Recherche quantitative originale – Consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez les jeunes autochtones qui fréquentent des écoles hors réserve au Canada : résultats transversaux de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves

Claudia Sikorski, BScAuthor reference 1; Scott Leatherdale, PhDAuthor reference 2; Martin Cooke, PhDAuthor reference 2,Author reference 3

https://doi.org/10.24095/hpcdp.39.6/7.01f

Cet article a fait l’objet d’une évaluation par les pairs.

Rattachement des auteurs :

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Département des méthodes, des données et de l’impact de la recherche en santé, Université McMaster, Hamilton (Ontario), Canada

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École de santé publique et de systèmes de soins de santé, Université de Waterloo, Waterloo (Ontario), Canada

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Département de sociologie et d’études juridiques, Université de Waterloo, Waterloo (Ontario), Canada

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Correspondance : Claudia Sikorski, Département des méthodes, des données et de l’impact de la recherche en santé, Université McMaster, 1280, rue Main Ouest, Hamilton (Ontario)  L8S 4L8; tél. : 905-781-1732; courriel : sikorsc@mcmaster.ca

Résumé

Introduction. Le suivi de la consommation de substances chez les jeunes est essentiel pour en quantifier les méfaits et pour repérer les populations à risque élevé. Le contexte canadien, étant données les injustices historiques et structurelles qu’il implique, rend particulièrement importante l’observation de risques accrus chez les jeunes autochtones. Cette étude offre une actualisation des taux nationaux de prévalence de la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez les élèves autochtones et non autochtones.

Méthodologie. Nous avons examiné, au moyen d’une régression logistique, les différences dans la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez 1 700 jeunes autochtones et 22 800 jeunes non autochtones de la 9e à la 12e année ayant participé à l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de 2014-2015. Nous avons également examiné les différences selon le sexe. Nous avons comparé l’âge moyen de la première consommation d’alcool et de cannabis dans les deux populations au moyen d’une régression des moindres carrés ordinaires. Nous avons comparé les résultats aux données de 2008-2009.

Résultats. Bien que les taux de consommation de tabac, d’alcool et de cannabis soient en baisse par rapport à 2008-2009 au sein des deux populations, l’écart entre les deux n’a pratiquement pas diminué. En 2014-2015, les jeunes autochtones étaient davantage susceptibles que les jeunes non autochtones de fumer (rapport de cotes [RC] : 5,26; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 3,54 à 7,81) et d’avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois (RC : 1,43; IC à 95 % : 1,16 à 1,76). Davantage de jeunes autochtones que de jeunes non autochtones avaient tenté d’arrêter de fumer. Les garçons non autochtones étaient moins susceptibles que les filles non autochtones d’avoir bu au moins un verre d’alcool au cours des 12 derniers mois. Les garçons autochtones étaient plus susceptibles d’avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois que les garçons non autochtones (RC : 1,84; IC à 95 % : 1,32 à 2,56), de même que les filles autochtones l’étaient plus que les filles non autochtones (RC : 2,87; IC à 95 % : 2,15 à 3,84). Les jeunes autochtones, en particulier les garçons, avaient commencé à consommer de l’alcool et du cannabis à un âge plus précoce.

Conclusion. Des politiques et programmes supplémentaires sont nécessaires pour mieux soutenir les jeunes autochtones dans leurs tentatives d’abandon du tabac et pour s’attaquer aux taux élevés de consommation d’alcool et de cannabis.

Mots-clés : adolescent, consommation d’alcool, tabagisme, consommation de cannabis, population autochtone

Points saillants

  • Malgré une diminution de la prévalence du tabagisme et une augmentation du nombre de tentatives d’abandon du tabac, les jeunes autochtones étaient cinq fois plus susceptibles de fumer que les jeunes non autochtones.
  • Les jeunes autochtones, en particulier les garçons, avaient commencé à consommer de l’alcool et du cannabis à un âge plus précoce que les jeunes non autochtones.
  • Comparativement à 2008-2009, les taux de consommation d’alcool, d’hyperalcoolisation rapide et de consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois avaient diminué en 2014-2015 chez les jeunes autochtones comme chez les jeunes non autochtones. C’est l’hyperalcoolisation rapide qui a connu la plus grande diminution, soit environ 30 % dans les deux populations.
  • Les garçons autochtones étaient 1,8 fois plus susceptibles que les garçons non autochtones d’avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, tandis que les filles autochtones l’étaient 2,8 fois plus que les filles non autochtones.

Introduction

Les jeunes autochtones sont plus susceptibles que les autres jeunes canadiens de consommer du tabac, de l’alcool et du cannabisNote de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10. Parmi les raisons complexes qui expliquent ce risque accru, on peut citer plusieurs facteurs sociaux susceptibles d’y contribuer : la marginalisation, l’expérience de la discrimination, les traumatismes intergénérationnels, les difficultés financières et la séparation familialeNote de bas de page 2Note de bas de page 5. Par exemple, les expériences négatives vécues durant l’enfance et l’adolescence, en particulier la violence physique et sexuelle, la présence de maladie mentale au sein du ménage et la consommation de substances au sein du ménage ont été associées à la consommation de substances chez les adolescents autochtones en Colombie-BritanniqueNote de bas de page 9. Lorsque les enfants et les jeunes sont exposés de façon chronique à des environnements stressants, leur neurodéveloppement et leur fonctionnement cognitif peuvent être perturbés, ce qui peut contribuer à l’adoption de comportements d’adaptation négatifs, comme la consommation de substancesNote de bas de page 2Note de bas de page 11. Une prévalence élevée de la consommation de substances est susceptible de conduire à sa normalisation dans les écoles ou les collectivités, ce qui peut contribuer à perpétuer un cycle de consommation chez les jeunesNote de bas de page 5.

Il est d’autant plus important de comprendre les inégalités en matière de santé entre jeunes autochtones et jeunes non autochtones que les populations autochtones sont, parmi les populations qualifiées d’ethniques au Canada, les plus jeunes et celles dont la croissance est la plus rapideNote de bas de page 13. Dans le recensement de 2016, les répondants s’étant autodéclarés membres des Premières Nations, Inuits ou Métis constituaient 4,9 % de la population canadienne totaleNote de bas de page 12Note de bas de page 13, et 16,9 % d’entre eux étaient âgés de 15 à 24 ans, contre 12,0 % dans la population non autochtoneNote de bas de page 14. La population d’identité autochtone au Canada a augmenté de 43 % entre 2006 et 2016, alors que la population non autochtone a augmenté de 9 %Note de bas de page 14. La consommation de substances a été jugée élevée chez les jeunes des Premières Nations vivant dans les collectivités des Premières NationsNote de bas de page 2, mais en 2016, 79,1 % des jeunes autochtones de 15 à 24 ans vivaient en dehors des réserves des Premières NationsNote de bas de page 15. Dans les provinces, cela correspond à une majorité de Métis, qui ne sont pas signataires de traités ou qui ne font pas partie du système des réserves, ainsi qu’une grande proportion de membres des Premières Nations inscrits et non inscritsNote de bas de page 15. L’attention portée au bien-être de ces jeunes est essentielle à la promotion de la santé des populations autochtones et de celle de l’ensemble du Canada.

De nombreux risques pour la santé, en particulier pour la santé des jeunes, sont associés à la consommation de tabac, d’alcool et de cannabisNote de bas de page 16Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19Note de bas de page 20. Par exemple, l’Étude canadienne de suivi de la mortalité selon le recensement a révélé que le risque de décès attribuable à des causes liées au tabagisme était de 75 % plus élevé chez les filles métisses et de 14 % plus élevé chez les garçons métis que chez les filles et les garçons non autochtonesNote de bas de page 21. Malgré la présence de données étayant des taux élevés de consommation de drogues chez les jeunes autochtones, on dispose de peu de recherches sur les tendances en matière de consommation de substancesNote de bas de page 22. C’est pour cela que nous avons voulu, dans cette étude, comparer les tendances de la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez les jeunes autochtones qui fréquentent des écoles hors réserve à celles des jeunes non autochtones, et ce, à l’aide des données représentatives de la population nationale tirées de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de 2014-2015Note de bas de page 23 (ECTADÉ; anciennement connue sous le nom d’Enquête sur le tabagisme chez les jeunes [ETJ]). L’objectif principal était de mettre à jour l’analyse d’Elton-Marshall et ses collèguesNote de bas de page 1, qui ont examiné la consommation de substances chez les jeunes autochtones et les jeunes non autochtones à l’aide des données de l’ETJ de 2008-2009. Lorsque cela a été possible, nous avons comparé les données de 2014-2015 aux résultats de leur étude.

Méthodologie

Conception de la recherche

Nous avons recueilli les données transversales des 24 500 élèves de la 9e à la 12e année provenant de 336 écoles qui ont répondu à l’ECTADÉ de 2014-2015 et qui ont indiqué leur origine ethniqueNote de bas de page 23. L’ECTADÉ est une enquête en milieu scolaire représentative de la population nationale, qui vise à recueillir des données sur la consommation de tabac, d’alcool et de drogues auprès des jeunes du Canada. En 2014-2015, elle a été menée auprès de jeunes fréquentant des écoles privées, publiques et catholiques de neuf provinces canadiennes. Les écoles du Nouveau-Brunswick, du Yukon, du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest ont été exclues. Les jeunes qui vivaient dans des établissements ou qui fréquentaient des écoles spéciales, des écoles de réserves des Premières Nations ou des écoles situées dans des bases des Forces armées canadiennes n’ont pas non plus été échantillonnés. L’échantillon a été stratifié en fonction des taux de tabagisme dans les régions sanitaires, et les écoles de chaque province ont été choisies au hasard, en fonction du nombre total d’élèves inscrits. Bien que l’ECTADÉ porte sur les élèves de la 6e à la 12e année, seuls ceux de la 9e à la 12e année ont été inclus dans cette étude, car les élèves du secondaire sont davantage susceptibles de consommer des substances. Le taux de participation global au sein de l’échantillon a été de 49 % pour les conseils scolaires, de 47 % pour les écoles et de 66 % pour les élèves.

Le Comité d’éthique de la recherche sur des sujets humains de l’Université de Waterloo (ORE no 19531), le Comité d’éthique de la recherche de Santé Canada et de l’Agence de la santé publique du Canada (CER no 2009-0060) et les conseils scolaires ou autres organismes compétents ont fourni une approbation d’éthique la recherche pour l’ECTADÉ.

Mesures

Dans l’ECTADÉ de 2014-2015, l’identité autochtone des répondants a été déterminée par leur réponse à la question « Comment te décrirais-tu ? (Coche toutes les réponses qui s’appliquent) ». Les réponses possibles étaient : Blanc, Noir, Asiatique occidental/Arabe, Sud-Asiatique, Asiatique de l’Est/du Sud-Est, Latino-Américain/Hispanique, Autochtone (Premières Nations, Métis, Inuit) et Autre (préciser). En anglais, bien que le terme « Indigenous » soit devenu le terme généralement privilégié, le terme « Aboriginal » a été utilisé dans le questionnaire de l’ECTADÉ de 2014-2015 et dans le recensement de 2016Note de bas de page 12, conformément à la terminologie de la Loi constitutionnelle de 1982. En français, le terme « Autochtone » est utilisé dans les deux cas. Le sexe a été évalué au moyen de la réponse à la question : « Es-tu une fille ou un garçon ? ».

Conformément à la définition de Santé Canada, un fumeur est une personne qui a fumé au moins 100 cigarettes au cours de sa vie et au moins une cigarette entière au cours des 30 derniers joursNote de bas de page 24. Un ex- fumeur a fumé au moins 100 cigarettes au cours de sa vie, mais n’a pas fumé au cours des 30 derniers joursNote de bas de page 24. Un non-fumeur n’a jamais fumé 100 cigarettes au cours de sa vie, mais peut avoir fumé une cigarette entièreNote de bas de page 24. La prévalence de la consommation d’alcool, de l’hyperalcoolisation rapide et de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois a également été calculée. Conformément aux études antérieures, l’hyperalcoolisation rapide est définie comme une consommation de cinq verres ou plus d’alcool en une même occasionNote de bas de page 1Note de bas de page 2.

Analyse statistique

Nous avons appliqué des pondérations à l’échantillon d’enquête pour obtenir une estimation de la consommation de substances valable à l’échelle de la population. Les pondérations « bootstrap » ayant servi pour le calcul des estimations de prévalence et pour les analyses de régression tiennent compte des effets de la conception de l’enquête sur les estimations de variance.

Les différences entre les jeunes autochtones et les jeunes non autochtones dans l’âge moyen de la première consommation d’alcool et de cannabis ont été évaluées par une régression des moindres carrés ordinaires. Les différences dans la consommation de substances en fonction de l’ethnicité autochtone et en fonction du sexe ont été analysées au moyen d’une régression logistique binaire. On a mesuré pour chaque modèle si les effets pouvaient être modifiés par l’un des cofacteurs possibles : le sexe, l’année de scolarité, le tabagisme (les ex-fumeurs ont été exclus des analyses portant sur l’alcool et sur la cannabis) et le revenu médian du ménage dans l’aire de diffusion du recensement de 2011 selon l’emplacement de l’école et la zone géographique. Si l’une de ces variables s’est révélée être une covariable (c.-à-d. qu’elle a modifié l’estimation ponctuelle de plus de 10 %), elle a été incluse dans le modèle finalNote de bas de page 25Note de bas de page 26. Toutes les analyses ont été effectuées à l’aide de la version 9.4 du logiciel SAS (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord, États-Unis).

Résultats

Les participants de la 9e à la 12e année de l’ECTADÉ incluaient 24 500 étudiants (population pondérée de 1 500 900 élèves), dont environ 1700 (échantillon pondéré de 70 000) ayant déclaré être Autochtones (tableau 1). L’échantillon comprenait des élèves de la Colombie-Britannique (12,9 %), du Canada atlantique (6,7 %), de l’Ontario (46,4 %), du Québec (15,9 %) et des Prairies canadiennes (17,1 %). Le tableau 2 présente les associations entre ethnicité autochtone, sexe et comportements associés à la consommation de substances.

Tableau 1. Caractéristiques de l’échantillon pondéré, selon le sexe et l’ethnicité autochtone, élèves de la 9e à la 12e année, 2014-2015
Variable Ensemble (en %)Tableau 1 Note de bas de page a Garçons (en %)Tableau 1 Note de bas de page a Filles (en %)Tableau 1 Note de bas de page a
Autochtones
n = 1700
Non-Autochtones
n = 22 800
Autochtones
n = 800
Non-Autochtones
n = 11 300
Autochtones
n = 900
Non-Autochtones
n = 11 600
Année scolaire
9 23,8 25,2 23,6 25,2 24,0 25,2
10 28,9 25,1 30,9 24,9 26,8 25,3
11 24,9 25,5 24,1 25,5 25,6 25,6
12 22,5 24,2 21,4 24,3 23,6 24,0
TabagismeTableau 1 Note de bas de page b
Fumeur 21,9Tableau 1 Note de bas de page c 5,0 17,0Tableau 1 Note de bas de page c 6,0 27,3Tableau 1 Note de bas de page c 4,1
Non-fumeur 78,1 95,0 83,0 94,0 72,7 95,9
Comportement relatif à l’arrêt du tabacTableau 1 Note de bas de page d
N’a jamais essayé d’arrêter de fumer 18,9 29,5 26,0 29,3 11,4 29,9
A essayé d’arrêter de fumer au moins une fois 81,1 70,5 74,0 70,7 88,6 70,1
Consommation d’alcool
Jamais 23,9 38,5 25,7 39,9 21,9 37,0
Seulement une gorgée ou il y a plus de 12 mois 12,4 10,0 14,2 9,6 10,4 10,5
Au cours des 12 derniers mois 63,7 51,5 60,0 50,4 67,7 52,5
Tous les mois 39,3 29,7 39,0 30,6 39,6 28,8
Toutes les semaines 13,8 7,9 13,0 9,0 14,7c 6,7
Hyperalcoolisation rapideTableau 1 Note de bas de page e
Jamais ou il y a plus de 12 mois 40,2 48,4 40,7 47,0 39,6 49,7
Au cours des 12 derniers mois 59,8 51,6 59,3 53,0 60,4 50,3
Tous les mois 35,0 27,1 36,4 30,3 33,6 23,9
Toutes les semaines 10,7Tableau 1 Note de bas de page c 5,8 11,2Tableau 1 Note de bas de page c 7,1 10,1Tableau 1 Note de bas de page c 4,5
A déjà essayé le cannabis 58,3 28,2 54,7 29,2 62,1 27,1
Consommation de cannabis
Jamais ou il y a plus de 12 mois 55,1 78,2 61,5 77,9 53,0 79,3
Au cours des 12 derniers mois 44,8 21,8 38,5 22,1 47,0 20,8
Tous les mois 36,4 12,5 31,1 13,6 38,2 11,0
Toutes les semaines 27,5 6,9 24,7 8,2 27,7 5,2
Tous les jours 15,8 2,4 15,2Tableau 1 Note de bas de page c 2,8 14,9Tableau 1 Note de bas de page c 1,8

Source des données : Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADÉ) de 2014-2015.

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

L’échantillon pondéré représente 70 000 élèves autochtones et 1 430 900 élèves non-autochtones. Les effectifs pondérés des élèves autochtones incluent 35 900 garçons et 34 100 filles. Les effectifs pondérés des élèves non-autochtones incluent 735 200 garçons et 695 700 filles.

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Note de bas de page 2

Ex-fumeurs exclus.

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Note de bas de page 3

Variabilité modérée de l’échantillonnage; interpréter avec prudence

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Note de bas de page 4

Parmi les fumeurs.

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Note de bas de page 4

Parmi ceux qui ont déjà essayé l’alcool.

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Tableau 2. Mesures des comportements associés à la consommation de substances selon l’ethnicité autochtone et le sexe, élèves de la 9e à la 12e année, 2014-2015
Variable EstimationTableau 2 Note de bas de page a IC à 95 %, limite inférieure IC à 95 %, limite supérieure Valeur p
Fumeur (rapport de cotes)b
Jeunes autochtones par rapport aux jeunes non autochtones 5,26 3,54 7,81 < 0,001
Garçons autochtones par rapport aux filles autochtones 0,88 0,52 1,49 0,63
Garçons non autochtones par rapport aux filles non autochtones 1,47 0,97 2,24 0,07
Ont tenté d’arrêter de fumer (rapport de cotes)Tableau 2 Note de bas de page b
Jeunes autochtones par rapport aux jeunes non autochtones 1,80 0,91 3,58 0,09
Garçons autochtones par rapport aux filles autochtones 0,37 0,12 1,13 0,08
Garçons non autochtones par rapport aux filles non autochtones 1,03 0,41 2,58 0,95
Âge moyen de la première consommation d’alcool – plus d’une gorgée (ans)
Jeunes autochtones 13,3 13,0 13,5 < 0,001
Jeunes non autochtones 13,8 13,7 13,8
Garçons autochtones 13,0 12,4 13,5 0,003
Garçons non autochtones 13,6 13,5 13,7
Filles autochtones 13,5 13,3 13,8 0,006
Filles non autochtones 13,9 13,8 14,1
Consommation d’alcool au cours des 12 derniers mois (rapport de cotes)Tableau 2 Note de bas de page c
Jeunes autochtones par rapport aux jeunes non autochtones 1,43 1,16 1,76 0,001
Garçons autochtones par rapport aux filles autochtones 0,74 0,54 1,00 0,05
Garçons non autochtones par rapport aux filles non autochtones 0,88 0,83 0,94 < 0,001
Hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois (rapport de cotes)Tableau 2 Note de bas de page d
Jeunes autochtones par rapport aux jeunes non autochtones 1,04 0,83 1,28 0,75
Garçons autochtones par rapport aux filles autochtones 1,00 0,69 1,46 0,99
Garçons non autochtones par rapport aux filles non autochtones 1,06 0,89 1,27 0,50
Ont déjà essayé le cannabis (rapport de cotes)Tableau 2 Note de bas de page e
Jeunes autochtones par rapport aux jeunes non autochtones 3,42 2,47 4,73 < 0,001
Garçons autochtones par rapport aux filles autochtones 0,76 0,51 1,14 0,19
Garçons non autochtones par rapport aux filles non autochtones 1,06 0,91 1,24 0,46
Âge moyen de la première consommation de cannabis (ans)
Jeunes autochtones 13,1 12,7 13,5 < 0,001
Jeunes non autochtones 14,4 14,3 14,6
Garçons autochtones 12,9 12,3 13,4 < 0,001
Garçons non autochtones 14,3 14,2 14,4
Filles autochtones 13,3 12,9 13,7 < 0,001
Filles non autochtones 14,6 14,4 14,7
Consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois (rapport de cotes)Tableau 2 Note de bas de page f
Garçons autochtones par rapport aux garçons non autochtones 1,84 1,32 2,56 < 0,001
Filles autochtones par rapport aux filles non autochtones 2,87 2,15 3,84 < 0,001

Source des données : Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADÉ) de 2014-2015.
Abréviation : IC, intervalle de confiance.

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

La confusion a été définie comme toute variable modifiant le rapport de cotes brut de plus de 10 %. 

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Note de bas de page 2

Rapports de cotes non corrigés.

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Note de bas de page 3

Ajusté pour la zone géographique et le tabagisme.

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Note de bas de page 4

Ajusté pour le tabagisme.

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Note de bas de page 4

Ajusté pour l’année scolaire, la zone géographique, le revenu médian des ménages selon l’emplacement de l’école et le tabagisme.

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Note de bas de page 4

Ajusté pour l’année scolaire et le tabagisme. Comparaison entre les jeunes autochtones et les jeunes non autochtones non calculée, l’association étant modifiée par le sexe (p = 0,005). La méthode Tukey-Kramer a été utilisée pour tenir compte des comparaisons multiples.

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Tabagisme

Les jeunes autochtones étaient beaucoup plus susceptibles que les jeunes non autochtones de fumer (rapport de cotes [RC] : 5,26; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 3,54 à 7,81) (tableau 2). On n’a relevé aucune différence importante entre garçons et filles quant au risque de tabagisme, tant chez les jeunes autochtones que chez les jeunes non autochtones. Parmi les fumeurs, les jeunes autochtones étaient plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir tenté d’arrêter de fumer (RC : 1,80; IC à 95 % : 0,91 à 3,58). Les garçons et les filles étaient autant susceptibles d’avoir tenté d’arrêter de fumer, et ce, chez les jeunes autochtones comme chez les jeunes non autochtones (tableau 2).

Consommation d’alcool

Les jeunes autochtones étaient plus susceptibles que les jeunes non autochtones de déclarer avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois (RC : 1,43; IC à 95 % : 1,16 à 1,76), après ajustement pour la zone géographique et le tabagisme, deux éléments ayant été reconnus comme facteurs de confusion (tableau 2). Les garçons autochtones étaient 26 % moins susceptibles d’avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois (RC : 0,74; IC à 95 % : 0,54 à 1,0) que les filles autochtones, une tendance à la limite de la signification statistique. Chez les élèves non autochtones, les garçons étaient 12 % moins susceptibles d’avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois (RC : 0,88; IC à 95 % : 0,83 à 0,94) que les filles, après ajustement pour la zone géographique et le tabagisme.

En moyenne, les jeunes autochtones ont déclaré avoir commencé à boire à un âge légèrement plus précoce que les élèves non autochtones (Autochtones : 13,3 ans, IC à 95 % : 13,0 à 13,5; non-Autochtones : 13,8 ans, IC à 95 % : 13,7 à 13,8) (tableau 2). Dans les deux populations, les garçons avaient commencé à consommer de l’alcool à un âge plus précoce que les filles (tableau 2). Nous n’avons relevé aucune différence importante entre les deux populations en matière d’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois (RC : 1,04; IC à 95 % : 0,83 à 1,28), après ajustement pour le tabagisme. Il n’y avait pas non plus de différence importante selon le sexe entre les jeunes autochtones et les jeunes non autochtones en matière d’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois, après ajustement pour le tabagisme.

Consommation de cannabis

Les jeunes autochtones étaient plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir déjà essayé le cannabis (RC : 3,42; IC à 95 % : 2,47 à 4,73), après ajustement pour l’année de scolarité, la région, le revenu médian des ménages et le tabagisme (tableau 2). Le sexe s’est révélé un modificateur statistiquement significatif de l’association entre identité autochtone et consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois (p = 0,005) : les garçons autochtones étaient plus susceptibles que les garçons non autochtones d’avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (RC : 1,84; IC à 95 % : 1,32 à 2,56), et les filles autochtones étaient presque trois fois plus susceptibles que les filles non autochtones d’avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois (RC : 2,79; IC à 95 % : 2,15 à 3,84), après ajustement pour l’année de scolarité et le tabagisme. Les jeunes autochtones ont déclaré avoir commencé à consommer du cannabis à un âge plus précoce (13,1 ans en moyenne; IC à 95 % : 12,7 à 13,5 ans) que les jeunes non autochtones (14,4 ans en moyenne; IC à 95 % : 14,3 à 14,6) (tableau 2). Dans les deux populations, les garçons ont déclaré avoir commencé à consommer du cannabis à un âge plus précoce que les filles.

Dans l’ensemble, chez ceux qui avaient consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, 15,8 % des élèves autochtones et 2,4 % des élèves non autochtones de la 9e à la 12e année ont fait état d’une consommation quotidienne. Ce chiffre varie en fonction de l’année de scolarité, mais pas en fonction du sexe. Chez les élèves de 9e année, on n’a relevé aucune différence entre les deux populations en matière de consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois. En revanche, en 10e année, les jeunes autochtones étaient deux fois plus susceptibles que les jeunes non autochtones de consommer du cannabis chaque jour (RC : 2,05; IC à 95 % : 1,08 à 3,91) et, en 11e année, trois fois plus susceptibles (RC : 3,30; IC à 95 % : 1,42 à 7,68). La différence la plus marquée était chez les élèves de 12e année : les jeunes autochtones étaient plus de huit fois plus susceptibles de consommer du cannabis quotidiennement (RC : 8,12; IC à 95 % : 3,33 à 19,78) que les jeunes non autochtones (figure 1).

Figure 1. Probabilité de consommation quotidienne de cannabis, élèves autochtones comparativement aux élèves non autochtones de la 9e à la 12e année, intervalles de confiance à 95 %, 2014-2015

Figure 1

Source des données : Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADÉ) de 2014-2015.
Remarques : Analyse ajustée pour la zone géographique. La méthode Tukey-Kramer a été utilisée pour tenir compte des comparaisons multiples. Chaque ligne représente un rapport de cotes avec un intervalle de confiance à 95 %.

Équivalent textuel
Figure 1
Variable 9e année 10e année 11e année 12e année
Rapport de cotes, intervalle de confiance à 95%, limite inférieure 0,87 1,08 1,42 3,33
Rapport de cotes 1,63 2,05 3,30 8,12
Rapport de cotes, intervalle de confiance à 95%, limite supérieure 3,05 3,91 7,68 19,78

Changements au fil du temps : 2008-2009 à 2014-2015

Nous avons comparé les différences dans la prévalence de la consommation de tabac issue de l’ECTADÉ de 2014-2015 aux résultats publiés antérieurement relevant de l’ETJ de 2008-2009 (figure 2)Note de bas de page 1. Les données de l’ECTADÉ sont considérées comme comparables à celles de l’ETJ de 2008-2009Note de bas de page 27. Entre les deux dates, la prévalence estimée du tabagisme a diminué de 17,7 % chez les jeunes autochtones (de 24,9 % à 20,5 %) et de 54,8 % chez les jeunes non autochtones (de 10,4 % à 4,7 %). Chez les fumeurs, la proportion de jeunes non autochtones qui ont tenté d’arrêter de fumer a diminué de 5,1 % (de 74,3 % à 70,5 %), tandis que, chez les jeunes autochtones, elle a augmenté de 23,6 % (de 65,6 % à 81,1 %). La consommation d’alcool au cours des 12 derniers mois a diminué de 11,4 % chez les jeunes autochtones (de 71,9 % à 63,7 %) et de 22,8 % chez les jeunes non autochtones (de 66,7 % à 51,5 %). L’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois a diminué dans les deux groupes, à savoir de 28,3 % chez les jeunes autochtones (de 83,4 % à 59,8 %) et de 30,1 % chez les jeunes non autochtones (de 73,8 % à 51,6 %). La consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois a diminué de 15,8 % chez les élèves autochtones (de 53,2 % à 44,8 %) et de 36,8 % chez les élèves non autochtones (de 34,5 % à 21,8 %). Tous les changements entre 2008-2009 et 2014-2015 se sont révélés statistiquement significatifs.

Figure 2. Prévalence de la consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez les élèves de la 9e à la 12e année, selon l’ethnicité autochtone, 2008-2009 et 2014-2015

Figure 2

Sources des données : ETJ de 2008-2009 et ECTADÉ de 2014-2015.
Abréviations : ECTADÉ, Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves; ETJ, Enquête sur le tabagisme chez les jeunes.
* Différence significative (p < 0,05).

Équivalent textuel
Figure 2
Variable Autochtone Autochtone Non-Autochtone Non-Autochtone
ETJ de 2008-2009 (%) ECTADÉ de 2014-2015 (%) ETJ de 2008-2009 (%) ECTADÉ de 2014-2015 (%)
Fumeur 24,9 20,5* 10,4 4,7*
A déjà essayé d'arrêter de fumer 65,6 81,1* 74,3 70,5*
Consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois 71,9 63,7* 66,7 51,5*
Hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois 83,4 59,8* 73,8 51,6*
Consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois 53,2 44,8* 34,5 21,8*
* Différence significative (p < 0,05).

Entre 2008-2009 et 2014-2015, le rôle du sexe a changé dans la prédiction de la consommation de substances chez les élèves autochtones. En 2008-2009, la prévalence du tabagisme, des tentatives de renoncement au tabac et de la consommation d’alcool et de cannabis était plus élevée chez les jeunes filles autochtones que chez les jeunes garçons autochtones. En 2014-2015, ni le tabagisme ni les tentatives de renoncement au tabac ne différaient considérablement selon le sexe. En 2014-2015, comme en 2008-2009, les jeunes filles autochtones ont déclaré une consommation d’alcool et de cannabis au cours des 12 derniers mois plus élevée que celle des garçons.

Nous avons examiné, outre la présence de changements dans la prévalence de la consommation de substances au sein de chaque groupe, l’écart entre les groupes (figure 3). En 2008-2009, les jeunes autochtones étaient 3,3 fois plus susceptibles de fumer que les jeunes non autochtones, tandis qu’en 2014-2015, ils étaient 5,3 plus susceptibles de l’être. De plus, les jeunes autochtones étaient 35 % moins susceptibles que les jeunes non autochtones de tenter d’arrêter de fumer en 2008-2009, alors qu’ils étaient 92 % plus susceptibles de le faire en 2014-2015. Les jeunes autochtones, qui étaient 41 % plus susceptibles de s’être adonnés à l’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois en 2008-2009, étaient au même niveau que les jeunes non autochtones en 2014-2015. La consommation d’alcool au cours des 12 derniers mois était la même en 2008-2009 pour les deux populations mais, en 2014-2015, les jeunes autochtones étaient 58 % plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois. En 2008-2009, les jeunes autochtones étaient deux fois plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir déjà essayé le cannabis, alors qu’en 2014-2015, ils étaient près de trois fois et demie plus susceptibles de l’avoir fait.

Figure 3. Consommation de tabac, d’alcool et de cannabis chez les jeunes autochtones comparativement aux jeunes non autochtones, élèves de la 9e à la 12e année, 2008-2009 et 2014-2015

Figure 3

Sources des données : ETJ de 2008-2009 et ECTADÉ de 2014-2015.
Abréviations : ECTADÉ, Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves; ETJ, Enquête sur le tabagisme chez les jeunes.
Remarque : Chaque ligne représente un rapport de cotes avec un intervalle de confiance à 95 %.
a Analyse de l’ETJ de 2008-2009 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, l’argent de poche obtenu hebdomadairement et la zone géographique. Analyse de l’ECTADÉ de 2014-2015 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, la zone géographique et le revenu médian des ménages, les données sur l’argent de poche obtenu hebdomadairement n’étant plus recueillies. Le groupe de référence est composé de jeunes non autochtones.
b Analyse de l’ETJ de 2008-2009 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, la zone géographique, l’argent de poche obtenu hebdomadairement et le tabagisme (fumeurs comparés aux non-fumeurs). Analyse de l’ECTADÉ de 2014-2015 ajustée pour le sexe, l’âge, la zone géographique, le tabagisme (fumeurs comparés aux non-fumeurs) et le revenu médian des ménages, les données sur l’argent de poche obtenu hebdomadairement n’étant plus recueillies. Le groupe de référence est composé de jeunes non autochtones.

Équivalent textuel
Figure 3
Source Variable Rapport de cotes, intervalle de confiance à 95%, limite inférieure Rapport de cotes Rapport de cotes, intervalle de confiance à 95%, limite supérieure
ETJ de 2008-2009 FumeurFigure 1 Note de bas de page a 2,65 3,30 4,10
ETJ de 2008-2009 A déjà essayé d'arrêter de fumerFigure 1 Note de bas de page a 0,43 0,65 0,96
ETJ de 2008-2009 Consommation d'alcool au cours des 12 derniers moisFigure 1 Note de bas de page b 0,86 1,05 1,29
ETJ de 2008-2009 Hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers moisFigure 1 Note de bas de page b 1,09 1,41 1,83
ETJ de 2008-2009 A déjà essayé
le cannabisFigure 1 Note de bas de page b
1,64 2,6 2,57
ECTADÉ de 2014-2015 FumeurFigure 1 Note de bas de page a 3,41 5,36 8,42
ECTADÉ de 2014-2015 A déjà essayé d'arrêter de fumerFigure 1 Note de bas de page a 0,96 1,92 3,84
ECTADÉ de 2014-2015 Consommation d'alcool au cours des 12 derniers moisFigure 1 Note de bas de page b 0,77 1,00 1,31
ECTADÉ de 2014-2015 Hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers moisFigure 1 Note de bas de page b 0,92 1,18 1,50
ECTADÉ de 2014-2015 A déjà essayé
le cannabisFigure 1 Note de bas de page b
2,47 3,42 4,73

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Analyse de l’ETJ de 2008-2009 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, l’argent de poche obtenu hebdomadairement et la zone géographique. Analyse de l’ECTADÉ de 2014-2015 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, la zone géographique et le revenu médian des ménages, les données sur l’argent de poche obtenu hebdomadairement n’étant plus recueillies. Le groupe de référence est composé de jeunes non autochtones.

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Note de bas de page 2

Analyse de l’ETJ de 2008-2009 ajustée pour le sexe, l’année scolaire, la zone géographique, l’argent de poche obtenu hebdoma­dairement et le tabagisme (fumeurs comparés aux non-fumeurs). Analyse de l’ECTADÉ de 2014-2015 ajustée pour le sexe, l’âge, la zone géographique, le tabagisme (fumeurs comparés aux non-fumeurs) et le revenu médian des ménages, les données sur l’argent de poche obtenu hebdomadairement n’étant plus recueillies. Le groupe de référence est composé de jeunes non autochtones.

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Analyse

L’analyse des données de l’ECTADÉ de 2014-2015 a révélé des différences importantes entre jeunes autochtones et jeunes non autochtones en ce qui a trait à certains comportements associés à la consommation de substances, mais pas à tous. Les jeunes autochtones étaient plus susceptibles que les jeunes non autochtones d’avoir fumé et d’avoir consommé de l’alcool et du cannabis au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête. Toutefois, chez les fumeurs, les jeunes autochtones étaient également plus susceptibles d’avoir tenté d’arrêter de fumer. Les deux populations étaient tout aussi susceptibles de s’être adonnées à l’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 derniers mois, et ce, pour les deux sexes. En moyenne, les jeunes autochtones ont déclaré avoir commencé à consommer de l’alcool et du cannabis à un âge plus précoce. Dans les deux populations, les garçons ont commencé à consommer de l’alcool et du cannabis à un âge plus précoce que les filles. La consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois différait selon le sexe, les filles ayant fait état de taux sensiblement plus élevés. La consommation quotidienne de cannabis était significativement plus élevée chez les jeunes autochtones que chez les jeunes non autochtones, mais seulement chez les élèves de la 10e à la 12e année.

Les jeunes autochtones étaient beaucoup plus susceptibles que l’ensemble des jeunes de fumer et, même s’ils étaient plus susceptibles de tenter d’arrêter de fumer, des ressources supplémentaires sont nécessaires pour les soutenir afin qu’ils réussissent dans leur tentative. La même conclusion a été tirée par Elton-Marshall et ses collèguesNote de bas de page 1 à l’aide des données de 2008-2009, ce qui laisse penser que les stratégies actuelles de lutte contre le tabagisme sont insuffisantes pour cette population à risque élevéNote de bas de page 5.

Le taux élevé de tabagisme chez les jeunes autochtones est préoccupant. De plus, il s’agit sans doute d’une sous-estimation du véritable risque. En effet, pour être considérés comme fumeurs par Santé Canada, les jeunes doivent avoir fumé au moins 100 cigarettes au cours de leur vie et au moins une cigarette complète au cours des 30 derniers joursNote de bas de page 1Note de bas de page 5Note de bas de page 24, mais, bien que cette définition ait été utilisée dans plusieurs études, et ce, aussi bien chez les jeunes que chez les adultes, elle pourrait ne pas convenir aux jeunesNote de bas de page 28 : comparativement aux adultes, les jeunes sont plus sensibles à la nicotine, ce qui se traduit par une dépendance plus rapide et un risque plus élevé de développer une dépendance grave à la nicotineNote de bas de page 28. Cette sensibilité accrue à la nicotine signifie que les jeunes ont besoin de fumer un moins grand nombre de cigarettes que les adultes pour obtenir les mêmes effetsNote de bas de page 28.

On sait que les interventions en faveur de l’arrêt du tabac sont efficaces chez les populations autochtones, même si on ne sait pas encore très bien quelle méthode est optimale ni si des interventions adaptées à la culture sont nécessairesNote de bas de page 29. Des données limitées tirées d’une revue systématique Cochrane et d’une revue systématique globale suggèrent que des interventions adaptées à la culture peuvent conduire à l’abstinenceNote de bas de page 28Note de bas de page 29Note de bas de page 30Note de bas de page 31. Les plus bénéfiques seraient celles qui reposent sur la mobilisation communautaire, le leadership autochtone et l’utilisation de matériel et d’activités conçus en fonction de la culture et des valeursNote de bas de page 30Note de bas de page 31. On a également constaté que les campagnes médiatiques dynamiques, l’augmentation du prix des cigarettes et certains programmes de renoncement au tabac destinés aux adolescents constituaient des stratégies efficaces de contrôle et de prévention dans la population en généralNote de bas de page 32. Les jeunes autochtones sont principalement influencés par leurs pairs et par les membres de leur ménage pour ce qui est de l’initiation au tabacNote de bas de page 4. Étant donné qu’on sait qu’un milieu de vie favorable empêche les jeunes autochtones de commencer à fumer, mieux évaluer et ajuster les interventions familiales et communautaires se justifie d’autant plusNote de bas de page 4.

Un facteur clé à prendre en compte dans le cadre des efforts d’intervention est l’usage traditionnel du tabac par les populations autochtones durant les cérémonies et à des fins médicalesNote de bas de page 4. Cet usage traditionnel du tabac ne doit pas être confondu avec la consommation abusive de tabac, qui s’applique à la consommation récréative de cigarettes, de cigarettes électroniques, de tabac à chiquer et de pipesNote de bas de page 4Note de bas de page 33. Lors de l’usage traditionnel du tabac, l’inhalation est très minime, car le tabac est généralement brûlé au cours d’une cérémonie ou placé au sol en offrande ou en cadeau pour ouvrir la voie vers le monde spirituelNote de bas de page 4Note de bas de page 33. À l’inverse, la consommation récréative de tabac consiste à inhaler de grandes quantités de tabac commercial dont la teneur en nicotine et en produits chimiques toxiques est élevéeNote de bas de page 4. L’usage du tabac n’est cependant pas traditionnellement sacré pour tous les groupes autochtones, les Inuits ayant par exemple commencé à consommer du tabac il y a cent ans seulementNote de bas de page 4. L’usage non traditionnel du tabac est souvent perçu par les aînés comme étant irrespectueux des cultures et des traditions autochtonesNote de bas de page 4Note de bas de page 33.

Les programmes de renoncement au tabac destinés aux jeunes autochtones ne devraient donc pas présenter tous les usages du tabac comme étant négatifs, mais plutôt établir une distinction claire entre l’usage sacré et l’usage récréatifNote de bas de page 33. Les aînés des collectivités autochtones ont un rôle important à jouer dans la diffusion de ce savoir. Parmi les jeunes autochtones qui ont tenté d’arrêter de fumer, 6 % ont déclaré le faire pour respecter l’importance culturelle du tabac, tandis que 76 % ont déclaré avoir arrêté de fumer pour avoir un mode de vie plus sain et parce qu’ils étaient davantage sensibilisés aux effets négatifsNote de bas de page 2. La sensibilisation à l’usage traditionnel du tabac, en s’ajoutant à la sensibilisation aux effets négatifs du tabac commercial, pourrait augmenter les tentatives d’arrêt et leur efficacité.

Les efforts consacrés par les autorités en santé publique à la lutte contre l’hyperalcoolisation rapide semblent avoir été bénéfiques, car les taux ont chuté d’environ 30 % chez les jeunes autochtones et non autochtones, sans différence significative entre les deux populations. Il demeure préoccupant de constater qu’environ le tiers des jeunes autochtones et non autochtones s’adonnent à l’hyperalcoolisation rapide chaque mois. Nous avons vu que, dans le cadre de l’ECTADÉ, l’hyperalcoolisation rapide est définie comme étant la consommation de cinq verres ou plus d’alcool en une même occasion tant pour les garçons que pour les filles. Or cette définition pourrait entraîner une sous-estimation de l’hyperalcoolisation rapide chez les jeunes filles, car les lignes directrices définissent l’hyperalcoolisation rapide comme la consommation de cinq verres ou plus en une même occasion pour les garçons mais de quatre verres ou plus en une même occasion pour les fillesNote de bas de page 34. De plus, le cerveau en développement des adolescents présente un degré de neuroplasticité plus élevé que celui du cerveau adulte, un mécanisme très sensible à l’alcoolNote de bas de page 35. Par conséquent, les jeunes sont susceptibles de subir les effets négatifs de l’hyperalcoolisation rapide à des doses plus faibles.

Bien que la consommation d’alcool ait diminué au cours des cinq dernières années dans les deux populations, les jeunes autochtones étaient 43 % plus susceptibles d’avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois. Armenta et ses collèguesNote de bas de page 36 ont constaté que la discrimination et les modèles de consommation positifs permettaient de prédire à eux seuls la consommation d’alcool dans un échantillon de jeunes autochtones du nord des États-Unis et du Canada. Toutefois, après ajustement pour la discrimination, pour la consommation d’alcool par les pairs et pour le sexe, cet effet des modèles de consommation positifs était atténuéNote de bas de page 36. Ces résultats peuvent contribuer à expliquer en partie pourquoi, dans notre étude, les jeunes autochtones, en particulier les garçons, ont commencé à consommer de l’alcool à un âge plus précoce. Les jeunes, autochtones comme non autochtones, sont susceptibles d’avoir une opinion positive de la consommation d’alcool. Cependant, les jeunes non autochtones sont moins susceptibles de se percevoir comme victimes de discrimination. Les jeunes dont les pairs et les membres du ménage consomment de l’alcool sont susceptibles d’avoir une conception plus positive de cette consommationNote de bas de page 5Note de bas de page 36. Outre les tentatives visant à réduire les expériences de discrimination systémique envers les jeunes autochtones, intégrer dans les interventions une vision positive de l’identité autochtone pourrait se révéler utile pour réduire la consommation d’alcool comme mécanisme de réponse à la discriminationNote de bas de page 36.

Malgré une baisse globale de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois, les jeunes autochtones, en particulier les filles, étaient beaucoup plus susceptibles d’en avoir consommé. La consommation quotidienne de cannabis était en particulier considérablement plus élevée chez les élèves autochtones (15,8 %) que chez les élèves non autochtones (2,4 %). Des recherches antérieures ont montré que les filles plus jeunes ont tendance à devenir des consommatrices régulières de cannabis plus rapidement que les garçonsNote de bas de page 37, ce que nous avons observé dans notre étude, mais seulement chez les filles autochtones. Cela pourrait s’expliquer en partie par le fait que la première consommation de cannabis chez les filles autochtones ayant lieu en moyenne 1,3 an plus tôt que chez les filles non autochtones, elles ont donc eu plus de temps pour devenir consommatrices régulières.

La gestion des méfaits est essentielle pour protéger ces populations jeunes plus vulnérables, car la consommation à long terme de cannabis peut entraîner une maladie mentale, une bronchite chronique, un cancer, des déficits cognitifs et des blessuresNote de bas de page 2Note de bas de page 19. Dans une étude canadienne portant sur les perceptions des jeunes sur le cannabis, beaucoup ont déclaré consommer du cannabis pour s’intégrer à leurs pairs, pour faire face au stress, parce qu’il est facilement accessible, pour des raisons médicales et parce qu’il a des effets secondaires limitésNote de bas de page 38. Comparé à d’autres substances, le cannabis était considéré par les jeunes comme la drogue « la plus sécuritaire»Note de bas de page 38, p. 19. Des aînés de plusieurs collectivités autochtones ont indiqué que le cannabis était culturellement utilisable comme médicament et ont souligné que, pour qu’il soit efficace en tant que médicament, il ne doit pas être utilisé de façon abusiveNote de bas de page 39. Pour en prévenir les méfaits, il pourrait être nécessaire d’appliquer dans les collectivités et les écoles des mesures de prévention visant à dissiper les idées fausses, en particulier en faisant appel, dans les collectivités autochtones, à la sagesse des aînés.

Limites

En dépit de la grande taille de l’échantillon et la généralisabilité des résultats à l’ensemble de la population, cette étude comporte des limites. Les données ont été autodéclarées et sont donc susceptibles de faire l’objet d’un biais de rappel. Étant donné que les taux de réponse des conseils scolaires, des écoles et des élèves étaient inférieurs à 67 %, il existe un risque de biais de non-réponse. Par ailleurs, l’ethnicité autochtone a été définie au moyen d’une question différente des questions utilisées dans le recensement du Canada pour l’identification de l’ascendance autochtone ou l’autoidentification, de sorte que cette population pourrait ne pas être comparable aux populations autochtones du recensementNote de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15. La question ne permet pas non plus de désagréger les données selon l’appartenance des jeunes aux Premières Nations, aux Inuits et aux Métis. L’ECTADÉ ne disposait d’aucune donnée sur le Nouveau-Brunswick, le Yukon, le Nunavut ou les Territoires du Nord-Ouest, ce qui réduit la généralisabilité de l’étude. L’absence des jeunes autochtones qui fréquentent des écoles dans les réserves constitue également une limite importante à notre étude. Notons aussi que, bien que la plupart des jeunes autochtones de l’échantillon aient résidé en dehors des réserves, certains d’entre eux vivaient peut-être dans une collectivité des Premières Nations mais fréquentaient une école hors réserve. Les données sur la consommation de substances chez les jeunes vivant dans les collectivités des Premières Nations sont accessibles dans d’autres publicationsNote de bas de page 2.

Conclusion

Les taux globaux de consommation de tabac, d’alcool et de cannabis ont diminué entre 2008-2009 et 2014-2015 chez les élèves autochtones et chez les non autochtones. Aucune différence significative n’a été observée entre les deux populations en matière d’hyperalcoolisation rapide au cours des 12 mois précédant l’enquête. En 2014-2015, les élèves autochtones étaient cinq fois plus susceptibles d’avoir consommé du tabac, 50 % plus susceptibles d’avoir consommé de l’alcool et presque deux fois plus susceptibles d’avoir consommé du cannabis que les jeunes non autochtones. Les jeunes autochtones étaient plus susceptibles de tenter d’arrêter de fumer. Les taux toujours plus élevés de certains comportements associés à la consommation de substances chez les jeunes autochtones font ressortir l’importance de maintenir un suivi sur ces comportements et d’adapter les politiques aux besoins des jeunes autochtones hors réserve.

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier Vicki Rynard et Robin Burkhalter du Centre Propel pour l’avancement de la santé des populations de l’Université de Waterloo pour leurs conseils sur l’analyse des données. Cette étude a été financée par la bourse de recherche de premier cycle Hallman de la Faculté des sciences de la santé appliquées de l’Université de Waterloo.

Les données utilisées pour cette étude ont été tirées de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de Santé Canada (ECTADÉ; anciennement l’Enquête sur le tabagisme chez les jeunes [ETJ]), qui a été menée par le Centre Propel pour l’avancement de la santé des populations de l’Université de Waterloo pour le compte de Santé Canada. Santé Canada n’a ni examiné, ni approuvé, ni soutenu cette étude. Les points de vue exprimés ou les conclusions tirées ne représentent pas nécessairement ceux de Santé Canada.

Scott Leatherdale est titulaire d’une chaire de recherche appliquée en santé publique qui est financée par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) en partenariat avec l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies (INSMT) et l’Institut de la santé publique et des populations (ISPP) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Conflits d’intérêts

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts.

Contributions des auteurs et avis

CS a analysé les données et rédigé l’article. Tous les auteurs ont contribué à la conception de l’étude, à l’interprétation des données et à la révision de l’article, ont approuvé sa version définitive et se portent garants du travail.

Le contenu de l’article et les points de vue qui y sont exprimés n’engagent que les auteurs et ne correspondent donc pas nécessairement à ceux du gouvernement du Canada.

Références

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Elton-Marshall T, Leatherdale ST, Burkhalter R. Tobacco, alcohol and illicit drug use among Aboriginal youth living off-reserve: results from the Youth Smoking Survey. CMAJ. 2011:183(8):E480-6. doi: 10.1503/cmaj.101913 .

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Note de bas de page 2

Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations. Phase 2 de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) (2008-10) : Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations [Internet]. Ottawa (Ontario) : Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations; 2012. En ligne à : https://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf

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Note de bas de page 3

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Note de bas de page 4

Jetty R. L’utilisation du tabac à des fins rituelles et le tabagisme chez les enfants et les adolescents autochtones du Canada. Paediatr Child Health. 2017;22(7):395-399. doi: 10.1093/pch/pxx124 .

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Note de bas de page 5

Elton-Marshall T, Leatherdale ST, Burkhalter R, et al. Changes in tobacco use, susceptibility to future smoking, and quit attempts among Canadian youth over time: a comparison of off-reserve Aboriginal and non-Aboriginal youth. Int J Environ Res Public Health. 2013;10(2):729-741. doi: 10.3390/ijerph10020729.

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Note de bas de page 6

Ritchie AJ, Reading JL. Tobacco smoking status among Aboriginal youth. Int J Circumpolar Health. 2004;63(suppl. 2):405-409. doi: 10.3402/ijch.v63i0.17945.

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Note de bas de page 7

Tu AW, Ratner PA, Johnson JL. Gender differences in the correlates of adolescents' cannabis use. Subst Use Misuse. 2008;43(10):1438-1463. doi: 10.1080/10826080802238140 .

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Note de bas de page 8

Fenno JG. Prince Albert youth drug and alcohol use: a comparison study of Prince Albert, Saskatchewan, and Canada youth. Journal of Community Safety and Well-Being. 2016;1(3):61-65.

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Note de bas de page 9

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Note de bas de page 10

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Note de bas de page 11

Dube SR, Felitti VJ, Dong M, et al. Childhood abuse, neglect, and household dysfunction and the risk of illicit drug use: the adverse childhood experiences study. Pediatrics. 2003;111(3):564-572. doi: 10.1542/peds.111.3.564 .

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Note de bas de page 12

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Note de bas de page 13

Statistique Canada. Les peuples autochtones au Canada : faits saillants du Recensement de 2016 [Internet]. Ottawa (Ontario) : Statistique Canada; 2017. En ligne à : https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/171025/dq171025a-fra.htm

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Note de bas de page 14

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Note de bas de page 15

Statistique Canada. Identité autochtone (9), résidence selon la géographie autochtone (10), statut d’Indien inscrit ou des traités (3), âge (20) et sexe (3) pour la population dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) [Internet]. Ottawa (Ontario) : Statistique Canada; 2016. En ligne à : https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID
=1334853&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110443&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&
SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=0&D2=0&D3=0&D4=0&D5=0&D6=0

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Note de bas de page 16

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Note de bas de page 17

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Note de bas de page 18

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Note de bas de page 19

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Note de bas de page 20

Jacobus J, Tapert SF. Effects of cannabis on the adolescent brain. Curr Pharm Des. 2014;20(13):2186-2193. doi: 10.2174/13816128113199990426 .

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Note de bas de page 21

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Note de bas de page 22

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Note de bas de page 23

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Note de bas de page 24

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Note de bas de page 25

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Note de bas de page 26

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Note de bas de page 27

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Note de bas de page 28

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Note de bas de page 29

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Note de bas de page 30

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Note de bas de page 31

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Note de bas de page 32

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Note de bas de page 33

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Note de bas de page 34

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Note de bas de page 35

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Note de bas de page 36

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Note de bas de page 37

Schepis TS, Desai RA, Cavallo DA, et al. Gender differences in adolescent marijuana use and associated psychosocial characteristics. J Addict Med. 2011;5(1):65. doi: 10.1097/ADM.0b013e3181d8dc62 .

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Note de bas de page 38

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Note de bas de page 39

Canadian Research Initiative in Substance Misuse. Legalized cannabis: the pros and cons for Indigenous communities [Internet]. Bothwell (Ont.) : Thunderbird Partnership Foundation; 2017. En ligne à : https://thunderbirdpf.org/legalizing-cannabis/

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