Lettre à la rédaction – La voix du patient au cœur de la prescription sociale : le point de vue des personnes ayant une expérience vécue

Accueil Revue PSPMC
Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : juin 2024
ISSN: 2368-7398
Soumettre un article
À propos du PSPMC
Naviguer
Page précedente | Table des matières | Page suivante
Sudi Barre, membre du Comité consultatif de l’Institut canadien de prescription sociale (ICPS)
https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.6.09f
 
      Attribution suggérée
Lettre à la rédaction par Barre S dans la Revue PSPMC mis à disposition selon les termes de la licence internationale Creative Commons Attribution 4.0
Rattachment de l’auteure
Institut canadien de prescription sociale de la Croix-Rouge canadienne, Mississauga (Ontario), Canada
Correspondance
Sudi Barre, Institut canadien de prescription sociale de la Croix-Rouge canadienne, 5700 Cancross Court, Mississauga (ON) L5R 3E9.
Citation proposée
Barre S. La voix du patient au cœur de la prescription sociale : le point de vue des personnes ayant une expérience vécue. Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada. 2024;44(6):329. https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.6.09f
Mots-clés : prescription sociale, voix des patients, pratique centrée sur la personne, défense des intérêts
Points saillants
- Je crois que la clé du succès en ce qui concerne la prescription sociale consiste à écouter attentivement les patients et à centrer les pratiques de prescription sociale sur cette écoute.
- La prescription sociale est un chemin vers la découverte de soi, la guérison et l’autonomisation qui va au-delà des soins médicaux traditionnels.
- La prescription sociale se concentre sur ce qui compte pour le patient.
- Pour que la prescription sociale soit véritablement une pratique centrée sur la personne, il est important que les personnes ayant une expérience directe demeurent au cœur des processus de conception, de mise en œuvre et d’évaluation de ces pratiques, au fur et à mesure que leur nombre augmentera au Canada.
En tant que fervente défenseure d’une inclusion plus équitable des patients dans la recherche et l’écosystème des soins de santé, je crois que la clé du succès en matière de prescription sociale consiste à offrir un espace d’écoute profonde aux patients et à en faire le cœur des pratiques de prescription sociale.
J’ai récemment assisté au troisième congrès mondial annuel sur les maladies non transmissibles (World Non-Communicable Disease [WNCD] Conference), où j’ai eu l’occasion de m’exprimer en tant que personne ayant une expérience personnelle de maladie non transmissible. La plupart des participants étaient des médecins, des chercheurs et des universitaires. J’étais la seule représentante des patients. À mon sens, la prescription sociale est un chemin vers la découverte de soi, la guérison et l’autonomisation qui va au-delà des soins médicaux traditionnels. Elle offre un espace pour ce qui est essentiel à mes yeux : elle me permet à moi, tout comme aux autres patients, d’avoir un espace partagé dans l’écosystème des soins de santé plutôt que d’être traitée comme une simple bénéficiaire passive de soins.
Pour que la prescription sociale soit véritablement une pratique centrée sur la personne, dans le cadre de laquelle on demande au patient ce qui est important pour lui, il est essentiel que notre voix, soit celle des personnes ayant une expérience directe, demeure au cœur des processus de conception, de mise en œuvre et d’évaluation de ces pratiques au fur et à mesure que leur nombre augmentera au Canada.
J’exhorte tous les praticiens et champions de la prescription sociale à créer un espace qui encourage les patients à prendre en charge leurs propres soins et qui leur permet de le faire. Si nous procédons de la sorte, les pratiques de prescription sociale se répandront et deviendront une option thérapeutique valable, et nous aurons tous certainement un avenir meilleur, avec plus de compassion.
Cordialement,
    Sudi Barre
