 ans) ou santé familiale
  • Des sept interventions étudiées, le Projet de prévention du diabète dans les écoles de Kahnawake (PPDEK) était la seule offrant un important aspect environnemental lié à l’activité physique.
  • L’objectif du PPDEK était de réduire le taux d’obésité et la prévalence du diabète de type 2 en permettant aux enfants d’être mieux informés et d’adopter de meilleures attitudes et comportements à l’égard d’une saine alimentation et de bonnes habitudes en matière d’activité physique, et de changer l’environnement scolaire et le contenu nutritionnel des repas servis à l’école. L’intervention comprenait des activités en classe, de la formation offerte aux enseignants et des activités communautaires.
  • Le PPDEK a permis de renforcer la politique alimentaire qui existait dans une école et de construire de nouveaux sentiers pédestres et cyclistes dans la collectivité.
  • L’activité physique s’est accrue certaines années, mais les niveaux sont revenus aux mêmes après huit ans.
Teufel-Shone et collab.Note de bas de page 44, Systematic review of physical activity interventions implemented with American Indian and Alaska Native populations in the United States and Canada, American Journal of Health Promotion, 2009 Examen systématique
Décrire les interventions en matière d’activité physique mises en œuvre chez des peuples Amérindiens et de Premières Nations d’Alaska aux États‑Unis et au Canada.
Amérindiens, Première Nations d’Alaska, peuples autochtones du Canada, Autochtones d’Hawaï et/ou Autochtones de Samoans
  • Des 64 interventions, 48 (75 %) décrivaient un aspect lié aux ressources environnementales ou aux politiques et visant à modifier certains éléments de l’environnement physique ou social.
  • Des 48 programmes, 6 impliquaient l’établissement de centres de conditionnement physique offrant accès à des appareils d’entraînement, et 2 impliquaient la construction de voies pédestres.
Young et KatzmarzykNote de bas de page 45, L’activité physique chez les Autochtones au Canada, Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme, 2007 Examen
Cet article présente un bilan des pratiques de l’activité physique, des facteurs, des conséquences et des effets de plusieurs interventions menées pour accroître la pratique de l’activité physique chez les Autochtones du Canada et des États-Unis.
Membres des Premières nations, Inuits et Métis
  • Décrit le Projet de prévention du diabète dans les écoles de Kahnawake (PPDEK), une intervention dans une collectivité mohawk en banlieue de Montréal, et qui comprend un programme d’éducation sur la nutrition scolaire et les habitudes de vie saines, des événements communautaires et des changements environnementaux comme la construction d’un sentier pédestre pour promouvoir la marche et la course.
  • Caractérise l’intervention comme un ensemble complet de stratégies comportant de multiples contextes et objectifs et mis en œuvre par des échanges dynamiques entre tout un éventail de partenaires communautaires.
  • Demande d’autres études dans de nombreux secteurs liés à l’activité physique, notamment pour définir les déterminants de l’activité physique dans tout un éventail de contextes environnementaux et culturels, ainsi que les obstacles à celle-ci.
Milieux naturels
Abraham et collab.Note de bas de page 6, (voir précédemment) Examen de la portée/analyse documentaire qualitative
Fournir une étude de délimitation des publications sur l’incidence de l’aménagement sur la promotion de la santé.
Population non recensée
  • L’aménagement peut être vu comme un continuum entre la nature sauvage et l’environnement aménagé, par exemple les forêts en milieu urbain et rural, les espaces verts, les parcs, les jardins, les cours d’eau et les quartiers.
  • Bon nombre des études montraient que la forêt joue un rôle important en matière d’activité physique à l’extérieur en dehors des îles, la population se rendant en forêt surtout à des fins récréatives et d’exercice, notamment pour y pratiquer la marche, la randonnée, le kayak et la pêche.
  • Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre l’impact des différentes caractéristiques de l’environnement sur la promotion de la santé.
Gladwell et collab.Note de bas de page 46, The great outdoors: how a green exercise environment can benefit all, Extreme Physiology & Medicine, 2013 Examen de la documentation
Analyser la baisse de l’activité physique, particulièrement en Occident, et comment l’environnement peut contribuer à motiver et faciliter la pratique de l’activité physique.
Population non recensée
  • La gestion des campagnes, des forêts et des environnements extrêmes doit se faire avec le plus grand soin pour permettre un accès à tous tout en limitant le nombre de visiteurs dans ces régions, puisqu’un trop grand nombre d’utilisateurs risquerait de détruire le milieu naturel et ses bienfaits pour la santé.
  • Le défi pour les chercheurs dans ce domaine est non seulement de déterminer si le fait de connaître les bienfaits de la nature pour la santé peut agir comme facteur de motivation pour changer de comportement, mais aussi pour veiller à ce que l’utilisation de la nature comme thérapie s’accompagne d’une approche conservationniste afin de préserver l’environnement.
Maller et collab.Note de bas de page 47, Healthy parks, healthy people: the health benefits of contact with nature in a park context, School of Health and Social Development, Faculty of Health, Medicine, Nursing and Behavioural Sciences, Deakin University Burwood, Melbourne, 2009 Examen narratif
Examiner les bienfaits réels et potentiels du contact avec la nature.
Population non recensée
  • En termes de bienfaits physiques, les parcs offrent une variété de contextes et d’infrastructures pour la pratique formelle et informelle de sports et de loisirs, tels que : pique-nique, marche, marche ou entraînement avec chien, course, vélo, jeux de balle, voile, surf, photographie, ornithologie, randonnée à travers brousse, escalade et camping.
  • Il y a un manque de connaissances sur les possibilités qu’offrent les plus grands parcs naturels en termes de bienfaits sur la santé, comme les parcs nationaux.
  • La plupart des principales aires sauvages du monde se trouvent dans des parcs. Les parcs nationaux d’Australie (comme Big Desert et Wabba Wilderness Park) ont été conçus à des fins de conservation mais offrent également des lieux idéaux pour les loisirs en autonomie.
Thompson et collab.Note de bas de page 48, Does participating in physical activity in outdoor natural environments have a greater effect on physical and mental wellbeing than physical activity indoors? Environmental Science and Technology,2011 Examen systématique
Offrir une façon objective de clarifier la valeur des espaces verts extérieurs pour ce qui est de motiver l’activité physique et d’offrir un bien‑être physique et psychologique.

Adultes ou enfants; aucune étude admissible portant sur les enfants n’a été extraite.

  • L’environnement naturel inclut différents espaces verts tels qu’aires sauvages, allotissements, parcs urbains, campagnes, parcs naturels, d’espaces boisés et de réserves fauniques.
  • Bien que l’incidence de différents types d’espaces verts sur le bien‑être a commencé à faire l’objet d’études, l’incidence de ces espaces verts sur l’activité physique n’a pas encore été étudiée.

Partie 2 : Conférence sur l’établissement de priorités

Pour tirer parti des résultats de notre examen, élaborer une série de mesures prioritaires en matière de pratiques et de politiques au Canada et établir un plan d’action pour la recherche appliquée sur l’activité physique dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord en soutien à ces mesures, nous avons tenu une conférence d’une journée sur l’établissement de priorités en lien avec l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord, à laquelle 28 experts ont participé. Ces experts étaient représentatifs de l’ensemble de ce qui se fait au Canada en matière de recherches, de politiques et de pratiques associées à la promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord. (Sous la forte recommandation des experts du domaine, nous avons, dans le cadre de cette conférence, considéré comme appartenant à une même catégorie les régions éloignées et du Nord mentionnées dans la littérature.) Ont participé : un aîné autochtone, des professionnels et des décideurs principaux des régions du Nord et du reste du Canada, des représentants des organismes municipaux de planification et des agences municipales et provinciales de santé publique, des chercheurs travaillant pour des universités ou des instituts et des experts du domaine communautaire et médical ainsi que du domaine des sports et des loisirs. Nous avons choisi ces experts sur la base des recherches dans la littérature scientifique et la littérature grise (documents de politiques, lignes directrices, etc.) et en suivant les recommandations tirées du projet COALITION (un comité d’experts internationaux en matière de politiques sur la prévention de l’obésité et des maladies chroniques) et formulées par le groupe consultatif sur les politiques Policy Opportunity Windows – Engaging Research Uptake in Practice (POWER UP!).

Avant la conférence, nous avons fourni aux participants les conclusions de notre examen de portée pour qu’ils puissent passer en revue l’analyse et les résultats de la synthèse des données probantes, réfléchir de façon critique sur l’utilité de cette littérature pour l’amélioration des interventions associées à l’activité physique dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord du Canada et déterminer quelles lacunes présentait cette synthèse de données probantes. Un aperçu des résultats a été présenté aux participants le jour de la conférence.

Même si notre synthèse des données probantes explorait de manière générale les milieux ruraux, éloignés, naturels et du Nord, la conférence sur l’établissement de priorités portait spécifiquement sur les milieux ruraux ou éloignés et les régions du Nord, en fonction des recommandations des participants invités, qui ont considéré que les milieux naturels seraient abordés lors de l’examen des autres milieux.

Cette étude a été approuvée par le comité sur la santé du Comité d’éthique de la recherche de l’Université de l’Alberta.

Collecte des données

La conférence sur l’établissement de priorités a suivi un processus collaboratif en trois étapes qui encourageait les participants à formuler des priorités fondées sur les données probantes disponibles et sur leur propre expérience en matière de politiques et de pratiques. Des notes détaillées ont été rédigées au cours du processus. Le matin de la conférence, cinq experts ont proposé des présentations axées sur les données probantes les plus récentes et sur les expériences actuelles en matière de pratiques et de politiques associées aux milieux ruraux ou éloignés et des régions du Nord. L’une de ces présentations résumait les conclusions de la synthèse des données probantes pour révéler la nature contextuelle et nuancée de la question de l’activité physique en milieu rural et éloigné ou dans les régions du Nord. Deux discussions se sont déroulées simultanément en petits groupes en fonction des milieux abordés (milieu rural et milieu éloigné ou du Nord). Lors de ces discussions, les experts ont défini les priorités essentielles à chaque milieu en fonction de leurs connaissances expérientielles et de leur compréhension des données probantes issues de la recherche, tout en prenant en compte les renseignements partagés durant les présentations et les discussions de groupe.

Analyse des données

L’analyse des résultats quant à l’établissement de priorités s’est effectuée de manière collaborative. Les participants se sont réunis en plénière pour partager les priorités dégagées par leur petit groupe et cerner les enjeux restants. Ils ont ensuite formé de nouveaux petits groupes et ont sélectionné trois à cinq priorités en matière de recherche, de politiques et de pratiques. Cette sélection leur a donné une autre occasion de partager leurs points de vue et leurs expertises. Pour clore la conférence, les petits groupes se sont de nouveau réunis afin de classer et d’établir une série de priorités.

Nous avons ensuite jumelé cette liste de priorités à la synthèse et à l’étude des données probantes provenant de documents de politiques et de pratiques pertinents afin de mettre en place un premier appel canadien à l’action pour la promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord.

Résultats

Analyse de la littérature

Milieux ruraux

Articles de synthèse axés sur le milieu rural

Nous avons sélectionné quatre articles de synthèse axés de façon explicite sur le milieu rural (ou éloigné)Note de bas de page 8,Note de bas de page 17,Note de bas de page 18,Note de bas de page 19 qui traitaient des effets de l’environnement bâti sur l’activité physiqueNote de bas de page 8, des déterminants de l’activité physiqueNote de bas de page 18, des obstacles et des facteurs de motivation liés à l’activité physiqueNote de bas de page 8,Note de bas de page 17 et des différences en matière d’activité physique dans les environnements bâtis des milieux ruraux et urbains, et dans les banlieuesNote de bas de page 19. Les groupes démographiques étudiés étaient composés d’enfants et d’adolescentsNote de bas de page 19, de femmesNote de bas de page 18, d’adultesNote de bas de page 8 et d’aînésNote de bas de page 17. Les études ont été menées aux États-Unis (É.-U.), au Canada et en Australie. Un article de synthèse comprenait des études réalisées à Chypre, en Islande, en Italie, en Norvège et en SuisseNote de bas de page 19.

Définition de rural

Aucun des quatre articles de synthèse ne fournissait de critères explicites sur la définition du terme rural. Par exemple, Frost et collab.Note de bas de page 8 ont examiné des études qui qualifiaient les populations de rurales, alors qu’Olsen et collab.Note de bas de page 18 employaient une définition différente. Nous avons noté que l’une des études limitait son échantillonnage aux collectivités comptant moins de 1000 habitants et dont les villes voisines étaient situées hors d’un rayon déterminé, tandis qu’une autre étude incluait des villes comptant jusqu’à 49 999 habitants.

Obstacles et facteurs de motivation

Trois des quatre articles de synthèse axés sur le milieu rural portaient sur les résultats associés aux facteurs de motivation et aux obstacles environnementaux en milieu rural. Parmi les obstacles identifiés ont été relevés l’absence de trottoirsNote de bas de page 8,Note de bas de page 18, le faible éclairage ou l’absence de lampadairesNote de bas de page 17,Note de bas de page 18, les préoccupations liées à la sécurité (criminalité, présence de chasseurs) Note de bas de page 8,Note de bas de page 17,Note de bas de page 18, le climatNote de bas de page 17,Note de bas de page 18, les chiens ou les animaux sauvagesNote de bas de page 17,Note de bas de page 18 et l’absence d’accès physique aux installations, aux moyens de transportNote de bas de page 8,Note de bas de page 17,Note de bas de page 18 et aux parcsNote de bas de page 8. Par exemple, Boehm et collab.Note de bas de page 17 ont découvert que les obstacles sociaux et environnementaux à la pratique de l’activité physique par les personnes âgées (comme de piètres environnements bâtis, de mauvaises conditions météorologiques ou la présence de chiens) étaient largement répandus dans les collectivités rurales et éloignées. Bien que des travaux de recherche plus approfondis soient nécessaires, les articles de synthèse révèlent un besoin 1) pour des politiques pour lever les obstacles à l’activité physique liés à l’environnement bâti (moyens de transport, sécurité), en particulier chez certaines populations (p. ex. les femmes de milieu rural); 2) pour un aménagement de l’environnement prenant en compte les facteurs de motivation et les obstacles environnementaux, et 3) pour des stratégies élaborées par des professionnels afin de surmonter ces obstaclesNote de bas de page 8,Note de bas de page 17.

Associations entre activité physique et environnement bâti

Lors de leur revue de 20 études, Frost et collab.Note de bas de page 8 ont relevé 11 éléments de l'environnement bâti en milieu rural étant associés au niveau d’activité physique chez les adultes : les trottoirs, les lampadaires, les installations récréatives privées et publiques, les parcs, les centres commerciaux, l’aspect esthétique, la criminalité et la sécurité, la circulation, les destinations accessibles à pied, les sentiers et l’accès à l’environnement. Ces études exploraient les éléments suivants à des degrés divers : l’aspect esthétique (4/4 études), la perception des niveaux de sécurité et de criminalité (6/9) et la présence d’installations récréatives (5/10), de sentiers (4/6) et de parcs (3/6). Tous ces éléments se sont avérés être associés au niveau d’activité physiqueNote de bas de page 8. Frost et collab. ont ensuite comparé les résultats obtenus en milieu rural avec ceux de 18 études réalisées en milieu urbain. Ils ont découvert que l’activité physique était associée de façon positive à l’aspect esthétique dans les deux milieux, mais que les niveaux de sécurité et de criminalité, la circulation et la présence de sentiers constituaient de meilleurs prédicteurs de l’activité physique en milieu ruralNote de bas de page 8. Ces constatations portent à croire que les caractéristiques des environnements bâtis associées à l’activité physique chez les adultes peuvent différer entre les milieux ruraux et urbains.

Différence dans les niveaux d’activité physique en lien avec les environnements bâtis en milieu rural, urbain et dans les banlieues

Parmi les quatre articles de synthèse axés sur le milieu rural que nous avons inclus notre propre synthèse, Sandercock et collab.Note de bas de page 19 avaient pour objectif explicite de comparer les niveaux d’activité physique chez les enfants des milieux urbains par rapport à ceux des milieux non urbains. Seules 6 des 18 études examinées par Sandercock et collab. ne se limitaient pas à la dichotomie entre milieux ruraux et urbains, mais portaient aussi sur les banlieues et les petites villes et leurs populations. Ils ont découvert que les niveaux d’activité physique des enfants en milieu urbain et, dans certains cas, en milieu rural, étaient plus faibles que ceux des enfants des banlieues ou des petites villes. Selon les auteurs, cette différence découlerait du fait que les banlieues et les petites villes présentent un amalgame de caractéristiques à mi‑chemin entre les milieux ruraux et urbains. Ils ont aussi souligné que les banlieues comptent un moins grand nombre de ménages au statut socioéconomique précaire et de membres d’une minorité ethnique, deux caractéristiques associées de façon négative à l’activité physique chez les adultesNote de bas de page 19. Sandercock et collab. ont recommandé que les études futures prennent en considération le statut socioéconomique, les facteurs liés à l'origine ethnique et les effets saisonniers associés à l’activité physique au sein de différents environnements bâtis.

Articles de synthèse issus de la littérature générale sur l’activité physique qui présentaient des constatations et des conséquences s’appliquant au milieu rural

Formuler des conclusions définitives à partir des différentes sources de données probantes s’est avéré une tâche complexe. Dans l’ensemble, ces 24 articles de synthèse recommandaient la mise en place d’interventions environnementales nuancées et réitéraient l’importance de comprendre comment les différences géographiques peuvent avoir une influence sur les relations entre environnement bâti et comportements liés à la santé.

Milieux éloignés, régions du Nord et réserves

Nous avons sélectionné cinq articles de synthèse traitant de la santé des Autochtones et qui incluaient des constatations s’appliquant milieux éloignés, aux régions du Nord et aux réserves. (Nous n’avons en revanche pas trouvé d’article de synthèse axés sur les milieux éloignés ou les régions du Nord et qui mettaient l’accent sur la santé des Autochtones.) Quatre de ces articles de synthèse traitaient d’interventions visant à promouvoir l’activité physique en tant qu’enjeu en soi ou en tant que dimension de la lutte contre l’obésité ou d’une série de résultats liés à la santé. Le cinquième article de synthèse abordait les corrélats et les modèles de l’activité physique au sein des collectivités autochtones du Canada et des États-Unis et fournissait un aperçu des études sur les interventionsNote de bas de page 45. Les articles de synthèse rassemblaient des études réalisées en AustralieNote de bas de page 41,Note de bas de page 42, aux États-UnisNote de bas de page 43,Note de bas de page 44,Note de bas de page 45 et au CanadaNote de bas de page 43,Note de bas de page 44,Note de bas de page 45.

Interventions environnementales pour promouvoir l’activité physique dans les collectivités autochtones

Les cinq articles de synthèse concernant la santé des Autochtones portaient sur différentes interventions destinées à promouvoir l’activité physique et comportant une composante environnementale. Par exemple, Town et collab. ont étudié sept interventions visant à promouvoir un poids santé chez les enfants et les jeunes autochtones, dont seulement deux d’entre elles étaient des interventions à volets multiples comprenant des changements au niveau des politiques ou de l’environnement. En revanche, Johnston et collab.Note de bas de page 41 et Shilton et BrownNote de bas de page 42 ont étudié l’aménagement de piscines dans deux collectivités autochtones éloignées d’Australie-Occidentale dont l’objectif était d’améliorer la fréquentation scolaire et les résultats en matière de soins de santé primaires. Les articles de synthèse indiquaient que de telles interventions révélaient l’importance de la mise en œuvre de stratégies exhaustives pour répondre à l’éventail des besoins des collectivités en milieu éloigné, qui disposent d’un nombre limité de ressources.

Teufel-Shone et collab.Note de bas de page 44 ont découvert que la majorité des interventions relatives à l’activité physique en région éloignée au Canada et aux États-Unis (72 %) se déroulaient dans des réserves et des pueblos. Près de 75 % des 64 interventions introduisaient une ressource environnementale ou une composante des politiques visant à modifier certains aspects de l’environnement social ou physique. Les interventions efficaces avaient une incidence sur divers éléments, notamment les comportements à risque, la santé et la forme physique. Les principaux facteurs de réussite comprenaient le soutien des leaders locaux et l’intégration des traditions culturelles dans les pratiques de santé publique.

Les articles de synthèse ont mis en lumière le manque de travaux de recherche adaptés à la culture et axés sur l’histoire des collectivités autochtones rurales et éloignées évoluant dans des contextes géographique et culturel variésNote de bas de page 43,Note de bas de page 44,Note de bas de page 45. Par exemple, les articles de synthèse ont révélé que les obstacles et les possibilités associés à l’activité physique dans les collectivités autochtones ne sont pas homogènes et que les résultats observés dans une zone géographique (pays, province, collectivité, etc.) ou au sein d'une population (p.ex. aînés ou enfants) ne sont pas systématiquement applicables à d’autres régions ou populations.

Milieux naturels

Nous avons sélectionné quatre articles de synthèse ayant analysé l’activité physique en milieu naturel (p.ex. parcs naturels et réserves naturelles). Ces articles de synthèse portaient sur un éventail de sujets, dont les bienfaits sur la santé du contact avec la natureNote de bas de page 47, les paysages comme source de mieux-êtreNote de bas de page 6, les bienfaits physiologiques de l’exercice dans un environnement vertNote de bas de page 46 et les effets de l’activité physique en milieu naturel par rapport à celle exercée à l’intérieurNote de bas de page 48. Ces articles de synthèse laissent voir un manque de sensibilisation à l’égard du rôle que jouent les environnements naturels dans la promotion de l’activité physique et l’amélioration de la santéNote de bas de page 47, particulièrement lorsque ces milieux sont perçus comme une caractéristique des collectivités rurales, éloignées ou du Nord. Cependant, les données probantes sur l’importance pour la santé humaine d’interagir avec la nature se multiplient. Par exemple, on a découvert que les paysages naturels ont un plus grand pouvoir réparateur sur l’épuisement psychologique et améliorent davantage notre capacité de concentration que les paysages urbainsNote de bas de page 6. Parallèlement, la pérennité des milieux naturels et l’impact environnemental de la présence grandissante des humainsNote de bas de page 46 constituent de véritables préoccupations, ce qui laisse entrevoir la nécessité de mettre en place des interventions pour les collectivités en milieu naturel.

Dans l’ensemble, nous devons redoubler d’efforts soutenus, dans tous les milieux non urbains, pour résumer et interpréter les données probantes disponibles afin d’orienter le travail des professionnels et des décideurs du Canada. De plus, il existe un besoin en recherches primaires utilisant des méthodes fiables sur le plan scientifique pour étudier les lacunes et limitations de la recherche actuelle sur le sujet.

Résultats de la conférence sur l’établissement de priorités

La conférence a permis d’établir plusieurs grandes priorités relativement aux mesures et aux travaux de recherche appliquée destinés à promouvoir l’activité physique dans les collectivités rurales ou éloignées et les régions du Nord. Elles correspondent aux priorités et aux besoins immédiats et à long terme en matière de données probantes pour les professionnels et les universitaires travaillant dans ces milieux.

Milieux ruraux

Les collectivités déterminent elles-mêmes leurs priorités et leurs besoins en collaboration avec les chercheurs.

  • Inviter les collectivités rurales à participer à l’établissement des priorités en matière de recherche et de politiques qui promeuvent l’activité physique dans ces milieux, pour veiller à ce que les résultats soient significatifs et concrets aux yeux des chercheurs, des professionnels et des décideurs.
  • Accroître les possibilités de financement laissant place à la collaboration entre les membres des collectivités, les professionnels, les chercheurs et les décideurs.
  • Faire l'inventaire des interventions déjà en place et créer une base de données sur les pratiques exemplaires pour appuyer l’application des connaissances.
  • Créer une infrastructure virtuelle nationale réunissant les pratiques exemplaires provenant de l'ensemble du Canada.
  • Travailler avec les collectivités, les chercheurs, les professionnels et les décideurs pour cerner les lacunes et les pratiques prometteuses.
  • Synthétiser les connaissances actuelles au sujet de la promotion de l’activité physique en milieu rural, en dépit des données probantes limitées, voire négligeables, et agir pour continuellement parfaire ces connaissances.
  • Saisir le contexte des milieux ruraux à l’aide de recherches qualitatives et descriptives.
  • Promouvoir l’utilisation de recherches qualitatives ciblées et de recherches descriptives approfondies pour élaborer des politiques et des programmes appropriés au contexte de chaque collectivité, étant donné la nature hétérogène des collectivités rurales.
  • Employer des recherches qualitatives et descriptives pour éclairer les nuances propres à différents contextes des milieux ruraux. Ces données pourront ensuite être comparées entre les divers milieux pour traiter certains des enjeux existants quant à la définition du terme rural au Canada.

Milieux éloignés ou régions du Nord

  • Aborder l’activité physique dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord selon une vision holistique (comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne).
  • Aider les professionnels et les décideurs à définir un éventail plus large de possibilités pour faire valoir l’activité physique.
  • Intégrer l’activité physique à d’autres projets communautaires (p.ex. des projets promouvant le mieux-être psychologique).
  • Mettre en place des programmes adaptés culturellement, par exemple axés sur la relation entre les terres et l’alimentation ou le rôle de l’activité physique dans la guérison, la résilience et le mieux-être. Une bonne manière de favoriser le leadership autochtone dans le cadre d'offres d’activité physique pertinentes culturellement serait de mettre l’accent principalement sur le mieux-être.
  • Créer plus d'opportunités de perfectionnement du leadership, du mentorat et des ressources.
  • Soutenir les membres de la collectivité – en particulier les jeunes – qui font la promotion de l’activité physique dans leur collectivité afin de favoriser la stabilité à long terme.
  • Cibler un plus grand bassin de membres de la collectivité (entre autres, les jeunes, les ambassadeurs communautaires et les responsables des loisirs) pour soutenir les initiatives en matière d’activité physique.
  • Faire la liste des possibilités de formation existantes qui soutiennent l’activité physique (par exemple, le certificat en sports et loisirs autochtonesNote de bas de page * de l’Université de l’Alberta aide les étudiants à développer une expertise au sein de leur propre collectivité).
  • Étudier attentivement comment est défini le renforcement des compétences, qui est responsable du choix des compétences, qui sont les formateurs et qui sont les personnes ayant besoin de soutien.

Compilation des expériences dans une base de données

  • Créer et partager un répertoire des différents programmes, activités et politiques de l'ensemble du Canada qui promeuvent l’activité physique en milieu éloigné ou dans les régions du Nord.
  • Tenir compte des connaissances et de l’avis des membres des collectivités locales pour veiller à ce que des activités pertinentes culturellement soient inscrites dans le cadre des processus de documentation et de partage de l’information.
  • Veiller à ce que les ressources soient accessibles et partagées facilement de différentes façons, notamment en plusieurs langues et plusieurs formats (p. ex. par vidéo et par écrit), afin de toucher de nombreux contextes géographiques et culturels.

Analyse

Les experts présents à la conférence sur l’établissement de priorités ont constaté qu'il fallait aller au-delà des indications fournies par les travaux de recherche actuellement disponibles sur l’activité physique en milieu rural et éloigné si l'on voulait réaliser des progrès significatifs, équitables et visibles dans le temps relativement à la promotion de l’activité physique dans ces milieux. Non seulement ils ont examiné attentivement les données probantes et discuté à leur sujet, mais, en tant que professionnels, décideurs et chercheurs, ils ont mis à contribution l'expérience de travail riche et approfondie qu'ils avaient de ces milieux. Donc, bien que l’appel à l’action mentionné précédemment se fonde sur la synthèse des données probantes, il offre également diverses recommandations éclairées des experts qui tiennent compte des nuances, des variations, des processus et des contextes allant au delà de l'information fournie par les données probantes disponibles dans la littérature.

Même si l’analyse des données probantes et le processus d’établissement des priorités ont révélé des enjeux et des priorités similaires dans les milieux ruraux, les milieux éloignés et le Nord, les experts ont mis à profit leur savoir pour clarifier et expliquer les conséquences diverses, dans ces milieux, de la pratique de l’activité physique et de la recherche sur le sujet. Il est crucial que les prochains travaux de recherche abordent le problème du manque de clarté, de transparence et de cohérence dans la manière dont le terme rural est défini et conceptualiséNote de bas de page 8,Note de bas de page 18,Note de bas de page 19. L’absence de définition et de conceptualisation risque de limiter l’utilité des données probantes et, donc, d'avoir des répercussions négatives sur l’applicabilité des résultats dans d’autres milieux rurauxNote de bas de page 8,Note de bas de page 17. Cette absence de transparence et de cohérence a compromis la pertinence des résultats tirés des articles de synthèse et a mené les participants de la conférence à délibérer sur la complexité à définir le terme « rural ». Par exemple, étant donné que les milieux ruraux sont susceptibles d'être très divers, Statistique Canada définit les aires rurales comme « les petites villes, les villages et les autres localités comptant moins de 1 000 habitants selon le recensement actuel » et pouvant contenir des « terres agricoles » et des « régions éloignées et réserves naturelles »Note de bas de page 49. Pour l’instant, la définition de Statistique Canada n’a pas été uniformément adoptée par les autorités sanitaires provinciales et territoriales ou par d’autres entités organisationnelles ou gouvernementales concernées par les milieux ruraux ou éloignés, car d’autres définitions sont parfois plus adaptées à certains mandats de services ou à certaines autorités compétentes. Outre que le terme « rural » renvoie à une construction hétérogène, l'une des complications supplémentaires quant à l'élaboration d’une définition unique est que l'on peut noter de grandes similitudes dans l’expérience de la ruralité alors qu'il existe des différences importantes en matière de caractéristiques de la population ou de caractéristiques géographiques. Une définition claire, cohérente et transparente du terme rural faciliterait la transmission efficace des connaissances entre les milieux. Les experts participant à la conférence ont recommandé l’utilisation de méthodes qualitatives et mixtes rigoureuses comme point de départ à la réduction de cette complexité.

Les articles de synthèse ont révélé l’absence d’articles ayant fait l’objet d’une évaluation par les pairs et portant sur des niveaux d'intervention environnementale plus larges dans les milieux éloignés et les régions du NordNote de bas de page 41,Note de bas de page 43. Lors de l’établissement des priorités, les experts se sont montrés préoccupés à cet égard et ont demandé davantage de ressources destinées à la promotion systématique de l’activité physique dans ces milieux. Les participants ont mentionné l’abondance des pratiques actuelles et des politiques en cours d’élaboration (et qui ne sont pas représentées adéquatement dans la littérature universitaire actuelle) et ont mis l’accent sur la nécessité d’accroître les investissements grâce à un financement durable à long terme et des modèles de financement novateurs pour réinvestir dans la promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord (une nécessité sur laquelle insiste également Le bulletin de l’activité physique chez les jeunes de ParticipACTIONNote de bas de page 50,Note de bas de page 51). Ils ont aussi insisté sur le fait de documenter et de partager les réussites et les pratiques exemplaires d’une manière plus systématique, en particulier en insistant sur la littérature grise.

Les experts ont décrit en quoi cet investissement est particulièrement important pour les collectivités autochtones en milieu rural ou éloigné ou dans les régions du Nord afin qu’elles puissent remédier aux inégalités quant aux ressources destinées à promouvoir l’activité physique, qu'elles mesurent jusqu'à quel point ces inégalités sont associées à de piètres résultats sociaux et sanitaires et qu'elles en rendent compte de manière systématique. De plus, le travail de repérage du large éventail de ressources en données probantes sur l’activité physique dans les milieux ruraux et éloignés devrait reposer sur des critères rigoureux, transparents et culturellement pertinents, incluant notamment des méthodes de recherches autochtones définies par les collectivités concernées.

Les processus définis par les experts des deux groupes de discussion (sur les milieux ruraux et sur les régions éloignées ou du Nord) comme les meilleurs pour combler les lacunes en matière de recherche, de pratiques et de politiques ont été similaires : les membres des collectivités locales, les professionnels et les décideurs devront participer activement à l’identification des enjeux ainsi qu’à l’élaboration et à la mise en œuvre des solutions. Même si ce thème n’a pas été identifié en tant que tel lors de la synthèse des données probantes, il est présent dans le rapport State of Rural Canada 2015Note de bas de page 13 et dans le rapport Processus d’adaptation des politiques de 2016Note de bas de page 53, ce qui confirme la profondeur des recommandations des experts sur ces processus. Les participants ont aussi soulevé la question de la capacité des collectivités locales à soutenir l’activité physique en milieu rural et dans les régions éloignées ou du Nord, une idée qui rejoint le bulletin 2016 de ParticipACTIONNote de bas de page 50. Les experts ont ainsi évoqué, comme processus crucial à la stabilité à long terme du projet, que les jeunes et autres leaders communautaires des milieux éloignés et des régions du Nord soient formés en leadership.

Les experts ont examiné minutieusement les différences spécifiques entre les milieux ruraux et les régions éloignées ou du Nord. Les experts des régions éloignées ou du Nord ont ainsi mis l’accent sur la nature holistique de la promotion de l’activité physique, indiquant que les mesures devraient refléter la culture de la collectivité et être intégrées aux priorités de base de celle-ci ainsi qu’au leadership autochtone. Les experts insistent sur l’importance d’adopter une perspective axée sur les forces et de se concentrer sur les programmes en nature comportant des activités traditionnelles (chasse, raquette) et incarnant les conceptions de l’activité physique et de l’environnement bâti d’une manière pertinente pour les collectivités. Les participants à l’établissement des priorités ont proposé de se centrer en premier lieu sur les programmes fondés sur la résilience (p.ex. retour à la culture, le territoire et la médecine).

Appel à l’action

Nous présentons ici un appel canadien à l’action, qui offre une orientation ciblée visant à soutenir la mise en œuvre et la réussite d’initiatives au niveau de l’environnement et de la population axées sur l’activité physique dans les collectivités rurales ou éloignées et dans les régions du Nord (tableau 3). Cet appel à l’action est issu de la conférence sur l’établissement des priorités, qui a reposé sur la synthèse des données probantes ainsi que sur la réflexion critique des experts, riche de leur expertise en matière de politiques et de pratiques. Volontairement coordonné entre les domaines de la recherche, des pratiques et des politiques, il tient également compte des recommandations du Centre de collaboration nationale de la santé autochtoneNote de bas de page 52, destinées à la promotion de pratiques anti-oppressives culturellement pertinente en ce qui a trait à la communication, à l’acquisition de connaissances et au leadership.

Tableau 3. Appel canadien à l’action pour la promotion de l’activité physique en milieu rural ou éloigné et dans les régions du Nord

Politiques
  • Augmenter le financement stable à long terme et élaborer des modèles de financement novateurs pour réinvestir dans la promotion de l’activité physique dans les collectivités rurales ou éloignées et les régions du Nord. Par exemple, des possibilités flexibles sont requises pour que les membres des collectivités et les professionnels puissent répondre aux priorités locales et pour favoriser le partage des succès et des pratiques exemplaires entre les collectivités canadiennes d’une manière utile et accessible, notamment en travaillant ensemble malgré la barrière linguistique.
  • Créer des occasions de collaboration pour les membres de la collectivité, les professionnels et les chercheurs qui habitent dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord et qui travaillent à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques.
Pratiques
  • Créer et mettre en place des possibilités de formations destinées à renforcer les capacités locales, ainsi que la reconnaissance et la prise en compte des modèles autochtones de leadership pour promouvoir l’activité physique à court et à long termes.
  • Identifier et mobiliser un large éventail de professionnels de l’activité physique et de leaders informels pour collaborer à l’élaboration de politiques et de programmes culturellement pertinents (p.ex. les jeunes de la collectivité et les aînés autochtones).
  • Contribuer à la mise en place d’une base de données culturellement pertinente, qui reconnaisse différentes façons de savoir et d’apprendre, en favorisant un système dynamique de partage des pratiques exemplaires et des succès au Canada.
Recherche
  • Travailler étroitement avec les leaders, les professionnels et les décideurs de la collectivité pour relever les lacunes en matière de connaissances et agir à titre de courtiers du savoir entre les domaines des politiques et des pratiques.
  • Promouvoir l’utilisation de méthodes de recherche conçues pour saisir le contexte spécifique des diverses collectivités rurales, éloignées et du Nord dans le cadre des travaux de recherche sur la mise en œuvre et l’évaluation (p. ex. des méthodes qualitatives ou mixtes, de même que des méthodes de recherches autochtones). L’utilisation de ces méthodes soutiendra l’application à plus grande échelle des projets au sein des collectivités en déterminant pour qui, à quel endroit et pour quelles raisons les approches fonctionnent.

Dans l'optique de partager rapidement les connaissances avec les professionnels et les décideurs, une version antérieure de cette synthèse des données probantes et des résultats de la conférence sur l’établissement de priorités a été publiée sur le site de l’Alberta Policy Coalition for Chronic Disease Prevention, un partenaire dans un projet financé sur les interventions stratégiques de lutte contre l’obésité et les maladies chroniques.

Forces et limites

Il existe certaines limites potentielles à cette analyse. Premièrement, le classement des articles de synthèse en fonction du type de milieu s’est avéré une tâche complexe, car les termes utilisés (« rural et éloigné », « rural » et « réserve ») se confondaient parfois dans la littérature, malgré leurs significations opérationnelles différentes. De même, les participants canadiens à l’établissement des priorités utilisaient, lors de leurs délibérations, les termes « éloigné » et « nordique » sans distinction, même si ces termes s’emploient différemment dans la littérature internationale portant sur la santé en milieu rural et éloigné. Deuxièmement, le processus d’examen ne considérait pas la qualité des données comme critère d’inclusion pour compenser le nombre limité d’articles de synthèse disponibles et pour différencier les 13 articles traitant précisément des milieux non urbains (ruraux, éloignés, du Nord et naturels) des 24 autres articles n’étant pas directement liés à ces mêmes milieux, mais mentionnant les collectivités rurales ou éloignées dans leurs recommandations. Ainsi, certains des articles de synthèse inclus peuvent être de mauvaise qualité. Troisièmement, étant donné que cette synthèse portait sur les données probantes explicitement décrites dans les articles de synthèse, des renseignements pertinents présentés dans l’étude n’ont peut-être pas été saisis.

La force de cette initiative repose sur la stratégie de mise en application des connaissances intégrées : nous avons délibérément réuni des données probantes savantes et expérientielles tirées des pratiques et des politiques pour éclairer la question fondamentale de l’équité en santé. Les résultats de la synthèse ont été mis en contexte et approfondis grâce aux connaissances des experts en vue de soutenir de futurs travaux de recherche et interventions en matière d’activité physique dans les milieux non urbains. Nous donnons actuellement suite à la nécessité de continuer à favoriser la participation d’intervenants partageant des perspectives différentes lors de futures discussions et réunions de planification stratégique ayant pour but de faciliter l’activité physique dans les milieux ruraux, éloignés et du Nord.

À cette fin, nous allons tenir une conférence de suivi sur l’établissement des priorités pour faire progresser ce nouvel appel canadien à l’action. Cette conférence réunira un plus grand groupe de chercheurs, de professionnels et de décideurs travaillant dans le domaine de l’activité physique en milieu rural, éloigné ou dans les régions du Nord pour qu’ils puissent analyser de manière critique cet appel à l’action, relever des exemples de pratiques en cours et de nouvelles lacunes relatives à chacun des milieux touchés par l’appel à l’action, et former des groupes de travail qui commenceront à traiter des mesures soulevées par l’appel.

La nécessité d’établir des pratiques anti-oppressives dans le cadre de l’acquisition et du partage de connaissances au profit des groupes de population non urbaine, plus particulièrement les groupes autochtones, sera aussi abordée au cours de cette rencontre. Nous chercherons plus spéciquement à obtenir le leadership et les conseils des leaders (ou membres) des collectivités autochtones, des professionnels et des experts locaux pour organiser et mettre en œuvre cet événement afin de nous affranchir de l’héritage colonial canadien.

Conclusion

L’accès à des milieux favorables à l’activité physique est crucial pour la promotion de la santé et du mieux-être. L’absence de mesures en matière de politiques, de pratiques et de recherches associées à l’activité physique et aux caractéristiques de l’environnement physique, bâti et naturel des régions rurales, éloignées et du Nord constitue un risque important pour l’équité en santé de la population canadienne. Pour nous attaquer à ce problème, nous avons réuni des experts du domaine de la recherche, des politiques et des pratiques pour mettre en œuvre un appel canadien à l’action qui repose sur l’examen de la synthèse des données probantes axée sur la promotion de l’activité physique dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord. L’appel à l’action offre les grandes lignes d’une orientation visant spécifiquement à favoriser la mise en place et la réussite d’initiatives au niveau de l’environnement et de la population axées sur l’activité physique dans les collectivités rurales, éloignées et du Nord. L’application de mesures coordonnées dans les domaines de la recherche, des politiques et des pratiques va se révéler essentielle au succès de ces recommandations.

Remerciements

Ce travail a été financé par Santé Canada, par l’intermédiaire du projet Connaissances et actions liées pour une meilleure prévention (COALITION) du Partenariat canadien contre le cancer (PCCC). Les auteurs reconnaissent, avec tout le respect qu’il se doit, la contribution de l’Association pour la santé publique du Québec pour les avis précieux et l’aide qu’elle a apportés au cours de la conférence sur l’établissement de priorités. Nous remercions aussi les pairs examinateurs anonymes et les réviseurs, qui ont su fournir une rétroaction pertinente nous permettant d’améliorer le manuscrit.

Conflits d’intérêts

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.

Contributions des auteurs et avis

Tous les auteurs ont révisé et approuvé la version définitive du manuscrit. Tous les auteurs à l’exception de KK ont participé à la conférence sur l’établissement de priorités. CN a dirigé la conception et l’analyse de l’examen des revues, a présidé la conférence sur l’établissement de priorités, a fait l’ébauche des recommandations et a contribué à rédiger l’ébauche et la version définitive du manuscrit. KA a mené l’examen des revues, a fait l’ébauche des recommandations et a contribué à rédiger l’ébauche et la version définitive du manuscrit. KR a contribué à rédiger l’ébauche des recommandations et la version définitive du manuscrit. KK a rédigé l’ébauche du manuscrit. Enfin, SB, WC, TG, JG et JM ont présenté les données probantes lors de la conférence sur l’établissement de priorités et ont contribué à rédiger l’ébauche et la version définitive du manuscrit.

Le contenu de l’article et les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que les auteurs et ils ne correspondent pas nécessairement à ceux du gouvernement du Canada.

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Note de bas de page 1

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Note de bas de page 33

McCrorie PR, Fenton C, Ellaway A. Combining GPS, GIS, and accelerometry to explore the physical activity and environment relationship in children and young people – a review. Int J Behav Nutr Phys Act. 2014;11:93. doi: 10.1186/s12966-014-0093-0.

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Note de bas de page 34

Ferdinand A, Sen B, Rahurkar S, Engler S, Menachemi N. The relationship between built environments and physical activity: a systematic review. Am J Public Health. 2012;102(10):e7-e13. doi: 10.2105/AJPH.2012.300740.

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Note de bas de page 35

Papas MA, Alberg AJ, Ewing R, Helzlsouer KJ, Gary TL, Klassen AC. The built environment and obesity. Epidemiol Rev. 2007;29:129-143. doi: 10.1093/epirev/mxm009.

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Note de bas de page 36

Renalds A, Smith TH, Hale PJ. A systematic review of built environment and health. Fam Community Health. 2010;33(1):68-78. doi: 10.1097/FCH.0b013e3181c4e2e5.

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Note de bas de page 37

Saelens BE, Handy SL. Built environment correlates of walking: a review. Med Sci Sports Exerc. 2008;40(7 Suppl):S550-566. doi: 10.1249/MSS.0b013e31817c67a4.

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Note de bas de page 38

Starnes HA, Troped PJ, Klenosky DB, Doehring AM. Trails and physical activity: a review. J Phys Act Health. 2011;8(8):1160-1174. doi: 10.1123/jpah.8.8.1160.

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Note de bas de page 39

Van Cauwenberg J, De Bourdeaudhuij I, De Meester F, et collab. Relationship between the physical environment and physical activity in older adults: a systematic review. Health Place. 2011;17(2):458-469. doi: 10.1016/j.healthplace.2010.11.010.

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Note de bas de page 40

Van Holle V, Deforche B, Van Cauwenberg J, et collab. Relationship between the physical environment and different domains of physical activity in European adults: a systematic review. BMC Public Health. 2012;12(1):807-823. doi: 10.1186/1471-2458-12-807.

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Note de bas de page 41

Johnston L, Doyle J, Morgan B, et collab. A review of programs that targeted environmental determinants of Aboriginal and Torres Strait Islander health. Int J Environ Res Public Health. 2013;10(8):3518-3542. doi: 10.3390/ijerph10083518.

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Note de bas de page 42

Shilton TR, Brown WJ. Physical activity among Aboriginal and Torres Strait Islander people and communities. J Sci Med Sport. 2004;7(1 Suppl):39-42. doi: 10.1016/S1440-2440(04)80276-7.

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Note de bas de page 43

Towns C, Cooke M, Rysdale L, Wilk P. Healthy weights interventions in Aboriginal children and youth: a review of the literature. Can J Diet Pract Res. 2014;75(3):125-131. doi: 10.3148/cjdpr-2014-006.

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Note de bas de page 44

Teufel-Shone NI, Fitzgerald C, Teufel-Shone L, Gamber M. Systematic review of physical activity interventions implemented with American Indian and Alaska Native populations in the United States and Canada. Am J Health Promot. 2009;23(6):S8-32. doi: 10.4278/ajhp.07053151.

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Note de bas de page 45

Young TK, Katzmarzyk PT. L’activité physique chez les Autochtones au Canada. Physiologie appliquée, nutrition et métabolisme 2007;32 suppl. 2F:S165-178. doi: 10.1139/H07-164.

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Note de bas de page 46

Gladwell VF, Brown DK, Wood C, Sandercock GR, Barton JL. The great outdoors: how a green exercise environment can benefit all. Extrem Physiol Med. 2013;2(1):3. doi: 10.1186/2046-7648-2-3.

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Note de bas de page 47

Maller C, Townsend M, Brown P, St Leger L. Healthy parks, healthy people: the health benefits of contact with nature in a park context. A review of current literature. George Wright Forum. 2009;26(2):51-83.

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Note de bas de page 48

Thompson Coon J, Boddy K, Stein K, Whear R, Barton J, Depledge MH. Does participating in physical activity in outdoor natural environments have a greater effect on physical and mental wellbeing than physical activity indoors? A systematic review. Environ Sci Technol. 2011;45(5):1761-1772. doi: 10.1021/es102947t.

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Note de bas de page 49

Statistique Canada. Dictionnaire, Recensement de la population, 2016. Région rurale (RR). Ottawa (Ont.) : Statistique Canada; 2016 [Modification le 31 janvier 2017; consultation le 9 février 2018]. En ligne à : https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/ref/dict/geo042-fra.cfm

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Note de bas de page 50

ParticipACTION. Les enfants canadiens sont-ils trop fatigués pour bouger? Le bulletin 2016 de l’activité physique chez les jeunes de ParticipACTION. Toronto (Ont.) : ParticipACTION; 2016. En ligne à : https://www.participaction.com/sites/default/files/downloads/2016%20ParticipACTION%20Bulletin%20-%20Complet.pdf

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Note de bas de page 51

Jeunes en forme Canada. Conduisons-nous nos enfants à adopter des habitudes malsaines? Bulletin de l’activité physique chez les jeunes. Toronto (Ont.) : Jeunes en forme Canada; 2013. En ligne à : http://dvqdas9jty7g6.cloudfront.net/reportcard2013/Active-Healthy-Kids-2013-Report-Card_fr.pdf

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Note de bas de page 52

Hunt S. Revue des compétences essentielles pour la santé publique : Une perspective de santé publique Autochtone. Prince George (C.-B.) : Centre de collaboration nationale de la santé autochtone; 2015.

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Note de bas de page 53

Partenariat canadien contre le cancer. Processus d’adoption des politiques : leçons tirées des projets Connaissance et actions liées pour une meilleure prévention (COALITION) – Pour les politiques concernant l’activité physique et les cadres bâtis. Toronto (Ont.) : Partenariat contre le cancer; 2016. En ligne à : https://content.cancerview.ca/download/cv/prevention_and_screening/prevention/clasp/documents/pathwaystopolicyfrpdf

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Note de bas de page

Note de bas de page *

https://www.ualberta.ca/kinesiology-sport-recreation/programs/undergraduate-programs/certificates/certificate-in-aboriginal-sport-and-recreation.

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