Exposition des membres des Forces armées canadiennes à la rage et mesures préventives prises

RMTC

Volume 46–9, le 3 septembre 2020 : Protection de la santé des Forces

Infographie

Occurrence et traitement des expositions aux animaux liées à la rage chez le personnel des Forces armées canadiennes

Occurrence et traitement des expositions aux animaux liées à la rage chez le personnel des Forces armées canadiennes

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Occurrence et traitement des expositions aux animaux liées à la rage chez le personnel des Forces armées canadiennes

Les Forces armées canadiennes (FAC) suivent les conseils du Guide canadien d’immunisation, i.e. prévention = éviter les animaux, recevoir la vaccination avant exposition, le nettoyage des plaies et la prophylaxie postexposition.

Au Canada, il n’y a environ qu’un cas humain de rage tous les 10 ans à la suite d’une exposition à un animal contaminé. La variante canine de la rage a été éliminée grâce à des programmes de vaccination animale. Le taux et la nature des expositions sont semblables à ceux des civils.

À l’échelle mondiale, il y a environ 60 000 cas humains de rage par année, principalement dans les pays en développement. Les morsures de chien sont responsables de 99 % de ces cas. Les taux d’exposition et la probabilité du recours à la prophylaxie postexposition pour les expositions internationales sont plus élevés.

Le personnel des FAC peut être déployé dans des régions où le risque de rage est beaucoup plus élevé qu’au Canada.

Animaux liés aux expositions

Parmi les chats, les chauves-souris, les ratons laveurs, les loups, les singes et d’autres animaux, les chiens sont les plus souvent infectés.

Emplacements d’exposition

Les morsures se font majoritairement aux mains, probablement à la suite d’interactions intentionnelles avec les animaux.

  • Tête : 5,2 %
  • Bras : 17,5 %
  • Main : 56,6 %
  • Jambe : 19,5 %
  • Pied : 1,3 %

Répartition des signalements, par origine

Le taux relatif d’exposition déclaré était plus élevé pour les déploiements internationaux, ce qui indique peut-être une préoccupation accrue au sujet des morsures et des signalements dans cette situation. La plupart des cas signalés provenaient d’expositions hors service au Canada.

  • Voyages d’agrément au Canada : 68 %
  • Déployés à l’extérieur du Canada : 17 %
  • Voyages d’agrément à l’extérieur du Canada : 8 %
  • Autres : 7 %

En quoi le recours à la prophylaxie postexposition diffère-t-il au Canada et à l’extérieur?

La prophylaxie postexposition a été utilisée pour la majorité des expositions déclarées à l’étranger, comparativement à environ 50 % pour les expositions au Canada.

Les écarts par rapport au calendrier de prophylaxie postexposition (habituellement le moment de la dose) étaient assez fréquents, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada.

Une prophylaxie postexposition a été utilisée plus fréquemment après une exposition à un chien à l’étranger que pour une exposition à un chien au Canada.

La grande majorité du personnel des FAC n’avait pas d’antécédents de vaccination avant l’exposition (y compris des expositions à l’étranger). Cela donne à penser que parmi ceux qui ont reçu une vaccination préalable, l’exposition à des animaux est relativement rare, même si leur risque est évalué comme étant plus élevé.

Des patients atteints, 85 % avaient nettoyé leur plaie et 3 % avaient déjà reçu une prophylaxie postexposition ou une vaccination avant l’exposition.

Les signalements d’exposition sont enregistrés électroniquement au moyen du formulaire des FAC pour la gestion de l’exposition potentielle à la rage après l’exposition.

On exige des rapports pour toutes les expositions animales qui mènent à une évaluation du risque de rage, peu importe si l’on utilise la vaccination après exposition.

Les rapports d’exposition animale dont il est question ici ont été présentés de 2011 à 2019.

Référence

  • Gouvernement du Canada (2018). Surveillance de la rage.
    Extrait du site https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/rage/surveillance.html.
  • Ministère de la Défense nationale, gouvernement du Canada (2019). Prévention de la rage dans les Forces armées canadiennes.
    Extrait du site http://cmp-cpm.mil.ca/fr/health/policies-direction/policies/6636-58.page.
  • Organisation mondiale de la Santé (2020). Épidémiologie de la rage et fardeau de la maladie. (en anglais)
    Extrait du site https://www.who.int/rabies/epidemiology/en/.

Groupe des Services de santé des Forces armées canadiennes

Schofield S., Tepper M., Pugh T., Rossi C. et Damou W.

Direction de la protection de la santé de la Force, Services de santé des Forces canadiennes, Ottawa, Canada

steven.schofield@forces.gc.ca

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